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"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
jeudi 23 décembre 2021
Top 13 / Flop Ciné + Top Series TV
mardi 21 décembre 2021
Lost Highway
Sortie salles France: 15 Janvier 1997 (Int - 12 ans). U.S: 21 Février 1997
FILMOGRAPHIE: David Lynch est un réalisateur, photographe, musicien et peintre américain, né le 20 Janvier 1946 à Missoula, dans le Montana, U.S.A. 1976: Eraserhead. 1980: Elephant Man. 1984: Dune. 1986: Blue Velvet. 1990: Sailor et Lula. 1992: Twin Peaks. 1997: Lost Highway. 1999: Une Histoire Vraie. 2001: Mulholland Drive. 2006: Inland Empire. 2012: Meditation, Creativity, Peace (documentaire). 2017 : Twin Peaks: The Return (saison 3).
Sans opinion au 3è visionnage (découvert la 1ère fois au cinéma Kinepolis de Lomme)
*Eric Binford
INFOS (Wikipedia):
Le film suit un musicien (Bill Pullman) qui commence à recevoir de mystérieuses cassettes VHS de lui et de sa femme (Patricia Arquette) dans leur maison. Il est soudainement condamné pour meurtre, après quoi il disparaît inexplicablement grâce à un homme mystérieux (Robert Blake). Il est remplacé par un jeune mécanicien (Balthazar Getty) menant une vie différente. Mais, peu à peu, des éléments de son passé resurgissent.
Lost Highway est financé par la société de production française Ciby 2000 et est tourné en grande partie à Los Angeles. Le film est monté et produit par Mary Sweeney, tandis que la photographie est de Peter Deming. La bande originale du film, produite par Trent Reznor, comprend une musique originale d'Angelo Badalamenti et Barry Adamson ; elle est complétée par des chansons d'artistes tels que David Bowie, Marilyn Manson, Rammstein, Nine Inch Nails et The Smashing Pumpkins.
À sa sortie, Lost Highway reçoit des critiques mitigées qui lui reprochent notamment son manque de cohérence. Il a depuis été réévalué par la presse, et a accédé au statut de film culte. Lost Highway est le premier des trois films de David Lynch situés à Los Angeles, suivi de Mulholland Drive en 2001 et d'Inland Empire en 2006. En 2003, il est adapté en opéra par la compositrice autrichienne Olga Neuwirth.
Box-Office France: 382 934 entrées
12.12.24. VOST
lundi 20 décembre 2021
La Maison du Lac / One Golden Pond. 3 Oscars, 1982.
Sortie salles France: 14 Avril 1982
FILMOGRAPHIE: Mark Rydell est un acteur, réalisateur et producteur de cinéma américain, né le 29 mars 1929 à New York (États-Unis). 1964-1966 : Gunsmoke (série TV). 1968 : Le Renard. 1969 : Reivers. 1972 : Les Cowboys. 1976 : Deux Farfelus à New York. 1979 : The Rose. 1981 : La Maison du lac. 1984 : La Rivière. 1991 : For the Boys. 1994 : Intersection. 1996 : Le Crime du siècle. 2001 : Il était une fois James Dean. 2006 : Even Money.
Tant et si bien que sa dernière prestance à l'écran dégage une intensité dramatique à la fois trouble et capiteuse au gré de son naturel chieur suggérant pour autant une profonde tendresse timorée. Dans la mesure également où Norman va réapprendre à aimer, verser de l'eau dans son vin et reconsidérer la filiation par le biais de Billy Ray, le beau-fils de sa fille Chelsea resté avec lui et son épouse pour les vacances d'été. Inscrite dans une grâce sollicitude et chérissant son époux avec une tendresse naturellement expressive, Katharine Hepburn demeure aussi incandescente à travers sa fragilité vulnérable (de la vieillesse) et son tempérament sémillant à embrasser la vie dans une idéologie écologique (le fameux couple des plongeons - oiseau palmipède aquatique - auquel elle voue une admiration sans borne). Quand à la sublime Jane Fonda (âgée de 44 ans à l'époque du tournage), celle-ci se fond dans le corps de la fille discréditée avec une amertume bouleversante si je me réfère à ses confidences torturées qu'elle livre auprès de sa mère tentant de la réconcilier avec une douceur d'âme bienveillante. Chelsea demeurant inconsolable à tenter de renouer amicalement avec un père grincheux aussi appréhensif qu'elle dans leur commune incommunicabilité.
