mardi 5 avril 2022

Un seul bras les tua tous / Dubei dao

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site dvdfr.com

de Chang Cheh. 1967. Hong-Kong. 1h56. Avec Jimmy Wang Yu, Chiao Chiao, Tien Feng, Huang Chung-hsin, Yang Chih-ching, Pan Yin-tze 

Sortie salles France: 3 Juillet 1974. Hong-Kong: 26 Juillet 1967

FILMOGRAPHIE: Chang Cheh (張徹 en chinois, Zhāng Chè en hànyǔ pīnyīn) est un réalisateur chinois hongkongais, né en 1923 à Hangzhou en Chine et mort le 22 juin 2002 à Hong Kong. 1966 : Le Trio magnifique. 1967 : Un seul bras les tua tous. 1968 : Le Retour de l'hirondelle d'or. 1969 : The Singing Thief. 1969 : Le Bras de la Vengeance. 1969 : The Flying Dagger. 1969 : Le Sabreur solitaire. 1970 : Vengeance. 1970 : Les Treize Fils du Dragon d’Or. 1971 : La Rage du tigre. 1971 : Duel aux poings. 1971 : Duo Mortel. 1972 : Le Justicier de Shanghaï. 1972 : La Légende du lac. 1972 : Le Nouveau justicier de Shanghaï. 1973 : Frères de sang. 1974 : Ceinture noire contre kung-fu. 1974 : Les Cinq Maîtres de Shaolin. 1978: 5 Venins Mortels. 1982 : The Brave Archer and His Mate. 1984 : Shanghai 13. 1993 : Ninja in Ancient China.


En mémoire de Jimmy Wang Yu...
Premier volet de la trilogie du sabreur manchot, Un seul bras les tua tous est un excellent film d'arts martiaux inauguré en 1967 par le maître Chang Cheh. Car à partir d'un poignant récit de vengeance latente que Fang Gang tente coûte que coûte de canaliser, Un seul bras les tua tous prône les valeurs de l'honneur, de la loyauté et de l'amour sous l'impulsion d'une tendre romance que se partagent le héros et une fermière qui le sauva du trépas. Car un peu plus tôt, Fang Gang perdit l'usage de son bras droit à la suite d'une altercation avec la fille de son maître Qi Ru-feng secrètement éprise de lui. Une séquence terriblement intense par son effet de surprise sous l'impulsion d'un score musical étourdissant ! Rongé de remord par sa rancoeur et sa jalousie, elle tentera lors de retrouvailles de lui avouer ses véritables sentiments en dépit de sa fraîche relation avec la fermière qu'il se refuse à compromettre. 


L'intérêt de l'intrigue misant sur la digne moralité de Fang Gang optant pour la fidélité, la sagesse et la maturité d'une vie de paysan plutôt que de perdurer la pratique des arts-martiaux au risque d'y perdre un jour la vie. Or, son ancien maître Qi Ru-feng (qui l'éleva à la suite de la mort de son père); est menacé par le démon du sabre et ses condisciples délibérés par la tricherie de leurs armes novatrices à annihiler leur dynastie. Emaillé de combats au sabre chorégraphiés en bonne et due forme, on reste surtout impressionné par son ultime demi-heure belliqueuse alternant en parallèle avec de furieux combats sanglants que les clans s'opposent sans relâche. Avec, en guise de point d'orgue singulier un affrontement au fouet que le méchant manipule avec un charisme aussi sournois que délétère. 


Ainsi, de par la disparité des armes parfois modernes et de la tenue vestimentaire de certains antagonistes, Un seul bras les tua tous dégage encore aujourd'hui une troublante modernité près de 60 ans après sa sortie, et ce en misant notamment sur l'aspect sanglant de la plupart des affrontements furibards que Chang Cheh filme avec une évidente sagacité aussi bien formelle (sa nature factice dégage un onirisme quasi enchanteur !) que technique. Pour la triste anecdote, j'appris aujourd'hui à tout hasard, et par l'intermédiaire d'une connaissance amicale (outre-atlantique), la disparition de l'acteur taïwanais Jimmy Wang Yu (héros du film) décédé ce 4 avril 2022 à l'âge de 79 ans. (Ma décision de revoir le film ce soir ayant été prévue depuis la semaine dernière après avoir revu La Rage du Tigre du même auteur).

*Bruno Matéï
2èx

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