"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
mardi 2 mars 2021
Electra glide in blue
lundi 1 mars 2021
La Dernière vie de Simon. Prix du Public, Festival de Brides-les-Bains 2019
Sortie salles France: 5 Février 2020
FILMOGRAPHIE: Léro karman est un réalisateur français. 2019: La Denière vie de Simon.
Merveille de fantastique romantique d'une sensibilité à fleur de peau, de par la maîtrise du réalisateur à narrer son histoire au plus près des tourments des personnages et du jeu dépouillé des comédiens méconnus auquel on s'identifie promptement, La Dernière vie de Simon est un miracle d'émotions vertigineuses. Tant et si bien que pour une première réalisation (qui plus est ovationné de 3 récompenses !), Léo Karmann cultive une incroyable maîtrise à narrer son récit sous couvert d'argument fantastique redoutablement efficace. Notre héros Simon ayant la faculté de changer d'apparence en touchant une personne. Or lors de l'accident mortel de son meilleur ami Thomas, il décide d'usurper son identité afin de ne pas faire souffrir les parents. Mais jusqu'à quand pourra t'il préserver ce secret éhonté ? Spoil ! Si bien que la soeur défunte de Thomas commence à suspecter son identité. Fin du Spoil.vendredi 26 février 2021
Hannibal
Sortie salles France: 28 Février 2001
FILMOGRAPHIE: Ridley Scott est un réalisateur et producteur britannique né le 30 Novembre 1937 à South Shields. 1977: Duellistes. 1979: Alien. 1982: Blade Runner. 1985: Legend. 1987: Traquée. 1989: Black Rain. 1991: Thelma et Louise. 1992: 1492: Christophe Colomb. 1995: Lame de fond. 1997: A Armes Egales. 2000: Gladiator. 2001: Hannibal. 2002: La Chute du faucon noir. 2003: Les Associés. 2005: Kingdom of heaven. 2006: Une Grande Année. 2007: American Gangster. 2008: Mensonges d'Etat. 2010: Robin des Bois. 2012: Prometheus. 2013: Cartel. 2014: Exodus: Gods and Kings. 2015: Seul sur Mars. 2017: Alien: Covenant. 2017: Tout l'argent du monde. 2021: The Last Duel.
10 ans après le chef-d'oeuvre de Jonathan Demme, c'est à Ridley Scott qu'incombe la gageure d'offrir une séquelle au Silence des Agneaux au prémices des années 2000. Et à la vue du résultat "maladif", on se demande ce qui a bien pu passer par la tête du cinéaste tant Hannibal fleure bon l'horreur émétique avec un goût raffiné pour le baroque transalpin. A l'instar de sa première partie confinée dans la ville de Florence au cours duquel l'inspecteur Rinaldo Pazzi tentera d'appréhender Lecter en guise de rançon de 3 millions de dollars. Superbement photographié et éclairé à travers les vastes bâtiments domestiques, bibliothèques, jardins de pierre et places touristiques, Ridley Scott ne perd rien de son sens visuel à travers ses détails architecturaux où les sculptures ornementales se fondent dans le cadre de l'action avec une fascination trouble. Tant et si bien que cette filature de longue haleine que Rinaldo s'efforce de parfaire nous distille une irrépressible tension latente à travers le vice infaillible de Lecter piégeant ses futures victimes dans l'art de l'exécution picturale. Et à ce niveau à la fois graphique et raffiné, Ridley Scott se sent terriblement inspirer à confectionner des séquences horrifiques anthologiques en réfutant le hors-champs de par ses zooms complaisants d'un réalisme vomitif. On peut donc prétendre que les meurtres d'une barbarie stylisée provoquent autant le dégoût viscéral qu'un sentiment anxiogène, notamment de par l'appréhension que nous ressentions face aux agissements tranquilles de Lecter d'un flegme impassible à étudier ses prochains stratèges criminels.
