Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Jerry Zucker. 1990. U.S.A. 2h06. Avec Patrick Swayze, Demi Moore, Whoopi Goldberg, Tony Goldwyn, Rick Aviles, Vincent Schiavelli.
Sortie salles France: 7 Novembre 1990. U.S: 13 Juillet 1990
FILMOGRAPHIE: Jerry Zucker est un réalisateur, producteur, acteur et scénariste américain, né le 11 mars 1950 à Milwaukee, dans le Wisconsin. 1979 : Rock 'n' Roll High School. 1980 : Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (Airplane!) coréalisé avec Jim Abrahams et David Zucker. 1984 : Top secret ! coréalisé avec Jim Abrahams et David Zucker. 1986 : Y a-t-il quelqu'un pour tuer ma femme ? (Ruthless People) coréalisé avec Jim Abrahams et David Zucker. 1990 : Ghost. 1995 : Lancelot, le premier chevalier (First Knight). 2001 : Rat Race.
Enorme succès international (chez nous il cumule 3 047 553 entrées) si bien qu'il engrange 505,7 millions de dollars de recettes (vs 22 millions de budget) alors que les critiques à l'époque (tout du moins chez nous) furent assez timorées en dépit de ses 2 oscars (Meilleur Scénario, Meilleure Actrice de second-rôle pour Whoopi Goldberg), Ghost marqua de son empreinte commerciale l'année 90. Et à la revoyure, ce succès notoire est largement compréhensible et mérité eu égard du pouvoir attractif de ce divertissement rondement mené, étudié, géré, digéré de par sa maîtrise des genres étonnamment disparates (thriller, horreur, romance, comédie, drame se télescopent avec une alchimie insensée !). Car outre l'aspect jouissif de nos sentiments contradictoires manipulés avec beaucoup d'habileté et d'intelligence (on passe du rire aux larmes, de l'angoisse à une certaine forme de terreur - les ombres démoniales qui emportent les âmes damnées font franchement froid dans le dos -), Ghost doit autant de sa vigueur émotionnelle, de son pouvoir séducteur pour la structure d'une intrigue passionnante multipliant quiproquos et rebondissements avec autant d'humour que de suspense haletant, que pour l'emprise sentimentale que génère le couple Demi Moore / Patrick Swayze crevant l'écran 2h06 durant.
D'autre part, l'oeuvre tantôt grave, sensible, touchante et bouleversante (à l'instar de la fragilité épurée d'une Demi Moore juvénile d'une surprenante sensibilité naturelle à s'efforcer de croire à l'improbable pour y accepter son deuil) est exacerbée par la disparition de Patrick Swayze illuminant l'écran avec une force émotive toute aussi bien tenace que bienveillante à s'efforcer de préserver la vie de sa partenaire en berne en proie à un danger létal aussi sournois que perfide. Tony Goldwyn endossant le méchant cadre cupide avec une aisance expressive littéralement détestable. Quant à Whoopi Goldberg récompensée de son Oscar, son naturel inné à susciter les éclats de rire parmi son insatiable fringance fait mouche tant le spectateur se divertit en diable de ses excentricités labiales et comportementales durant tout le long de la seconde partie du récit fertile en actions aussi bien décomplexées que nuisibles quant aux tueurs lancés à ses trousses. Et pour parachever je tiens à relever 2 séquences anthologiques d'une puissance émotive proche de la féerie en me référant à la magnifique scène érotique de la poterie et à celle des adieux de nos amants lors d'une étreinte spirituelle résolument divine. Une ultime séquence (prémonitoire) d'autant plus bouleversante quant on connait le triste destin que connu en fin de carrière le regretté Patrick Swayze nous imprimant ici une interprétation nuancée dans toutes les mémoires en ectoplasme inconsolable transi d'émoi, d'amour et de fulgurance colérique pour préserver l'être aimé.
On y croit tous !
Un divertissement commercial, certes, mais une vraie réussite (des genres) n'ayant rien perdu de son pouvoir émotionnel/ludique sous l'impulsion d'effets-spéciaux encore aujourd'hui crédibles pour tenir lieu de croire à l'improbable (même si l'ultime image incandescente demeure un tantinet grossière)
*Bruno
5èx. vf
Oscars 1991 :
Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
Oscar du meilleur scénario original pour Bruce Joel Rubin
Golden Globes 1991 : Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
Saturn Awards 1991 :
Saturn Award du Meilleur film fantastique
Saturn Award de la Meilleure actrice pour Demi Moore
Saturn Award de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
British Academy Film Awards 1991 : BAFTA de la meilleure actrice dans un rôle secondaire pour Whoopi Goldberg
NAACP Image Awards 1992 : prix de la Meilleure actrice pour Whoopi Goldberg
Nikkan Sports Film Awards 1990 : prix du Meilleur film étranger
ASCAP Film and Television Music Awards 1991 : prix du « Top Box Office Films » pour Maurice Jarre
American Comedy Awards 1991 : prix de l'actrice dans un rôle secondaire la plus drôle pour Whoopi Goldberg
Goldene Leinwand 1991
Kansas City Film Critics Circle Awards 1991 : prix de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
People's Choice Awards 1991 : prix du Film dramatique préféré
Prix du film Mainichi 1991 : prix du choix des lecteurs du Meilleur film étranger
Prix Sant Jordi 1991 : prix du Meilleur film étranger
Young Artist Awards 1991 : prix du Film familial le plus divertissant
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