(Crédit photo : image trouvée via Google, provenant du site Imdb. Utilisée ici à des fins non commerciales et illustratives)
RUNNING MAN (2025) - La série B crépusculaire qui ressuscite l’âme de l’action 80s.
Glenn Powell, lui, le forcené, le téméraire, l'insoumis animal, crève littéralement l’écran. À tel point qu’on se surprend à se demander s’il n’est pas en train de naître en nouveau héros de cinéma d’action, dans la lignée de Schwarzenegger, Stallone ou Bruce Willis. C’est dire si ce Running Man est un remake à contre-emploi de celui de Paul Michael Glaser, porté par Arnold Schwarzenegger : là où l’original assumait un ton cartoonesque, ultra kitsch, décomplexé au possible, ludique jusqu’à l’absurde, cette version choisit la sobriété, un sérieux presque austère, sans jamais renoncer à l’humour noir qui tâche et les éclairs de violence radicale émaillés de sacrifices collatéraux.
Le film déploie également une dénonciation très efficace d’une société autoritaire et totalitaire, qui contrôle les masses par des médias manipulateurs, menteurs, instruments d’asservissement. Sur ce plan sociopolitique et médiatique, le propos frappe juste. Les scènes d’action sont spectaculaires, tendues, parfaitement lisibles. Edgar Wright filme avec une implication totale : on sent son amour pour ce qu’il met en images, du premier au dernier plan. Le film dégage une énergie visuelle et technique impressionnante, reste constamment efficace, même sans multiplier les surprises, jusqu’à un final explosif, libérateur et haletant dans une inversion des rôles médiatiques.
Au bout du compte, Running Man s’impose comme une excellente surprise au tempo musical entêtant, une formidable réussite qui a du corps et de l'esprit, l’un des divertissements classieux de 2025. Un remake intelligent qui parvient à cristalliser sans fard son univers dystopique en supplantant son modèle autrement décérébré et régressif.
— le cinéphile du cœur noir 🖤
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