lundi 1 novembre 2021

Fanatic / Die ! die ! My darling !

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Twitter

de Silvio Narizzano. 1965. Angleterre. 1h36. Avec Tallulah Bankhead, Stefanie Powers, Peter Vaughan, Maurice Kaufmann, Yootha Joyce, Donald Sutherland 

Sortie salles France: ?.  U.S: 19 Mai 1965

FILMOGRAPHIESilvio Narizzano, né le 8 février 1927 à Montréal au Canada et mort le 26 juillet 2011 à Londres, est un réalisateur anglophone canadien. 1965 : Fanatic. 1966 : Georgy Girl. 1968 : El Gringo (Blue). 1970 : Le Magot (The Loot). 1973 : Le Salopard (Senza ragione). 1977 : Pitié pour le prof (Why Shoot the Teacher?). 1979 : L'École ras-le-bol (The Class of Miss MacMichael). 1979 : Las flores del vicio. 1981 : Choices. 


Clairement sous influence hitchcockienne, Fanatic est un thriller à suspense tout à fait plaisant de par son intrigue criminelle insidieuse brocardant le fanatisme religieux lorsqu'une mégère, propriétaire d'une bâtisse gothique, s'en prend à son ex belle soeur depuis la mort de son fils chéri éduqué dans une doctrine catholique. Sans révolutionner le genre ou d'y laisser une empreinte indélébile, Fanatic fait tranquillement son job pour nous fournir un efficace jeu de soumission et de torture psychologique 1h36 durant. La pauvre victime féminine s'efforçant à moult reprise de s'échapper de cet enfer domestique isolé de toutes habitations. Ainsi, à travers d'intenses confrontations psychologiques que se disputent Patricia, Mme Trefole ainsi que ses deux domestiques, Fanatic use de la perversité de ces antagonistes s'efforçant de l'expier de ses pêchers en la retenant prisonnière. Et si l'intrigue habilement construite demeure toujours captivante (sans toutefois nous surprendre), elle le doit beaucoup à son étonnant casting que forment Tallulah Bankhead (divine d'austérité en mégère décatie fêlée du bulbe), la charmante Stefanie Powers (Pour l'amour du Risque) en victime éplorée auquel son sort précaire nous suscite désarroi et appréhension, Peter Vaughan / Yootha Joyce jouant le couple de domestiques avec hypocrisie vénale, et enfin Donald Sutherland en jardinier mentalement déficient. 


Inédit en salles chez nous et d'autant plus occulté, Fanatic renait de ces cendres grâce à l'éditeur ESC auquel le chaland aura la possibilité de préconiser la version SD ou HD. Pour autant non indispensable, faute du classicisme du schéma narratif mainte fois traité, mais tout à fait ludique et jamais ennuyeux à travers la sobriété de son suspense haletant, Fanatic est un sympathique exercice de style que la Hammer ne manque pas de fignoler auprès de l'exploitation de ses décors gothiques parfois inquiétants (notamment vers son final étonnamment saturé avec ce que nous réserve l'intérieur de la cave). Tout à fait fréquentable donc. 

*Eric Binford

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