Sortie salles France: 16 Février 1983
"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
vendredi 11 février 2022
J'ai épousé une ombre
mardi 8 février 2022
After Hours. Prix de la Mise en scène, Cannes 86.
Sortie salles France: 16 Mai 1986. U.S: 11 Octobre 1985
FILMOGRAPHIE: Martin Scorsese est un réalisateur américain né le 17 Novembre 1942 à Flushing (New-york). 1969: Who's That Knocking at my Door, 1970: Woodstock (assistant réalisateur), 1972: Bertha Boxcar, 1973: Mean Streets, 1974: Alice n'est plus ici, 1976: Taxi Driver, 1977: New-York, New-York, 1978: La Dernière Valse, 1980: Raging Bull, 1983: La Valse des Pantins, 1985: After Hours, 1986: La Couleur de l'Argent, 1988: La Dernière Tentation du Christ, 1990: Les Affranchis, 1991: Les Nerfs à vif, 1993: Le Temps de l'innocence, 1995: Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, 1995: Casino, 1997: Kundun, 1999: Il Dolce cinema -prima partie, A Tombeau Ouvert, 2002: Gangs of New-York, 2003: Mon voyage en Italie (documentaire), 2004: Aviator, 2005: No Direction Home: Bob Dylan, 2006: Les Infiltrés, 2008: Shine a Light (documentaire), 2010: Shutter Island. 2011: Hugo Cabret.2013 : Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street); 2016 : Silence. 2019 : The Irishman. 2022 : Killers of the Flower Moon. 2024 : Grateful Dead. 2026 : Roosevelt.
Merveille d'humour vitriolé auréolé du Prix de la Mise en scène à Cannes, After Hours déploie une fois de plus toute la mesure du talent inné de Martin Scorsese nous emballant une comédie noire sur fond de cauchemar sociétal (la peur de l'autre et de l'étranger, la peur d'aborder la femme). Tant et si bien que tous les personnages que rencontrera l'informaticien Paul Hackett sur sa trajectoire noctambule demeurent soit instables, lunaires, borderline ou bipolaires dans leur malaise existentiel gagné de suspicion et de paranoïa influente. Car véritable cauchemar paranoïde du point de vue de cet informaticien timoré en quête de rencontre sentimentale (salvatrice), After Hours bénéficie d'un scénario délicieusement imprévisible au fil de ses errances nocturnes davantage inhospitalières. Griffin Dunne (le Loup-Garou de Londres) étant habité par son personnage infortuné plongé dans un tourbillon de calamités faute du poids de son introversion. Sorte de Pierre Richard ricain cumulant maladresses et quiproquos à un rythme si métronome que l'on pouvait craindre l'improbable ou le ridicule s'il eut été façonné par un cinéaste tâcheron.
Le génie de Scorsese émanant de son habile capacité d'y renouveler l'intrigue (gigogne) dans de multiples virages incongrus en instaurant un réalisme à la fois dépressif et saugrenu sans céder à la gaudriole poussive. Car à travers le brio de sa mise en scène inventive (bien que j'y ai décelé un faux-raccord), celui-ci distille en prime une ambiance crépusculaire à la limite du surréalisme (pour ne pas dire à la lisière d'une horreur éthérée), tant et si bien que l'on se laisse envoûter par ce climat nocturne davantage hystérique au fil d'une épreuve de survie de tous les dangers. Paul Hackett ne cessant de s'attirer les ennuis les plus compromettants au fil de ses rencontres amicales et sentimentales avec des personnages névrosés, reflets de son profil esseulé en quête de fantasmes puisque souffrant également d'un malaise existentiel comme nous le confirme le prologue confiné dans les locaux de son entreprise. Outre l'omniprésence à la fois anxiogène et cocasse de Griffin Dunne s'efforçant comme un acharné à renouer avec sa routine quotidienneté, le charme érotisé de Rosanna Arquette ne manque pas d'attrait charnel dans sa fonction de maîtresse d'un soir hélas instable et immature auprès de ses tendances suicidaires. Quand bien même on est également fasciné par la posture autrement provocante de la vénéneuse Linda Fiorentino en sculptrice insomniaque aussi secrète que versatile.
