samedi 13 mai 2023

Evil-Dead Rise

                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Lee Cronin. 2023. U.S.A. 1h36. Avec Alyssa Sutherland, Lily Sullivan, Nell Fisher, Gabrielle Echols, Morgan Davies, Anna-Maree Thomas, Richard Crouchley. 

Sortie salles France: 21 Avril 2023 (Int - 16 ans). U.S : 15 mars 2023

FILMOGRAPHIE: Lee Cronin est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2023: Evil Dead Rise. The Hole in the Ground (2019). 2016: Minutes Past Midnight (segment 'Ghost Train'). 


Sans jamais atteindre la maîtrise de l'excellent remake de Fed Alvarez (que j'ai vu 3 fois jusqu'à présent avec un plaisir fascinatoire davantage accompli - à ma grande surprise -), Evil-Dead Rise est une sympathique Bisserie lorgnant plus du côté de Démons de Lamberto Bava par sa mise en scène bricolée et son interprétation hésitante plutôt que de se rapprocher de la trilogie originelle en dépit de ses astucieux clins d'oeil disséminés ici et là. L'intrigue évidemment simpliste cumulant les attaques démoniaques à rythme métronome afin de ne pas ennuyer le spectateur embarqué dans un train fantôme parfois/souvent réjouissant à défaut d'y provoquer la frousse escomptée, faut d'absence d'intensité si on élude son superbe prologue et quelques situations anxiogènes suscitant un certain malaise sous-jacent. Ainsi, si Evil-dead Rise pourrait décevoir une frange de spectateurs, il faut toutefois reconnaître l'aimable volonté de Lee Cronin s'efforçant maladroitement de divertir avec une générosité indiscutable tant il cumule les affrontements dantesques sous l'impulsion de séquences gores parfois très réussies, renforcées qui plus d'FX artisanaux du plus bel effet. Avec aussi en intermittence des plans tarabiscotés génialement inventifs. 


A cet égard, le splendide climax "tomate cerise" vaut assurément le détour lorsque les victimes s'acharnent à prendre la poudre d'escampette au sein d'un ascenseur substitué en baignoire de sang (hommage éclatant à Shining) ou encore lorsque l'héroïne en herbe se défend contre les possédées à l'aide de la traditionnelle tronçonneuse que Bruce Campbel eut coutume de brandir en archétype héroïque. Et comme toute bonne bisserie du samedi soir, l'interprétation timorée finit rapidement par être attachante de par leurs efforts naïf de se fondre dans le corps de personnages sévèrement molestés, quand bien même l'étrange Alyssa Sutherland tire son épingle du jeu en possédée démoniale à la morphologie décharnée et au rictus diablotin afin d'y cultiver des sautes d'humeur noir assez jouissives pour qui apprécie les expressions insolentes bêtes et méchantes. Sympathique donc, on passe un agréable moment même si un goût d'inachevé et de bâclage s'y fait hélas ressentir sitôt le générique clos. Pour autant, conscient de son contenu dégingandé, un second visionnage pourrait le rendre plus appréciable après l'avoir apprivoisé avec soupçon de clémence et de second degré typiquement Bisseux.


*Bruno
vf

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