"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
jeudi 18 mars 2021
The Fall
mardi 16 mars 2021
Promising young Woman
Sortie salles France: 5 Mai 2021. U.S: 25 Décembre 2020 (Int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Emerald Fennell, née le 1er octobre 1985 à Hammersmith, est une actrice et réalisatrice britannique. 2021: Promising Young Woman.
Ainsi donc, en conjuguant de manière lestement décalée la comédie de légèreté, la romance, le thriller et la violence (aucunement explicite ni complaisante en mode raréfaction) à travers le thème du viol perpétré par une gente machiste, Emerald Fennell bouscule les règles en faisant preuve d'audace quant au final autrement dramatique, pour ne pas dire traumatique auprès du public le plus sensible. Si bien qu'il est difficile de sortir indemne des conséquences tragiques de cette vendetta murement réfléchie que la réalisatrice réfute avec lucidité à promouvoir. Pour autant, avec pas mal d'ironie, de malice et toujours cette forme acidulée d'insolente créativité, Promising young Woman détonne jusqu'au générique de fin avec un sentiment de tristesse mêlé de satisfaction, aussi bouleversante soit sa terrible conclusion. Pour ce faire, et avant cette tournure sarcastique finalement fructueuse, Emerald Fennell aura pris soin de nous ébranler à travers une séquence choc quasi anthologique dans sa manière raffinée de filmer l'abject avec un réalisme aussi éprouvant qu'insoutenable quant au sort indécis de la victime sur le fil du rasoir. Si bien que la réalisatrice s'est probablement remémorée la fameuse tagline d'Hitchcock ! "Tuer quelqu'un est très dur, très douloureux et très... très long". Spoil ! Et quand on aime cette personne avec autant d'empathie, la voir succomber peu à peu sous nos yeux avec cette lueur d'espoir au fond de nos yeux demeure proprement incommode Fin du Spoil.
*Bruno
lundi 15 mars 2021
Exterminator 2
Sortie salles France: 20 Novembre 1985
Filmographie: Mark Buntzman est un réalisateur et producteur américain né en 1949, en Californie.
L'Exterminator 2 est son unique réalisation.
Ainsi, les vicissitudes de nos réacs héroïques sont accentuées de la bonhomie des comédiens et des clichés tous azimuts que le réalisateur exploite sans complexe aucun à travers son lot de séquences d'actions ultra violentes pour autant lunaires et d'étreinte mielleuse. A l'instar de la frétille romance amorcée entre l'exterminateur et sa danseuse de pub tout droit sortie de Flashdance (finalement les séquences les plus distrayantes auprès de sa naïve candeur ultra cabotine). Une aimable potiche constamment fringante à travers son sourire forcé, sa joie de vivre (tellement trop) expansive. Quand bien même un nouveau black accort lui servira de faire-valoir à travers leur cheminement criminel d'alpaguer toute la bande de X dans une démarche autojusticière en bonne et due forme. Mais la palme du risible revient indubitablement à ces méchants gugusses ultra caricaturaux dans leurs postures à la fois torves et gouailleuses afin de bien souligner que ce sont eux les crapules les plus primitives de ce nouveau siècle en roue libre. Ainsi, l'exterminateur et son comparse continueront d'arpenter les rues nocturnes à l'aide d'une benne à ordure customisée afin d'y pourchasser ses punks de pacotille assoiffés de haine regressive.
03.05.12. 713 v
vendredi 12 mars 2021
The Cell
Sortie salles France: 18 Octobre 2000 (Int - 12 ans). U.S: 18 Août 2000 (Int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Tarsem Singh, ou simplement Tarsem, est un réalisateur, producteur et scénariste indien, né le 26 mai 1961 à Jalandhar (Pendjab). 2000 : The Cell. 2006 : The Fall (également scénariste et producteur). 2011 : Les Immortels. 2012 : Blanche-Neige. 2015 : Renaissances.
Ainsi, croisement vitriolé entre Seven et Les Griffes de la Nuit, The Cell nous emporte dans un vortex d'émotions déroutantes à travers la rigueur de sa facture visuelle fréquemment ensorcelante (couleurs extrêmement criardes à l'appui). Mais là où le bas blesse émane de l'interprétation effacée de notre héroïne principale que la chanteuse Jennifer Lopez endosse avec une expressivité timorée en psychologue à la rescousse jouant notamment en seconde partie la "Mère Theresa" à tenter de sauver l'âme du serial-killer. C'est d'ailleurs une judicieuse idée pour y relancer l'odyssée que d'insister sur la part d'enfant (d'innocence donc) enfouie en chaque psychopathe souvent sujet à un trauma infantile de par leur maltraitance parentale d'autrefois. Le récit nous familiarisant auprès de la fragilité morale du serial-killer lorsque Catherine tentera toujours plus de comprendre ses tenants et aboutissants criminels en creusant dans le passé de son enfance galvaudée. Quand bien même pour ne pas omettre l'intérêt de son suspense sous-jacent, le récit alternera avec la tentative de survie de l'ultime victime enfermée dans un caisson et tentant désespérément de s'y débattre à travers une montée latente des eaux. Outre le jeu quelque peu superficiel de l'actrice (bien qu'attachante à travers son physique rassurant et ses épreuves héroïques plutôt fructueuses), on peut aussi déplorer quelques dialogues ridicules à travers des seconds-rôles policiers loin d'être habiles dans leur comportement téléphoné.
mercredi 10 mars 2021
Penguin Bloom
mardi 9 mars 2021
La Planète des Singes
Sortie salles France: 22 Août 2001. U.S: 27 Juillet 2001
FILMOGRAPHIE: Timothy William Burton, dit Tim Burton, est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 25 Août 1958 à Burbank en Californie. 1985: Pee-Wee Big Adventure. 1988: Beetlejuice. 1989: Batman. 1990: Edward aux mains d'argent. 1992: Batman, le Défi. 1994: Ed Wood. 1996: Mars Attacks ! 1999: Sleepy Hollow. 2001: La Planète des Singes. 2003: Big Fish. 2005: Charlie et la Chocolaterie. 2005: Les Noces Funèbres. 2008: Sweeney Todd. 2010: Alice au pays des Merveilles. 2012: Dark Shadows. 2012: Frankenweenie. 2014: Big Eyes. 2016 : Miss Peregrine et les Enfants particuliers. 2019 : Dumbo.
Succès commercial oblige, de par la notoriété du maître du Fantastique Tim Burton délibéré à dépoussiérer le roman de Pierre Boule sous la moulinette du Blockbuster "Hollywood chewing-gum", la Planète des Singes, version 2001, accoucha d'une souris. Car si d'un aspect purement esthétique le métrage demeure aussi fascinant qu'envoûtant (tant auprès de sa flamboyante photo, de ses décors naturels et architectures domestique, ses accessoires, costumes, objets et maquillages artisanaux irréprochables - merci Rick Barker -), il en est autrement du point de vue narratif. La faute incombant à un récit aussi plat que sans surprise (la traque puis l'échappée de nos héros avant de bifurquer vers sa seconde partie à un affrontement épique entre esclaves et primates, point final.), si bien que l'on a l'impression de suivre une grosse série B de luxe pour autant efficacement contée. Ainsi, grâce à une certaine maîtrise au niveau de la réal de par le savoir-faire de Burton (s'efforçant prioritairement d'y parfaire sa fulgurance visuelle), La Planète des Singes s'avère un gros joujou filmique loin d'être déplaisant mais terriblement frustrant.
Car auprès d'un univers irréel aussi convaincant qu'angoissant et de quelques persos loin de laisser indifférents (si on élude la présence subsidiaire d'une bimbo à forte poitrine faisant tristement acte de faire-valoir), il y avait matière à cristalliser un métrage autrement mature, dense, intense et intelligent. Agrémentée parfois de situations couillues, voires sulfureuses si je me fie aux rapports équivoques (pour ne pas dire zoophiles !) entre l'astronaute Léo Davidson et la primate Ari, ou encore à son épilogue étonnamment nihiliste présageant une séquelle (qui n'aboutira jamais faute d'échec critique), on se console de leur caractérisation anticonformiste. Et ce sans compter le rôle d'un méchant hyper charismatique qu'endosse brillamment derrière son maquillage simiesque Tim Roth en leader aussi insidieux que despotique n'hésitant pas à sacrifier ses pairs pour parvenir à ses fins.
Box Office France: 3 970 000 entrées
lundi 8 mars 2021
Greenland
mercredi 3 mars 2021
I care a lot. Golden Globes: Meilleure Actrice, Rosamund Pike
mardi 2 mars 2021
Electra glide in blue
lundi 1 mars 2021
La Dernière vie de Simon. Prix du Public, Festival de Brides-les-Bains 2019
Sortie salles France: 5 Février 2020
FILMOGRAPHIE: Léro karman est un réalisateur français. 2019: La Denière vie de Simon.
