mardi 18 juillet 2023

Les 3 Mousquetaires: D'artagnan

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Martin Bourboulon. 2023. France/Allemagne/Espagne/Belgique. 2h01. Avec François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Eva Green, Jacob Fortune-Lloyd, Vicky Krieps 

Sortie salles France: 5 Avril 2023

FILMOGRAPHIE: Martin Bourboulon, né le 27 juin 1979 est un réalisateur français. 2015 : Papa ou Maman. 2016 : Papa ou Maman 2. 2021 : Eiffel. 2023 : Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan. 2023 : Les Trois Mousquetaires : Milady. 


Un divertissement carré, adulte, saillant, avec du style, du coffre et de l'ambition.
Quel formidable divertissement que nous offre là Martin Bourboulon (dont personnellement j'ignorai l'existence en tant que cinéaste) au sein d'un paysage français en voie de résurgence au vu de certains films qualitatifs touchants à tous les genres avec une sincérité (étonnamment) indéfectible (Bac Nord, Tout le monde debout, Petites, Grave, A plein temps, les Invisibles, La Nuée, les Petites Victoires, Boite Noire, As Bestas, Revoir Paris, Alibi.com 2, l'Ascension, Le Pari, etc...). Car visuellement immersif, pour ne pas dire atmosphérique, les 3 Mousquetaires est également un superbe film d'ambiance comme on en voit plus au coeur de l'aventure historique tous publics tant Martin Bourboulon fignole sa scénographie naturelle, architecturale, sculpturale, domestique avec un art consommé du réalisme sensoriel. Qui plus est épaulé d'une photo sépia que certains critiques déplorent alors qu'à mon sens ce parti-pris demeure idoine pour nous immerger dans ce thriller politique à la fois sombre, obscur, romanesque et violemment épique (toutes les incroyables scènes de combat chorégraphiées en plan-séquence sont retranscrites en vue subjective). 

Un spectacle efficace donc, formellement magnétique, bien mené (aucun temps mort à l'horizon) et impeccablement joué par une pléiade de comédiens résolument investis dans leur fonction héroïque ou inhospitalière (à l'instar de la vénéneuse Eva Green en mystérieuse Milady possédant plus d'un tour dans son sac). Mention spéciale toutefois à François Civil (la révélation de Bac Nord) endossant D'artagnan entre naturel rafraichissant et panache affûté si bien qu'il m'a un tantinet évoqué par instants les prémices du légendaire Bebel, toutes proportions gardées. Quant à la musique orchestrale que certains ont comparé au score de Zimmer de The Dark Knight, je n'ai jamais eu cette fâcheuse impression de plagiat tant les sonorités parfois similaires demeurent aussi discrètes que timorées (pour ne pas dire effacées). Léger bémol toutefois, mais qui n'engage que moi, l'intrigue bâtie sur les complots politiques entre protestants et catholiques m'a paru quelque peu complexe, un brin fouillis, peu limpide au fil d'une évolution narrative pour autant captivante quant au savoir-faire du cinéaste à nous plaquer au siège avec cette évidente ambition de renouer avec les grands (espaces de) spectacles à l'ancienne tout en le modernisant (par la forme) afin d'enthousiasmer la génération actuelle.

Vivement la suite, le 13 Décembre...

*Bruno

Box Office: 3 336 640 entrées à ce jour du 18.07.23

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