lundi 12 août 2024
Twisters
jeudi 8 août 2024
8 MM / Eight Millimeter
Sortie salles France: 10 Mars 1999 (Int - 18 ans). U.S: 26 Février 1999
FILMOGRAPHIE: Joel Schumacher est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 29 Août 1939 à New-York, décédé le 22 juin 2020. 1981: The Incredible Shrinking Woman. 1983: SOS Taxi. 1985: St Elmo's Fire. 1987: Génération Perdue. 1989: Cousins. 1990: l'Expérience Interdite. 1991: Le Choix d'Aimer. 1993: Chute Libre. 1994: Le Client. 1995: Batman Forever. 1996: Le Droit de Tuer ? 1997: Batman et Robin. 1999: 8 mm. 1999: Personne n'est parfait(e). 2000: Tigerland. 2002: Bad Company. 2002: Phone Game. 2003: Veronica Guerin. 2004: Le Fantôme de l'Opéra. 2007: Le Nombre 23. 2009: Blood Creek. 2010: Twelve. 2011: Effraction. 2013: House of Cards (2 épisodes).
Golden Trailer Awards 1999 :
Prix de la Toison d'Or,
Prix de la bande-annonce dorée pour Une nuit sombre et orageuse
Box Office France: 621 074 entrées
mercredi 7 août 2024
Arthur the king
DTV France: 24 Mai 2024. Sortie salles U.S: 15 Mars 2024.
FILMOGRAPHIE PARTIELLE: Simon Cellan Jones (né en janvier 1963) est un producteur, réalisateur de télévision et de cinéma britannique. 2010: On Expenses. 2023: The Family Plan. 2024: Arthur the King.
Il y a des films. Et il y a des oeuvres qui vous callent au siège sans prévenir pour vous marquer toute une vie. Arthur the King en fait donc parti grâce à l'influence d'une poignée d'inconnus cinéphiles aussi conquis que ma personne par l'incroyable odyssée humaine qui se dessine dans une facture naturaliste à couper le souffle. Et ce en dépit de sa privation salles chez nous alors qu'Outre-Atlantique il y eut droit avec, en sus, des critiques aussi conquises que globalement enthousiastes (jetez par exemple un oeil sur la note d'IMDB ou de Rotten Tomatoes). Aussi improbable et extraordinaire soit l'intrigue, sachez toutefois qu'il s'agit d'une histoire vraie comme le souligne le crédit liminaire et ces clichés authentiques défilant lors du générique de fin afin d'y renforcer la réalité des faits (les plus majeurs) exposés que Simon Cellan a su illustrer avec une sobriété forçant le respect. Exit donc le produit standing sirupeux, spéciale prise d'otage émotionnel, si bien que Arthur the King prône sans effet de manche ni fioriture les valeurs de l'amour, de la tolérance, de l'endurance, de la résilience et surtout de l'incroyable amitié partagé entre l'homme et l'animal avec une tendresse somme toute naturelle. Et c'est bien là la grande réussite, la force implacable du métrage que de ne jamais surligner une émotion outrancière auprès de leur grande complicité davantage empathique, alors qu'une dramaturgie s'y profile peu à peu sans céder à la complaisance du pathos. Car véritable bain de fraîcheur au sein d'un dépaysement tropical issu de la République Dominicaine, Arthur the King nous fait partager 1h40 durant le championnat du monde de la course d'aventure en pleine jungle pendant 700 kms.
Et ce en compagnie de Mark Wahlberg (davantage épatant d'implication compassionnelle au fil de son évolution morale avec l'animal) et ses acolytes aguerris bientôt accompagnés du compagnon canin d'une endurance physique dépassant l'entendement. Ainsi donc, face à ce dernier abandonné de tous, véritable influenceur de la gagne, de la hargne et de la rescousse, Arthur the King nous fait participer à une aventure aussi humaine que sportive eu égard du réalisme naturaliste qui s'extrait des images passionnelles façon "National Geographic" sous l'impulsion d'une intensité effrénée quant aux épreuves arpentées avec héroïsme décoiffant. A l'instar de cette traversée vertigineuse du haut d'un câble suspendu dans le vide à l'aide d'un vélo accroché dans le dos de chaque participant pour poursuivre ensuite leur marathon à bicyclette. Mais outre cette séquence spectaculaire à couper le souffle auprès de son intensité insécure et du contexte inédit (l'élément du vélo !), Arthur the King n'est point conçu comme un film d'action pour nous en foutre plein la vue (vous êtes donc prévenus), bien au contraire. Simon Cellan privilégiant le réalisme quelque peu documenté (notamment en caméra subjective ou porté à l'épaule) pour mieux nous immerger dans leur parcours d'endurance à moult épreuves à défier. Tant à pied, en VTT, en canoé, en escalade ou suspendu par un câble, nos équipiers n'auront de cesse de dépasser leur force (corporelle / éthique), vaincre leur peur avec l'aide du chien errant qui changera à jamais leur existence d'un point de vue philosophique.