Chef-d'oeuvre de fantaisie sardonique s'adonnant à la satire sociétale à travers les portraits figés, tourmentés, complexés de cette jungle urbaine plongée dans une paranoïa grandissante (le spectre de l'auto-justice ne manque d'ailleurs pas à l'appel), After Hours est un modèle d'écriture sous couvert d'une intrigue incongrue beaucoup retorse et subtile qu'elle n'y parait. Le tout servi d'un cast proéminent et d'une mise en scène terriblement inspirée (caméra aussi véloce que sagace) que le score (tacitement inquiétant) d'Howard Shore transfigure fréquemment au gré de sonorités à la fois modérées, félines et badines.
lundi 7 février 2022
Winter's Bone. Grand Prix du Jury, Sundance 2010.
jeudi 3 février 2022
The Fallout. Grand Prix du Jury / Prix du Public / Prix de l'illumination Brightcove: Festival du film South by Southwest 2021
mercredi 2 février 2022
Les Anges du Mal / Chained Heat
Sortie salles France: 18 Janvier 1984 (Int - 18 ans). U.S: 27 Mai 1983
FILMOGRAPHIE: Paul Nicolas est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2004: Luckytown. 1994Night of the Archer. 1986 La cage aux vices. 1983 Les Anges du mal. 1983 Un amour assassin.
Pleasure
vendredi 28 janvier 2022
The Innocents. Grand Prix Nouveau Genre, L'Etrange Festival 2021.
Sortie salles France: Février 2022
FILMOGRAPHIE: Eskil Vogt est un réalisateur et scénariste norvégien né en 1974. 2014 : Blind. 2021 : The Innocents.
Eskil Vogt décrivant sans ambages, et ce à l'aide d'un malaise à la fois moral et viscéral terriblement déstabilisant (on peut d'ailleurs établir un rapprochement avec l'autrement malaisant l'Exorciste de Friedkin), les thèmes de l'instinct pervers et du sadisme inné en nous sous l'impulsion d'un hyper réalisme suffocant. The Innocents demeurant une épreuve de force, tant pour le spectateur que pour les protagonistes (infantiles / adultes) confronté à l'incitation au Mal du point de vue d'une innocence prenant goût rapidement à la violence grâce à une impériosité quasi indestructible. Mais outre son climat malsain infiniment perméable ne lâchant pas d'une semelle l'attention du spectateur confronté au cauchemar le plus lâche, cruel et désespéré, The Innocent est transcendé du talent naturel hors-pair de ces gamins en culotte courte dégageant un humanisme torturé ou meurtrier littéralement communicatif (on vit à travers eux, telle une entité voyeuriste !). Tant et si bien que l'on suit et subit leur parcours moral avec une appréhension constamment interrogative quant à leur évolution indécise et leurs décisions de dernier ressort à tenter ou pas d'y déjouer la menace dans leur petit corps meurtri. Une hostilité en roue libre nappée toutefois de rage et de chagrin, comme si l'innocent, le plus intolérable, prisonnier de son âge néophyte, prenait conscience de ses dérives démoniales sans pouvoir les canaliser ou les obstruer.
Modèle de mise en scène s'apparentant au coup de maître pour un second essai (on reste autant ébahi qu'impressionné par la géométrie du cadre auscultant les visages des bambins, entre infinie douceur et inquiétude latente ! ???), The Innocent transfigure le genre Fantastique avec une maturité forçant le respect. Immortalisé par ces 4 bouilles norvégiennes exprimant "en profondeur" un humanisme à fleur de peau gangrené par l'influence et la susceptibilité du Mal le plus insidieux, The Innocents nous reste en mémoire tel un éprouvant cauchemar moral dénué d'issue et de résolution. Et ce en dépit des apparences quelques peu salvatrices de son épilogue bipolaire, si bien que nos nerfs malmenés 1h57 durant finissent par nous lâcher au moment du générique de fin. Une date du Fantastique.
Pour Public Averti (du fait de son climat capiteux constamment malaisant et de sa cruauté parfois trop réaliste).
