"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
mardi 10 septembre 2024
Les 3 Fantastiques
Eclosion / They nest. Prix du public lors du festival Fantastic'Arts 2001.
FILMOGRAPHIE: Ellory Elkayem est un réalisateur néo-zélandais né le 12 août 1970 à Christchurch. Without a Paddle: Nature's Calling. 2009. Return of the Living Dead: Rave to the Grave (2005). Return of the Living Dead: Necropolis (2005). Arac Attack, les monstres à huit pattes (2002). Éclosion (2000).
Gentiment sympa et agréable à suivre, principalement grâce à l'attachement des personnages plutôt convaincants, Eclosion est toutefois carrément gâché par ses effets-spéciaux numérisés absolument déplorables pour nous convaincre de l'invasion de ses blattes indignes d'un mauvais dessin animé. Alors qu'à d'autres moments certains effets spéciaux mécaniques parviennent à provoquer l'effroi escompté à travers des visions morbides, sanglantes, mutantes autrement viscérales.
Prix du public lors du festival Fantastic'Arts 2001.
lundi 9 septembre 2024
City of Darkness
Un modèle du film d'action hyperbolique qui accorde autant d'atouts aux fulgurances vertigineuses qu'au traitement des personnages anti-manichéens.
Avec ses airs de fin du monde, les décors délabrés de la citadelle font office de second-rôle stylisé en exploitant notamment à merveille ses corridors et chambres tentaculaires que les adversaires arpentent avec un héroïsme stoïque suicidaire.
En ce qui concerne son imagerie belliqueuse, tout est évidemment outré, improbable, comme le souligne d'ailleurs son final irrationnel avec ce méchant littéralement increvable. Mais c'est tellement hyper réaliste, surtout chorégraphié avec une fluidité hors pairs, que l'on adhère sans réserve à ses prouesses martiales issues d'un autre temps.
samedi 7 septembre 2024
Underwater
Sortie salles France: 8 Janvier 2020
FILMOGRAPHIE: William Eubank est un réalisateur, scénariste et directeur de la photographie américain né le 15 novembre 1982 à Holyoke dans le Massachusetts. 2011 : Space Time : L'ultime Odyssée (Love) (également scénariste). 2014 : The Signal (également scénariste). 2020 : Underwater. 2021 : Paranormal Activity : Next of Kin. 2024 : Land of Bad.
Il m'aura fallu 3 visionnages pour l'apprécier à sa juste valeur et ce fut un réel bonheur.
Je remercie aussi ceux qui m'y ont incité d'y refaire un tour (youtube entre autre).
Une valeur de modeste série B tirant parti de son charme et de son intensité auprès de sa forme flamboyante soucieuse du moindre détail technique afin de mieux nous immerger dans une station sous-marine sujette aux catastrophes les plus préjudiciables.
C'est donc spectaculaire, intense et claustro en diable sans que les effets numériques n'y viennent décrédibiliser l'action en pagaille soumise à un équipage en instance de survie.
Outre la présence inattendue de Vincent Cassel assez convenable en capitaine autoritaire dénué d'orgueil, j'ai beaucoup apprécié la présence sensuelle de Kristen Stewart d'autant plus anti-potiche car imposant sobrement une fonction héroïque digne de mérite et d'humanisme quant à la dramaturgie de son final aussi couillu que libérateur.
Et si le scénario étique, quasi inexistant, est largement compensé par son expérience visuelle résolument fascinante (notamment auprès des apparitions monstrueuses toute à fait réalistes dont une dantesque), il y émane fructueusement en filigrane un discours écolo sur le sort de nos océans que l'homme cupide exploite de manière irresponsable.
Un très bon spectacle du Samedi soir donc parvenant même à distiller un charme innocent dans son format de série B fastueuse.
P.S: A titre subsidiaire son budget s'évaluant entre 50 et 65 millions de dollars, il en remporte 40 pour devenir un échec.
Box Office France: 319 390 entrées
vendredi 6 septembre 2024
Atomik Circus, le retour de James Bataille
de Didier Poiraud et Thierry Poiraud. 2004. France. 1h31. Avec Vanessa Paradis, Jean-Pierre Marielle, Benoît Poelvoorde, Jason Flemyng, Venantino Venantini, Vincent Tavier, Bouli Lanners, Jacky Lambert.