Merveille de fantastique romantique d'une sensibilité à fleur de peau, de par la maîtrise du réalisateur à narrer son histoire au plus près des tourments des personnages et du jeu dépouillé des comédiens méconnus auquel on s'identifie promptement, La Dernière vie de Simon est un miracle d'émotions vertigineuses. Tant et si bien que pour une première réalisation (qui plus est ovationné de 3 récompenses !), Léo Karmann cultive une incroyable maîtrise à narrer son récit sous couvert d'argument fantastique redoutablement efficace. Notre héros Simon ayant la faculté de changer d'apparence en touchant une personne. Or lors de l'accident mortel de son meilleur ami Thomas, il décide d'usurper son identité afin de ne pas faire souffrir les parents. Mais jusqu'à quand pourra t'il préserver ce secret éhonté ? Spoil ! Si bien que la soeur défunte de Thomas commence à suspecter son identité. Fin du Spoil.vendredi 26 février 2021
Hannibal
Sortie salles France: 28 Février 2001
FILMOGRAPHIE: Ridley Scott est un réalisateur et producteur britannique né le 30 Novembre 1937 à South Shields. 1977: Duellistes. 1979: Alien. 1982: Blade Runner. 1985: Legend. 1987: Traquée. 1989: Black Rain. 1991: Thelma et Louise. 1992: 1492: Christophe Colomb. 1995: Lame de fond. 1997: A Armes Egales. 2000: Gladiator. 2001: Hannibal. 2002: La Chute du faucon noir. 2003: Les Associés. 2005: Kingdom of heaven. 2006: Une Grande Année. 2007: American Gangster. 2008: Mensonges d'Etat. 2010: Robin des Bois. 2012: Prometheus. 2013: Cartel. 2014: Exodus: Gods and Kings. 2015: Seul sur Mars. 2017: Alien: Covenant. 2017: Tout l'argent du monde. 2021: The Last Duel.
10 ans après le chef-d'oeuvre de Jonathan Demme, c'est à Ridley Scott qu'incombe la gageure d'offrir une séquelle au Silence des Agneaux au prémices des années 2000. Et à la vue du résultat "maladif", on se demande ce qui a bien pu passer par la tête du cinéaste tant Hannibal fleure bon l'horreur émétique avec un goût raffiné pour le baroque transalpin. A l'instar de sa première partie confinée dans la ville de Florence au cours duquel l'inspecteur Rinaldo Pazzi tentera d'appréhender Lecter en guise de rançon de 3 millions de dollars. Superbement photographié et éclairé à travers les vastes bâtiments domestiques, bibliothèques, jardins de pierre et places touristiques, Ridley Scott ne perd rien de son sens visuel à travers ses détails architecturaux où les sculptures ornementales se fondent dans le cadre de l'action avec une fascination trouble. Tant et si bien que cette filature de longue haleine que Rinaldo s'efforce de parfaire nous distille une irrépressible tension latente à travers le vice infaillible de Lecter piégeant ses futures victimes dans l'art de l'exécution picturale. Et à ce niveau à la fois graphique et raffiné, Ridley Scott se sent terriblement inspirer à confectionner des séquences horrifiques anthologiques en réfutant le hors-champs de par ses zooms complaisants d'un réalisme vomitif. On peut donc prétendre que les meurtres d'une barbarie stylisée provoquent autant le dégoût viscéral qu'un sentiment anxiogène, notamment de par l'appréhension que nous ressentions face aux agissements tranquilles de Lecter d'un flegme impassible à étudier ses prochains stratèges criminels.
Box Office France: 2 579 878 entrées
jeudi 25 février 2021
La Femme Flic
Sortie salles France: 9 Janvier 1980
FILMOGRAPHIE: Yves Boisset est un réalisateur français, né le 14 Mars 1939 à Paris. 1968: Coplan sauve sa peau. 1970: Cran d'arrêt. 1970: Un Condé. 1971: Le Saut de l'ange. 1972: l'Attentat. 1973: R.A.S. 1975: Folle à tuer. 1975: Dupont Lajoie. 1977: Un Taxi Mauve. 1977: Le Juge Fayard dit Le Shériff. 1978: La Clé sur la porte. 1980: Le Femme flic. 1981: Allons z'enfants. 1982: Espion, lève-toi. 1983: Le Prix du Danger. 1984: Canicule. 1986: Bleu comme l'Enfer. 1988: La Travestie. 1989: Radio Corbeau. 1991: La Tribu.