*Eric Binford
Récompense:
L'Étrange Festival 2021 : Grand Prix Nouveau Genre
Prix du cinéma européen 2021 : Meilleur ingénieur du son
mercredi 26 janvier 2022
Projet X
Sortie salles France: ?. U.S: 17 Avril 1987
FILMOGRAPHIE: Jonathan Kaplan est un réalisateur américain né le 25 novembre 1947 à Paris.1972 : Night Call Nurses. 1973 : The Student Teachers. 1974 : Truck Turner. 1975 : La route de la violence. 1977 : On m'appelle Dollars. 1979 : Violences sur la ville. 1983 : Pied au plancher. 1987 : Project X. 1988 : Les Accusés. 1989 : Immediate Family. 1992 : Obsession fatale. 1992 : Love Field. 1994 : Belles de l'Ouest. 1994 : Reform School Girl (téléfilm). 1996 : Coup de sang. 1999 : Bangkok, aller simple.
On ne vas pas se mentir. Projet X est bourré de défauts à travers le classicisme de sa réalisation impersonnelle cédant à la facilité des sentiments, aux situations naïves (jusqu'au final grotesque totalement improbable) et à la caricature auprès de vétérans militaires complices d'essais sur les chimpanzés à travers des simulations de vol. Et ce afin de tester combien de temps pourrait survivre un pilote humain exposé à une radiation nucléaire en cas de conflit belliqueux. Mais avec indulgence, et auprès de la cible des plus jeunes enfants, Projet X ne manque ni de charme, ni de tendresse ni d'émotions auprès de son réquisitoire contre les expérimentations animales que Jonathan Kaplan traite sans vigueur ni passion d'après des faits réels nous avertira son message introductif.
Et si l'on a connu Matthew Broderick et Helen Hunt beaucoup plus inspirés et spontanés dans d'autres productions plus sincères et ambitieuses, ils parviennent gentiment à nous attacher dans leur fonction héroïque de dernier ressort à daigner préserver la survie de leur bambin simiesque doué du langage des signes (les singes authentiques étant par ailleurs particulièrement bien dirigés). Sympathique donc en dépit d'un sentiment amer de frustration, notamment faute de l'absence de dynamisme de l'intrigue prévisible, si bien que l'on se prend à rêver si pareil projet eut été entre les mains d'un Spielberg ou d'un Joe Dante à travers leur sens créatif d'émerveillement.
*Eric Binford
lundi 24 janvier 2022
Shoot the Moon / L'Usure du Temps
Sortie salles France: 19 Mai 1982
FILMOGRAPHIE: Alan Parker (Alan William Parker) est un réalisateur, compositeur, scénariste et producteur britannique, né le 14 Février 1944 à Islington, Londres. 1975: The Evacuees (télé-film). 1976: Bugsy Malone. 1978: Midnight Express. 1980: Fame. 1982: Shoot the Moon. 1982: Pink Floyd The Wall. 1984: Birdy. 1987: Angel Heart. 1988: Mississippi Burning. 1990: Bienvenue au Paradis. 1991: Les Commitments. 1994: Aux bons soins du Dr Kellogg. 1996: Evita. 1999: Les Cendres d'Angela. 2003: La Vie de David Gale.
Sa grande fragilité morale mêlée de force de caractère rebelle nous arrachant les larmes à chacune de ses interventions affirmées. Alan Parker dirigeant à merveille l'innocence de ses fillettes turbulentes pleines de vie, de peps et de gaieté en dépit de leur nouvelle expérience existentielle plutôt rigoureuse, pour ne pas dire cruelle depuis que leur père est contraint de quitter le foyer faute d'une rupture irréconciliable. Bouleversant à plus d'un titre en éludant admirablement le pathos de par le vérisme de sa mise en scène anti voyeuriste dépeignant les tranches de vie d'une quotidienneté maternelle et conjugale, Shoot the Moon porte un regard à la fois attendri et dramatique lorsque les enfants sont contraints de subir la séparation de leurs parents pour des motifs qu'ils ne parviennent ni à comprendre, ni à admettre ni à approuver. Ainsi, durant le parcours moral du père assailli par l'échec, l'angoisse de la perte de l'être aimé et la peur d'y tourner la page; Shoot the moon nous immerge de plein fouet dans ses prises de consciences bipolaires avec une acuité émotionnelle à la fois tempétueuse et sentencieuse. Certaines séquences très impressionnantes de brutalité demeurant éprouvantes lorsque Alan Parker s'efforce d'authentifier ses discordes éhontées au gré d'affrontements physiques littéralement improbables.
*Eric Binford
Récompenses: 1983 British Academy Film Awards Meilleur acteur dans un rôle principal pour Albert Finney.
