Sortie salles France: 12 Mai 1971. U.S: 13 Mars 1971
Budget: 1 400 000 dollars (+ 14 000).
Sortie salles France: 12 Mai 1971. U.S: 13 Mars 1971
Budget: 1 400 000 dollars (+ 14 000).
Sortie salles Angleterre: 26 Août 1957.
FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Val Guest de son vrai nom Valmond Guest est un scénariste, réalisateur et producteur britannique né le 11 décembre 1911 à Londres (Royaume-Uni) et décédé le 10 mai 2006 à Palm Springs (Californie). 1954 : La Revanche de Robin des Bois. 1955 : Le Démon de la danse. 1955 : Le Monstre. 1956 : It's A Wonderful World. 1957 : Scotland Yard appelle FBI. 1957 : La Marque. 1957 : Le Redoutable Homme des neiges. 1960 : Expresso Bongo. 1961 : Traitement de choc. 1961 : Le Jour où la Terre prit feu. 1967 : Casino Royale. 1970 : Toomorrow. 1970 : Quand les dinosaures dominaient le monde. 1982 : The Boys in Blue (en). 1984 : Mark of the Devil (en) (TV). 1984 : In Possession (TV). 1985 : Child's Play (TV).
Puisque fustigeant avec un sens habile de la suggestion ces profils rétrogrades de pieds nickelés incapables d'y canaliser leurs affres lorsqu'ils feront face à la menace indicible. Toutes leurs actions irréfléchies émanant de leurs sentiments collapsés qu'ils ne parviennent à éclipser face à un Peter Cushing davantage lucide, démuni d'observer l'arrogance de ses camarades partagés entre la soif de la traque et la peur de l'inconnu au point de perdre pied avec la réalité. Val Guest prenant soin d'ailleurs de retarder au possible l'apparition du Yeti en y dévoilant lors de rares moments un bras velu mobile puis figé, tout en privilégiant le hors-champs sonore aussi inquiétant que déconcertant. Et ce avant l'apparition tant escomptée parachevant ce récit humaniste vers une idéologie tibétaine inscrite dans la sagesse du respect des valeurs humaines dénuées de violence, de haine envers son prochain.
Belle oeuvre humaniste au demeurant au dépaysement factuel (les séquences haletantes faisant intervenir le déchainement d'une nature tempétueuse restent impressionnantes de réalisme), le Redoutable homme des neiges est entièrement soumis à la psychologie torturée de ses personnages finalement engagés dans une épreuve de force afin de converger à l'initiation existentielle à la dramaturgie pathétique.
Diffusion France: 12 mai 1988 sur Canal+, sur M6 jusqu'en 1992, sur France 3, RTL TV et sur RTL9 entre 1995 et 1996.
Une 1ère pour moi. C'est d'ailleurs mon ami Eric Draven qui va être jouasse 😉
J'ai donc découvert l'épisode pilote d'1h23 et à ma surprise ce fut un savoureux moment horrifico-romantique.
Je ne m'attendais pas à ce que le mythe du Loup-Garou soit traité de manière aussi sérieuse dans son contexte contemporain.
Outre la qualité des FX charnels et le jeu impliqué des persos aussi tendres qu'attachants, je me suis laissé envoûté par son score electro de Sylvester Levay qui irrigue tout le cheminement narratif, à situé entre le 6ème sens de Man pour ses variations rock et Near Dark de Bigelow pour ses plages mélancoliques. Si bien que l'on jurerait que Tangerine Dream y soit le signataire.
Bref, après tant de décennies je comprends enfin le vif engouement que la série généra à l'époque au point de la qualifier à juste titre de culte en seulement 29 épisodes.
Je n'ai plus qu'à savourer l'intégrale ces mois ci.
*Bruno
Listing Épisodes:
La Malédiction du loup-garou (Werewolf) (téléfilm pilote) avec Raphael Sbarge et Michelle Johnson
Ronde de nuit (Nightwatch) avec Henry Beckman
Le garçon qui criait au loup (The Boy Who Cried Werewolf) avec Danny Cooksey
Le bateau sombre (The Black Ship) avec Stefan Gierasch
Le spectre du loup (Spectre of the Wolf) avec Byrne Piven
Le loup qui se prenait pour un homme (The Wolf Who Thought He Was a Man) avec Bobbie Eakes
Il n'y a rien d'inquiétant dans ces bois (Nothing Evil in These Woods) avec Amy Yasbeck
La Meute (Running with the Pack) avec Jay Acovone
Le havre de paix (Friendly Haven) avec Dabbs Greer
Prière (Let Us Prey) avec Robert Carricart
Un monde différent, première partie (A World of Difference [1]) avec James Morrison
Un monde différent, deuxième partie (A World of Difference [2]) avec Ethan Phillips
La Licorne (The Unicorn) avec Tony Todd, Traci Lind
Halloween (All Hallow's Eve) avec Sean Kanan
Piste sanglante (Blood on the Tracks) avec Everett McGill
Le cauchemar (Nightmare at the Braine Hotel) avec Richard Lynch et Jayne Modean
Chasse au loup (Wolfhunt) avec R.G. Armstrong
Les liens du sang (Blood Ties) avec James Horan et Catherine Hickland
Le patriarche (Big Daddy) avec Howard Duff
Disparitions à la chaîne (Eye of the Storm) avec Leon Rippy
Cauchemar en bleu (Nightmare in Blue) avec Gregg Henry
Porteur de peau (Skinwalker) avec Don Shanks
Le tueur fou (King of the Road) avec Guy Stockwell, Sid Haig
La jeune fille matérialiste (A Material Girl)
Un loup peut en cacher un autre, première partie (To Dream of Wolves [1]) avec Brian Thompson
Un loup peut en cacher un autre, deuxième partie (To Dream of Wolves [2]) avec Brian Thompson
L'amour est aveugle (Blind Luck) avec Marshall R. Teague
Le Loup gris (Gray Wolf) avec Brian Thompson, Larry Drake et William Morgan Sheppard
Une sacrée bonne femme (Amazing Grace) avec Billie Bird
de Drew Hancock. U.S.A. 1h37 (1h32). Avec Sophie Thatcher, Jack Quaid, Lukas Gage, Megan Suri, Harvey Guillén, Rupert Friend, Rupert Friend.
Sortie salles France: 29 Janvier 2025.
Un bon divertissement, une sympathique série B féministe fustigeant nos sociétés machistes et matérialistes toujours plus déshumanisantes de se soumettre à la facilité d'une technologie optimale visant à nous faciliter les tâches d'un quotidien sentimental servile.
Dommage que l'intrigue perfectible finit par choisir la facilité éculée. Un condensé toutefois ludique et sardonique du jeu du chat et de la souris entre proies et assaillants jusqu'à ce que justice y soit réparée.
Les idées retorses ne manquent pas et font parfois leur petit effet de surprise sous l'impulsion d'une Sophie Thatcher irréprochable dans un rôle difficile d'autant plus "bicéphale".
Sentiment d'inachevé donc faute de sa narration adepte du chemin de traverse mais on passe quand même un bon moment sans jamais s'ennuyer.
Sortie salles France: 16 Octobre 2024 (tous publics avec avertissement)
FILMOGRAPHIE: Gilles Lellouche, né le 5 juillet 1972 à Savigny-sur-Orge, est un acteur, scénariste et réalisateur français. 2004 : Narco. 2012 : Les Infidèles (segment Las Vegas). 2018 : Le Grand Bain. 2024 : L'Amour ouf.
"l'Amour plus fort que la haine".
Quel spectacle, ces 2h32 durant ! Un feu d’artifice d’émotions éclectiques. Que dis-je : un vortex d’émotions pures et candides, irradiant le parcours criminel d’un jeune délinquant (Malik Frikah, LA révélation !) frappé par Cupidon — incarné par Mallory Wanecque (quelle fraîcheur innocente !) et Adèle Exarchopoulos (force de caractère et fragilité à fleur de peau en parts égales) — dans une temporalité à la fois diurne, nostalgique, mélancolique.
Car Dieu sait si Gilles Lellouche, habité par son projet de longue haleine (plus de dix ans d’endurance), est un nostalgique pur et dur, à nous faire revivre avec une attention maniaque les années 80 et 90 : jusque dans le moindre détail matériel, ornemental, industriel, musical — avec, en tête de peloton, un tube inoubliable de The Cure. Une fresque lyrique, désenchantée, passionnelle, dédiée à ses parents, selon ses propres mots.
Techniquement ébouriffant (chaque plan alambiqué, ou presque, est une leçon de mise en scène), L’Amour Ouf nous en met plein les mirettes, faisant vibrer et côtoyer ses personnages utopistes avec une intensité dramatique aussi capiteuse que galvanisante.
Romance, drame, action, jukebox, pincées d’humour se chevauchent dans deux actes distincts que Gilles Lellouche orchestre avec un sens du rythme électrisant. Et si l’on peut préférer la jeunesse du couple Clotaire / Jackie du premier acte — d’une émotion solaire, épurée, onirique —, leur passion amoureuse ne tarde pas à se voir nécrosée par une violence criminelle.
La seconde partie, admirablement contée mais plus sombre, est transcendée par les solides prestances de François Civil (viril, magnétique) et d’Adèle Exarchopoulos, à nouveau bouleversante en jeune femme paumée, jamais remise de son échec sentimental. Un segment plus latent, levant le voile sur la véritable nature de leurs sentiments, passée une longue séparation. L’action y redouble d’intensité, entre vendetta et altercations impeccablement chorégraphiées, mais heureusement rééquilibrée par une éthique volatile, potentiellement rédemptrice.
Gilles Lellouche, transi d’amour pour le cinéma et pour ses acteurs, y déclare sa flamme avec une générosité, une soif de création, une intégrité qui forcent le respect. On pourrait disserter sur les compositions saillantes de Benoît Poelvoorde, parrain d’abord respectable puis sclérosé, ou d’Alain Chabat en papa débonnaire, semi-démissionnaire. Mais leur notoriété s’efface naturellement derrière leur vibrante sincérité à incarner ces figures blessées, à la fois autoritaires et désolantes.
Et pour clore de la manière la plus noble : je voue une admiration sans borne à la petite force de caractère de Mallory Wanecque (native de ma région, qui plus est !) qui illumine l’écran d’une fraîcheur émoustillante. Elle rappelle, par son franc-parler décomplexé, les prémices d’une Béatrice Dalle provocante : une sorte de Lolita caractérielle, d’une infinie tendresse éternelle pour sa mauvaise fréquentation impétueuse qu’elle tentera d’assainir, tant bien que mal.
Quant au néophyte Malik Frikah (quatrième apparition au cinéma), je lui tire mon chapeau. Il m’a rappelé, au creux de mon inconscient, la légende Alain Delon, voire même James Dean — par son naturel tranquille, son aisance innée devant la caméra, sa spontanéité jamais outrée. Son charisme de beau gosse en devenir, son regard bleu subtilement métallique et magnétique, sa puissance en herbe à se fondre dans le corps d’un dur à cuire avec une persuasion héroïque, aussi intrépide que fragile.
Toute ma grâce, Monsieur Lellouche, de m’avoir servi sur un plateau d’airain cet arc-en-ciel pailleté — nullement gratuit, encore moins racoleur — dédié à la puissance de l’amour, capable d’escamoter une guerre de gangs tristement actuelle. Dans une région nordiste minée entre mélancolie et nostalgie, L’Amour Ouf ravive cette liberté de ton et d’expression aujourd’hui révolues.
Budget : 35,7 millions d'euros (plus gros budget d'un film français de Studiocanal, et film le plus cher de l'année 2024 derrière Le comte de Monte Cristo - 42.9 Millions d'euros - ).
Sortie salles France: 22 Janvier 2025
FILMOGRAPHIE: Michael Gracey est un réalisateur et directeur d'effets visuels australien. 2017 The Greatest Showman. 2024: Better Man.
"Je me suis toujours senti moins évolué que les autres"
Si la première heure me fit craindre un sympathique biopic musical en bonne et due forme, avec 2/3 chorégraphies époustouflantes, l'heure dix suivante m'a tellement pris par surprise que j'ai été pris d'un malaise dépressif, d'une certaine asphyxie lorsque Robbie Williams, grimé en singe durant toute la durée du métrage pour mieux se railler de sa posture de trublion provocateur, sombre dans une déliquescence morale à la fois suicidaire, mortifère, autodestructrice.
Car se livrant à nu face caméra comme jamais au préalable, il nous confie à coeur ouvert ses états d'âme névrotiques, borderline, paranos. Son manque de confiance, son mal-être existentiel suite à la pressurisation de la célébrité la plus pailletée (euphémisme comme qui diraient les Beatles ou Oasis). Un être torturé empli de noirceur, entre psychose et paranoïa également.
Toxicomane et alcoolique afin d'y pallier l'épuisement physique et moral d'une adulation trop lourde à porter, livré à l'isolement le plus glauque à travers son absence d'amour conjugal et amical qu'il génère fatalement lors de sa chute, notamment faute d'une démission paternelle qu'il pardonnera sans l'ombre d'une rancune lors d'un final d'adieux mémorables, Robbie Williams ne cesse de nous hurler (avec parfois même un silence assourdissant) sa souffrance primale avec une intégrité bouleversante.
Pris d'un silence étouffé lors du score musical teinté de fragilité, on en sort (fra)cassé, troublé, dérangé, démuni, inconsolable à terme en proclamant que la célébrité est un cadeau empoisonné qu'on ne souhaiterait même pas dédier à son pire ennemi.
Un biopic intime bien à part donc dont je n'aurai jamais imaginé la portée existentielle et spirituelle (Robbie est très catholique) de la star médiatique hantée ET habité par ses furibonds démons avant de relever ses manches pour accéder à la rédemption en compagnie des anges. Comme le symbolise tendrement sa grand-mère porteuse d'espoir et d'optimisme.
Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr
de Ian Bonhôte et Peter Ettedgui. 2024. U.S.A/Angleterre. 1h44.
Sortie salles France: 9 Octobre 2024. U.S: 21 Septembre 2024
Je n'ai pas souvenir d'avoir autant pleuré en regardant un documentaire.
D'une sensibilité à fleur de peau auprès de l'humanisme écorché de Chris et de tous ces intervenant(e)s, "l'histoire de Christopher Reeve" est un hymne à la vie, à l'amitié, à la résilience, à l'espoir et au miracle d'y braver la limitation du Handicap.
On sort de ce doc aussi anéanti que transformé, les yeux pleins d'étoiles, en se suggérant que si les choses n'arrivent pas par hasard, notre rôle est de découvrir pourquoi.
Toute ma gratitude et mon amour sans fin envers la Fondation Christopher & Dana Reeve...
P. S: le documentaire a reçu 18 récompenses 🏆
*Bruno
Sortie salles France: : 22 janvier 1947 ou 26 Septembre 1946. U.S: 19 Janvier 1944
FILMOGRAPHIE: John Brahm est un réalisateur allemand né le 17 août 1893 à Hambourg (Allemagne) et mort le 12 octobre 1982 à Malibu (États-Unis).1936 : Le Lys brisé. 1937 : L'Avocat du diable. 1938 : Prison centrale. 1938 : Pensionnat de jeunes filles. 1939 : Laissez-nous vivre. 1939 : Rio. 1940 : Escape to Glory. 1941 : L'Appel du Nord. 1942 : Le Monstre insaisissable. 1943 : Nuits de Calais. 1943 : Fleur d'hiver. 1944 : Jack l'Éventreur. 1944 : L'Invitée. 1945 : Hangover Square. 1946 : Le Médaillon. 1947 : La Pièce maudite. 1947 : Singapour. 1949 : L'Atlantide. 1950 : Le Voleur de Venise. 1951 : Family Theatre (série TV). 1952 : Le Miracle de Fatima. 1952 : Face to Face. 1953 : Le Diamant bleu. 1954 : La Peste dorée. 1954 : Le tueur porte un masque. 1955 : The Millionaire (série TV). 1955 : Un envoyé spécial. 1955 : Bengazi . 1959 : Série Bonanza : Or et amour ; saison 1, épisode 3. 1960 : Thriller (série TV). 1961 : Les Accusés (série TV). 1961 : Le Jeune Docteur Kildare (série TV). 1962 : Le Virginien (série TV). 1964 : Gunsmoke. 1967 : Terreur au kilomètre.
Même si Jack l'Eventreur n'a ici presque rien à voir avec la réalité des faits historiques que l'on connait, ce chef-d'oeuvre oublié réalisé par l'allemand John Brahm est un moment de tension horrifique comme on en voit si peu lors de son époque auquel il fut conçu.
Il faut dire que l'interprétation sidérante de Laird Cregar décédé prématurément le 9 Décembre 1944 (soit 11 mois après la sortie du film) doit beaucoup au pouvoir de fascination qui y émane à travers son profil meurtrier à la fois introverti, timoré et fragile. Si bien que l'on s'éprend d'une certaine compassion pour lui (notamment au moment d'apprendre quels sont ses mobiles qui l'incitent à occire de jeunes chanteuses de cabaret d'une beauté incandescente) tout en le craignant avec une appréhension à la fois malaisante et déstabilisante.
Magnifié de son noir et blanc expressionniste auprès d'un Whitechapel embrumé, Jack L'éventreur mise beaucoup sur la suggestion auprès de ses meurtres hors-champs en priorisant coute que coute le portrait fascinatoire d'un médecin esseulé traumatisé par la perte d'un être aimé tout en vouant un amour immodéré pour la beauté la plus épurée.
Emaillé de séquences musicales dansées et chantonnées de manière fringante, Jack l'éventreur nous dépayse en diable à travers sa scénographie anglaise entourée de personnages très attachants, classieux et distingués (tout l'entourage amical du meurtrier). Un cast spontané impeccablement dirigé par un John Brahm magnifiant sa réalisation avec brio insoupçonné (notamment auprès d'un jeu de lumières quelque peu baroque de temps à autre).
Du grand cinéma horrifique donc, peut-être la meilleure version de Jack l'Eventreur (largement romancée pour le rappeler) dans son art consommé du suspense exponentiel culminant vers une confrontation psychologique aussi terrifiante que (tristement) onirique.
Tout mon respect au sacro-saint éditeur, Rimini Editions 🥀, amoureux transi de cinéma d'horreur artisanal.