"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
jeudi 8 avril 2021
Qu'est-il arrivé à tante Alice ?
mercredi 7 avril 2021
Mais qui a tué tante Roo ?
vendredi 2 avril 2021
Le Rayon Bleu
"Blue Sunshine" de Jeff Lieberman. 1977. U.S.A. 1h35. Avec Zalman King, Deborah Winters, Mark Goddard.
Sortie salles: 7 Juin 1978
FILMOGRAPHIE: Jeff Lieberman est un réalisateur et scénariste américain né en 1947 à Brooklyn, New-York. 1972: The Ringer. 1976: La Nuit des Vers Géants. 1977: Le Rayon Bleu. 1980: Dr Franken (TV). 1981:Survivance. 1988: Meurtres en VHS. 1994: But... Seriously (TV). 1995: Sonny Liston: The Mystérious Lie and Death of a Champion (TV). 2004: Au Service de Satan.
Bruno
4èx. 122v
jeudi 1 avril 2021
Last Seduction. Prix de la Critique, Cognac.
Sortie salles France: 10 Mai 1995
FILMOGRAPHIE: John Dahl est un réalisateur et scénariste américain né en 1956 à Billings, Montana (États-Unis). 1989 : Kill Me Again. 1992 : Red Rock West. 1994 : Last Seduction. 1996 : Mémoires suspectes. 1998 : Les Joueurs. 2001 : Une virée en enfer. 2005 : Le Grand Raid. 2007 : You Kill Me.
Vénéneux film noir mâtiné de thriller torride sous l'impulsion d'un score jazzy référentiel, Last séduction demeure un excellent jeu de dupe et de manipulation sous la mainmise d'une Linda Fiorentino monopolisant l'écran sans effets de manche. Vêtue d'un tailleur noir et d'une chemise blanche à travers sa chevelure corbeau et son regard noisette, l'actrice insuffle une sensualité érotique vampirisante à chacune de ses apparitions provocantes. Notamment auprès de ses sous-vêtements que son corps fluet adopte sans complexe à travers ses jarretelles taillées sur mesure. Ainsi, de par son intrigue machiavélique au rebondissement impromptu et du jeu insidieux des personnages peu recommandables, Last Seduction suscite une fascination malsaine en la présence d'une mante religieuse dénuée de vergogne.
Si bien que l'on reste estomaqué par la tournure poisseuse de son dénouement tranché après que John Dahl eut émaillé son récit en suspens de pointes d'humour corrosives. L'intérêt de son cheminement narratif résidant dans la stratégie de communication de Bridget Gregory (/Wendy Kroy) tentant d'influencer son nouvel amant de supprimer son époux abusif (Bill Pullman suscitant dans la décontraction une ironie gouailleuse parfois inconséquente de par sa condition félonne) après lui avoir dérobé le pactole d'un trafic de drogue. Peter Berg endossant le pigeon prétendant avec une désarmante naïveté eut égard de son béguin pour cette femme fatale jamais à court de charme et de subterfuge afin de tisser sa toile. Ainsi, en misant sur l'attente escomptée d'une mise en scène criminelle, John Dahl redouble de cynisme, de cruauté et de perversité à travers un esprit caustique que les antagonistes déploient à renfort de réparties lubriques et de confrontations (machistes) davantage tendues. Chacun tentant maladroitement d'emporter la mise pour un enjeu cupide aux conséquences déloyales.
mardi 30 mars 2021
Spider-man 3
Sortie salles France: 1er Mai 2007
FILMOGRAPHIE: Sam Raimi est un réalisateur, acteur, producteur et scénariste américain, né le 23 Octobre 1959 à Franklin, Etats-Unis. 1981: Evil-Dead. 1985: Mort sur le Grill. 1987: Evil-Dead 2. 1990: Darkman. 1993: Evil-Dead 3. 1995: Mort ou Vif. 1998: Un Plan Simple. 1999: Pour l'amour du jeu. 2000: Intuitions. 2002: Spi-derman. 2004: Spider-man 2. 2007: Spider-man 3. 2009: Jusqu'en Enfer. 2013: Le Monde fantastique d'Oz.