Golden Globes: Meilleur acteur dans un film dramatique pour Albert Finney
Meilleure actrice dans un film dramatique pour Diane Keaton
Writers Guild of America: Meilleur scénario original pour Bo Goldman
vendredi 21 janvier 2022
Blink
Sortie salles France: 10 Août 1994. U.S: 26 Janvier 1994
FILMOGRAPHIE: Michael Apted, né le 10 février 1941 à Aylesbury dans le Buckinghamshire (Royaume-Uni) et mort le 7 janvier 2021 à Los Angeles, est un réalisateur et producteur de cinéma et de télévision anglais. 1972 : The Triple Echo. 1974 : Stardust. 1977 : Le Piège infernal. 1979 : Agatha. 1980 : Nashville Lady ou La Fille du mineur. 1981 : Continental Divide. 1983 : Gorky Park. 1984 : Firstborn. 1985 : Bring On The Night. 1987 : Toubib malgré lui. 1988 : Gorilles dans la brume. 1991 : Affaire non classée. 1992 : Cœur de tonnerre. 1992 : Incident à Oglala. 1994 : Blink. 1994 : Moving the Mountain. 1994 : Nell. 1996 : Mesure d'urgence. 1997 : Inspirations. 1999 : Me and Isaac Newton. 1999 : Le monde ne suffit pas. 2001 : Enigma. 2002 : Plus jamais. 2002 : Lipstick. 2006 : Amazing Grace. 2010 : Le Monde de Narnia : L'Odyssée du Passeur d'Aurore. 2012 : Chasing Mavericks. 2017 : Conspiracy.
Thriller des années 90 aujourd'hui oublié, à l'instar de l'excellent Jennifer 8 auquel il entretient le point commun de la victime aveugle traquée par un tueur, Blink est un sympathique divertissement sauvé par l'interprétation irréprochable de Madeleine Stowe. Car outre un premier quart d'heure si prometteur à travers sa dramaturgie bouleversée (Emma retrouvant la vue uniquement de l'oeil droit après avoir été opérée demeure un moment véritablement émotif à travers le tact de sa réalisation et de la pudeur de l'actrice à fleur de peau) et ses FX très réussis (ses visions déformées, évanescentes sont saisissantes de réalisme trouble), Blink s'enfonce peu à peu dans les clichés et les conventions au fil d'une romance entre le flic et la victime dont on éprouve si peu d'attachement. La faute incombant à la caractérisation superficielle (pour ne pas dire mal développé) du flic investigateur qu'endosse spontanément Aidan Quinn en coureur de jupon à la fois arrogant, égoïste, machiste et orgueilleux.
Tant et si bien qu'au fil de son évolution sentimentale avec Emma, il demeure constamment grisant, irritable, détaché ou autrement insidieux à travers sa posture versatile d'y privilégier finalement son enquête criminelle qu'il peine à résolver face à l'autorité d'un supérieur aussi mal charpenté que lui. Et bien que le réalisateur accorde beaucoup d'importance à cette romance à l'eau de rose (avec en prime l'intrusion du chirurgien en mal d'amour) au gré de clichés soumis aux crêpages de chignon, Blink parvient néanmoins à maintenir l'intérêt sous l'impulsion d'une Madeleine Stowe d'une force de caractère à la fois fragile et déterminée. Et ce en dépit du peu de séquences impressionnantes pour sa partie thriller du samedi soir et des mobiles téléphonés du tueur en série tributaire d'une vendetta monomane que le réalisateur exploite par dessus la manche et ce sans passion. A l'instar de la confrontation finale entre lui et sa victime délibérée à l'affronter pour y sauver sa peau si bien que la police est incapable de la protéger (d'ailleurs tous les flics si peu concernés et la dédaignant à tout va semblent aussi stupides qu'empotés). Ce qui nous vaut lors du dénouement (timidement) tendu des séquences à suspense gentiment ludiques et orthodoxes avant le happy-end de rigueur (étreinte de réconciliation à l'appui).
Mais bon, en dépit de tous ces défauts étalés brièvement, et notamment grâce au charme de sa scénographie urbaine plutôt bien filmée et photographiée, Blink devrait encore probablement contenter le fan des thrillers des Nineties initiés par le maître étalon: Basic Instinct. En applaudissant surtout l'interprétation si sensuelle mais jamais complaisante de la divine Madeleine Stowe.
jeudi 20 janvier 2022
L'Appel de la Chair / La notte che Evelyn uscì dalla tomba
mercredi 19 janvier 2022
Perversion Story / Una Sull'Altra / One on Top of the Other. "Version Intégrale".
