mercredi 3 novembre 2021

Frankenstein rencontre le Loup-Garou / Frankenstein Meets the Wolf Man

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site filmaboutit.com

de Roy William Neill. 1943. U.S.A. 1h15. Avec Lon Chaney Jr., Ilona Massey, Patric Knowles, Lionel Atwill, Bela Lugosi, Maria Ouspenskaya. 

Sortie salles France: 15 Décembre 1954. U.S: 5 Mars 1943

FILMOGRAPHIE concernant uniquement les années 40Roy William Neill, de son vrai nom Roland de Gostrie, est un producteur de cinéma et réalisateur américain né le 4 septembre 1887 sur un bateau proche des côtes d'Irlande1 (son père était capitaine de vaisseau) et mort le 14 décembre 1946 à Londres en Angleterre (Royaume-Uni) à la suite d'une rupture d'anévrisme.1940 : His Brother's Keeper. 1940 : Hoots Mon. 1940 : The Good Old Days. 1942 : Les Yeux des bas-fonds. 1942 : Madame Spy. 1942 : Sherlock Holmes et l'Arme secrète. 1942 : Frankenstein rencontre le loup-garou. 1943 : Sherlock Holmes à Washington. 1943 : Échec à la mort. 1944 : La Femme aux araignées. 1944 : La Griffe sanglante. 1944 : La Perle des Borgia. 1944 : La Fière Tzigane. 1945 : La Maison de la peur. 1945 : La Femme en vert. 1945 : Mission à Alger. 1946 : Le Train de la mort. 1946 : La Clef. 1946 : L'Ange noir. 

Faisant suite au Loup-Garou et au Fantôme de Frankenstein produits un an plus tôt, Frankenstein rencontre le Loup-garou joue clairement la carte de la série B bonnard sous la houlette de Roy William Neill, réalisateur méconnu ayant oeuvré de 1920 jusqu'aux années 40 avec pas loin de 50 métrages. Ainsi, en ayant l'audace débridée de réunir à l'écran le Loup-garou et le monstre de Frankenstein lors d'une confrontation au sommet (son final facétieux vaut assurément le détour à travers sa mise en image aussi naïve que spectaculaire !), Roy William Neill exploite un récit capillotracté pour tenir lieu des motivations désespérées du loup à trouver un remède qui pourrait le délivrer de l'immortalité. Alors que celui-ci aurait tout simplement pu se tirer une balle (d'argent) dans la tête pour mettre un terme à sa besogne criminelle. 

                                      

Mais tributaire de l'intrigue farfelue concoctée par le scénariste Curt Siodmak, il compte donc sur les archives du Dr Frankenstein ensevelis dans les vestiges de son château pour tenter de trouver une solution miracle à son fardeau, quand bien même au moment de ces fouilles il tombera sur l'apparition congelée du monstre confiné dans un bloc de glace. Un pitch improbable mais plaisamment amusant à témoigner de ses efforts risibles à endiguer la malédiction avec l'appui amiteux de la fille du Dr Frankenstein et d'un praticien altruiste bientôt atteint de mégalomanie malgré lui. Tout cela étant traité avec autant de sérieux que de légèreté, tant et si bien que l'on suit cette nouvelle aventure horrifique avec un inévitable sourire amusé. D'autant plus que la défroque du monstre de Frankenstein endossée par le cabotin Bela Lugosi demeure à la limite de la semi-parodie lorsque celui-ci tente avec le plus grand sérieux d'émuler son partenaire iconique Boris Karloff dans une posture rigide mécanique.

                                           

Baignant dans un noir et blanc magnétique parmi quelques décors macabres fascinants (le prélude dans la nécropole est juste magnifique) et porté par la présence convaincante de Lon Chaney Jr. en victime meurtrie par son sort lycanthrope, Frankenstein rencontre le Loup-Garou se décline en sympathique série B d'épouvante au charme rétro palpable (noir et blanc expressif aidant). 

*Eric Binford
2èx

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