Hymne universel à l'amitié, à la tendresse, à l'amour et surtout à une fidélité exemplaire, Arthur the King puise sa force, son intensité, son intérêt de par la sincérité infaillible du cinéaste de nous narrer dans la simplicité une histoire hors du commun. Mais c'est aussi une cantique de la communion entre l'homme et l'animal ici entraidés lors d'une épreuve épique qui changera à jamais leur destinée humaine. En tout état de cause, Arthur the King laissera une trace émotionnante en cette année 2024, quelques mouchoirs à portée de main pour les plus sensibles d'entre nous.
mardi 6 août 2024
Saw. Prix du Jury / Prix du Jury Jeunes, Gérardmer 2005.
lundi 5 août 2024
La Mutante / Species
samedi 3 août 2024
MaXXXine
Sortie salles France: 31 Juillet 2024 (int - 12 ans).
FILMOGRAPHIE: Ti West (né le 5 octobre 1980 à Wilmington, Delaware) est un réalisateur, scénariste et producteur américain surtout connu pour ses films d'horreur. 2005: The Roost. 2007: Trigger Man. 2009: Cabin Fever 2. 2009: The House of the Devil. 2011: The Innkeepers. 2012: The ABCs of Death (segment M Is for Miscarriage). 2012 : V/H/S (segment Second Honeymoon). 2013: The Sacrament. 2022: X. 2022: Pearl. 2024: Maxxxine.
"Je n'accepterai pas une vie que je ne mérite pas".
Surprenant ! ? Euphémisme (probablement). Si bien qu'à la sortie toute fraîche de la projo que penser du 3è opus de Ti West au premier visionnage tant sa foisonnance exubérante bat son plein ? C'est dire si cet ultime délire horrifique à deux doigts de surfer par moments sur la déception divisera sans doute les plus intransigeants. Tout du moins jusqu'à mi-parcours alors que nombre de séquences détonantes (rien que le prologue concourant à l'oscar de la meilleure actrice, son magnifique générique musical, le clin d'oeil imparti au film culte infortuné Fondu au noir par le biais de Buster Keaton - 1000 mercis Ti West ! -) nous eurent séduit avec en prime une inventivité formelle de tous les diables. D'ailleurs, sur ce point, Maxxxine est une franche réussite à faire rougir de jalousie Tarantino tant Ti West, maître de l'esthète, transfigure son intrigue par moult détails ornementaux et personnages lunaires et/ou zélés à la fois fascinants, baroques, séduisants, décalés, pour ne pas dire semi-parodiques (à l'instar du duo de flics échappé d'une série TV, voir d'Hollywood Night !) au fil d'un cheminement hésitant si j'ose dire puisque l'on ne sait pas trop où on va et que fait-on au bout d'un certain temps.
Ainsi, si on se laisse toutefois bercer par l'étrange sentiment de séduction et d'expectative qu'on nous transmet au sein de cette fulgurance urbaine estampillée génération 80 (BO entêtante inclus, montez le volume de la sono !), la seconde moitié de métrage se laisse dériver vers la mise en abyme en jouant avec les décors de carton pate ou réels (telle maison de Psychose), la singularité de séquences chocs, pittoresques (voir les 2 à la fois) et points de vue moralisateurs sous l'impulsion d'une dérive ......... que l'on attendait point (et qui na plaira pas à tous). Satire vitriolée sur l'univers impitoyable d'Hollywood dénué de moralité lorsqu'il s'agit d'élever au rang de star leur nouvelle coqueluche issue de l'univers du X au sein d'une Amérique puritaine aussi cynique que corruptrice (tous les personnages semblent des pantins, des caricatures d'eux mêmes), Maxxxine crève l'écran en la présence immorale de Mia Goth plus belle que jamais en star en herbe tourmentée par son passé au moment où un serial-killer se la joue maître chanteur afin d'accéder à son dessein. L'actrice portant le film sur ses épaules dans une posture autrement fébrile, craintive et incertaine puisque sévèrement malmenée par un dangereux manipulateur tirant les ficelles de la déchéance avec une idéologie maladivement rigoriste.