Niveau cast, la ravissante Marisa Mell insuffle avec provocation une sensualité torride de par sa posture sexy et ses déhanchements charnels afin d'interpréter un double rôle de femme équivoque au charme reptilien. Un jeu en demi-teinte de vamp blonde dévergondée et de brune aigrie dénigrant davantage un époux à la fois absent et trompeur. Le français Jean Sorel lui dispute sobrement la vedette, et de manière antipathique, un mari infidèle affublé d'un regard renfrogné, alors qu'un piège est sur le point de se refermer sur ses frêles épaules. Et ce sans pouvoir bénéficier de l'aide potentielle de son frère cadet (excellemment campé par Alberto De Mendoza) exerçant jalousement ses activités médicales au sein du même cabinet.
Servie d'une musique jazzy de Riz Ortolani stylisant une ambiance policière mêlée de séduction et d'étrangeté, Perversion Story est à nouveau une réussite méconnue de la part de Lucio Fulci fignolant son énigme Hitchcockienne à l'aide d'une science du suspense en crescendo (l'ultime demi-heure jouant remarquablement avec nos nerfs avant son revirement final ébouriffant). Réalisé à l'aube d'une riche carrière, Perversion Story démontrait donc déjà le talent prometteur de Lucio Fulci exploitant ici intelligemment le thriller érotique avec une pointe de dérive macabre (le cadavre putrescent de Susan que l'on observe à 2 reprises sur le brancard, tout du moins dans sa version intégrale).
*Eric Binford
vendredi 14 janvier 2022
Les Granges Brûlées
Sortie salles France: 30 Mai 1973
FILMOGRAPHIE: Jean Chapot est un acteur, dialoguiste, compositeur, producteur, réalisateur, metteur en scène et scénariste français né le 15 novembre 1930 à Bois-Guillaume, en Seine-Maritime, et mort le 10 avril 1998 à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. 1965 : Le Dernier Matin de Percy Shelley (CM). 1966 : La Voleuse. 1972 : Le Fusil à lunette (CM). 1973 : Les Granges Brûlées. 1982: Ce fut un bel été (TV Movie). 1982 Un fait d'hiver (TV Movie). 1981 Livingstone (TV Movie). 1994: Honorin et l'enfant prodigue (TV Movie). 1993 Polly West est de retour (TV Movie). 1992 Honorin et la Loreleï (TV Movie). 1991 Les mouettes (TV Movie). 1988 Le crépuscule des loups (TV Movie)
Leur confrontation étant bâtie sur une commune posture à la fois chafouine et suspicieuse depuis que le juge concentre son enquête sur cette famille Cateux à la suite du témoignage d'un des fils rentré aviné le soir du crime. Et bien que le récit linéaire, sciemment redondant, ne passionne guère, il demeure toutefois inopinément captivant (avec modestie cela dit) sous l'impulsion de ses acteurs issus de l'ancienne génération et de son réalisme réfrigérant au sein d'une nature enneigée superbement photogénique. L'époque vintage des Seventies auquel l'action se déroule demeurant également un atout de séduction à dépeindre scrupuleusement les us et coutumes de ces métayers artisanaux en proie à la contrainte et à la contrariété, aux doutes et aux complexes depuis que la police est aux aguets de leurs faits et gestes.
A découvrir donc ou à revoir, ne serait ce que pour les performances du duo susnommé aussi magnétique qu'équivoque à travers leurs jeux de regards hésitants Spoil ! percés finalement d'une certaine déférence eu égard de l'issue salvatrice du dénouement Fin du Spoil. Delon et Signoret hypnotisant comme de coutume l'écran à chacune de leur apparition inscrite dans la réserve en dépit de leur désir de s'apprécier timidement parlant. On peut enfin relever la partition musicale étonnamment dissonante signée Jean Michel Jarre pour sa première collaboration au cinéma alors que durant le tournage le réalisateur Jean Chapot et Alain Delon s'effritèrent à moult reprises si bien que ce dernier acheva les dernières séquences en s'imposant derrière la caméra.
*Eric Binford
Box-Office France: 991 624 entrées