Quand bien même Peter Parker tente de reconquérir sa muse après avoir maladroitement affiché un soupçon d'orgueil, d'insolence et de provocation auprès de sa popularité galopante. Si bien que c'est à la suite d'un baiser volé avec Gwen Stacy (fille d'un policier sauvée in extremis de la mort) que Peter Parker devra user de constance, bravoure et remise en question à travers sa soudaine déprise au symbiote (matière noire issue d'une comète) ayant la capacité d'extérioriser le Mal qui est en lui. Ainsi, avec une efficacité permanente, Sam Raimi exploite les morceaux de bravoure d'une lisibilité infaillible autour des enjeux humains que se disputent le triangle amoureux (Peter / Harry vs Mary Jane) et celui démonial (Harry / Flint / Eddie). Pour se faire, on peut notamment compter sur la vibrante implication des acteurs parvenant à retranscrire leurs émotions avec une tendre amertume eu égard de la tournure des évènements orageux se profilant pour un enjeu vindicatif. Tant et si bien que Spider-man 3 fait appel à un final très émouvant à travers les valeurs de l'amour, du pardon et de l'amitié que se réservent avec "pudeur" le trio amoureux.
C'est donc sur une touche aussi tendre qu'éprouvée que se conclut cette splendide saga faisant honneur aux films de super-héros avec un humanisme intelligemment expressif, notamment au niveau de l'intensité des regards chargés de regrets, de rancoeur et de remords que s'échangent mutuellement ces rivaux infortunés. Désormais un classique de l'ancienne école à revoir fissa tant Spider-man 3 possède un coeur et une âme pour se libérer sans ambages du carcan hollywoodien.
La chronique de Spider-man: http://brunomatei.blogspot.fr/2014/05/spider-man.html
Spider-man 2: http://brunomatei.blogspot.fr/2015/01/spider-man-2.html
jeudi 25 mars 2021
American Psycho
Sortie salles France: 7 Juin 2000 (Int - 16 ans)
FILMOGRAPHIE: Mary Harron est une productrice, réalisatrice et scénariste canadienne, née le 12 janvier 1953 en Ontario au Canada. 1996 : I Shot Andy Warhol. 2000 : American Psycho. 2005 : The Notorious Bettie Page. 2010 : Sonnet for a Towncar. 2011 : The Moth Diaries. 2018 : Charlie Says.
Alors qu'American Psycho date de 2000, j'avais omis à quel point cette oeuvre à la fois sulfureuse et scabreuse demeure résolument malaisante à travers le portrait huppé d'un tueur en série victime de sa condition élitiste. Tant et si bien que 21 ans plus tard, il m'a beaucoup plus dérangé et terrifié sous l'impulsion d'un Christian Bale littéralement habité par son rôle schizophrène. L'acteur, omniprésent, monopolisant l'écran avec une force d'expression à la fois spontanée, détachée et décomplexée. Misogyne, perfectionniste, raciste, machiste, homophobe, formaliste, tatillon, cynique et arriviste à travers les arcanes de son esprit torturé, Christian Bale EST Patrick Bateman si bien que l'on oublie son statut proverbial derrière ce visage froid, imberbe, impassible sombrant dans une démence en roue libre faute de son acclimatation auprès d'une société aseptisée supra superficielle. Ainsi, baignant paradoxalement dans une ambiance aussi agréable que détendue à travers ses décors pailletés de bars et de boites de nuit que des donzelles fortunées dénuées de sensibilité arpentent, et à travers ces immeubles high-tech que seuls les nantis peuvent se procurer, American Psycho instille un vénéneux malaise auprès de la quotidienneté intime du sociopathe multipliant ses conquêtes d'un soir.
