mercredi 22 avril 2020

Le Temple d'Or

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

"Firewalker" de Jack Lee Thompson. 1986. U.S.A. 1h40. Avec Chuck Norris, Louis Gossett Jr., Melody Anderson, Will Sampson, Sonny Landham, John Rhys-Davies.

Sortie salles France: 4 Février 1987. U.S.A: 21 Novembre 1986

FILMO SELECTIVE: Jack Lee Thomson, de son vrai nom John Lee Thompson, est un réalisateur, scénariste et producteur britannique né le 1er août 1914 à Bristol (Royaume-Uni), décédé le 30 août 2002 à Sooke (Canada). Avec 47 longs-métrages, le cinéaste aborda tous les genres avec plus ou moins de bonheur dont certains sont qualifiés de chefs-d'oeuvre. Pour ses titres les plus notoires, on peut citer Les Canons de Navarone, Les Nerfs à vif, la Conquête de la planète des singes, la Bataille de la Planète des singes, le Bison Blanc, l'Empire du Grec, Monsieur St-Yves, Passeur d'hommes et Happy Birthday (son unique incursion dans le slasher). Il signera en outre une illustre série de films d'action particulièrement violents, le "vigilante movie" parmi son acteur fétiche Charles Bronson (Le Justicier de Minuit, l'Enfer de la Violence, la Loi de Murphy, le Justicier braque les dealers, le Messager de la mort et Kinjite, sujets tabous).


Produit par Yolan Globus jamais à court d'idée pour surfer sur une tendance payante, le Temple d'Or s'inspire donc des Aventuriers de l'arche perdue pour rameuter à nouveau le public. Modestement réalisé par le vétéran Jack Lee Thompson (que l'on ne présente plus), le Temple d'Or est sauvé de la routine grâce au trio bonnard Chuck Norris, Louis Gossett Jr., Melody Anderson s'enjaillant comme des gosses en aventuriers en herbe à daigner s'approprier un fabuleux trésor. Tant et si bien que dans un rôle à contre emploi, Chuck Norris demeure étonnamment à l'aise à travers ses ressorts comiques plaisamment cocasses à défaut de nous susciter les éclats de rire (on peut d'ailleurs presque en dire autant de son comparse Louis Gosset Jr. !). Sauf lorsqu'il s'efforce de se fondre dans la peau d'un usurpateur à renfort de répliques si triviales qu'elles en deviennent involontairement hilarantes (la séquence où nos 3 lurons sont déguisés en curé à bord d'un train vaut son pesant de cacahuètes !).


Il est d'ailleurs regrettable que Chuck Norris n'ait pas ensuite percé dans le registre comique tant il s'avère ici fringant en héros badin flirtant avec la semi parodie (un peu à la manière du benêt héroïque Jack Burton dans le chef-d'oeuvre de Carpenter). Et si la génération actuelle risque bien de faire grise mine face à son action timorée dénuée d'effets spéciaux et de moyens disproportionnés, celle des années 80 s'en contentera aisément de par la bonne humeur galvanisante que nos héros perdurent à travers leur chasse aux trésors jalonnée de rencontres et rebondissements hostiles. Son rythme nerveux oscillant actions (avec de bonnes bastons martiales convoquées par Chuck !), aventures, ésotérisme et romances à travers leur itinéraire exotique d'un charme agréablement désuet. Jamais ennuyeux donc, Le Temple d'Or se décline en série B chatoyante que l'on peut notamment autant qualifier de nanar jouasse à travers sa pléthore de clichés éculés et du classicisme de sa mise en scène parfois entachée d'un montage maladroit.


En tout état de cause, l'aventure low-cost fleurant bon l'amitié, la rigolade et la tendresse divertit en toute simplicité sous l'impulsion de trognes des années 80 franchement attachants dans leur carrure de baroudeurs à la fois empotés et débrouillards. 

*Bruno
3èx

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