Vortex de fantaisie macabre et de violence malsaine assumée au travers de plans gores graphiques du plus bel effet vomitif ou autrement cartoonesque (quel magnifique plan final d'une audace atypique et qui en dit long sur le portrait psychotique de Maxine ayant vendu une seconde fois son âme au diable), Maxxxine déconcerte, fascine, séduit puis finit par captiver jusqu'au sentiment de conquête amoureuse à travers son errance urbaine infiniment onirique, insidieuse, sarcastique, capiteuse au demeurant. Une femme libre dans la finalité (avec un sacré pied de nez au puritanisme en conclusion couillue) où la rédemption possède un sacré goût de souffre dans la bouche par son absence assumée de moralité. A revoir absolument donc pour comprendre si Maxxxine deviendra culte ou pas, à l'instar d'Angel auquel Ti West ne manque pas non plus de rendre tendrement hommage (tant pour l'icone féminine auto-justicière que pour sa peinture urbaine sous néons polychromes).
*Bruno
Ci-joint la chronique de Jean-Marc Micciche:
Séance découverte avec Maxxxine, troisième volet de la trilogie 'spécial Mia Goth'. Tout d'abord louons l'égérie du fantastique moderne via Mia Goth qui assurément avec ses trois films marquent son empreinte. Encore ici, elle est magnifique et illumine le film de sa présence magnétique parfaite en icone 'revenge' movie. D'ailleurs, à l'image du clivant Malignant, le film est une véritable déclaration à la culture du videoclub, du cinéma d'exploitation, et Ti West inscrit sa démarche en véritable auteur d'un cinéma post moderne, malaxant code, narration personnage, situation. Bref un cinéma de la bonne citation préférant l'évocation de ses figures de genres plutôt que la citation directe. Alors oui le film est très loin d'être parfait, au contraire même, à l'image de ses nombreux films évoqués, il est volontairement étrange, bancal, car préférant le style, la stylisation des années 80. Autant dire que pour les cinéphiles de notre génération, Maxxxine est un plaisir jouissif à regarder. Les jeunes cinéphiles se concentreront sans doute à des différences explicites (Les frissons de l'angoisse, Psychose) mais pour nous autres, on pensera davantage à la saga des Angel ( la plus naturelle et évidente), à Descente en enfers (Vise Squad), à L'ange de la vengeance et New York deux heures du matin de Abel Ferrara, à Body Double ou Pulsion de De Palma. Tel idée de montage, de photo, de musique jouera sur la mémoire de certains d'entre nous : Fondu au noir, Les jours et les nuits de China Blue, les clip video, les boites de production cheap, le tout porté par un score musical qui imprègne la rétine, qui marque les esprits. Pas étonnant que Scorsese considère Ti West comme une vraie révélation de la série b. 8.5/10 Clairement un film générationnelle.
vendredi 2 août 2024
Phantasm 3: le seigneur de la mort / Phantasm 3: Lord of the Dead
Sortie salles U.S: 6 Mai 1994 (sortie limitée)
FILMOGRAPHIE: Don Coscarelli est un scénariste et réalisateur américain né le 17 Février 1954 à Tripoli (Lybie). 1976: Jim the World's Greatest. 1976: Kenny and Compagny. 1979: Phantasm. 1982: Dar l'invincible. 1988: Phantasm 2. 1989: Survival Quest. 1994: Phantasm 3. 1998: Phantasm 4. 2002: Bubba Ho-tep. 2012: John Dies at the end.
6 ans séparent Phantasm 3 du second volet et on peut affirmer que Don Coscarelli n'a pas perdu la main pour nous servir à nouveau un pur divertissement badass si bien qu'il reprend les mêmes ingrédients de Phantasm 2. Ainsi, l'amateur éclairé n'a point à bouder ce fort sympathique spectacle horrifique, train fantôme de tous les diables transposé dans le cadre usuel du road movie, comme l'était conçu son second opus aussi attractif. Or, ici il y a toutefois un changement notable en la présence de l'acteur iconique A. Michael Baldwin endossant une seconde fois le rôle de Mike (en plus âgé) alors que dans l'épisode précédent il était remplacé par James LeGros. Il s'agit donc en l'occurence de retrouvailles familiales que l'on nous illustre dans un esprit festoyant par l'entremise de deux autres personnages aussi bonnards; Rocky, afro ricaine spécialiste du nunchaku et Tim, petit garnement en culotte courte fort sagace, rusé et émérite pour son art d'y conduire une voiture et d'y occire à l'arme à feu ses ennemis d'outre-tombe (on y croise un trio de zombies) et de l'autre monde (les nains encapuchonnés, les sphères volantes). Une posture politiquement incorrecte que les bien-pensants auront bien du mal à adouber.
