Sortie salles France: 9 Mai 2012
FILMOGRAPHIE: Timothy William Burton, dit Tim Burton, est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 25 Août 1958 à Burbank en Californie. 1985: Pee-Wee Big Adventure. 1988: Beetlejuice. 1989: Batman. 1990: Edward aux mains d'argent. 1992: Batman, le Défi. 1994: Ed Wood. 1996: Mars Attacks ! 1999: Sleepy Hollow. 2001: La Planète des Singes. 2003: Big Fish. 2005: Charlie et la Chocolaterie. 2005: Les Noces Funèbres. 2008: Sweeney Todd. 2010: Alice au pays des Merveilles. 2012: Dark Shadows. 2012: Frankenweenie. 2014: Big Eyes. 2016 : Miss Peregrine et les Enfants particuliers.
En revanche, dommage que Michele Pfeiffer et Chloë Grace Moretz ne soient pas plus mises en valeur, plus exploitées surtout à travers leur présence altière (pour Pfeiffer en baronne sournoise) et dévergondée (pour Chloë en rebelle juvénile). D'autre part, d'oser conjuguer le gothisme classique au sein du contexte contemporain des Seventies est ici finalement payant tant l'aventure rocambolesque s'apparente à un arc en ciel singulier auprès de moult séquences gentiment débridées et autres plages musicales prégnantes (Alice Cooper y participe en concert !) que Tim Burton façonne avec douce fantaisie dénuée de prétention. C'est donc sans se prendre au sérieux que l'on aborde cette fort sympathique comédie fantastique émaillée parfois de séquences magnifiques aux couleurs harmonieuses (le prologue crépusculaire débordant d'étrangeté onirique, son final percutant littéralement en roue libre, la coucherie survoltée entre Barnabas et Angélique sur un air de Barry White, le concert de Cooper, la visite du sous-terrain du manoir) autour des thèmes chers à l'auteur. A savoir l'acceptation de la différence, l'amour impossible entre deux êtres que tout sépare, la démission parentale, la marginalité et la peur de vieillir au sein d'un univers aussi bien gothique que vampirique. Sa photo désaturée renforçant la magnificence de ses décors côtiers et surtout domestiques au sein de cet immense manoir que l'on aimerait abriter pour l'éternité.
Ainsi, sans toutefois renouer avec l'ambition autonome de ses plus belles réussites, loin s'en faut, Tim Burton parvient donc ici à distraire dans la simplicité à travers cette récréation bonnard formellement fulgurante (on en prend plein les yeux quasiment à chaque plan), rafraichissante, politiquement incorrecte et émotionnellement séduisante sous l'impulsion d'un défilé de comédiens très en forme au sein de leur cocon gothico-lunaire.
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