Entre beuveries, baises et défonces en lieu et place de désagrément, pour ne pas dire de mal-être existentiel de par sa solitude dénuée de soutien amiteux (si on élude peut-être la présence uniquement amicale de sa secrétaire trop accorte). La réalisatrice Mary Harron parvenant à maîtriser son sujet satirique (pied de nez à l'élitisme) à l'aide d'un esprit caustique profondément dérangeant eu égard de sa scénographie huppée et de la complexité morale de Bateman capable de perpétrer le pire lors des moments les plus opportuns et inopportuns. Le type bellâtre, complètement détendu dans son orgueil et sa condescendance, se livrant à une déchéance davantage immorale à considérer la femme comme unique objet de consommation (de chair et de sang). Quand bien même son final désincarné parvient d'autant mieux à y semer trouble et malaise en nous immergeant dans l'esprit névrosé de Bateman à travers sa prise de conscience de dépendre d'hallucinations morbides.
A la fois dérangeant, trouble, sauvage et éminemment malsain, mais aussi fascinant que séduisant à travers son érotisme en demi-teinte et sa peinture vitriolée d'une société arriviste snobinarde, American Psycho nous laisse un goût âcre dans la bouche de par ce portrait glaçant d'un golden boy extériorisant sa haine sociétale dans un délire morbide. Et rien que pour la présence électrisante de Bale, American Psycho est à revoir d'urgence.
mercredi 24 mars 2021
Vendredi 13, 5 : Une nouvelle Terreur
Sortie salles France: 31 Juillet 1985
FILMOGRAPHIE: Danny Steinmann, né le 7 janvier 1942 à New York, et mort le 18 décembre 2012, est un auteur, producteur et réalisateur américain. Il est le fils du collectionneur d'art Herbert Steinmann. 1977 : Spectre. 1980 : Les Secrets de l'invisible. 1984 : Les Rues de l'enfer. 19885: Vendredi 13, 5.
On prend les mêmes et on recommence une 5è reprise pour le pire et pour le rire, si bien que Vendredi 13, 5: une nouvelle terreur ne déroge pas à la règle du teen movie horrifique acnéen à travers sa galerie de persos neuneus que l'on croiraient extraits d'un asile d'aliéné. Je pousse un peu le bouchon de la provoc, mais pas tant que ça car il suffit de se remémorer le duo formé par ces rednecks insalubres vociférant à tout va des divagations dans leur taudis champêtre. Ou encore ce jeune simplet ventripotent importunant son entourage à soumettre ses barres chocolatées. Bref, Vendredi 13, 5 fleure bon le nanar ludique décomplexé auprès de ces persos extravagants adeptes de la drogue et de la baise (miches à l'air à l'appui). Mais c'est sans compter sur notre sainteté du Killer Hockey pour remettre dans le droit chemin cette bande de marmots à coups de machettes et autres outils inventifs, si bien que Danny Steinmann cumule les meurtres toutes les 5/10 minutes sous l'impulsion, en bonne et due forme, du score de Harry Manfredini.
Rigolo tout plein à travers ses situations délibérément pittoresques, parfois même jouissif à observer ses tueries gratuites auprès d'ados détestables, et con comme la lune de par leur attitude limite déficiente, Vendredi 13, 5 se regarde d'un oeil aussi sadique que distrait. Et ce même si sa trajectoire narrative patine tout de même un peu vers son final cartoonesque archi éculé à force de rebondissements redondants à maintenir en vie l'increvable Jason. Par ailleurs, à travers l'icone de ce tueur bêta récalcitrant, Danny Steinmann s'efforce un tantinet d'apporter un regain d'originalité à travers sa fausse identité. Et ce en jouant maladroitement avec le cliché des faux suspects de par le personnage tourmenté de Tommy, héros juvénile aperçu dans l'antécédent Chapitre Final de Joseph Zito mais aujourd'hui sévèrement perturbé par son acte meurtrier perpétré sur Jason. Un sympathique opus donc pour les fans indéfectibles du genre, aussi inutile et hilarant que ses antécédents volets. En attendant le 6è épisode, ouvertement parodique et diablement frétillant, de loin le meilleur d'une saga archi surfaite.
lundi 22 mars 2021
Payback: Straight up (Director's Cut). Prix première du Public, Cognac 1999
Sortie salles France: 31 Mars 1999 (int - 16 ans). U.S: 5 Février 1999
FILMOGRAPHIE: Brian Helgeland est un réalisateur et scénariste américain, né le 17 janvier 1961 à Providence (Rhode Island). 1996 : Les Contes de la crypte (Tales from the Crypt) - (série télévisée) - 1 épisode. 1999 : Payback. 2001 : Chevalier. 2003 : Le Purificateur. 2006 : Payback: Straight Up (version director's cut de Payback). 2013 : 42. 2015 : Legend.
Polar des années 90 sous influence Tarantinesque, Payback demeure un excellent divertissement rondement mené à travers son concentré d'action et de violence pimentées. D'autant plus qu'à travers sa version Director's Cut, le film plus sombre et moins ironique, s'avère moins tape à l'oeil sous la mainmise d'un Mel Gibson monopolisant l'écran du début à la fin avec la classe virile qu'on lui connait. Celui-ci endossant le "mauvais garçon" à la fois teigneux, obtus et escarpé de par sa vengeance méthodique à récupérer 70 000 dollars auprès d'une firme mafieuse. Parfois sarcastique (l'intervention torride de Lucy Liu vaut son pesant de cacahuète en maîtresse SM rigoureusement insatiable), un tantinet romantique (les liens affectifs entre la prostituée et Porter suscitent une empathie nuancée) et truffé d'idées retorses de par ses règlements de compte à la fois sournois, rocambolesques et imprévisibles, Payback redouble d'efficacité pour contenter l'amateur de polar rugueux. D'autant plus que sous un aspect formel, sa photo azur chromé, son superbe scope et ses décors urbains particulièrement bien mis en valeur nous offrent un plaisir de cinéma stylisé sous l'impulsion d'un (nouveau) score "idoine" de Scott Stambler spécialement influencé par les polars des années 50.
Ainsi, le film s'en sort donc grandi à travers sa nouvelle mise en forme plus personnelle, laconique (la voix-off a disparu) et moins conventionnelle à y dresser le portrait subversif d'un escroc criminel n'hésitant pas par ailleurs à molester explicitement la femme (le passage à tabac de Lynn Porter impressionne par sa violence tranchée !) dans son principe de vendetta à double tranchant. Quant au final détonnant, punchy et un chouilla dramatique on reste d'autant plus surpris par la tournure ironique de son épilogue en suspens laissant libre choix au spectateur d'imaginer la suite du destin de Porter. Outre une savoureuse galerie de personnages véreux au charisme délectable (James Coburn - aussi concise soit son apparition -, Bill Duke en flic corrompu et le génial William Devane en baron placide spécialement tatillon), on apprécie particulièrement le jeu plus vrai que nature de Gregg Henry en malfrat sadique dénué de vergogne. Un personnage impassible que l'on adore détester à travers son charme distingué et son tranquille aplomb d'y défier avec gouaille ceux qui empiètent son chemin. Enfin, Maria Bello apporte l'unique touche de douceur au récit en prostituée au grand coeur tentant, dans un concours de circonstances aussi bien dramatiques que fructueuses, de renouer avec son amant d'autrefois (Porter donc) qu'elle connut en tant que chauffeur. Le récit se permettant en prime d'y distiller une noble émotion à travers l'évolution morale de ce couple infortuné s'épaulant discrètement.
Classieux, violent, percutant et punchy, Payback possède une vraie gueule cinégénique dans sa facture désaturée de polar noir sans morale auquel les antagonistes s'en donnent à coeur joie dans les roueries criminelles. Jouissif et passionnant, ce Director's Cut demeure finalement un tout autre métrage plus convaincant, carré et magnétique.
vendredi 19 mars 2021
Bienvenue à Gattaca
Sortie salles France: 29 Avril 1998
FILMOGRAPHIE: Andrew Niccol est un scénariste, producteur et réalisateur néo-zélandais, né le 10 juin 1964 à Paraparaumu. 1997 : Bienvenue à Gattaca. 2002 : S1m0ne. 2005 : Lord of War. 2011 : Time Out. 2013 : Les Âmes vagabondes. 2014 : Good Kill. 2018 : Anon.