Enfin, il faut également compter sur la présence innatendue de Bill Thornbury endossant le rôle funeste de Jody (puisque dézingué dès le 1er opus par le diabolique Tall Man) mais qui ici parvient à communiquer à travers les rêves de son frère Mike et à se matérialiser à l'intérieur d'une boule d'acier afin d'épauler l'équipée musclée délibérée à déssouder Tall Man et ses sbires. Par conséquent, dans un esprit cartoonesque purement ludique, comme fut le précédent opus, Phantasm 3 ne table que sur son action horrifique en roue libre et l'imagination débordante de son concepteur gouailleur pour rendre stimulante l'aventure sous l'impulsion de personnages aussi attachants que décomplexés à se soumettre aux forces du Mal avec aisance sciemment pittoresque. On est donc là pour s'amuser sous le pilier d'une récréation horrifique menée sans répit à point tel que la gratuité de certaines séquences musclées ou horrifiques ne nous laisse pas sur un sentiment de gêne ou de dépit. D'autre part, à travers sa recherche inventive en constante mutabilité (on navigue toujours entre rêve et réalité sans trop de souci de cohérence), on en apprend un peu plus sur l'origine des nains encapuchonnés,sur une faille corporelle du Tall Man (bien que toujours aussi increvable) et sur la conception des sphères volantes foreuses de cerveau (avec une séquence du plus bel éclat gorasse quasi remakée au 1er modèle) beaucoup plus nombreuses et meurtrières pour notre plus grand bonheur. Attention toutefois à sa conclusion en suspens risquant une fois encore de laisser un goût amer à une frange de spectateurs !
Débridé, assez fringant et décomplexé dans sa facture cartoonesque transpirant la bonne humeur auprès de son esprit de camaraderie familiale (d'ailleurs son interdiction aux moins de 16 ans à l'époque est totalement incompréhensible !), Phantasm 3 ne déçoit pas pour qui a approuvé le changement de direction notable du second opus imposant une frénésie visuelle plus insolente, une action autrement épique et des scènes chocs souvent détournées par une liberté de ton burlesque. Un 3è opus aussi réussi donc avant de renouer avec l'onirisme métaphysique de son modèle que le 4è opus animera intelligemment dans une ambition autrement plus envoûtante, baroque et novatrice plutôt que de rempiler avec l'action bourrine de ses 2 précédents épisodes.
P.S: à noter que la qualité Blu-ray de l'éditeur français ESC est absolument splendide à travers la restauration du nouveau master.
*Bruno
mercredi 31 juillet 2024
Mystic River
Sortie salles France: 15 Octobre 2003 (Int - 12 ans).
Festival de Cannes 2003
Prix Vulcain de l'artiste technicien attribué à Tom Stern, directeur de la photographie.
Oscars 2004
Oscar du meilleur acteur (Sean Penn)
Oscar du meilleur acteur dans un second rôle (Tim Robbins)
Golden Globes 2004
Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique (Sean Penn)
Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle (Tim Robbins)
César 2004
César du meilleur film étranger
American Film Institute Awards 2004
Film de l'année
mardi 30 juillet 2024
Sans un bruit: jour 1 / A Quiet Place: Day One
Sortie salles France: 28 Juin 2024. U.S: 26 Juin 2024 (Int - 13 ans).
FILMOGRAPHIE: Michael Sarnoski est un réalisateur, scénariste et producteur américain. 2021: Pig. 2024: Sans un bruit: Jour 1.
Michael Sarnoski exploitant habilement d'autres trouvailles retorses afin de renouveler ses situations éculées (comme celui d'oser parler au moment du bruit de la pluie ou de crier sa rage de vivre, d'enfoncer une porte grâce aux éclairs du tonnerre). Il y a d'autre part cette audace d'imposer à l'un des deux protagonistes une préoccupation morale quant à la denrée de la pizza durant la quasi totalité de l'intrigue quasi mutique. Chez un tâcheron, cette idée saugrenue aurait pu facilement sombrer dans le ridicule alors qu'ici on s'attache, on s'émeut même constamment de la quête personnelle de cette afro américaine (là aussi joli message de tolérance et d'égalité raciale que d'imposer le 1er rôle à une femme de couleur) obsédée à l'idée de savourer son plat attitré avant de trépasser. Si bien que Sans un bruit: jour 1 évoque la thématique de la mort avec une digne pudeur selon deux point de vue contraires. Son compagnon de fortune étant aussi effrayé que traumatisé par cette invasion meurtrière à grande échelle. Emaillé de visions cauchemardesque à travers cette métropole apocalyptique, ce 3è opus nous immerge sans ambages dans son univers crépusculaire en accordant notamment beaucoup de soin à un esthétisme décharné quant aux bâtiments défigurés. Mais si ce divertissement prioritairement adulte demeure aussi attachant, convaincant, fascinant et bouleversant, il le doit enfin beaucoup aux comédiens Lupita Nyong'o / Joseph Quinn endossant le couple démuni avec une solidarité grandissante davantage rigoureuse, persuasive, héroïque dans la finalité du sens du sacrifice. Toutes leurs séquences intimistes suscitant une émotion à la fois épurée, fragile, ténue, notamment lorsqu'ils opèrent dans l'improvisation un spectacle de magie au sein d'un bar à piano ou lorsque l'héroïne préfère renouer avec son passé natal pour retrouver sa contrée familiale en guise de cadeau d'adieu.
