mercredi 10 mai 2023

The Suicide Squad

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de James Gun. 2021. U.S.A. 2h12. Avec Margot Robbie, Idris Elba, John Cena, Joel Kinnaman, Daniela Melchior, Maya Le Clark, David Dastmalchian, Sylvester Stallone, Steve Agee, Viola Davis.

Sortie salles France: 28 Juillet 2021. U.S: 6 août 2021

FILMOGRAPHIE: James Gunn est un réalisateur, scénariste, acteur, producteur et directeur de photo, né le 5 Août 1970 à Saint Louis, dans le Missouri (Etats-Unis). 2006: Horribilis. 2010: Super. 2013: My Movie Project (Segment: Beezel). 2014. Les Gardiens de la Galaxie. 2017 : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2. 2021 : The Suicide Squad. 2023 : Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3. 

What the fuck par tous les Croms ! N'ayant jamais vu en intégralité le 1er Suicide Squad de David Ayer de triste mémoire ainsi que son spin-off Birds of Prey réalisé par Cathy Yan, c'est grâce à la personnalité hétérodoxe de James Gun (issue de la firme Troma pour le rappeler aux cancres du fond de la classe) que je me suis enfin lancé sur sa version personnelle de Suicide Squad après avoir été charmé par ses antécédents métrages parmi lesquels la fameuse trilogie bonnard les Gardiens de la Galaxie, Super et Horribilis. Ainsi donc, tout en avouant avoir été déconcerté par cet OFNI au rythme parfois en dents de scie (uniquement lors de la 1ère heure lors de plages d'accalmie inconvenantes) mais qui au fil de sa mission déjantée m'a toujours plus séduit, fasciné eu égard de sa pléthore de scènes décoiffantes particulièrement inspirées par le film de guerre puis le genre catastrophiste lors d'un final anthologique à marquer d'une pierre blanche, The Suicide Squad m'a littéralement retourné comme une crêpe. Bref, pour faire concis et aller à l'essentiel sans spoiler, on en prend plein la vue si bien que l'on ne sait plus où donner de la tête sous l'impulsion dégénérée de ces anti super-héros mal élevés car ne répondant à aucun critères usuels au sein du genre bankable fréquemment lisse, aseptique, sans prise de risque.


Alors qu'ici c'est tout l'inverse qui se produit sous la houlette d'un James Gun complice car s'éclatant autant que ses personnages tel un gosse sardonique à travers son concentré de gore, d'humour noir (très particulier) et d'ultra violence inspirés du cartoon tout en instaurant avec audace un réalisme parfois brutal, caustique, vitriolé. Quand bien même le scénario a beau être évidemment simpliste (de dangereux détenus vont prouver leur capacité à s'élever en tuant des méchants), certains rebondissements fortuits ajoutent du piment à l'intrigue à travers ses félons sans vergogne dénués de concession. Là encore un bon point pour se familiariser auprès de cette équipe décalée dénuée de complexe pour venir à bout de l'ennemi dans un élan suicidaire. Si bien que chaque protagoniste particulièrement bien défini existe par lui même de par leur caractère autonome au point de nous cultiver l'empathie lors d'un final homérique à l'émotivité étonnamment élégiaque. Sachant notamment que n'importe qui peut trépasser durant l'épreuve de force afin de s'extirper à nouveau de la bienséance pour mieux nous surprendre. Du ciné régressif en somme dans toute sa splendeur, une fois n'est pas coutume dans le genre balisé. 

Formellement à tomber, techniquement renversant auprès de ses CGI plutôt réalistes si bien que l'on croit à ce que l'on voit sans jamais douter de sa véracité surnaturelle alors que certains séquences surgies de nulle part dégagent une acuité poétique littéralement édénique, The Suicide Squad demeure un énorme carnage réfractaire au politiquement correct (à l'instar de cette idée à la fois géniale et saugrenue d'héroïser la cause des rats accourant par millions face écran !). Tant et si bien que ses personnages lunaires en cohésion crèvent l'écran dans leur fonction rebelle en quête de liberté, d'amour, de reconnaissance, de rédemption (familiale) et de fraternité. Avec un gros coup de coeur pour Harley Quinn, King Shark et la belette (hélas pratiquement absente de la mission de dernier ressort). Or, avec le recul, je me demande encore ce à quoi je viens d'assister avec l'excitation irrépressible de me replonger dans l'aventure dans un futur proche (notamment afin de mieux apprivoiser sa 1ère partie auquel ses personnages génialement anti-manichéens m'auront autant fasciné que dérouté).

*Bruno

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