Sortie salles France: 21 Juillet 2004
FILMOGRAPHIE: Didier Poiraud est un réalisateur et scénariste français. Thierry Poiraud est un réalisateur et scénariste français né à Nantes. 2004 : Atomik Circus, le retour de James Bataille. 2014 : Goal of the dead. 2015 : Don't Grow Up. 2017 : Zone blanche (téléfilm), co-réalisé avec Julien Despaux. 2022 : Infiniti
Première réalisation des Frères Poiraud, Atomik Circus, le retour de James Bataille (quel titre prometteur à l'esprit BD) est une tentative jubilatoire d'y proposer un divertissement politiquement incorrect dans le paysage stérile du cinéma français. Et ce même si le mauvais goût parfois sardonique pourra probablement faire grincer des dents auprès des non initiés (les maltraitances du chien mélomane par son maître arriéré bien que l'animal n'est heureusement qu'un effet spécial mécanique afin de désamorcer la torture intolérable au profit du rire). Série B incroyablement jouasse, pour ne pas dire antidépressive par excellence, menée tambour battant autour de situations tantôt polissonnes (les avances de Poelvoorde auprès de son assistante durant leur périple routier et de Vanessa Paradis en chanteuse underground), tantôt macabres (le redneck erratique vivant reclus avec sa mère empaillée), l'intrigue simpliste mais quasi irracontable (en gros des extra-terrestres envahissent une paisible bourgade forestière quand bien même James Bataille s'évade de prison pour retrouver sa dulcinée) n'est qu'un prétexte d'aligner à rythme sans faille moult situations incongrues sous l'impulsion de personnages lunaires évacués d'une dimension parallèle. Tant l'ambiance insolite, à la lisière d'un onirisme fantastico-écolo se prête naturellement à l'évolution des personnages vivant en communauté au sein de cet havre tranquille bientôt malmené d'une présence meurtrière sans pitié ! Autant dire que les têtes tranchées vont tomber à renfort d'FX réalistes aussi spectaculaires que formellement stylisés. Du vrai plaisir régressif.
Les Frères Poiraud bougrement inspirés par leur vilain petit canard misant avant tout sur l'extravagance de ces personnages déjantés s'en donnant à coeur joie dans les postures saugrenues, et sur la photogénie herbeuse de cet environnement bucolique (on se croirait pour un peu en Louisiane) au grand dam du scénario somme toute modeste. Ainsi, on prend énormément de plaisir d'y côtoyer d'illustres seconds-rôles parmi lesquels s'y bousculent la présence amiteuse de Jean-Pierre Mariel en tenancier bourru (qui remplaça Jean Yanne suite à son décès prématuré), la participation machiste de Benoit Poelvoorde en imprésario égrillard pétri d'orgueil et le charme ultra sexy (mais nullement provocant) d'une délicieuse Vanessa Paradis aussi sémillante que lascive en chanteuse en herbe d'un naturel inné tant elle prend plaisir à participer à l'aventure en faisant fi de la caméra. Si bien qu'elle crève l'écran en espérant la retrouver dans la prochaine action prédisposée aux rebondissements davantage inquiétants, pour ne pas dire alarmistes. Ce qui nous amène à son final vrillé aussi fun que cocasse de par son invention visuelle homérique (le carnage festif d'un assaut extra-terrestre au sein d'un bar en plein concert), à l'instar de ce gore festoyant éclaboussant les personnages tous azimuts. Quand bien même sa conclusion déroutante, sciemment nonsensique nous émerveille la vue auprès d'un décorum baroque probablement influencé de la Planète des Singes, toutes proportions gardées, avec toutefois une vision personnelle agréablement contradictoire.
Ofni musical télescopant les genres disparates avec une bonne humeur à la fois exaltante et gentiment décomplexée, Atomik Circus provoque un bonheur si galvanisant auprès de l'attachement de ces personnages bonnards se combinant à l'intrigue entre fraîcheur et insolence (qui frétille) eu égard de l'empreinte qu'ils laissent dans notre coeur parmi ce plaisir incontrôlé d'y répéter leur délire singulier en rembobinant la pellicule. A revoir d'urgence donc sans modération aucune, même si de toute évidence le spectacle éclaté ne pourrait convenir à toute la populace.
mercredi 4 septembre 2024
Magdalena l'exorcisée / Le cadeau du diable / Beyond the Darkness / Magdalena, Possessed by the Devil
vendredi 30 août 2024
Un p'tit truc en plus
Sortie salles France: 1er Mai 2024.
FILMOGRAPHIE: Victor-Artus Solaroa, dit Artus, est un humoriste, acteur, scénariste et réalisateur français, né le 17 août 1987 au Chesnay (Yvelines). 2024 : Un p'tit truc en plus. Prochainement : Duels à Davidéjonatown.