Une chronique exclusive de Hypérion :
Bienvenue à Gattaca, c'est l'histoire d'un enfant issu de l'amour plutôt que de la sélection génétique. Sa vie sera donc médiocre, puisque son potentiel ne lui permettra jamais d'aller frôler les sommets, encore moins les étoiles. Il en décide pourtant autrement, et mû par sa seule volonté, parvient par un subterfuge de tout instant à se faire passer pour une merveille génétique et ainsi être candidat à "Gattaca", le programme spatial capable de l'envoyer sur Titan.
Le scénario est simple pour le genre SF, mais parfaitement mis en scène, abordant plusieurs thèmes forts qui se déploient au fur et à mesure (La rivalité entre frères, le déterminisme, la notion de liberté, le concept d'eugénisme de masse sous tendant l'ensemble...) sur fond d'enquête policière.
Bienvenue à Gattaca est un film à l'esthétique parfaite, froide et rigoureuse, dressant un portrait angoissant d'un futur où les prédispositions héréditaires définissent chaque destinée, où la rébellion semble inconcevable tant l'eugénisme a marqué de son empreinte une société humaine aseptisée, à la fois proche et lointaine de notre époque...
Le triptyque d'acteurs Ethan Hawke, Jude Law, Uma Thurman est parfait. Une admiration pour la performance de l'habituel bourreau des cœurs ici à contre emploi, plein de morgue et de dédain dans sa chaise roulante, aigri, blasé, se pliant pourtant à la mascarade de bon cœur, trouvant un sens à sa perfection gâchée.
Un mot sur la musique de Michael Nyman que je ne peux passer sous silence. Décidément ce compositeur ne sait signer que des chefs d'œuvre de BO. Sa partition, à la rythmique toujours si particulière, comme déstructurée, est un parfait contrepoint à l'image glacée de la pellicule, incarnant la part émotionnelle du film, transcendant son final.
Bienvenue à Gattaca est un film qui réussit le tour de force de confondre émotion et réflexion, aucun ne prenant par sur l'autre mais se mariant pour susciter chez le spectateur des sensations uniques.
8/10 (sens critique.com)
jeudi 18 mars 2021
The Fall
mardi 16 mars 2021
Promising young Woman
Sortie salles France: 5 Mai 2021. U.S: 25 Décembre 2020 (Int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Emerald Fennell, née le 1er octobre 1985 à Hammersmith, est une actrice et réalisatrice britannique. 2021: Promising Young Woman.
Ainsi donc, en conjuguant de manière lestement décalée la comédie de légèreté, la romance, le thriller et la violence (aucunement explicite ni complaisante en mode raréfaction) à travers le thème du viol perpétré par une gente machiste, Emerald Fennell bouscule les règles en faisant preuve d'audace quant au final autrement dramatique, pour ne pas dire traumatique auprès du public le plus sensible. Si bien qu'il est difficile de sortir indemne des conséquences tragiques de cette vendetta murement réfléchie que la réalisatrice réfute avec lucidité à promouvoir. Pour autant, avec pas mal d'ironie, de malice et toujours cette forme acidulée d'insolente créativité, Promising young Woman détonne jusqu'au générique de fin avec un sentiment de tristesse mêlé de satisfaction, aussi bouleversante soit sa terrible conclusion. Pour ce faire, et avant cette tournure sarcastique finalement fructueuse, Emerald Fennell aura pris soin de nous ébranler à travers une séquence choc quasi anthologique dans sa manière raffinée de filmer l'abject avec un réalisme aussi éprouvant qu'insoutenable quant au sort indécis de la victime sur le fil du rasoir. Si bien que la réalisatrice s'est probablement remémorée la fameuse tagline d'Hitchcock ! "Tuer quelqu'un est très dur, très douloureux et très... très long". Spoil ! Et quand on aime cette personne avec autant d'empathie, la voir succomber peu à peu sous nos yeux avec cette lueur d'espoir au fond de nos yeux demeure proprement incommode Fin du Spoil.
