Sortie salles France: 1er Février 1984. U.S: 30 Septembre 1983
FILMOGRAPHIE: Douglas Trumbull est un réalisateur, producteur et scénariste américain, né le 8 Avril 1942 à Los Angeles. 1972: Silent Running. 1978: Night of Dreams. 1983: Brainstorm. 1983: Big Ball. 1983: New Magic. 1985: Let's go. 1985: Tour of the Universe. 1989: Leornardo's Dream. 1990: To Dream of Roses. 1993: In Search of the Obelisk. 1996: Luxor Live. 1996: Theater of Time.
Oeuvre oubliée des années 80 alors que l'émérite Douglas Trumbull n'est autre que le responsable du chef-d'oeuvre Silent Running, Brainstorm anticipe de quelque décennies les travaux virtuels de Kathryn Bigelow pour l'apocalyptique Strange Days. Le récit nous contant scrupuleusement avec réalisme documenté les travaux révolutionnaires d'apprentis sorciers ayant inventé un casque capable d'y enregistrer les pensées et émotions d'autrui que le sujet savoure comme s'il s'agissait de sa propre personnalité d'après ses 5 sens. Or, lors d'un évènement tragique, une bande mémorisée de souvenirs morbides intéresse le corps militaire afin d'accomplir d'obscurs desseins. Superbement interprété par une pléiade d'acteurs notoires n'ayant plus rien à prouver (Christopher Walken, Natalie Wood, Louise Fletcher, Cliff Robertson), Brainstorm vaut autant pour son acting irréprochable (mention à Walken et Fletcher en savants passionnés par leur devoir mais aussi leurs sentiments) que pour l'originalité de son concept technologique alarmiste autant fascinant qu'épeurant.
Inquiétant, fascinant et captivant à la fois de par son intrigue novatrice sobrement exposée épaulé qui plus est d'un suspense en ascension si je me réfère à l'ultime demi-heure fertile en tension et action tout en y exploitant un sens du merveilleux spirituel formellement prodigieux, Brainstorm demeure un spectacle intelligent d'une surprenante modernité. Car outre son côté documentaire prégnant (il faut impérativement prioriser la VO) renforçant la crédibilité de ses passionnantes thématiques (lire dans les pensées d'autrui pour les revivre soi même et se remémoriser nos plus beaux souvenirs, visuellement parlant), les effets-spéciaux tiennent plutôt bien la route de nos jours en dépit de certaines rares séquences visuels conçues par ordinateur (les séquences expérimentales à bord de l'avion). Enfin, pour clore sur une note poignante, un petit mot sur l'actrice Nathalie Wood décédée quelques semaines avant la fin du tournage (sa soeur la doublera pour les séquences finales) lors d'une trouble circonstance de noyade sur un yacht, alors qu'elle partage ici la vedette avec Christopher Walken à travers une romance sobrement attachante, émouvante, pour ne pas dire fragile quant à l'issue précaire de leur relation lors d'une conclusion haletante.
Récompenses:
Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur 1984 :
Saturn Award de la meilleure actrice à Louise Fletcher.
Saturn Award de la meilleure musique à James Horner.
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