jeudi 11 novembre 2021

Dark August

                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Martin Goldman. 1976. U.S.A. 1h27. Avec  Kim Hunter, J.J. Barry, Carolyne Barry, Kate McKeown,  Frank Bongiorno, William Robertson.

Sortie salle France: probablement inédit. U.S: 10 Septembre 1976

FILMOGRAPHIE: Martin Goldman est un réalisateur, producteur et scénariste américain. 2016: The Reading (completed). 1997 Legend of the Spirit Dog. 1976 Dark August. 1972 The Legend of Nigger Charley. 


Exclusivement réservé aux amateurs de bizarrerie introuvable, Dark August est une étrange curiosité relativement soignée au niveau de sa mise en scène et du jeu des acteurs méconnus. A condition d'y privilégier la VO tant la version doublée s'apparente à une irregardable série Z, les acteurs ayant subitement égarés toute forme de crédibilité. Quant au récit linéaire, il relate le calvaire moral d'un peintre de 38 ans harcelé par le grand-père de la petite fille qu'il eut percuté en voiture quelques années plus tôt. Spécialiste d'occulte, le vieillard fait donc appel aux forces du Mal pour tenter de détruire ce responsable de la mort de la fillette. Ainsi, en dépit de cette intrigue ultra simpliste et redondante, parfois traversée de moments saugrenus (l'incendie du studio interrompu par les pompiers), le réalisateur parvient néanmoins à maintenir un (timide) intérêt de par sa sobriété d'y conter scrupuleusement son histoire de sorcellerie au gré d'une ambiance champêtre parfois hostile renforcée d'un réalisme ombrageux. 


Celui-ci soignant le cadre de la nature environnante avec, en intermittence, l'intrusion d'un étrange individu encapuchonné semblant épier le peintre et son épouse à proximité de leur résidence. Qui plus est, l'apparence patibulaire du vieillard suscite parfois un certain malaise lors de ses brèves apparitions dénuées d'émotions. En revanche, son dernier quart d'heure s'attardant sur un rituel afin de désenvouter le peintre demeure poussif auprès de ses incantations récursives que le spectateur observe de façon nonchalante. Qui plus est, son dénouement à double twist joue un peu trop sur l'ambiguïté Spoil ! quant à la véritable identité de l'homme encapuchonné virant sa cuti pour se retourner contre celui qui l'eut invoqué. Sans compter sa séquence finale à la fois dérangeante, cruelle et incompréhensible lorsque le peintre est subitement sujet à une agression injustifiée. Fin du Spoil


Un ovni franc-tireur donc passablement attachant, modeste héritier de l'ambiance ésotérique des Seventies. 

*Eric Binford.

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