"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
mardi 6 juillet 2021
Les Guerriers de l'Enfer
lundi 5 juillet 2021
Trois Heures, l'heure du crime
Sortie salles U.S: 9 Octobre 1983. Inédit en salles en France.
FILMOGRAPHIE: Phil Joanou est un réalisateur américain, né le 20 novembre 1961 à La Cañada Flintridge en Californie (États-Unis).1984 : Last Chance Dance (court métrage). 1987 : Trois heures, l'heure du crime. 1990 : Les Anges de la nuit. 1992 : Sang chaud pour meurtre de sang-froid. 1996 : Vengeance froide. 1988 : U2: Rattle and Hum (documentaire sur U2). 1999 : Entropy. 2006 : Rédemption. 2012 : Dirty Laundry (court métrage). 2016 : The Veil.
Objet d'infortune s'il en est, de par son échec public aux States, sa privation de salle chez nous et la discorde entre Spielberg, producteur ayant soutiré son nom au générique, et Phil Joanou, réalisateur néophyte l'ayant trahi à concevoir une copie de Karaté Kid, Trois heures, l'heure du crime est une perle rare comme on en voit peu dans la comédie. Autrement dit un vrai film culte que ce teen movie décalé parvenant à imprimer sa propre personnalité afin de se démarquer de l'ornière codifiée. Le réalisateur demeurant scrupuleusement attentif à sa réalisation inventive, tant en terme de souci technique (avec des effets de style alambiqués ou saccadés annonciateurs de la série Parker Lewis !) qu'idées retorses parfois génialement décomplexées (la drague improvisée entre Jerry et sa prof en plein cours afin d'espérer bénéficier d'heures de colle et ainsi rejeter le compromis de buddy). Et s'il nous faut un petit temps d'adaptation durant les 20/30 premières minutes si bien que l'on a un peu de mal à discerner son ambiance décalée et ses persos pas si attachants que cela, Trois heures, l'heure du crime demeure peu à peu stimulant, voir toujours plus captivant au fil des vicissitudes de Jerry multipliant les stratagèmes de dernier ressort afin de faire annuler son R.V avec la terreur du lycée Buddy Revell (endossé par le monolithique Richard Tyson littéralement imperturbable dans sa carrure de mastard suffisant). Celui-ci ayant proposé à son adversaire une baston de rue à 15h de l'après-midi dans la cour du lycée que tout le monde s'empressera d'y assister en espérant la victoire de Jerry.
Tout cela parce que ce dernier eut le malheur de toucher l'épaule de son adversaire avec son index lors de leur rencontre improvisée dans les toilettes du lycée. Sorte de After Hours scolaire si j'ose dire, Trois heures, l'heure du crime demeure diablement réjouissant à travers l'épreuve morale (et physique) de Jerry pétrifié à l'idée de se faire massacrer par cet étranger de triste renommée. Phil Joanou dirigeant habilement ses comédiens, pour la plupart méconnus, à l'aide d'un parti-pris dépouillé dans leur jeu contracté de ne point s'adonner à la franche rigolade. Aucun esprit potache donc et c'est justement ce qui fait le charme du film de par son climat discrètement débridé utilisant à bon escient nombre de séquences ubuesques réalisées avec une expression sérieuse pour chacun des personnages juvéniles et chacun des profs à la mine impassible. Son côté jubilatoire émanant notamment de la progression morale de Jerry s'attirant tout compte fait la sympathie de ses camarades, le soutien indéfectible de sa soeur et la curiosité d'une gente féminine attirée par son éventuel courage de se mesurer au dur à cuire. Or, durant toute la journée, Jerry tâchera en secret de trouver astuces et combines pour fuir son ennemi juré. Et ce quitte à y braver l'interdit ! Ce qui nous vaudra de façon paroxystique un pugilat final remarquablement troussé à travers ses rebondissements cocasses (que les protagonistes expriment toujours avec le plus grand des sérieux) et cette montée en puissance du suspense en crescendo à savoir qui emportera la mise.
Si Trois heures, l'heure du crime affiche modestement un charme aussi irrésistible que subtilement décalé à travers ses attachants personnages sans fard issus des années 80, il demeure aussi drôle qu'envoûtant sous l'impulsion du score de Tangerine Dream (pour rappel, le meilleur groupe instrumental au monde !) insufflant parfois une émotion exaltée lors d'intimités oniriques. On s'attache enfin et surtout au jeu craintif de Casey Siemaszko au physique ordinaire parvenant à nous enjailler et séduire dans sa fonction de pleutre en initiation valeureuse. A ne pas rater !
