jeudi 14 avril 2022

Susie et les Baker Boys / The Fabulous Baker Boys

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

de Steve Kloves. 1989. U.S.A. 1h54. Avec Michelle Pfeiffer, Jeff Bridges, Beau Bridges, Ellie Raab, Xander Berkeley, Dakin Matthews 

Sortie salles France: 7 Mars 1990. U.S: 13 Octobre 1989

FILMOGRAPHIE: Steve Kloves (parfois crédité sous le nom de Steven Kloves) est un réalisateur et scénariste américain, né le 18 mars 1960 à Austin (États-Unis). 1989 : Susie et les Baker Boys (The Fabulous Baker Boys). 1993 : Flesh and Bone.

Synopsis (wikipedia): C'est l'histoire de deux frères, Jack et Frank Baker qui font des spectacles en duo dans les petits clubs de Seattle. Un jour, ils engagent Susie Diamond, une chanteuse, pour actualiser leur numéro, mais la jeune femme cause bientôt des tensions entre les deux frères.

Hélas oublié aujourd'hui, Susie et les Baker Boys est une jolie balade romantique illuminée de l'attachant trio Michelle Pfeiffer, Jeff Bridges, Beau Bridges en triangle mélomane peu à peu compromis par un conflit sentimental au fil de leurs pérégrinations professionnelles. Steve Kloves (réal du splendide western crépusculaire, Flesh and Bone) demeurant suffisamment intègre et intelligent pour ne jamais faire chavirer le contexte sentimental dans les conventions sirupeuses. En dépit d'un rythme languissant qui ne plaira probablement pas à tous; la sobriété de son cast plein de charme (à ne pas rater le déhanchement hyper sensuel de Michele Pfeiffer sur un piano, toute vêtue de rouge), la qualité des dialogues étonnamment incisifs, son érotisme lestement lascif (l'étreinte de Jack et Susie la nuit du nouvel an), ses chansons confortantes, son climat mélancolique plutôt naturaliste au sein du cadre urbain de Seattle joliment filmé parviennent à instaurer une personnalité à la fois tendre et posée sous l'impulsion d'un couple indécis aux traits de caractère contradictoires. Du ciné 80 sensiblement chimérique au souffle nostalgique révolu n'omettant pas de rester (discrètement) optimiste afin  de s'écarter dans les sentiers balisés du mélo. A revoir, dans un esprit tranquille (et peut-être aussi préparé pour le grand public). 

*Bruno Matéï

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire