"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
jeudi 10 juin 2021
Lantana. Prix spécial du jury et prix de la critique, Cognac, 2002.
mercredi 9 juin 2021
Bullitt
Sortie salles France: 17 Mars 1969
FILMOGRAPHIE: Peter Yates, né le 24 juillet 1929 à Aldershot et mort le 9 janvier 2011 à Londres1, est un réalisateur britannique. 1964 : One Way Pendulum. 1967 : Trois milliards d'un coup. 1968 : Bullitt. 1969 : John et Mary. 1971 : La Guerre de Murphy. 1972 : Les Quatre Malfrats. 1973 : Les Copains d'Eddie Coyle. 1974 : Ma femme est dingue. 1976 : Ambulances tous risques. 1977 : Les Grands Fonds. 1979 : La Bande des quatre. 1981 : L'Œil du témoin. 1983 : L'Habilleur. 1984 : Krull. 1985 : Eleni. 1987 : Suspect dangereux. 1988 : Une femme en péril. 1989 : Délit d'innocence. 1992 : Year of the Comet. 1995 : Un ménage explosif.
Référence du genre ayant influencé une pléthore de classiques à venir (French Connection, L'Inspecteur Harry pour citer les plus notoires), Bullitt prouve bien que les classiques sont imputrescibles à la revoyure. Tant et si bien que s'il parvient toujours à captiver et à fasciner un demi-siècle plus tard, il le doit avant tout à la personnalité novatrice de Peter Yates privilégiant un réalisme documenté au sein du genre policier dénué de fioriture. A l'instar de son anthologique poursuite automobile dénuée d'accord musical et de trucages afin de mieux nous immerger dans cet intense affrontement (de vitesse vertigineuse !) souvent réalisé en caméra subjective. Quand bien même les infrastructures de San Francisco (ville, hôpital, morgue, commerces) nous sont illustrées de manière détaillée, notamment en insistant sur les bruitages des pots d'échappement ou d'un avion, et des allers et venues des citadins et passagers étrangers. Et si l'intrigue linéaire n'a pas pour ambition de s'y transcender, le tact de sa mise en scène posée prenant son temps à décrire les situations de danger et confrontations psychologiques insuffle une ampleur insoupçonnée.
mardi 8 juin 2021
Le solitaire de Fort Humboldt
lundi 7 juin 2021
Chasse à mort
Série B dénuée de prétention prêtant plusieurs allusions à Rambo réalisé 1 an plus tard, Chasse à mort est un bon film d'action au sein d'un cadre aventureux magnifiquement exploité. Les vastes paysages montagneux faisant office de second-rôle lorsqu'un trappeur s'efforce de les parcourir faute d'une chasse à l'homme contre lui. Outre l'efficacité de ses scènes d'action se renouvelant avec inventivité; notamment auprès de ses situations offensives et de survie plutôt crédibles et censées (en dépit d'un montage maladroit), Chasse à mort se taille une solide carrure de série B à l'ancienne sous l'impulsion du duo Lee Marvin / Charles Bronson. Nos vétérans s'affrontant mutuellement avec une noble autorité de par l'indulgence et la fascination du Sergent Edgar Millen pour son fugitif utilisant les armes en guise de légitime défense.
Au-delà de cet intense affrontement entre 2 monstres sacrés épatants de virilité striée, les agréables seconds-rôles familiers se prêtent lâchement aux règlements de compte dans le refus de reconnaître leur responsabilité à condamner dans l'outrance un homme qui eut de prime abord l'audace de sauver un animal lors d'un combat de chiens. On peut également rajouter que les gunfights particulièrement sanglants détonnent parfois par leur impact fulgurant et que l'action jamais gratuite s'élance dans de multiples directions plus vastes et étendues lorsque Albert Johnson s'enfonce dans la nature avec un héroïsme tranquille. Bronson cultivant comme de coutume une posture à la fois placide et taiseuse dans sa fonction de justicier de dernier ressort en proie à une redoutable faculté de survie en milieu hostile.
Si Chasse à mort n'a pas pour ambition d'y transcender le genre à travers son classicisme éprouvé; il demeure suffisamment intense, magnétique (surtout auprès de ses vraies gueules d'acteurs utilisées à bon escient), carré, dépaysant et divertissant pour y garder un souvenir attachant.
*Brunojeudi 3 juin 2021
Trois jours et une vie
Sortie salles France: 18 Septembre 2019
FILMOGRAPHIE: Nicolas Boukhrief est un réalisateur et scénariste français né le 4 juin 1963 à Antibes. 1995 : Va mourire. 1998 : Le Plaisir (et ses petits tracas). 2003 : Le Convoyeur. 2008 : Cortex. 2009 : Gardiens de l'ordre. 2015 : Made in France. 2016 : La Confession. 2017 : Un ciel radieux (téléfilm). 2019 : Trois jours et une vie.
mercredi 2 juin 2021
Le Convoyeur
FILMOGRAPHIE: Nicolas Boukhrief est un réalisateur et scénariste français né le 4 juin 1963 à Antibes. 1995 : Va mourire. 1998 : Le Plaisir (et ses petits tracas). 2003 : Le Convoyeur. 2008 : Cortex. 2009 : Gardiens de l'ordre. 2015 : Made in France. 2016 : La Confession. 2017 : Un ciel radieux (téléfilm). 2019 : Trois jours et une vie.
Sorti discrètement en salles à l'époque si je ne m'abuse, Le Convoyeur n'est point une partie de séance ludique à travers sa forme radicale d'y exploiter le film noir par le truchement d'une violence à couper au rasoir. Car inexplicablement conseillé pour tous publics (avec "avertissement pour le jeune spectateur" dixit le CNC !), Le Convoyeur se rapproche d'un Taxi Driver pour sa violence à la fois vitriolée et tranchée atteignant son paroxysme lors d'un final apocalyptique littéralement affolant. Tant et si bien que les affrontements barbares et primitifs heurtent lourdement l'esprit du spectateur impliqué dans une folie criminelle dénuée de déontologie. C'est dire si Nicolas Boukhrief s'y entend pour ébranler son public immergé dans un voyage au bout de l'enfer dénué d'illusion ou d'issue de secours. Le récit, âpre, tendu, et quelque peu sarcastique auprès des convoyeurs désaxés, borderline ou décalés retraçant la vengeance désespérée d'un père de famille endossant la fonction de convoyeur néophyte afin de retrouver les responsables de la mort de son fils. Crevant littéralement l'écran à chacun de ses mouvements instables ou autrement placides; Albert Dupontel délivre peut-être le rôle de sa vie en justicier suicidaire à deux doigts de flirter avec la folie au fil de son cheminement moral noyé de nostalgie paternelle.
Poignant à travers son humanisme torturé et sa solitude irrévocable, l'acteur insuffle une force d'expression magnétique de par son regard monolithique hanté de déchéance, de déshumanisation et de peur du vide. Fort d'une mise en scène chiadée, pour ne pas dire alambiquée (avec quelques figures géométriques), Nicolas Boukhrief ne cesse d'y soigner le cadre de l'action avec un amour immodéré pour le travail stylisé. Un cinéma parfois expérimental (les soirées techno vaporeuses dans l'enceinte de l'établissement), parfois baroque, parfois référentiel comme le souligne le prologue, hommage à Réservoir Dogs avec ses discussions éphémères tournant autour de la pop music et du rock. Mais si Le Convoyeur demeure aussi électrisant que terriblement pessimiste, il le doit au vérisme de sa réalisation tantôt documentée (les attaques de fourgon blindées font froid dans le dos pour se rapprocher d'un cinéma vérité) et à la présence de ses comédiens communément impliqués dans des rôles primaires de convoyeurs sur la corde raide. Nicolas Boukhrief les caractérisant pour la plupart comme des alcoolos, fumeurs de joint et dépressifs afin d'encaisser leur profession smicarde dénuée de reconnaissance et de dignité. Un tableau dérisoire donc que cette profession mal reconnue que le réalisateur entend bien décrier à travers ses profils névrosés au bord de la crise de nerf, voir du suicide pour les plus fragiles d'entre eux ravagés par leur solitude et leur précarité sociale.
mardi 1 juin 2021
Les Apparences
lundi 31 mai 2021
Cruella
vendredi 28 mai 2021
Kalifornia
de Dominic Sena. 1993. U.S.A. 1h58. Avec Brad Pitt, Juliette Lewis, David Duchovny, Michelle Forbes, Sierra Pecheur, John Dullaghan, John Zarchen, David Rose.
Sortie salles France: 8 Septembre 1993 (Int - 16 ans). U.S: 3 Septembre 1993
FILMOGRAPHIE: Dominic Sena est un réalisateur américain, né le 26 Avril 1949 à Niles, Ohio.
22.10.14. 93 v
Récompenses: Prix FIPRESCI et meilleure contribution artistique au Festival des films du monde de Montréal, 1993.
Meilleur Scénario au Festival international du film de Thessalonique, 1993
mercredi 26 mai 2021
La Légende du Lac
Sortie salles France: 17 Mars 1972
FILMOGRAPHIE: Chang Cheh (張徹 en chinois, Zhāng Chè en hànyǔ pīnyīn) est un réalisateur chinois hongkongais, né en 1923 à Hangzhou en Chine et mort le 22 juin 2002 à Hong Kong. 1966 : Le Trio magnifique. 1967 : Un seul bras les tua tous. 1968 : Le Retour de l'hirondelle d'or. 1969 : The Singing Thief. 1969 : Le Bras de la Vengeance. 1969 : The Flying Dagger. 1969 : Le Sabreur solitaire. 1970 : Vengeance. 1970 : Les Treize Fils du Dragon d’Or. 1971 : La Rage du tigre. 1971 : Duel aux poings. 1971 : Duo Mortel. 1972 : Le Justicier de Shanghaï. 1972 : La Légende du lac. 1972 : Le Nouveau justicier de Shanghaï. 1973 : Frères de sang. 1974 : Ceinture noire contre kung-fu. 1974 : Les Cinq Maîtres de Shaolin. 1978: 5 Venins Mortels. 1982 : The Brave Archer and His Mate. 1984 : Shanghai 13. 1993 : Ninja in Ancient China.