Le p'tit truc en plus qu'ont les handicapés réside dans cette fraîche innocence de vivre le plus gaiement l'instant présent. Voilà le message gratifiant de cette comédie sémillante que personne n'escomptait. Ben oui, une affiche solaire bankable, des têtes d'affiche pour la plupart méconnues regroupées en photo d'album (éculé), un titre standard un brin formaté quant à nos toutes premières impressions bâties sur le préjugé. Alors qu'au bout du chemin de la reconnaissance plus de 10 millions de spectateurs se sont bousculés dans les salles pour en sortir transformés passées 1h30 de villégiature. Si bien que son message de tolérance, d'apprentissage avec la différence, irrigué d'amour, de tendresse, de bonheur exaltant que communiquent handicapés / éducateurs nous bouleverse à point nommé bien au-delà de la projo sans se morfondre dans le misérabilisme de comptoir. Artus, réalisateur et acteur, parvenant à nous familiariser parmi eux le temps d'une semaine de vacances estivales comme si nous étions véritablement conviés chez eux au sein de leur chalet afin de participer à leur festivité, sans modération ni malaise. Les décors naturels, les splendides paysages verdoyants d'Auvergne qu'arpentent nos héros décomplexés suscitant un dépaysement solaire littéralement sensoriel.
Mais le p'tit truc en plus qu'amorce en prime ce divertissement populaire est d'avoir offert la chance à de véritables handicapés d'y jouer l'acteur lors d'une improvisation candide et naturelle au point d'en omettre la caméra nullement voyeuriste, complaisante, mielleuse, racoleuse. Tant et si bien que l'énorme succès que cette pépite indépendante a su générer émane surtout de la joie expansive qu'ont pu retransmettre ces talents hors norme auprès de leur humanisme inné fondé sur l'amitié la plus authentique. Exit donc les réseaux sociaux et smartphones qui polluent tant nos relations amicales et familiales, vous n'en trouverez nullement ici pour son retour aux sources de la communicabilité, le partage des valeurs les plus essentielles que forment mutuellement amour et amitié au sein d'une communion humaine impossible à dissocier. Et si le scénario simpliste, abracadabrantesque, émaillé de situations aussi improbables (la séquence du tribunal) n'est qu'un prétexte pour magnifier ses généreux portraits d'enfants adultes (parfois pointés du doigt par des quidams médisants - la scène du supermarché -), il est également une sorte de pilier, une plus-value pour renforcer le charme de ce conte humaniste où l'ironie des situations débridées parvient finalement à nous faire tolérer ses extravagances si spontanées.
*Bruno
Box Office France au 30.08.2024: 10 320 985 entrées
jeudi 29 août 2024
The Jacket
Sortie salles France: 24 Août 2005.
FILMOGRAPHIE: John Maybury (né le 25 mars 1958 à Londres) est un réalisateur britannique. 1986 : Max Little Ghost. 1986 : Ecce Homo Promo. 1987 : The Lion and the Cobra. 1990 : You Do Something to Me. 1992 : Screenplay (série télévisée). 1994 : Remembrance of things fast: true stories visual lies. 1996 : Maledicta Electronica. 1996 : Genetron. 1998 : Love Is the Devil: Study for a Portrait of Francis Bacon (+ scénariste). 2005 : The Jacket. 2007 : Rome (série télévisée, épisodes 7 et 10). 2008 : The Edge of Love.
"J'avais 27 ans la première fois que je suis mort. Il y avait du blanc partout. C'était la guerre, je me sentais vivant. Mais j'étais mort. Parfois, je crois qu'on vit des choses juste pour pouvoir dire qu'elles sont arrivées. Pas à quelqu'un d'autre mais à moi. Parfois on vit pour défier le destin. Je ne suis pas fou. Même s'ils ont cru que je l'étais. Je vis dans le même monde que tous. Mais j'en ai vu davantage. Et je suis sûr que vous aussi. Ils trouveront mon corps demain. Vérifiez si vous ne me croyez pas. J'ai vu la vie après ma mort. Je vous dit cela, car c'est le seul moyen de vous aider, vous et votre fille, à vivre mieux, à avoir une vie meilleure. Jean, un jour vous tomberez ivre morte en fumant et vous mourrez brûlée. Votre fille mènera la même vie triste que vous. Et vous lui manquerez tellement. Parfois, la vie ne commence vraiment que lorsqu'on sait qu'on va mourir. Que tout peut s'arrêter, même quand on en a le moins envie. L'important dans la vie c'est de croire que tant qu'on vit, il n'est jamais trop tard. Croyez moi Jean, je vous promets, il vaut mieux affronter les cauchemars éveillés qu'endormie. Et quand vous mourrez, vous n'aspirez qu'à une chose : revenir."
Il y a des films comme ça aptes à cueillir notre coeur sans prévenir. Comme on aime quelqu'un à un moment aléatoire de notre fil de la vie. The Jacket en fait parti, aussi modeste soit son contenu dénué de fard car inscrit dans une solide structure temporelle culminant vers une romance impossible à la fois bouleversante mais rédemptrice. Peut-être aussi à cause et grâce à son oubli, ce thriller à la croisée de la romance et de la science-fiction dégage rapidement une ambiance feutrée dépouillée redoutablement séduisante, pour ne pas dire magnétique au fil d'un cheminement aussi simpliste que surprenant quant aux rebondissements impartis aux valeurs de l'altruisme, du sens du sacrifice, de la maternité. Si bien que l'intensité dramatique qui en émane s'instaure de manière improvisée afin de mieux nous surprendre, nous émouvoir au coeur d'une sincérité mutuelle forçant le respect au grand dam des blessures des personnages fragiles écorchés par la marginalité.
