mardi 16 novembre 2021

Rocky IV: Rocky vs Drago - The Ultimate Director's Cut

                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Sylvester Stallone. 1985/2021. U.S.A. 1h34. Avec Sylvester Stallone, Talia Shire, Burt Young, Carl Weathers, Dolph Lundgren, Brigitte Nielsen, Tony Burton 

Sortie salles France (Rocky 4); 22 Janvier 1986. U.S (director's cut): 11 Novembre 2021.

FILMOGRAPHIE: Sylvester Stallone est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur américain, né le 6 Juillet 1946 à New-York. 1978: La Taverne de l'Enfer. 1979: Rocky 2, la Revanche. 1982: Rocky 3, l'Oeil du Tigre. 1983: Staying Alive. 1985: Rocky 4. 2006: Rocky Balboa. 2008: John Rambo. 2010: Expendables: Unité Spéciale.


La technologie au service de l'effort physique.
En précisant qu'à mes yeux Rocky 4 est le volet le plus faible de la saga en dépit de son immense succès public assouvi par l'aspect jouissif des combats, une version Director's Cut remaniée par son auteur attisa inévitablement ma curiosité, même si sa durée quasi similaire (3' supplémentaires au compteur) pouvait laisser craindre une affaire purement lucrative. Et si évidemment Rocky 4 reste un divertissement (trop) simpliste et cliché, notamment auprès de ses séquences clippesques que Stallone a quelque peu remanié (les flash-back sont ici en noir et blanc), cette nouvelle mouture demeure louablement plus sombre, plus adulte, plus posée que son prédécesseur. Si bien que globalement parlant elle demeure donc moins clinquante et tape à l'oeil à travers une multitude de modifications plus censées, plus réfléchies, notamment en y établissant une relation plus prononcée avec Rocky 3, l'Oeil du Tigre (le prologue plus long accorde plus d'importance aux rapports professionnels entre Creed et Rocky, et la fin s'avère moins vulgaire et politisée, avec un générique de fin impulsé par le thème cher de Survivor). 


Exit donc la séquence la plus risible où intervenait le robot à l'anniversaire de Paulie et à d'autres moments intimes (en compagnie du fils de Rocky), Stallone privilégiant l'humanité en berne de ses personnages, à l'instar des funérailles plus longues de Creed auquel il verse cette fois-ci des larmes faciles. La musique de Bill Conti étant notamment plus présente lors des moments les plus intimes et poignants, quand bien même le final évacue un peu le discours (et ses symboles) politique(s) tant raillé(s) à l'époque au profit de l'humanisme torturé de Drago avouant devant son supérieur qu'il se bat pour lui même, non pas pour sa patrie. Et pour ceux qui ont revu coup sur coup Rocky 4, version ciné afin d'établir un comparatif beaucoup plus détaillé (car personnellement, il y a plus de 15 ans que je ne l'ai pas revu), de nombreux dialogues auraient été également supprimés et dispatchés durant tout le récit afin de mettre l'accent sur une dramaturgie dépouillée. Pour autant, quelques pointes d'humour sont heureusement restée présentes et ne demeurent pas hors propos ou outrancières lorsque Paulie tente de détendre l'atmosphère tendue avec la maladresse impayable qu'on lui connait. Des séquences vraiment drôles aux répliques inventives qui font mouche, notamment grâce au naturel décomplexé de Burt Young toujours envieux de son maître à penser. Enfin, le métrage est recadré en 2.35 en lieu et place du 1.85 initial, probablement afin de lui offrir un cachet formel plus stylé, plus cinégénique. 


Une ode à l'effort primal. 
En tout état de cause, à la sortie de la projo, Rocky vs Drago m'a paru globalement plus sobre, plus présentable, plus équilibré et plus humain que sa version ciné (marque de fabrique de tous les opus émotifs de Rocky), alors que le combat final reste un morceau d'anthologie assez percutant (même si personnellement je vibre beaucoup plus pour celui de l'Oeil du Tigre) parmi la posture monolithique de l'impressionnant Dolph Lundgren en machine à tuer lobotomisée. Quoiqu'il advienne, ce Director's cut risque de diviser son public, surtout auprès des puristes indéfectibles de la version ciné si chère à leurs yeux, assumant sans réserve sa naïveté et ses facilités triviales. 

*Eric Binford
4èx

Ci-joint chroniques des antécédents opus: 

Récompenses (Rocky 4):
Napierville Cinema Festival 1985 : trophée Marshall du meilleur acteur pour Dolph Lundgren
Goldene Leinwand 1986 : meilleur film

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