Box Office France: 2 579 878 entrées
jeudi 25 février 2021
La Femme Flic
Sortie salles France: 9 Janvier 1980
FILMOGRAPHIE: Yves Boisset est un réalisateur français, né le 14 Mars 1939 à Paris. 1968: Coplan sauve sa peau. 1970: Cran d'arrêt. 1970: Un Condé. 1971: Le Saut de l'ange. 1972: l'Attentat. 1973: R.A.S. 1975: Folle à tuer. 1975: Dupont Lajoie. 1977: Un Taxi Mauve. 1977: Le Juge Fayard dit Le Shériff. 1978: La Clé sur la porte. 1980: Le Femme flic. 1981: Allons z'enfants. 1982: Espion, lève-toi. 1983: Le Prix du Danger. 1984: Canicule. 1986: Bleu comme l'Enfer. 1988: La Travestie. 1989: Radio Corbeau. 1991: La Tribu.
Dénonçant ouvertement la corruption et la lâcheté de la police et de ces juges lorsqu'il s'agit de lever le voile sur un réseau pédophile constitué de notables intouchables, La Femme Flic dégage un aigre sentiment d'injustice tant et si bien que l'histoire, éculée, se répète inlassablement à daigner mettre sous les verrous une élite embourgeoisée capable d'y soudoyer le système judiciaire et juridique afin d'inhumer leur scandale pédophile imparti à la prostitution juvénile. Ainsi, de par son scrupuleux réalisme sociétal particulièrement acrimonieux et la faculté maîtrisée de Boisset à nous familiariser auprès de personnages profondément humains, la Femme Flic est scandé de la prestance timorée de Miou-Miou inscrite dans la réserve, la fragilité et la pudeur en petit bout de femme taiseuse s'efforçant de se faire une place au sein de sa hiérarchie phallocrate. Pour autant délibérée à appréhender les criminels les plus notoires derrière le vernis précaire d'une cité minière appauvrie par le chômage, Miou Miou délivre un portrait de femme obtuse et prévenante au fil de son initiation à la constance de par sa soif de vérité. Outre des seconds-rôles communément irréprochables dans leur force tranquille et naturelle, on reste admiratif du jeu inhospitalier de Jean-Marc Thibault en commissaire castrateur forcé de duper sa partenaire afin de se plier à l'omerta et au chantage d'une élite politique.
Film coup de poing osant aborder dans un style docu-vérité la thématique si brulante de la pédophilie à l'orée des années 80, La Femme Flic demeure un implacable réquisitoire contre les manoeuvres policières, juridictionnelles et politiques étroitement liés à la connivence afin de préserver leur propre intérêt. Pleine de fragilité humaine à travers le témoignage de cette femme-flic en voie de rébellion, on reste d'autant plus captivé par le jeu réservé de Miou-Miou s'efforçant de parfaire son enquête avec une dignité maternelle.
*Bruno
Box Office France: 1 807 761 entrées
mercredi 24 février 2021
Meteor
Sortie salles France: 9 Janvier 1980. U.S: 19 Octobre 1979
FILMOGRAPHIE: Ronald Neame est un réalisateur, producteur et scénariste britannique, né le 23 avril 1911 à Londres (Angleterre) et mort le 16 juin 20101 à Los Angeles (Californie). 1947 : Je cherche le criminel. 1950 : La Salamandre d'or. 1952 : Trois dames et un as. 1954 : L'Homme au million. 1956 : L'Homme qui n'a jamais existé. 1956 : De la bouche du cheval. 1957 : Alerte en Extrême-Orient. 1957 : La Passe dangereuse. 1960 : Les Fanfares de la gloire. 1962 : Les Fuyards du Zahrain. 1963 : L'Ombre du passé. 1963 : Mystère sur la falaise. 1965 : Mister Moses. 1966 : Un hold-up extraordinaire. 1966 : D pour danger. 1968 : Prudence et La Pilule. 1969 : Les Belles Années de miss Brodie. 1970 : Scrooge. 1972 : L'Aventure du Poséidon. 1974 : Le Dossier ODESSA. 1979 : Meteor. 1980 : Jeux d'espions. 1981 : First Monday in October. 1986 : Le Sorcier de ces dames. 1990 : The Magic Balloon.
