Photo empruntée sur Google, appartenant au site m.cinemagia.ro
"Breakheart Pass" de Tom Gries. 1975. U.S.A. 1h35. Avec Charles Bronson, Ben Johnson, Richard Crenna, Jill Ireland, Charles Durning, Ed Lauter, Bill McKinney.
Sortie salles France: 7 Janvier 1976. U.S: 5 Mai 1976
FILMOGRAPHIE: Tom Gries est un producteur, réalisateur et scénariste américain, né le 20 décembre 1922 à Chicago, dans l'Illinois, et mort le 3 janvier 1977 à Pacific Palisades, en Californie (États-Unis). 1954 : Serpent Island. 1955 : Hell's Horizon. 1958 : Girl in the Woods. 1968 : Will Penny, le solitaire. 1969 : Les 100 fusils. 1969 : Number One. 1970 : Fools. 1970 : Le Maître des îles. 1971 : Earth II (TV). 1972 : The Glass House (TV). 1972 : Journey Through Rosebud. 1973 : Call to Danger (TV). 1973 : Manhattan poursuite (TV). 1973 : Lady Ice (en). 1974 : Les Vagabonds du nouveau monde (TV). 1974 : QB VII (feuilleton TV). 1974 : The Healers (TV). 1975 : L'Évadé. 1975 : Le Solitaire de Fort Humboldt. 1976 : Helter Skelter (TV). 1976 : Hunter (TV). 1977 : Le Plus Grand.
Thriller à suspense transplanté dans le cadre du western dit classique,
Le Solitaire de Fort Humboldt plaira aux amateurs d'objet hybride conçu avec amour du travail bien fait. Dans la mesure où le vétéran
Tom gries (habile faiseur entre autre de nombreuses séries TV des années 50 à 70) s'y entend pour nous emballer un super divertissement avec une efficacité en roue libre. Tant auprès de l'ossature narrative fertile en rebondissements et revirement violents (dont une scène catastrophe artisanale et un final homérique relativement jouissif) que de la présence de ces acteurs vintage que
Charles Bronson monopolise avec un flegme biaisé à travers sa fonction à contre-emploi de tricheur recherché par la police. Celui-ci se retrouvant en bien mauvaise posture auprès des joueurs suspicieux n'hésitant pas ensuite à le rouer de coups après y avoir découvert son identité peu recommandable. Une stupeur, pour ne pas dire (avec ironie) un choc pour le spectateur n'ayant jamais assister à l'apathie de leur star impliquée dans une posture aussi couarde !
Si bien que
Charles Bronson n'hésitera pas à répliquer verbalement à ses rivaux qu'il ne supporte aucune forme de violence ! Ainsi, 1h35 durant, le récit reptilien nous piège (comme les protagonistes) au sein d'un huis-clos ferroviaire auquel les passagers (et notre tricheur de cartes donc) auront à faire avec un mystérieux tueur les décimant un à un. Solitaire, comme le titre français le souligne, John Deakin s'efforce alors en catimini de retrouver le ou les coupables de cette mystérieuse série de meurtres sans mobile apparent. Quand bien même le train poursuit sa destination en compagnie d'un médecin afin de sauver la population du Fort d'une mystérieuse épidémie de choléra. Par conséquent, durant son investigation de longue haleine, et avec l'appui de la jolie Marica, épouse du gouverneur (endossée par la radieuse
et filiforme
Jill Ireland); Deakin ira progressivement de surprise en surprise au gré de découvertes à la fois macabres et plus ambitieuses. On n'en dira pas plus sur ses indices et révélations narratives qui émaillent le récit si bien que
Le Solitaire de Fort Humboldt en regorge habilement tout en y injectant de savoureuses scènes d'action aussi nerveuses que percutantes au fil d'une tension plutôt métronome.
Formidable spectacle disparate n'hésitant pas à y allier les genres pour s'extirper du classicisme cher au western, Le Solitaire de Fort Humboldt est une heureuse surprise aussi attachante que passionnante sous l'impulsion d'un Charles Bronson génialement magnétique en détective à double visage (quel putain de regard félin imperturbable !).
*Bruno
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