Dénonçant ouvertement la corruption et la lâcheté de la police et de ces juges lorsqu'il s'agit de lever le voile sur un réseau pédophile constitué de notables intouchables, La Femme Flic dégage un aigre sentiment d'injustice tant et si bien que l'histoire, éculée, se répète inlassablement à daigner mettre sous les verrous une élite embourgeoisée capable d'y soudoyer le système judiciaire et juridique afin d'inhumer leur scandale pédophile imparti à la prostitution juvénile. Ainsi, de par son scrupuleux réalisme sociétal particulièrement acrimonieux et la faculté maîtrisée de Boisset à nous familiariser auprès de personnages profondément humains, la Femme Flic est scandé de la prestance timorée de Miou-Miou inscrite dans la réserve, la fragilité et la pudeur en petit bout de femme taiseuse s'efforçant de se faire une place au sein de sa hiérarchie phallocrate. Pour autant délibérée à appréhender les criminels les plus notoires derrière le vernis précaire d'une cité minière appauvrie par le chômage, Miou Miou délivre un portrait de femme obtuse et prévenante au fil de son initiation à la constance de par sa soif de vérité. Outre des seconds-rôles communément irréprochables dans leur force tranquille et naturelle, on reste admiratif du jeu inhospitalier de Jean-Marc Thibault en commissaire castrateur forcé de duper sa partenaire afin de se plier à l'omerta et au chantage d'une élite politique.
Film coup de poing osant aborder dans un style docu-vérité la thématique si brulante de la pédophilie à l'orée des années 80, La Femme Flic demeure un implacable réquisitoire contre les manoeuvres policières, juridictionnelles et politiques étroitement liés à la connivence afin de préserver leur propre intérêt. Pleine de fragilité humaine à travers le témoignage de cette femme-flic en voie de rébellion, on reste d'autant plus captivé par le jeu réservé de Miou-Miou s'efforçant de parfaire son enquête avec une dignité maternelle.
*Bruno
Box Office France: 1 807 761 entrées
mercredi 24 février 2021
Meteor
Sortie salles France: 9 Janvier 1980. U.S: 19 Octobre 1979
FILMOGRAPHIE: Ronald Neame est un réalisateur, producteur et scénariste britannique, né le 23 avril 1911 à Londres (Angleterre) et mort le 16 juin 20101 à Los Angeles (Californie). 1947 : Je cherche le criminel. 1950 : La Salamandre d'or. 1952 : Trois dames et un as. 1954 : L'Homme au million. 1956 : L'Homme qui n'a jamais existé. 1956 : De la bouche du cheval. 1957 : Alerte en Extrême-Orient. 1957 : La Passe dangereuse. 1960 : Les Fanfares de la gloire. 1962 : Les Fuyards du Zahrain. 1963 : L'Ombre du passé. 1963 : Mystère sur la falaise. 1965 : Mister Moses. 1966 : Un hold-up extraordinaire. 1966 : D pour danger. 1968 : Prudence et La Pilule. 1969 : Les Belles Années de miss Brodie. 1970 : Scrooge. 1972 : L'Aventure du Poséidon. 1974 : Le Dossier ODESSA. 1979 : Meteor. 1980 : Jeux d'espions. 1981 : First Monday in October. 1986 : Le Sorcier de ces dames. 1990 : The Magic Balloon.
On ne va pas se mentir, Meteor a beau avoir été réalisé par Ronald Neame à qui l'on doit le grand classique L'Aventure du Poséidon, il ne lui arrive jamais à la cheville de par la maîtrise de son suspense ici plus timoré (en dépit d'une première partie assez passionnante quant à la mise en place "documentée" des concertations puis de l'accord unifié entre l'URSS et les Etats-Unis pour dévier de sa trajectoire la menace stellaire) et de 2/3 séquences spectaculaires hélas souvent désamorcées d'absence de réalisme d'FX cheap. Pour autant, avec indulgence, une pointe de nostalgie, et grâce à la sobriété de sa prestigieuse distribution (Sean Connery, Natalie Wood, Karl Malden, Brian Keith, Martin Landau, Richard Dysart, Trevor Howard, Henry Fonda font preuve d'un charisme irréprochable), Meteor se laisse revoir sans déplaisir (surtout la 1ère heure plutôt captivante, j'insiste) sous l'impulsion de son pitch singulier toutefois issu d'un fait-divers. Si bien qu'en 1968, à l'institut technologique du Massachusetts, un plan de protection contre un météore géant en trajectoire de collision avec la terre fut mis en chantier. Ce plan porta le nom de projet ICARE nous précisera le générique final. Franchement dommage donc qu'à travers un sujet aussi opaque que fascinant, sa progression du suspense demeure finalement de faible intensité faute d'une dimension dramatique infructueuse au gré de péripéties davantage alertes et spectaculaires que l'on contemple d'un oeil aussi indulgent que gentiment fureteur.