On ne va pas se mentir, Meteor a beau avoir été réalisé par Ronald Neame à qui l'on doit le grand classique L'Aventure du Poséidon, il ne lui arrive jamais à la cheville de par la maîtrise de son suspense ici plus timoré (en dépit d'une première partie assez passionnante quant à la mise en place "documentée" des concertations puis de l'accord unifié entre l'URSS et les Etats-Unis pour dévier de sa trajectoire la menace stellaire) et de 2/3 séquences spectaculaires hélas souvent désamorcées d'absence de réalisme d'FX cheap. Pour autant, avec indulgence, une pointe de nostalgie, et grâce à la sobriété de sa prestigieuse distribution (Sean Connery, Natalie Wood, Karl Malden, Brian Keith, Martin Landau, Richard Dysart, Trevor Howard, Henry Fonda font preuve d'un charisme irréprochable), Meteor se laisse revoir sans déplaisir (surtout la 1ère heure plutôt captivante, j'insiste) sous l'impulsion de son pitch singulier toutefois issu d'un fait-divers. Si bien qu'en 1968, à l'institut technologique du Massachusetts, un plan de protection contre un météore géant en trajectoire de collision avec la terre fut mis en chantier. Ce plan porta le nom de projet ICARE nous précisera le générique final. Franchement dommage donc qu'à travers un sujet aussi opaque que fascinant, sa progression du suspense demeure finalement de faible intensité faute d'une dimension dramatique infructueuse au gré de péripéties davantage alertes et spectaculaires que l'on contemple d'un oeil aussi indulgent que gentiment fureteur.
lundi 22 février 2021
La Possédée / Exorcisation
Sortie salle Italie: 6 Novembre 1974
FILMOGRAPHIE: Mario Gariazzo est un réalisateur italien né le 4 Juin 1930 à Biella, Italie, décédé en Mars 2002 à Rome. 1992: Che meraviglia, amici! 1990 Sapore di donna. 1988 Intrigues sensuelles. 1988 Étranger de l'espace. 1987 Attraction fatale. 1985 L'esclave blonde. 1984 Cet emmerdeur d'ange gardien. 1980 Attenti a quei due napoletani. 1979 Play Motel. 1978 Incontri molto... ravvicinati del quarto tipo. 1978 La quatrième rencontre. 1974 Il venditore di palloncini. 1974 La possédée. 1973 Colin. 1973 La fureur d'un flic. 1971 Acquasanta Joe. 1971 Le jour du jugement. 1969 Dieu pardonne à mon pistolet. 1962 Lasciapassare per il morto.
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vendredi 19 février 2021
Enemy Mine
Sortie salles France: 5 Mars 1986. U.S: 20 Décembre 1985
FILMOGRAPHIE: Wolfgang Petersen est un réalisateur allemand né le 14 Mars 1941 à Emden. 1974: Einer von uns beiden. 1977: La Conséquence. 1981: Le Bateau. 1984: L'Histoire sans Fin. 1985: Enemy. 1991: Troubles. 1993: Dans la ligne de mire. 1995: Alerte ! 1997: Air force one. 2000: En pleine tempête. 2004: Troie. 2006: Poséidon.