Avec une affiche aussi rutilante, un titre aussi alléchant que légendaire, un casting en or et un réalisateur aussi notoire, j'étais en droit d'espérer un (énième) chef-d'oeuvre de la Shaw Brothers natif des Seventies. Cruelle déception à l'arrivée, faute d'une intrigue peu captivante s'appuyant sur une certaine redondance (captivité/évasion et vice versa à 3 reprises auprès du même prisonnier, ça fait quand même beaucoup !) et d'une multitude de personnages au physique similaire dont on peine à reconnaître leur fonction hostile ou héroïque. Reste quelques bonnes scènes d'actions, un début aussi sanglant qu'étonnamment barbare, un final épique, un score westernien agréablement décalé et quelques splendides images d'un crépuscule ocre.
*Bruno
Au Bord de l'Eau est une œuvre extrêmement vaste, comptant pas moins de 108 personnages principaux qui ont tous leur histoire et leurs spécificités. Transposer ne serait-ce qu'un chapitre tout en conservant le matériel d'origine et en le rendant compréhensible, c'est un projet casse-gueule. Et en effet, les critiques assez moyennes à son sujet témoignent de la difficulté du réalisateur a transformer l'essai ; en multipliant les personnages introduits de manière sommaire, puis en allongeant à deux heures la durée du film malgré des enjeux difficiles à saisir pour le néophyte, Chang Cheh commet des erreurs qui lui seront fatales et perd le spectateur au passage.
Adaptation de roman oblige, le scénario donne plus d'importance à l'histoire qu'aux combats, même si ceux-ci restent présents - en particulier sur la fin - avec pas moins de quatre chorégraphes dont Lau Kar-Wing et Chia-Liang Liu ; ce qui témoigne une fois encore du côté ambitieux de cette production. Seulement, comme indiqué plus haut, les enjeux de cette histoire paraitront probablement ténus pour qui ne connait pas Au Bord de l'Eau, et le faible nombre d'affrontements ne permettra pas de compenser ce défaut chez les spectateurs qui s'attendent à du grand spectacle. Ce roman raconte comment de braves guerriers, en raison de trahisons personnelles ou du pouvoir malhonnête en place, seront obligés de passer dans la clandestinité, et finiront par se réunir sous la forme d'une bande de brigands capable d'ébranler le gouvernement ; l'histoire de Lu Chun-I, qui sert de fil conducteur au film, est représentative de cette situation, et le personnage lui-même incarne les idéaux mais aussi les doutes qui assaillent ces combattants redoutables considérés comme des rebelles. Malheureusement, il faut le savoir pour apprécier ce film à sa juste valeur.
L'aspect du film à mon sens le plus remarquable, c'est la musique. Loin des compositions traditionnelles - même si la bande-son en contient quelques-unes - La Légende du Lac propose de nombreux thèmes à consonance funk, à grand renfort de basse, et d'autres lorgnant dangereusement du côté du western italien et de ses compositeurs cultes, tels Luis Bacalov et bien entendu Ennio Morricone. Un style étonnant pour un film hong-kongais en costume, voire même détonnant. Tantôt, la musique semble ne pas du tout coller à l'action, tandis qu'à d'autres instants, elle lui permet un rendu saisissant.
En dehors de la musique, rien de bien mémorable en soi. Chang Cheh fait le travail demandé, avec un scénario légèrement bancal car tombant dans plusieurs pièges classiques de l'adaptation.
La Légende du Lac, en raison d'une adaptation mal équilibrée, ne plaira hélas! qu'à ceux qui connaissent au minimum l'histoire et ses personnages. Pour les autres, cela ne sera qu'un film trop long et trop lourd. Dommage, car s'il n'atteint pas le niveau des meilleurs productions Shaw Bros, il s'avère plus que regardable. Je voulais le voir malgré des échos peu élogieux justement car je connais l'histoire - à travers un manga de Mitsuteru Yokoyama - et, rien que parce qu'il met en scène le personnage de Vipère d'une Toise (incarnée par Lily Ho), je n'ai pas été déçu.
A noter que pour ce long-métrage, Chang Cheh dispose de l'assistance de deux jeunes réalisateurs qui finiront par voler de leurs propres ailes : Godfrey Ho et John Woo. Ce-dernier s'attaquera bien des années plus tard à l'adaptation d'un chapitre d'une autre œuvre majeure, la Romance des Trois Royaumes, mais sans répéter les erreurs de Chang Cheh ; apparemment, il avait bien retenu la leçon après le semi-échec de La Légende du Lac.
6/10
5/10.
lundi 24 mai 2021
Adieu les cons
Meilleure réalisation pour Albert Dupontel
Meilleur acteur dans un second rôle pour Nicolas Marié
Meilleur scénario original pour Albert Dupontel
Meilleure photographie pour Alexis Kavyrchine
Meilleurs décors pour Carlos Conti
César des Lycéens