jeudi 6 juillet 2023

Né un 4 Juillet / Born on the Fourth of July. Oscar du Meilleur Réalisateur, 1990.

                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Oliver Stone. 1989. U.S.A. 2h24. Avec Tom Cruise, Willem Dafoe, Bryan Larkin, Raymond J. Barry, Caroline Kava, Josh Evans, Sean Stone 

Sortie salles France: 21 Février 1990. U.S: 20 Décembre 1989.

FILMOGRAPHIE: Oliver Stone (William Oliver Stone) est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 15 Septembre 1946 à New-york. 1974: La Reine du mal (Seizure), 1981: La Main du Cauchemar, 1986: Salvador, Platoon, 1987: Wall Street, 1988: Talk Radio, 1989: Né un 4 juillet, 1991: The Doors, J.F.K, 1993: Entre ciel et terre, 1994: Tueurs nés, 1995: Nixon, 1997: U turn, 1999: l'Enfer du dimanche, 2003: Commandante (documentaire sur Fidel Castro), Persona non grata (documentaire sur l'Israel et la Palestine), 2004: Looking for fidel (télé-film), 2004: Alexandre, 2006: World Trade Center, 2008: W: l'improbable président, 2009: South of the border (documentaire sur Hugo Chavez), 2010: Wall Street: l'argent ne dort jamais. 2012 : Savages. 2016 : Snowden. 

Euphémisme que de prétendre que Né un 4 juillet est un puissant réquisitoire contre l'absurdité de la guerre du Vietnam après que le gouvernement ricain eut envoyé au front de jeunes recrues endoctrinés par leur sens du devoir patriotique. Porté à bout de bras par un Tom Cruise martyrisé dans sa condition paraplégique marquant ainsi de son empreinte estropiée peut-être le rôle de sa vie, Né un 4 juillet laisse un arrière goût d'amertume et de nonchalance sitôt le générique clôt. Oliver Stone, épaulé d'une caméra mobile, demeurant impliqué d'y autopsier l'introspection évolutive du vétéran Ron Kovic prenant peu à peu conscience de ses erreurs de s'être engagé aussi promptement par goût du risque et sens du courage et de la compétition (on témoigne d'ailleurs au préalable de sa passion pour le sport de la lutte) en rejoignant finalement le mouvement hippie en voie de rébellion contre le gouvernement (on est d'ailleurs aujourd'hui sidéré par la violence des matraques employée par les forces de l'ordre contre les manifestants). Descente aux enfers morale à la fois rigoureuse et éprouvante au fil du cheminement frondeur de Ron brisé par les horreurs de la guerre (notamment sa culpabilité inconsolable d'avoir tué accidentellement un de ses acolytes ou encore d'avoir été témoin de la mort de villageois, dont enfants et nourrissons vietnamiens), Né un 4 juillet provoque dégoût et révolte sous l'impulsion de Tom Cruise habité par la rage de l'injustice. 

Car s'efforçant de réveiller les consciences (tant auprès de sa famille profondément catholique que du gouvernement peu à l'écoute de ses anciens combattants déjà discrédités pour leurs soins hospitaliers de par la pénurie du matériel médical) avec une intensité émotionnelle où le désespoir suinte de ses pores (notamment auprès de sa romance impossible avec la ravissante Donna suggérée en filigrane). Quand bien même d'observer en temps réel l'émergence de sa prise de conscience à reconsidérer ses valeurs d'héroïsme patriotique renforce l'aspect dérisoire de sa condition soumise de s'être aussi naïvement laissé berner par les mensonges de son gouvernement. Véritable viol collectif que fut cette guerre vietnamienne ayant traumatisé sa jeune génération qui ne souhaitait qu'imprimer l'histoire afin d'honorer leurs ancêtres de la seconde guerre (dixit Ron), Né un 4 juillet est une oeuvre fleuve (2h24) résolument dure, rigoureusement cruelle et maladive, fétide, malsaine et cauchemardesque à travers les yeux éplorés d'un paraplégique, prisonnier de son corps inerte, ayant perdu toute dignité. Et ce avant de se raviser, de se relever afin de combattre son propre gouvernement pour le proscrire au pilori aux yeux du grand public. Grand film glaçant, assurément, voir même profondément édifiant, perturbant auprès de la responsabilité politique des américains du déni dénués d'empathie, de respect, de tolérance auprès de leurs héros sacrifiés. 

*Bruno

Récompenses:

National Board of Review 1989

Top Ten films

Oscars 1990

meilleur réalisateur pour Oliver Stone

meilleur montage pour David Brenner et Joe Hutshing

Golden Globes 1990

meilleur film dramatique

meilleur réalisateur pour Oliver Stone

meilleur acteur dans un film dramatique pour Tom Cruise

meilleur scénario pour Oliver Stone et Ron Kovic

BMI Film & TV Awards 1990

BMI Film & TV Award pour John Williams

Directors Guild of America Awards 1990

meilleur réalisateur pour Oliver Stone

Chicago Film Critics Association Awards 1990

meilleur acteur pour Tom Cruise

Golden Reel Awards 1990

meilleur montage sonore

meilleur montage des effets sonores

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