Abordant le problème du racisme dans le cadre d'un divertissement familial ponctué d'humour et d'action (en dépit de la contradiction d'une violence parfois brutale et d'un écart gore rigoureusement intense et percutant lorsque Willis manque de perdre sa jambe par une créature souterraine), Enemy constitue un jolie spectacle SF où les bons sentiments flirtent auprès d'une amitié naissante entre 2 étrangers que tout sépare. Au-delà de son attachant récit initiatique pour le droit à la différence et à la tolérance à travers l'esprit d'équipe et le sens de la coopération, Enemy Mine est rehaussé d'une forme dépaysante (photo rutilante à l'appui) à travers sa scénographie stellaire mais aussi terrestre. Entre batailles galactiques étonnamment fluides et spectaculaires (pour l'époque), chutes de météores, bourrasques enneigées et pérégrinations que notre héros arpente sur des contrés désertiques afin de dénicher toute forme humaine. On peut d'ailleurs y suggérer une sorte de Robinson Crusoé en mode sci-fi à travers les rapports étroits de nos 2 héros contraints de réapprendre à vivre et à se respecter dans leur rapport de force ethnique.
Ainsi, quelques décennies après sa sortie, on reste toujours impressionné par la qualité de ses FX typiquement artisanaux. De ses décors rocheux (parfois en matte painting), de ses vaisseaux belliqueux et de ses maquillages pour crédibiliser des reptiles humanoïdes affublés de prothèse en latex. Quant au cast notoire, Louis Gossett Jr. se fond sans le corps du lézard humanoïd avec une sagesse d'esprit bienveillante (en dépit de son entêtement à contredire parfois son partenaire), quand bien même Dennis Quaid lui offre la réplique à l'aide d'une force d'expression transi d'émoi de par sa résilience de survie et son appréhension de l'inconnu de trépasser au sein d'une planète pourtant colonisée par ses semblables (dont ces fameux déterreurs de mine). Métaphore sur la traite des noirs en seconde partie un peu plus épique auprès des pugilats sur une population asservie, Enemy mine déclare enfin sa flamme, non sans une certaine naïveté, quelques bons sentiments et raccourcis un peu trop expéditifs (notamment la convalescence elliptique de Willis), à la paix entre peuples sous l'impulsion d'un amour paternel que Willis chérit de son âme et son coeur envers Spoil ! le fils de son défunt compagnon fin du Spoil en proie à une pédagogie altruiste.
Mené sans temps morts à travers la simplicité d'une émouvante histoire d'amitié, Enemy Mine se décline en divertissement intelligent, poétique et attachant que l'on a plaisir à revoir en dépit d'une passion des sentiments pas si vibrante et lyrique qu'escomptée.
jeudi 18 février 2021
Palm Springs
Diffusion US: 10 Juillet 2020
FILMOGRAPHIE: Max Barbakow est un réalisateur et scénariste américain. 2020: Palm Springs.
mercredi 17 février 2021
Dominique: les Yeux de l'Epouvante
Sortie salles France: 17 Juin 1981
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Michael Anderson est un réalisateur britannique, né le 30 Janvier 1920 à Londres. 1949: Private Angelo. 1950: Waterfront. 1956: 1984. 1956: Le Tour du monde en 80 Jours. 1960: Les Jeunes Loups. 1961: La Lame Nue. 1965: Opération Crossbow. 1975: Doc Savage arrive. 1976: L'âge de cristal. 1977: Orca. 1979: Dominique. 1980: Chroniques Martiennes. 1989: Millenium. 2000: Pinocchio et Gepetto. 2008: Tenderloin.
mardi 16 février 2021
Run
Sortie salles : ?
FILMOGRAPHIE: Aneesh Chaganty est un réalisateur et scénariste indien naturalisé américain, né en 1991 à Hyderabad dans le Telangana. 2018: Searching : Portée disparue. 2020: Run.