*Bruno
jeudi 25 juillet 2024
Black Book
lundi 22 juillet 2024
Cassandra
Sortie salles France: 1987
FILMOGRAPHIE: Colin Eggleston est un réalisateur australien, né le 23 Septembre 1941 à Melbourne, décédé le 10 Août 2002 à Genève. 1977: Fantasm Comes Again (pseudo Eric Ram). 1978: Long Week-end. 1982: The Little Feller. 1984: Innocent Prey. 1986: Cassandra. 1986: Dakota Harris. 1986: Body Business (télé-film). 1987: Outback Vampires.
Même si on est loin du niveau qualitatif de Long Week-end, chef-d'oeuvre écolo imputrescible, Cassandra est un sympathique thriller horrifico-fantastique assez efficacement mené pour conserver l'intérêt jusqu'au générique de fin. Et ce même si personnellement j'ai deviné l'identité du meurtrier au bout d'1 heure de métrage. Le récit instillant un suspense accrocheur auprès du sort imparti à une famille dysfonctionnelle dont la fille aînée est douée de visions prémonitoires depuis le suicide de sa soeur. Bien que paradoxalement on peut tiquer sur certaines maladresses techniques, de grossières ellipses, des jeux d'acteurs parfois timorés et certains clichés symptomatiques du genre horrifique, on est surpris à d'autres moments non conventionnels quant aux postures de certains personnages à l'expressivité autrement plus convaincante pour tenir lieu de leur sort indécis. Tour à tour charmant et quelque peu attachant, Cassandra bénéficie en outre d'un climat d'étrangeté singulier que les australiens sont parfois parvenus à parfaire à travers leur âge d'or du Fantastique. L'héroïne principale demeurant d'autre part assez inquiétante et magnétique auprès de son physique ordinaire en investigatrice néophyte victime de visions cauchemardesques étroitement liées à son enfance torturée. Bien que perfectible et inachevé, Cassandra est à (re)découvrir donc, notamment du fait de sa grande rareté depuis sa VHS locative des années 80.
Remerciement à Atreyu.
*BrunoHorizon: une saga américaine, chapitre 1 / Horizon: An American Saga – Chapter 1
Sortie salles France: 3 Juillet 2024. U.S: 28 Juin 2024
FILMOGRAPHIE: Kevin Costner est un acteur, producteur, réalisateur et chanteur américain, né le 18 janvier 1955 à Lynwood, en Californie (États-Unis). 1990 : Danse avec les loups. 1997 : Postman. 2003 : Open Range. 2024 : Horizon : Une saga américaine, chapitre 1. 2024 : Horizon : Une saga américaine, chapitre 2. prochainement : Horizon : Une saga américaine, chapitre 3.
Coup de ❤
Quand Kevin Kostner réinvente les codes du western classique parmi l'appui d'acteurs charismatiques héritiers de leurs ancêtres, cela donne une splendide conquête de l'Ouest "familiale" bourré à ras bord d'émotions, de tendresse, de violence, de fureur et de passion.
Puisque c'est beau à en pleurer (tant auprès de l'immensité des décors naturels que de la pudeur des femmes éplorées), lyrique au possible, constamment bouleversant, avec, à la clef un suspense perpétuel d'une intensité dramatique toutefois en suspens quant à l'expectative finale.
Immense merci Kevin pour cette précieuse offrande si bien que l'on se croirait presque revenu au temps de la Dernière Séance que John Ford sacralisa avec autant d'amour, d'intelligence, d'ambition et de sincérité.
Et très honnêtement je me retiens à ne pas qualifier ce 1er opus de chef-d'oeuvre.
P.S: Faut-il préciser que les 3 heures passent comme une lettre à la poste ?