Sortie salles France: 6 Septembre 2000
FILMOGRAPHIE: Jonathan Mostow est un réalisateur, producteur et scénariste américain né le 28 novembre 1961 à Woodbridge, Connecticut (États-Unis). 1991: Flight of Black Angel. 1997: Breakdown. 2000: U-571. 2003: Terminator 3: Le Soulèvement des machines. 2009: Clones. 2017: The Professionnal (Hunter's Prayer).
Epoustouflant ! Peux pas mieux dire. S'il y a bien un film de sous-marin oublié aujourd'hui et méritant toute votre attention, c'est bien ce métrage natif des années 2000. Et c'est bougrement dommage lorsque l'on revoit ce modèle du genre mené de main de maître par Jonathan Mostow (sa déclinaison super efficace de Duel: Breakdown, le mal aimé et pourtant fort réussi Terminator 3) cumulant les scènes d'anthologie à rythme quasi métronomique passée la 1ère partie pour la présentation des personnages et des préparatifs de leur mission. Véritable expérience immersive au sein d'un huis-clos à la fois humecté, exigu, étouffant, rubigineux, notamment grâce à la précision du son récompensé d'un Oscar à l'époque (faites tourner urgemment vos Home Cinema !), U 571 prône admirablement les valeurs de bravoure, de résilience et de sens du sacrifice avec une intensité surmenée.
Eu égard de l'avalanche d'incidents, offensives, contre-offensives explosives qu'une poignée de matelots et d'officiers ricains tentent de repousser après s'être emparés d'un sous-marin allemand détenant la fameuse chiffreuse Enigma qui leur permettait de communiquer secrètement entre alliés. Sans céder à une quelconque surenchère aussi vaine que gratuite, toutes les séquences d'action qui empiètent les enjeux de survie sont entièrement soumises à l'épreuve de force que transcendent ces forces navales américaines sous l'impulsion d'un cast (Matthew McConaughey d'une redoutable ténacité en commandant de fortune, Bill Paxton, Harvey Keitel, Jon Bon Jovi, David Keith) habité par l'appréhension autant que le courage de vaincre l'insurpassable. Et c'est autant ce qui fait la force, la dignité de ce furibond récit inspiré de fait réels que de nous démontrer avec un réalisme ahurissant les efforts surhumains qu'ont pu perpétrer ces héros de la seconde guerre avec une audace aussi stoïque et incongrue que désespérée. On en sort donc aussi lessivé qu'admiratif d'avoir témoigné d'autant de bravoures en un minimum de temps et parmi la présence d'un ennemi allemand impitoyable.
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