Formidablement interprété par une poignée de comédiens bien connus de l'amateur éclairé (Keira Knightley, Kris Kristofferson, Jennifer Jason Leigh, Daniel Craig, Kelly Lynch), si bien qu'ils ne débordent jamais, The Jacket est toutefois dominé de la présence à la fois tranquille et apeurée d'Adrien Brody tentant de remonter le fil de sa destinée par le biais d'un espace temporel extériorisé de circonstances aussi obscures (une balle dans la tête en temps de guerre, un centre psychiatrique sujet aux expériences d'un apprenti sorcier) que fructueuses afin d'y modifier la destinée de tout un chacun. The Jacket générant avec humilité une réflexion à la fois existentielle, identitaire, spirituelle afin de prendre en considération ceux que nous chérissons pour modifier leur destinée et rendre leur vie meilleur. Finalement doué d'une sensibilité épurée que l'on ne voit pas arriver, The Jacket alterne le suspense inquiétant au sein d'une ambiance claustro assez perturbante avec la quête de vérité auprès d'une investigation spatio-temporelle aussi fascinante que l'Effet Papillon.
Budget : 29 millions de dollars
mardi 27 août 2024
La salle des Profs / Das Lehrerzimmer / The teachers' Lounge
Sortie salles France: 6 Mars 2024. Allemagne: 4 Mai 2023
FILMOGRAPHIE: İlker Çatak, né le 11 janvier 1984 à Berlin-Ouest (Allemagne de l'Ouest), est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma allemand. 2017 : Dans la cour des grands (Es war einmal Indianerland). 2019 : Parole donnée (Es gilt das gesprochene Wort). 2021 : Au bout du voyage (de) (Räuberhände). 2021 : Tatort (série télévisée), épisode no 1173 : Borowski und der gute Mensch. 2023 : La Salle des profs (Das Lehrerzimmer).
Une claque cette salle des profs, d'utilité publique que d'y dénoncer en filigrane l'hypocrisie du journalisme biaisant à leur sauce (racoleuse) une vérité exposée sans preuves infaillibles.
Réalisé avec souci documenté on est d'autant plus immergé dans ce huis-clos sous tension qu'il est magnifiquement incarné par des comédiens allemands inconnus chez nous. L'immersion est donc au diapason sachant que le réalisateur nous radiographie le portrait vibrant d'humanité (et de lucidité) d'une prof légitime (elle n'a pas volé son prix d'interprétation) auprès de ses valeurs morales fondées sur le respect d'autrui, le civisme, la tolérance religieuse, l'amour de son prochain quelque soit sa race, l'acceptation des cultures étrangères. On reste enfin pantois par sa résilience, son flegme à ne pas céder à la colère, l'abandon, la panique pouvant lui entraîner des actes irréfléchies (tant pour elle que pour la présumée coupable) auprès de sa fragilité démunie.
Davantage tendu sous l'impulsion d'un score monocorde subtilement inquiétant, la classe des profs nous laisse craindre le pire à mi-parcours auprès de la rebellion de l'élève incriminé alors que son final inopiné demeure autrement trouble, sciemment équivoque, interrogatif à se forger sa propre réflexion sur la notion de culpabilité et surtout sur les conséquences dramatiques que cela puisse entraîner quand on brave un peu la légalité (filmer quelqu'un à son insu) et que l'entourage (étudiant / parents / corps enseignant) s'efforce d'y découvrir la vérité selon leur propre personnalité (indulgente, empathique, rancunière, frondeuse ou suspicieuse), leur condition sociale et leurs théories branlantes bâties sur le préjugé.
Un témoignage puissant donc, accablant sur les rapports vénéneux qu'entretiennent de nos jours victime / présumé coupable notamment compromis par les commérages des réseaux sociaux, cathaliseurs de conséquences vindicatives pouvant entrainer l'irréparable.
*Bruno
Merci Jean-Marc Micciche pour l'influence.
Récompenses: Deutscher Filmpreis 2023 : meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario, meilleure actrice pour Leonie Benesch et meilleur montage
lundi 26 août 2024
La folle histoire du monde / History of the World: Part I
vendredi 23 août 2024
Longlegs
Sortie salles France: 10 Juillet 2024 (Int - 12 ans). U.S: 12 Juillet 2024 (Int - 17 ans)