*Eric Binford
vendredi 2 juillet 2021
L'Homme des Hautes Plaines
jeudi 1 juillet 2021
Dans la ligne de mire
Sortie salles France: 8 Septembre 1993
FILMOGRAPHIE: Wolfgang Petersen est un réalisateur allemand né le 14 Mars 1941 à Emden. 1974: Einer von uns beiden. 1977: La Conséquence. 1981: Le Bateau. 1984: L'Histoire sans Fin. 1985: Enemy. 1991: Troubles. 1993: Dans la ligne de mire. 1995: Alerte ! 1997: Air force one. 2000: En pleine tempête. 2004: Troie. 2006: Poséidon. 2016 : Braquage à l'allemande
Thriller tendu comme un arc à travers l'affrontement cérébral entre un agent secret sclérosé et un tueur, ex-agent de la CIA délibéré à assassiner le président des Etats-Unis, Dans la ligne de mire s'y décline en divertissement de haut calibre sous l'impulsion d'Eastwood et Malkovich se disputant la brimade avec une ironie génialement sournoise (les réparties fusant tous azimuts même aux moments les plus précaires). Jeu du chat et de la souris impeccablement mené par un Wolfgang Petersen circonspect si bien que l'on effleure le modèle d'efficacité, Dans la ligne de mire déménage en diable entre ses actions oppressantes d'une vigueur pulsatile (les poursuites sur bitume et celle sur le toit), son suspense ciselé aux influences Hitchcockiennes (quel final anthologique en doublon !) et sa romance attachante que se partagent sans effet de manche l'agent Horrigan et l'agent Lilly Raines qu'endosse avec charme suave René Russo toute en discrétion. Autant confirmer que les genres disparates se conjuguent aisément au gré d'une ossature narrative dénuée de temps morts, qui plus est accompagnée d'une action intermittente imprévisible et jamais gratuite.
D'où l'intensité graduelle des diverses courses-poursuites exécutées avec un brio géométrique au point de s'accrocher au siège pour ne rater aucune seconde d'inattention. Rare pour ne pas le souligner dans ce type de production Hollywoodienne ne s'embarrassant guère de subtilité et d'originalité pour appâter le grand public (souvent friand d'action décérébrée). Si bien que Dans la ligne de mire demeure fréquemment retors auprès des stratégies morales d'Eastwood s'efforçant d'appréhender son pire ennemi avec une hargne toujours plus appuyée quant à l'arrogance du tueur particulièrement machiavélique à contredire son adversaire. Un duel psychologique de longue haleine également corporel puisque Petersen s'alloue d'un masochisme assumé à mettre l'épreuve notre garde du corps dépendant de son âge avancé mais délibéré à se racheter une conduite rédemptrice en tentant de sauver le nouveau président des Etats-Unis. L'intrigue y brossant donc ce joli portrait d'homme torturé par sa culpabilité de n'avoir pu empêcher l'assassinat de Kennedy en 1963. Quand bien même on en apprend autant sur le passé accablé du tueur sociopathe avide de rancoeur contre le système politique après avoir exercé dans l'une des agences de renseignement les plus réputées des États-Unis (j'ai nommé la CIA).
Formidable machine à tension scandée des performances infaillibles de Clint Eastwood (encore impressionnant en héros à la traîne) et John Malkovich (au sommet de sa carrière avec son flegme tranquille !), Dans la ligne de mire demeure un jouissif affrontement entre ses monstres sacrés se disputant la mise à coup de répliques et pugilats génialement vaniteux. Du grand spectacle intelligent donc conçu avec un art consommé du savoir-faire si bien que le temps n'y accuse aucun préjudice. On peut donc sans rougir adouber qu'il s'agit d'un des meilleurs thrillers des années 90 à revoir urgemment.
*Eric Binford
P.S: l'édition 4K est d'une beauté renversante.
mercredi 30 juin 2021
Le Vampire et le Sang des Vierges
"Die Schlangengrube und das Pendel" de Harald Reinl. 1967. Allemagne. 1h23. Avec Lex Barker, Karin Dor, Christopher Lee, Carl Lange, Vladimir Medar, Christiane Rücker.
Sortie salles France: 5 Mars 1969. Allemagne: 5 Octobre 1967
*Eric Binford
FILMOGRAPHIE: Harald Reinl, né le 8 juillet 1908 à Bad Ischl, Autriche, décédé le 9 octobre 1986 à Puerto de la Cruz (Espagne), était un scénariste et réalisateur allemand.