*Bruno
lundi 15 mars 2021
Exterminator 2
Sortie salles France: 20 Novembre 1985
Filmographie: Mark Buntzman est un réalisateur et producteur américain né en 1949, en Californie.
L'Exterminator 2 est son unique réalisation.
Ainsi, les vicissitudes de nos réacs héroïques sont accentuées de la bonhomie des comédiens et des clichés tous azimuts que le réalisateur exploite sans complexe aucun à travers son lot de séquences d'actions ultra violentes pour autant lunaires et d'étreinte mielleuse. A l'instar de la frétille romance amorcée entre l'exterminateur et sa danseuse de pub tout droit sortie de Flashdance (finalement les séquences les plus distrayantes auprès de sa naïve candeur ultra cabotine). Une aimable potiche constamment fringante à travers son sourire forcé, sa joie de vivre (tellement trop) expansive. Quand bien même un nouveau black accort lui servira de faire-valoir à travers leur cheminement criminel d'alpaguer toute la bande de X dans une démarche autojusticière en bonne et due forme. Mais la palme du risible revient indubitablement à ces méchants gugusses ultra caricaturaux dans leurs postures à la fois torves et gouailleuses afin de bien souligner que ce sont eux les crapules les plus primitives de ce nouveau siècle en roue libre. Ainsi, l'exterminateur et son comparse continueront d'arpenter les rues nocturnes à l'aide d'une benne à ordure customisée afin d'y pourchasser ses punks de pacotille assoiffés de haine regressive.
03.05.12. 713 v
vendredi 12 mars 2021
The Cell
Sortie salles France: 18 Octobre 2000 (Int - 12 ans). U.S: 18 Août 2000 (Int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Tarsem Singh, ou simplement Tarsem, est un réalisateur, producteur et scénariste indien, né le 26 mai 1961 à Jalandhar (Pendjab). 2000 : The Cell. 2006 : The Fall (également scénariste et producteur). 2011 : Les Immortels. 2012 : Blanche-Neige. 2015 : Renaissances.
Ainsi, croisement vitriolé entre Seven et Les Griffes de la Nuit, The Cell nous emporte dans un vortex d'émotions déroutantes à travers la rigueur de sa facture visuelle fréquemment ensorcelante (couleurs extrêmement criardes à l'appui). Mais là où le bas blesse émane de l'interprétation effacée de notre héroïne principale que la chanteuse Jennifer Lopez endosse avec une expressivité timorée en psychologue à la rescousse jouant notamment en seconde partie la "Mère Theresa" à tenter de sauver l'âme du serial-killer. C'est d'ailleurs une judicieuse idée pour y relancer l'odyssée que d'insister sur la part d'enfant (d'innocence donc) enfouie en chaque psychopathe souvent sujet à un trauma infantile de par leur maltraitance parentale d'autrefois. Le récit nous familiarisant auprès de la fragilité morale du serial-killer lorsque Catherine tentera toujours plus de comprendre ses tenants et aboutissants criminels en creusant dans le passé de son enfance galvaudée. Quand bien même pour ne pas omettre l'intérêt de son suspense sous-jacent, le récit alternera avec la tentative de survie de l'ultime victime enfermée dans un caisson et tentant désespérément de s'y débattre à travers une montée latente des eaux. Outre le jeu quelque peu superficiel de l'actrice (bien qu'attachante à travers son physique rassurant et ses épreuves héroïques plutôt fructueuses), on peut aussi déplorer quelques dialogues ridicules à travers des seconds-rôles policiers loin d'être habiles dans leur comportement téléphoné.