lundi 21 juin 2021

Oscar

                                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Edouard Molinaro. 1967. France. 1h25. Avec Louis de Funes, Claude Rich, Claude Gensac, Agathe Natanson, Paul Préboist, Sylvia Saurel.

Sortie salles France: 11 Octobre 1967

FILMOGRAPHIE: Edouard Molinaro est un réalisateur et scénariste français, né le 13 Mai 1928 à Bordeaux, en Gironde, décédé le 7 Décembre 2013 à Paris.1958: Le Dos au mur. 1959: Des Femmes disparaissent. 1959: Un Temoin dans la ville. 1960: Une Fille pour l'été. 1961: La Mort de Belle. 1962: Les Ennemis. 1962: Les 7 Pêchers capitaux. 1962: Arsène Lupin contre Arsène Lupin. 1964: Une Ravissante Idiote. 1964: La Chasse à l'Homme. 1965: Quand passent les faisans. 1967: Peau d'Espion. 1967: Oscar. 1969: Hibernatus. 1969: Mon Oncle Benjamin. 1970: La Liberté en Croupe. 1971: Les Aveux les plus doux. 1972: La Mandarine. 1973: Le Gang des Otages. 1973: L'Emmerdeur. 1974: L'Ironie du sort. 1975: Le Téléphone Rose. 1976: Dracula, père et fils. 1977: L'Homme pressé. 1978: La Cage aux Folles. 1979: Cause toujours... tu m'intéresses ! 1980: Les Séducteurs. 1980: La Cage aux Folles 2. 1982: Pour 100 briques t'as plus rien... 1984: Just the way you are. 1985: Palace. 1985: L'Amour en douce. 1988: A gauche en sortant de l'ascenseur. 1992: Le Souper. 1996: Beaumarchais, l'insolent. 1996: Dirty Slapping (court-métrage).

Vaudeville mené sur un train d'enfer, Oscar n'a pas volé ses 6 122 387 entrées dans l'hexagone (second au box-Office derrière Les Grandes Vacances !) après avoir triomphé au théâtre à l'orée des années 60. Si bien que la pièce de Claude Magnier est adapté au cinéma par le spécialiste Edouard Molinaro avec autant d'efficacité en roue libre. Car outre son scénario irracontable multipliant à un rythme effréné les quiproquos et rebondissements en pagaille autour de l'enjeu pécuniaire d'une valise ballotée tous azimuts, les comédiens affichent communément une spontanéité frétillante à se crêper le chignon et à se pardonner pour une cause maritale. Louis De Funès, omniprésent, monopolisant l'écran avec une énergie galvanisante infatigable. 

Maître de la répartie, celui-ci s'oppose à ses partenaires avec une expansivité exubérante au point de nous donner le vertige à force d'outrances verbales fréquemment hilarantes. Car si Oscar dégage une bonne humeur et un entrain formidablement communicatifs, les éclats de rire qui irriguent l'intrigue s'interposent violemment pour nous donner des crampes aux fossettes. C'est dire si le spectacle conçu par Molinaro demeure jubilatoire à travers ses allers et venues de convives et d'étrangers surprises se précipitant dans la demeure de Bertrand Barnier (De Funes) avec un art consommé du bagout. Claude Rich dans le rôle de Christian Martin demeurant indétrônable à tenter d'amadouer et de duper son adversaire Bertrand Barnier avec une force tranquille et de sureté enclin à l'ironie. Quand bien même les seconds-rôles impartis aux domestiques (Paul Préboist en tête) reluquent leur cacophonie conjugale dans une posture soumise amiteuse. 

Authentique classique de la comédie populaire alloué au huis-clos domestique, Oscar parvient à s'extirper du carcan théâtral grâce à la mise en scène efficace du cinéaste, au sens du détail architectural et au jeu lunaire des acteurs semant le désordre avec une expressivité sémillante. Sa drôlerie en roue libre émanant surtout de la gestuelle de De Funes mais aussi de ses comparses déversant sans aucune modération une verve impayable pour tenter de s'y réconcilier. Et signe que cette comédie pulsatile demeure bel et bien une réussite probante du genre, elle n'a aujourd'hui pas pris une ride ! 

*Bruno
2èx

Box-Office France: 6 120 862 entrées (d'autres sources évoquent 6 122 387)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire