Sortie salles France: 20 Décembre 1963
FILMOGRAPHIE: Gilles Grangier, né le 5 mai 1911 à Paris et mort le 27 avril 1996 à Suresnes, est un réalisateur français. 1943 : Adémaï bandit d'honneur. 1945 : Le Cavalier noir. 1946 : Trente et quarante. 1946 : Leçon de conduite. 1946 : L'Aventure de Cabassou. 1947 : Rendez-vous à Paris. 1947 : Histoire de chanter. 1947 : Danger de mort. 1948 : Par la fenêtre. 1948 : Femme sans passé. 1949 : Au p'tit zouave. 1949 : Jo la Romance. 1950 : Amédée. 1950 : Amour et compagnie. 1950 : Les femmes sont folles. 1950 : L'Homme de joie. 1951 : L'Amant de paille. 1951 : Les petites Cardinal. 1951 : Le Plus Joli Péché du monde. 1952 : L'Amour, Madame. 1952 : Douze heures de bonheur. 1953 : Faites-moi confiance. 1953 : Jeunes Mariés. 1953 : La Vierge du Rhin. 1954 : Poisson d'avril. 1955 : Le Printemps, l'automne et l'amour. 1955 : Gas-oil. 1956 : Le sang à la tête. 1957 : Reproduction interdite ou Meurtre à Montmartre. 1957 : Le rouge est mis. 1958 : Trois jours à vivre. 1958 : Échec au porteur . 1958 : Le Désordre et la Nuit. 1959 : Archimède le clochard. 1959 : 125, rue Montmartre. 1959 : Les Affreux. 1960 : Les Vieux de la vieille. 1961 : Le Cave se rebiffe. 1962 : Le Gentleman d'Epsom. 1963 : Le Voyage à Biarritz. 1963 : Maigret voit rouge. 1963 : La Cuisine au beurre. 1964 : L'Âge ingrat. 1965 : Les Bons Vivants ou Un Grand seigneur. 1965 : Train d'enfer. 1968 : L'Homme à la Buick. 1969 : Sous le signe du taureau. 1972 : Un cave. 1974 : Gross Paris. 1975 : Piratii din Pacific film roumain codirigé avec Sergiu Nicolaescu. 1975 : Insula comorilor.
Mais au-delà de la fantaisie fougueuse de Fernandel et Bourvil jouant les rivaux au grand coeur avec une complicité badine, on peut également compter sur le tempérament frétillant de la belle Claire Maurier remarquablement crédible en épouse autoritaire contrainte de gérer sa situation extra-conjugale avec une force de caractère somme toute sensuelle. L'actrice dégageant un charme assez suave à travers ses rapports aussi tendres que compromettants auprès de ses deux amants communément amoureux d'elle au point d'y engager une procédure de divorce pour leur enjeu à la fois pécuniaire (Qui possédera enfin la propriété du restaurant ?) et sentimental. Et si on rit rarement aux éclats à travers ses gentils gags bon enfant, la Cuisine au Beurre nous imprime un sourire permanant grâce à ses acteurs communément sémillants. Mais aussi de par son climat solaire estival prônant l'insouciance, les plaisirs culinaires, l'influence de la camaraderie, le désir d'indépendance au sein du couple (l'émancipation du duo contre l'autorité féminine) et enfin l'amitié au fil de l'évolution morale du duo marital sur le point de se tolérer.
Très agréable à suivre en dépit d'un manque évident d'ambition narrative et de drôlerie déjantée, La Cuisine au Beurre parvient tout de même louablement à se démarquer du produit vite consommé grâce à la fringance des comédiens nous transmettant leurs sentiments de tendresse et de bonne humeur avec avec une harmonie résolument conviviale. Tant et si bien que quelques décennies plus tard, la Cuisine au Beurre n'a point usurpé sa réputation de (modeste) classique du genre en préservant en mémoire la séquence irrésistible où Fernandel et Bourvil éclatent de rire face écran en se murmurant des grivoiseries à l'oreille. Une séquence cocasse d'une extrême simplicité mais redoutablement efficace dans la communion expansive des fous-rires incontrôlés.
*Bruno
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