Sortie France: 06 Janvier 1982, sortie U.S: 15 Mai 1981
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: J. Lee Thompson, de son vrai nom John Lee Thompson, est un réalisateur, scénariste et producteur britannique né le 1er août 1914 à Bristol (Royaume-Uni), décédé le 30 août 2002 à Sooke (Canada).
1961 : Les Canons de Navarone, 1962 : Les Nerfs à vif , Tarass Boulba, 1972 : La Conquête de la planète des singes, 1973 : La Bataille de la planète des singes, 1974 : Huckleberry Finn, 1978 :L'Empire du Grec,1979 : Passeur d'hommes,1980 : Caboblanco , 1981 : Happy Birthday to Me, 1983 :Le Justicier de minuit , 1984 : L'Enfer de la violence, 1984 : Chantage en Israël , 1985 : Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon, 1986 : La Loi de Murphy ,1986 : Firewalker. 1987 : Le justicier braque les dealers,1988 : Le Messager de la mort , 1989 : Kinjite, sujets tabous.
Pitch: Alors qu’un mystérieux tueur élimine un à un les amis de Virginia, celle-ci consulte son médecin, hantée par une fragilité mentale tenace. Depuis un terrible événement, elle souffre d’un traumatisme l’ayant privée de mémoire. Sujet de visions et cauchemars morbides, elle en vient peu à peu à douter d’elle-même… Et si l’assassin, c’était elle ?
Avec son pitch classique, ses situations éculées et ses personnages stéréotypés, Happy Birthday ne peut éviter la redite dans sa première partie : Thompson empile les faux suspects sans jamais susciter un vrai suspense — le spectateur ayant toujours une longueur d’avance, conscient que les évidences sont des leurres. Pourtant, sans jamais sombrer dans l’ennui, le film parvient à capter l’attention grâce à la fragilité névrosée de son héroïne. On suit le fil, intrigué, cherchant à dénouer les ramifications de son traumatisme et les possibles implications de ses proches. Si la psychologie des personnages secondaires flirte avec la caricature, ils conservent une forme de sympathie naïve, s’amusant de farces macabres dans une camaraderie bon enfant.
Passés les premiers meurtres inventifs — notamment celui, savoureux, des haltères et l’anthologique brochette plantée dans la gorge — l’intrigue recentre ses tensions sur Virginia, épaulée par son médecin fidèle. L’empathie devient inévitable : piégée dans la tourmente de sa paranoïa, elle vacille, instable, malgré l’aide médicale et paternelle. Le film adopte alors un rythme plus soutenu, le suspense monte crescendo jusqu’à la révélation finale — celle de son passé refoulé et de l’identité du véritable coupable. Dans l’ironie macabre d’une fête d’anniversaire, J. Lee Thompson orchestre un bal mortuaire au parfum de Grand-Guignol, parachevé par un ultime coup de théâtre. Inattendu, peut-être dispensable, mais justifié par un procédé que je me garderai bien de dévoiler ici.
*Bruno