Coup de coeur tranché pour ce thriller hitchcockien mené à un rythme infernal, tant et si bien que je n'avais pas pris autant de plaisir masochiste face à un suspense oppressant depuis les classiques Seule dans la nuit, Terreur Aveugle et bien évidemment Misery auquel Run se rapproche le plus pour ces rapports amiteux entretenus entre la victime - impotente - et l'oppresseur psychotique. Sans trop déflorer l'intrigue (si bien que je n'avais lu aucun synopsis afin de préserver tout effet de surprise), Run nous illustre la confrontation tendue entre une mère prévenante et sa fille paraplégique depuis sa naissance prématurée. Rien que le prologue, douloureux, un tantinet poignant et anxiogène nous annonce déjà la couleur de son intensité dramatique (délibérément en suspens !). Il s'agit donc d'un huis-clos intimiste, un survival tendu comme un arc que nous conte ensuite avec beaucoup de savoir-faire et de perspicacité Aneesh Chaganty (cinéaste indien à qui l'on doit Searching: Portée disparue, série B beaucoup plus conventionnelle et prévisible pour un 1er essai). Et ce en accordant une scrupuleuse attention psychologiques aux profils de ses personnages en proie au doute, à la suspicion et à l'appréhension la plus dérangeante auprès des liens filiaux.
Ainsi, à travers le brio du cinéaste à transfigurer sans artifices une séquestration de longue haleine où le sentiment de claustrophobie nous est admirablement communiqué par la contrariété de la victime esseulée, Run est donc porté par le talent indéfectible de son duo féminin. Tant auprès de l'immense actrice Sarah Paulson (auquel je me réserve sciemment d'y dresser ici ses traits de caractère maternels) que de la jeune Kiera Allen portant le film à bout de bras en handicapée pugnace (doux euphémisme tant son parcours du combattant relève de gageure), de par sa résilience, son don d'observation et ses facultés corporelles à se dépêtre de ses chaines auquel elle est soudainement vouée dans sa nouvelle condition de claustration. Le spectateur s'impliquant promptement dans sa détresse et son désarroi particulièrement expressifs (ses crises d'asthme demeurant une torture viscérale pour le spectateur claustro !), notamment grâce à son intelligence retorse à déjouer les pièges de son embrigadement tout en découvrant au fil de son investigation les secrets de son passé et ceux de sa mère liée au trauma maternel. Ainsi donc, 1h25 durant, Aneesh Chaganty se prend un plaisir sadique à jouer avec nos nerfs pour l'enjeu de survie intenté à la victime, puisque multipliant les stratégies de défense et offensives avec une lucidité forçant le respect (on est donc loin des agissements gogos de la victime potiche comme on a trop coutume d'en supporter dans les produits standard à travers ses risibles clichés).
10/10
*Bruno
lundi 15 février 2021
The Final terror
Inédit en salles en France. U.S: 28 Octobre 1983
FILMOGRAPHIE: Andrew Davis est un réalisateur, producteur, écrivain et directeur de la photographie américain né le 21 novembre 1946. 1978: À la maison avec Shields et Yarnell. 1978: Stony Island. 1983: The Final Terror. 1985: Code du silence. 1988: Au-dessus de la loi. 1989: Le paquet. 1992: Piège en Haute mer. 1993: Le fugitif. 1995: Voler gros voler peu. 1996: Réaction en chaîne. 1998: Un meurtre parfait. 2002: Dommages collatéraux. 2003: trous. 2005: Just Legal. 2006: The Guardian.
Inédit en salles en France, The Final Terror est un survival mineur à découvrir d'un oeil aussi distrait que curieux. Car en dépit de son air de déjà vu, de ses protagonistes transparents (dommage pour les illustres présences féminines de Rachel Ward et Daryl Hannah) et de ses traditionnels clichés usuels au genre, cette modeste série B dégage un petit charme horrifique comme seules les années 80 étaient capables d'en susciter. Tant auprès de l'exploitation de son cadre forestier à la végétation florissante que de ses scènes horrifiques à l'aura malsaine qu'une présence invisible exécute dans l'art du camouflage. A réserver toutefois aux afficionados de slasher car s'il demeure gentiment regardable, voir parfois même (timidement) envoûtant, il s'avère rapidement oublié sitôt le générique bouclé.
vendredi 12 février 2021
Les Nuits de l'Epouvante
Sortie salles France: 11 Octobre 1967
vendredi 5 février 2021
La Mort caresse à minuit
"La morte accarezza a mezzanotte" de Luciano Ercoli. 1972. Italie/Espagne. 1h42. Avec Susan Scott, Simon Andreu, Peter Martell, Carlo Gentili, Claudie Lange, Luciano Rossi, Claudio Pellegrini.
