Photo empruntée sur Google, appartenant à Dvdfr.com
"Shuang xia" de Cheh Chang. 1971. Hong-Kong. 1h21. Avec David Chiang, Lung Ti, Feng Ku, Lei Cheng, Sing Chen
Sortie salles Hong-Kong: 22 Décembre 1971
FILMOGRAPHIE: Chang Cheh (張徹 en chinois, Zhāng Chè en hànyǔ pīnyīn) est un réalisateur chinois hongkongais, né en 1923 à Hangzhou en Chine et mort le 22 juin 2002 à Hong Kong. 1966 : Le Trio magnifique. 1967 : Un seul bras les tua tous. 1968 : Le Retour de l'hirondelle d'or. 1969 : The Singing Thief. 1969 : Le Bras de la Vengeance. 1969 : The Flying Dagger. 1969 : Le Sabreur solitaire. 1970 : Vengeance. 1970 : Les Treize Fils du Dragon d’Or. 1971 : La Rage du tigre. 1971 : Duel aux poings. 1971 : Duo Mortel. 1972 : Le Justicier de Shanghaï. 1972 : La Légende du lac. 1972 : Le Nouveau justicier de Shanghaï. 1973 : Frères de sang. 1974 : Ceinture noire contre kung-fu. 1974 : Les Cinq Maîtres de Shaolin. 1978: 5 Venins Mortels. 1982 : The Brave Archer and His Mate. 1984 : Shanghai 13. 1993 : Ninja in Ancient China.
Réalisé par le spécialiste du genre Chang Cheh qu'on ne présente plus; Duo Mortel, (réalisé la même année que la Rage du Tigre), demeure un incontournable de la Shaw Brothers pour tous les fans d'action homérique d'une vélocité sans égale. Le pitch: Un prince de la dynastie Sing est retenu en otage auprès du clan des Yuan réputé pour leur barbarie insidieuse. Après un 1er essai infructueux de daigner le sauver, Pao Ting Tien et ses comparses vont à nouveau tenter une opération de sauvetage en compagnie d'un expert en arts-martiaux inébranlable. Intrigue simpliste mais redoutablement efficace, Duo Mortel brille de 1000 feux de par l'ampleur de sa mise en scène au plus près des combats épiques que Chang Cheh filme parfois en oscillant plusieurs combats à la fois. Et ce sans jamais perdre de vue la chorégraphie (tatillonne) des moults affrontements sanglants épaulés de l'ultra dynamisme du montage où rien n'est laissé au hasard. Des combats parfois ternaires à nous donner le tournis de par l'agilité de la caméra se réjouissant d'y parfaire les arts martiaux auprès de ces chevaliers aguerris maniant le sabre, la lance, la hache ou encore d'autres outils singuliers comme nulle autre guerrier.
Qui plus est, le métrage se permet une violence gore permanente avec parfois l'utilisation du ralenti pour y parfaire des tableaux baroques à travers ses morts exclamant un dernier cri de rage (ou de haine, c'est selon). Mais au-delà de la vigueur des nombreux combats martiaux qui émaillent sans cesse le récit, Chang Cheh s'intéresse autant à ses personnages, loyaux ou fourbes selon le clan ciblé, en mettant en appui un sens du sacrifice ébouriffant si je me réfère à la posture d'un des duos mortels au paroxysme de l'héroïsme suicidaire. On se réjouit également des stratégies offensives de certains membres de la dynastie Sing lorsqu'ils doivent par exemple traverser un pont pour accéder au manoir d'où est retenu prisonnier le prince Kang. Et ce avant qu'un premier groupe eut essuyé une sévère déroute macabre particulièrement escarpée. Des stratagèmes retors à répétition jusqu'à ce que le groupe supervisé par le duo "mortel" parvient à se faire accepter au fief des Yuan avec une audace extrêmement périlleuse.
Spectacle d'une fulgurance formelle à faire pâlir de jalousie le dernier actionner bourrin issu de l'industrie Hollywood "chewing-gum", Duo Mortel n'a pas pris une ride du haut de ses 50 ans d'âge (1971). Comme quoi les vrais classiques perdurent au-delà des frontières temporelles lorsqu'il s'agit d'y imprimer avec ferveur passionnelle une simple rivalité belliqueuse faisant honneur à la perspicacité, à l'amitié, au courage, à l'héroïsme et surtout au sens du sacrifice.
*Bruno
2èx
*Bruno
2èx
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