vendredi 12 mai 2023

S.O.S. Fantômes: l'Héritage / Ghostbusters: Afterlife

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Jason Reitman. 2021. U.S.A. 2h04. Avec Carrie Coon, Finn Wolfhard, Mckenna Grace, Paul Rudd, Logan Kim, Celeste O'Connor, Bill Murray, Dan Aykroyd, Ernie Hudson, Bokeem Woodbine, Sigourney Weaver, Annie Potts, Harold Ramis.

Sortie salles France: 1er Décembre 2021. U.S: 19 Novembre 2021

FILMOGRAPHIEJason Reitman est un réalisateur, producteur et scénariste canadien, né le 19 octobre 1977 à Montréal. 2005 : Thank You for Smoking. 2007 : Juno. 2009 : In the Air. 2011 : Young Adult. 2013 : Last Days of Summer. 2014 : Men, Women and Children. 2018 : Tully. 2018 : The Front Runner. 2021 : SOS Fantômes : L'Héritage. 


"Un coup de 💓  en toute simplicité."
Formidable déclaration d'amour au S.O.S Fantômes initial, à son auteur défunt Ivan Reitman et au regretté Harold Ramis dont le final élégiaque arrachera les larmes aux nostalgiques, S.O.S Fantômes: l'héritage est le divertissement idoine afin de réconcilier l'ancienne et la nouvelle génération de spectateurs ayant su préserver leur âme d'enfant. Car baignant dans un esprit typiquement Eightie par ses doux instants de tendresse, l'innocence naturelle de ses chasseurs de fantômes en culotte courte et l'amour immodéré que porte le fils Jason Reitman pour cette licence mondialement respectée, S.O.S Fantômes... est un petit miracle d'y instaurer au sein de sa scénographie bucolique une ambiance hybride que l'on ne pu anticiper. Car l'idée de délocaliser l'action dans un cadre écolo aussi vaste que désert donne lieu à une ambiance fantastique légèrement envoûtante au point de se remémorer inconsciemment le cinéma de Spielberg (avec E.T ou encore Poltergeist pour la menace sous jacente des fantômes persécuteurs). Et puis quel plaisir de savourer la fantaisie (jamais surjouée) d'ados attachants par leur débrouillardise, leur capacité de réflexion, leur esprit de camaraderie et leur héroïsme en herbe dénué de prétention. 

Avec une mention particulière pour la craquante Mckenna Grace, LA révélation du film tant elle le porte sur ses frêles épaules avec un sérieux à la fois imperturbable et stylé en scientifique surdouée à la discrétion honorable. Et ce même lorsqu'elle ose narrer à ses partenaires ses blagues foireuses dans une décontraction tranquille. Une actrice adorable donc jonglant autant avec sa maturité humaine qu'une détermination vaillante étonnamment convaincante du haut de ses 12 ans. La première heure, posée et placide nous présentant ses personnages amiteux évoluant au sein d'une famille monoparentale en requête paternelle et sentimentale, tant et si bien que Jason Reitman se focalise autant sur leurs exploits héroïques que sur leurs états d'âme en berne, instable, à tenter de redorer la réputation sulfureuse d'un grand-père incompris de tous. C'est par ailleurs à travers ce personnage capital que Jason Reitman brode son récit pour vouer un ultime hommage si respectueux à l'acteur Harold Ramis avec une émotivité davantage poignante, pour ne pas dire bouleversante. A l'instar de cette étreinte luminescente imprégnée de doux lyrisme. Et puis lorsque l'action accoure à mi-parcours narratif on en prend plein les mirettes, tel un rêve de gosse éveillé, lorsque nos héros juvéniles pourchassent et traquent les fantômes avec un professionnalisme à la fois décomplexé, contre-intuitif et ironique afin de rendre l'aventure aussi exaltante qu'ébouriffante.  

Ainsi donc, de par la probité de sa charge émotionnelle jamais factice, le raffinement de ses paysages naturels et de ses FX (artisanaux et numériques) d'un réalisme fréquemment féérique, S.O.S Fantômes: l'Héritage conjugue action, tendresse, loufoquerie et romance avec une humilité forçant le respect. Et puis lorsque apparait Dan Aykroyd pour ensuite céder place à l'équipe charnière des années 80, comment ne pas être ému, verser une larme de bonheur et de nostalgie auprès de ce quatuor légendaire (jusqu'aux seconds-rôles surprises !) venu nous rendre visite dans leur morphologie sclérosée. Or, leur blague bonnard a beau fonctionner un peu à vide, on reste tellement charmé, impressionné, illuminé par leur présence (presque divine), à l'instar de leur vibrant hommage imparti à leur camarade parti trop tôt. Superbe cadeau surprise donc que ce 3è véritable opus, digne représentant du classique de papa Reitman que sa progéniture honore avec une tendre humilité (j'insiste).

P.S: ne ratez sous aucun prétexte les clins d'oeil inter/post génériques !

Dédicace à Stéphane Passoni.

*Bruno

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