lundi 24 février 2020

The Machinist

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Brad Anderson. 2004. U.S.A/Espagne. 1h42. Avec Christian Bale, Jennifer Jason Leigh, Aitana Sanchez-Gijon, John Sharian, Michael Ironside, Lawrence Gilliard.

Sortie salles France: 19 Janvier 2005. U.S: 18 Janvier 2004

FILMOGRAPHIEBrad Anderson est un réalisateur né en 1964 à Madison (Connecticut) aux États-Unis. Il est également scénariste et monteur. 1995 : Frankenstein's Planet Monster's! 1996 : The Darien Gap. 1999 : Et plus si affinités. 2001 : Session 9. 2001 : Happy Accidents. 2005 : The Machinist. 2008 : Transsibérien. 2010 : L'Empire des Ombres. 2013 : The Call. 2014 : Hysteria. 2018: Opération Beyrouth. 2019 : La Fracture.


Drame psychologique transplanté dans le cadre du thriller, The Machinist relate la lente folie paranoïde d'un ouvrier solitaire souffrant d'insomnie. Ayant perdu 28 kilos pour son rôle famélique, Christian Bale porte le film sur ses frêles épaules dans sa fonction contrariée de victime persécutée par un étrange mastard à lunettes noires. Eclairé d'une photo désaturée afin de contraster avec les états d'âmes torturés de Trevor ayant comme seules compagnies amiteuses une prostituée au grand coeur et une serveuse de snack, The Machinist plonge le spectateur dans sa psyché nébuleuse au gré d'un climat malsain toujours plus saillant. Brad Anderson parvenant à distiller un climat ombrageux perméable autour de ce personnage réellement empathique quant à l'injustice de sa condition morale et ses valeurs d'amabilité, d'amitié et de considération, particulièrement auprès de la gente féminine. Quand bien même, les confrères de son entreprise ne cessent de le brimer et de le discréditer, notamment faute d'un grave incident professionnel que Trevor intenta auprès de l'un d'eux.


Bercé d'une partition hitchcockienne de Roque Baños si bien que l'ombre de Bernard Herrman plane sur l'intrigue, The Machinist empreinte également certaines références à Lynch et à Polanski pour tenir lieu de la moralité en berne de Trevor persuadé d'être la victime d'un complot à grande échelle. Bien évidemment, le spectateur démystifie progressivement le côté irrationnel des situations émanant de l'esprit dérangé de Trevor victime de ses insomnies (il n'a pas dormi depuis 1 an avouera t-il à la prostituée) au point de lui traduire diverses hallucinations. Pour autant, et sans dévoiler son étonnant dénouement moins morbide et brutal qu'escompté (mais autrement plus grave quant à l'intensité dramatique de l'enjeu humain), Brad Anderson exploite un scénario plus subtil qu'il n'y parait au point de reconsidérer le profil de Trevor rongé Spoil ! par la culpabilité, la honte et le remord fin du Spoil. Ainsi, de par ce rebondissement aussi inopiné que résolument censé, un nouveau niveau de lecture s'offre à nous afin de nous permettre de mieux saisir les tenants et aboutissants moraux de Trevor Spoil ! occultant un odieux secret Fin du Spoil.


De par son climat malsain lestement envoûtant (au point d'y instiller un malaise moral) et le soin de sa mise en scène dépouillée observant les agissements interlopes d'une victime paranoïaque à deux doigts de la démence, The Machinist s'avère (finalement) un vrai thriller à suspense doublé d'un drame psychologique poignant que Christian Bale rehausse à l'aide d'un humanisme subtilement décent. 

*Bruno
2èx

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