Un grand merci à Margotte Shoumi
*Eric Binford
jeudi 16 décembre 2021
Le Grand Restaurant
Sortie salles France: 7 Septembre 1966
FILMOGRAPHIE: Jacques Besnard est un réalisateur, scénariste et producteur français né le 15 juillet 1929 au Petit-Quevilly (Seine-Maritime) et mort le 9 novembre 2013 à Boutigny-Prouais (Eure-et-Loir).1966 : Le Grand Restaurant. 1967 : Estouffade à la Caraïbe. 1967 : Le Fou du labo 4. 1972 : La Belle Affaire ou Les marginaux. 1974 : C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule. 1975 : La situation est grave... mais pas désespérée. 1976 : Le Jour de gloire. 1976 : Et si tu n'en veux pas ou Joëlle et Pauline1 avec Joëlle. 1978 : Général... nous voilà ! 1982 : Te marre pas... c'est pour rire ! 1984 : Allo Béatrice (TV). 1985 : Hôtel de police (TV). 1988 : La Belle Anglaise (TV). 1990 : Le Retour d'Arsène Lupin (1 épisode). 1992 : Feu Adrien Muset (TV), avec Jean Lefebvre. 1994 : Avanti, téléfilm
En tout état de cause; de par l'abattage impayable de De Funes s'opposant à un Bernard Blier génialement sournois, perfide et goguenard en commissaire maître chanteur, et d'une pléiade de seconds-rôles déclenchant des fous-rires incontrôlés (tout du moins lors de la première moitié du récit constamment hilarante), le Grand Restaurant ne déçoit pas en dépit d'une réalisation perfectible donc. Ce que vient confirmer sa course-poursuite effrénée à travers de superbes paysages enneigés que l'on suit sans véritable passion au gré d'un rythme pour autant soutenu, qui plus est émaillé de cascades coordonnées par Rémy Julienne. Louablement, ses 10 dernières minutes nous réconfortent néanmoins auprès d'un rebondissement inopiné que l'on ne voit pas arriver et d'un gag final badin faisant formidablement écho à l'incident terroriste qui ouvre le film, à savoir l'enlèvement du chef d'état d'Amérique du Sud que des terroristes ainsi qu'une organisation clandestine parallèle se disputent la mise lors d'une pagaille à la fois décousue et incontrôlée.
Comédie populaire soumise à sa bonne humeur, son innocence, son action aventureuse et sa drôlerie expansive (tout du moins jusqu'à mi-parcours du récit pour ses gags pléthoriques) sous l'impulsion de comédiens fripons au physique de l'emploi, Le Grand Restaurant demeure un divertissement encore plus stimulant et charmant que lors de sa sortie, grâce à son époque insouciante dénuée de complexe et de prétention. Une ère aujourd'hui hélas révolue ayant depuis bien longtemps égaré cette notion de fraîcheur et de candeur bonnards, à quelques incartades près.
*Eric Binford
mercredi 15 décembre 2021
Affamés / Antlers
Sortie salles France: 17 Novembre 2021 (Int - 12 ans). U.S: 29 Octobre 2021 (Int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Scott Cooper est un réalisateur, scénariste et acteur américain, né en 1970 à Abingdon, Virginia, U.S.A. 2009: Crazy Heart. 2013: Les Brasiers de la colère. 2015 : Strictly Criminal. 2017: Hostiles. 2021: Affamés.
Alors que Scott Cooper cumule avec succès les réussites à rythme métronome (Crazy Heart, Les Brasiers de la Colère, Hostiles), voilà qu'il s'essaie au cinéma d'horreur avec Affamés, modeste série B toute en ambiance diffuse et violence électrisante de par son réalisme cinglant plutôt impressionnant. Car en empruntant le mythe améridien du Wendigo (créature monstrueuse végétale affamée de chair humaine afin de préserver sa survie avant d'abriter un nouvel hôte), Scott Cooper nous offre une intéressante proposition d'horreur malsaine à la fois très sombre et dépressive. Les personnages, austères, reclus sur eux mêmes car hantés d'un passé traumatique, ayant comme point commun la famille dysfonctionnelle que le réalisateur rehausse auprès d'une ambiance malaisante qui ne lâchera pas d'une semelle l'attention du spectateur, et ce jusqu'au final ostentatoire à la fois cruel et dérangeant. Ainsi, en dépit d'un cheminement classique dénué de surprise, et de son rythme latent qui ne plaira pas à tous, Affamés rend dignement hommage au genre en s'efforçant d'y construire un climat de mystère prégnant à travers sa nature brumeuse ou nuageuse magnifiquement cadrée à l'orée d'un lac. Qui plus est renforcée d'une photo fastueuse saturée de teintes sépias et verts sombres.
Un parti-pris fructueux permettant d'y établir un contraste avec les morceaux de cadavres déchiquetés retrouvés dans la nature ou les endroits les plus insalubres ou caverneux que le réalisateur éclaire à travers une luminosité crue. Sans compter ses rares effets gores organiques parfois démonstratifs risquant de provoquer quelques haut le coeur auprès des plus sensibles. Mais si Affamés ne nous laisse pas indifférent à travers sa faculté de nous narrer un conte horrifique dans une étrange atmosphère de spleen, il le doit notamment à sa thématique de l'unité familiale lorsqu'un bambin s'efforce de suivre à la lettre l'histoire d'un conte. Un concept aussi couillu qu'original renforçant constamment ce malaise tangible auprès d'une innocence galvaudée qui déteindra sur le trauma moral de l'institutrice de la contrée autrefois abusée par son paternel. Ainsi, à travers son étude caractérielle plutôt bipolaire et sentencieuse, on reste surtout frappé par la très étrange prestance de l'acteur Jeremy T. Thomas endossant Lucas, enfant martyr doué d'un regard profondément inerte et meurtri à travers sa condition de vie désoeuvrée, sa besogne de sustenter sa famille de la manière la plus primale qui soit. Son physique indicible, limite patibulaire et maladif se prêtant à merveille à l'ambiance opaque du récit inscrit dans la désillusion. On peut d'ailleurs signaler le grand soin imparti aux effets-spéciaux, tant auprès des cadavres déchiquetés et lambeaux de chair qui émaillent le sol, de l'apparence décharnée d'un homme mutant livrée à l'état bestial que de sa créature dantesque ouvertement illustrée lors de son final paroxystique livrant quelques sueurs froides au spectateur pour sa violence incisive dénuée de concession.