lundi 8 novembre 2021

Darkman

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com

de Sam Raimi. 1990. 1h36. U.S.A. Avec Liam Neeson, Frances McDormand, Colin Friels, Larry Drake, Nelson Mashita, Jessie Lawrence Ferguson, Rafael H. Robledo.

Sortie salles France: 14 Novembre 1990. U.S: 24 Août 1990

FILMOGRAPHIE: Sam Raimi est un réalisateur, acteur, producteur et scénariste américain, né le 23 Octobre 1959 à Franklin, Etats-Unis. 1981: Evil-Dead. 1985: Mort sur le Grill. 1987: Evil-Dead 2. 1990: Darkman. 1993: Evil-Dead 3. 1995: Mort ou Vif. 1998: Un Plan Simple. 1999: Pour l'amour du jeu. 2000: Intuitions. 2002: Spi-derman. 2004: Spider-man 2. 2007: Spider-man 3. 2009: Jusqu'en Enfer. 2013: Le Monde fantastique d'Oz.

En dépit de son manque d'envergure et d'un aspect parfois téléfilm, Darkman est un très bon divertissement surfant sur les influences de la Universal Monster issue du Fantôme de l'Opera avec un goût prononcé pour le cartoon débridé pour y moderniser sa mythologie du monstre tragique. Si bien qu'à la suite de son passage à tabac par les sbires de Robert G. Durant, le généticien Peyton Westlake se retrouve brûlé et défiguré au sein de son labo réduit en champ de bataille. Passé pour mort, il décide d'élaborer sa vengeance en exploitant sa nouvelle création, une peau synthétique capable de lui permettre de changer de visages durant un temps limité. Dans le rôle de Darkman, et épaulé de maquillages réussis, Liam Neeson demeure très convaincant en monstre en berne partagé entre son appétence pour la vendetta meurtrière, son amour démuni auprès de sa partenaire et son humanisme torturé de renouer avec ses nobles instincts. 

Sam Raimi accordant beaucoup d'attention à humaniser ce personnage esseulé plongé dans ses idées noires après que celui-ci essuya une terrible correction punitive. Dans celui de son ennemi juré, l'étrange Larry Drake demeure détestable en leader gouailleur ne lésinant par sur la cruauté et le sadisme auprès de ses exactions punitives dénuées de complexe. On est d'ailleurs étonné de constater la brutalité de certaines séquences, en particulier le prologue auquel Peyton Westlake est sévèrement mis à mal avec la bande de Durant lors d'une succession de châtiments corporels particulièrement sardoniques (on peu d'ailleurs prêter une certaine allusion à Robocop de Verhoeven pour sa violence incisive et sa thématique fondée sur la vengeance du point de vue du monstre maudit).

Inventif, romanesque, explosif et rocambolesque auprès d'un rythme pétulant surfant sur la bande dessinée décomplexée, Darkman est un pur divertissement débridé auquel Raimi renoue avec sa maestria technique traditionnelle (montage ultra dynamique) pour renforcer sa texture animée sous l'impulsion de personnages lunaires aussi hystérisés.  

*Eric Binford
3èx VO

Récompense: Festival international du film de Catalogne en 1990 : prix du meilleur réalisateur et des meilleurs effets spéciaux

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