Sortie salles Italie: 17 Novembre 1972
FILMOGRAPHIE: Luciano Ercoli, né à Rome le 19 octobre 19291,2 et mort le 15 mars 2015 à Barcelone, est un producteur, réalisateur et scénariste italien. 1970 : Photo interdite d'une bourgeoise. 1971 : Nuits d'amour et d'épouvante, 1972 : La mort caresse à minuit, 1973 : Troppo rischio per un uomo solo. 1974 : La police a les mains liées. 1974 : Il figlio della sepolta viva. 1974 : Lucrezia giovane. 1977 : La bidonata.
Excellente surprise que ce giallo méconnu inédit chez nous (tout du moins à ce jour du 05/02/21), La Mort caresse à Minuit conjugue le film policier et le thriller avec une efficacité probante eu égard de son dénouement à twists un brin confus mais assez surprenant (suffit d'appuyer sur la touche "retour" quant aux tenants et aboutissants et tout devient plus clair). Le pitch: au moment d'accepter l'ingestion d'une nouvelle drogue hallucinogène par son ami journaliste Gio Baldi, Valentino imagine dans son délire le meurtre d'une mystérieuse brune par un tueur au poing d'acier. Après avoir été trahie par son ami d'avoir publié des photos d'elle dans un journal à sensation, Valentine décide de mener son enquête afin de savoir si un crime eut réellement lieu par cet étrange assassin affublé d'un poing à pics d'acier. Quel aubaine de retomber parfois sur de petites pépites à la réputation injustement timorée, tant et si bien que j'ignorai jusqu'à présent l'existence de ce Giallo rondement mené à travers son lot de poursuites, meurtres sanglants (même si peu présents à l'écran), action et suspense métronome de par l'investigation houleuse d'une femme en course contre la montre à daigner identifier l'éventuel assassin.
Etonnamment convaincant au niveau de son cast méconnu, Susan Scott (épouse du réal à la ville) porte le film sur ses épaules avec une maturité autoritaire de par sa force de caractère parfois compromise par des machistes gouailleurs en concertation avec le trafic de drogue. On peut d'ailleurs relever l'aspect étonnamment cocasse de certaines situations de légèreté que Luciano Ercoli (Nuits d'amour et d'épouvante, la Police à les mains liés) privilégie par moments en éludant toute forme d'érotisme comme le souhaite la tradition du genre. Pour autant, les actrices italiennes jamais dénudées demeurent toujours aussi ravissantes et les décors urbains s'avèrent superbement exploités au sein d'un rutilant scope. L'originalité de La Mort caresse à Minuit émanant surtout de son trait d'union au film policier et au thriller horrifique que l'auteur exploite efficacement du point de vue d'un joli portrait de femme émancipée en proie à la rébellion. Et si certains spectateurs pourraient être un tantinet déçus par son manque de gore auprès des meurtres crapuleux (qui plus est assez peu nombreux), on reste toutefois impressionné par leur résultante appuyée de zoom complaisant (notamment ce bout de cervelle dépassant du crane d'une victime après avoir trébuché d'un toit). Sans compter la fascination qu'exerce l'accoutrement atypique du tueur surveillant l'héroïne à divers moments fortuits.
Constamment ludique, intrigant et captivant autour d'une intrigue sciemment complexe (durant la quasi totalité du métrage) mais heureusement explicative (même si on peut sourire de certaines facilités comme le souligne son prologue hallucinogène que l'héroïne fantasme lors d'une réminiscence en trompe l'oeil), La Mort caresse à minuit (titre lunaire aussi exquis qu'injustifié) demeure une excellente surprise dénuée de prétention quant à l'ajout de traits d'humour faisant mouche.
*Bruno