Série B dénuée de prétention prêtant plusieurs allusions à Rambo réalisé 1 an plus tard, Chasse à mort est un bon film d'action au sein d'un cadre aventureux magnifiquement exploité. Les vastes paysages montagneux faisant office de second-rôle lorsqu'un trappeur s'efforce de les parcourir faute d'une chasse à l'homme contre lui. Outre l'efficacité de ses scènes d'action se renouvelant avec inventivité; notamment auprès de ses situations offensives et de survie plutôt crédibles et censées (en dépit d'un montage maladroit), Chasse à mort se taille une solide carrure de série B à l'ancienne sous l'impulsion du duo Lee Marvin / Charles Bronson. Nos vétérans s'affrontant mutuellement avec une noble autorité de par l'indulgence et la fascination du Sergent Edgar Millen pour son fugitif utilisant les armes en guise de légitime défense.
Au-delà de cet intense affrontement entre 2 monstres sacrés épatants de virilité striée, les agréables seconds-rôles familiers se prêtent lâchement aux règlements de compte dans le refus de reconnaître leur responsabilité à condamner dans l'outrance un homme qui eut de prime abord l'audace de sauver un animal lors d'un combat de chiens. On peut également rajouter que les gunfights particulièrement sanglants détonnent parfois par leur impact fulgurant et que l'action jamais gratuite s'élance dans de multiples directions plus vastes et étendues lorsque Albert Johnson s'enfonce dans la nature avec un héroïsme tranquille. Bronson cultivant comme de coutume une posture à la fois placide et taiseuse dans sa fonction de justicier de dernier ressort en proie à une redoutable faculté de survie en milieu hostile.
Si Chasse à mort n'a pas pour ambition d'y transcender le genre à travers son classicisme éprouvé; il demeure suffisamment intense, magnétique (surtout auprès de ses vraies gueules d'acteurs utilisées à bon escient), carré, dépaysant et divertissant pour y garder un souvenir attachant.
*Bruno
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