1937: Wilde Wasser, 1939: Osterkitour in Tirol, 1948: Zehn Jahre spater, 1949: Bergkristall, 1951: Gesetz ohne Gnade, Nacht am Mont-Blanc, 1952: Hinter Klostermauern, 1952: Der Herrgottschnitzer von Ammergau, 1953: Der Klosterjager, 1954: Der Schweigende Engel, Rosen-Resli, 1955: Solange du lebst, 1956: Ein Herz schlagt fur Erika, La Fée du Bodensee, Johannisnacht, 1957: Die Prinzessin von St.Wolfgang, Die Zwillinge vom Zillertal, Almenrausch und Edelweib, 1958: Les Diables verts de Monte Cassino, U47 - Kapitanleutnant Prien, Romarei, das Madchen mit den grunen Augen, 1959: Paradies der Matrosen, La Grenouille attaque Scotland Yard, 1960: Scotland Yard contre le masque, Wir wollen niemals auseinandergehen, 1961: Der Falsher von London, Le Retour du Dr Mabuse, 1962: L'invisible Dr Mabuse, 1962: Der Teppich des Grauens, Le Trésor du Lac d'Argent, 1963: L'Araignée blanche défie Scotland Yard, Le Mystère du chateau de Blackmoor, La Révolte des Indiens Apaches, 1964: Attaque au fourgon postal, Le Trésor des Montagnes Bleues, 1965: Le Dernier des Mohicans, Winnetou - 3. Teil, 1965: Der Unheimliche Monch, 1966: Das Schwert des Nibelungen, Die Nibelungen, Teil 1: Siegfried, 1967: Die Nibelungen, Teil 2: Kriemhilds Rache, Le Vampire et le Sang des Vierges, 1968: Dynamit in gruner Seide, L'Homme à la jaguar rouge, Winnetou und Shatterhand im Tal Der Toten , 1969: Todesschusse am Broadway, Dr Med. Fabian - Lachen ist die beste Medizin, Pepe, der Paukerschreck, 1970: Erinnerungen an die Zukunft, Wir hau'n die pauker in die Pfanne, 1971: Wer zuletzt lacht, lacht am besten, Kommissar X jagt die roten Tiger, Verliebte Ferien in Tirol, 1972: Sie Liebten sich einen Sommer, Der Schrei der schwarzen Wolfe, Grun ist die Heide, 1973: In search of Ancient Astronauts (TV), Die Blutigen Geier von Alaska, Schlob Hubertus, 1974: Ein Toter Taucher nimmt kein Gold, Der Jager von fall, 1976: Botshchaft der Gotter, 1977: ...und die Bibel hat doch recht, 1982: La Jungle en Folie, 1987: Sri Lanka - Leuchtendes Land.
Wendy
Sortie salles France: 23 Juin 2021
FILMOGRAPHIE: Benh Zeitlin est un réalisateur, scénariste, compositeur américain, né à New-York. 2012: Les bêtes du Sud Sauvage. 2020: Wendy.
Par conséquent, ce qui frappe irrémédiablement à la vision de cette aventure éperdument lyrique émane de la posture dépouillée des enfants d'une expression innocente à donner le vertige de par cette émotion commune ressentie sans ambages. Benh Zeitlin parvenant à capter les silences au-delà des mots pour les remplir d'humanité avec ces regards candides inscrits dans la pureté existentielle. Ainsi, à travers leur refus impératif de grandir au sein d'une île mystérieuse peuplée de vieillards décatis ayant perdu tout espoir, Wendy et ses amis vont tenter de réanimer chez eux la fougue et la passion d'autrefois (ah cette danse improvisée nous bouleversant aux larmes jouasses !) à travers le pouvoir de suggestion et l'interaction amicale. Filmant ses décors naturels avec un souffle épique sensoriel, Wendy se feuillette en splendide livret d'images estampillées "national geographic" sans jamais se laisser déborder par une quelconque outrance opportuniste. Qui plus est on y remarque dès la prémices de l'aventure les valeurs si nobles au cinéaste que symbolisent l'écologie (le volcan en semi-activité) et la cause animale (la baleine iconisée par la "mère" rédemptrice). Ainsi, regorgeant de poésie, de métaphores spirituelles et métaphysiques, Wendy se décline en invitation au rêve à travers l'instinct de la jeunesse dévorant la vie avec une curiosité insatiable. Une tribu primitive en connexion avec cette nature environnante comme s'il s'agissait de leurs propres parents. Pour autant, à travers sa puissance émotionnelle confinant au chef-d'oeuvre, Wendy parvient avec originalité à nous broder un récit d'aventures parfois sombre et sensiblement désespéré émaillé de rebondissements un tantinet cruels mais toujours rattrapés d'une poésie démiurge en harmonie avec l'enfant, l'animal et la nature étroitement liés à la jeunesse éternelle.
lundi 28 juin 2021
Sans un bruit 2 / A Quiet Place: Part II
jeudi 24 juin 2021
Soupçons
Sortie salles France: 23 Octobre 1946. U.S: 20 Janvier 1942
FILMOGRAPHIE: Alfred Hitchcock est un réalisateur, producteur et scénariste anglo américain, né le 13 Août 1899, décédé le 29 Avril 1980. 1935: Les 39 Marches. 1936: Quatre de l'Espionnage. Agent Secret. 1937: Jeune et Innocent. 1938: Une Femme Disparait. 1939: La Taverne de la Jamaique. 1940: Rebecca. Correspondant 17. 1941: Soupçons. 1942: La 5è Colonne. 1943: l'Ombre d'un Doute. 1944: Lifeboat. 1945: La Maison du Dr Edward. 1946: Les Enchainés. 1947: Le Procès Paradine. 1948: La Corde. 1949: Les Amants du Capricorne. 1950: Le Grand Alibi. 1951: L'Inconnu du Nord-Express. 1953: La Loi du Silence. 1954: Le Crime était presque parfait. Fenêtre sur cour. 1955: La Main au Collet. Mais qui a tué Harry ? 1956: l'Homme qui en savait trop. Le Faux Coupable. 1958: Sueurs Froides. 1959: La Mort aux Trousses. 1960: Psychose. 1963: Les Oiseaux. 1964: Pas de Printemps pour Marnie. 1966: Le Rideau Déchiré. 1969: l'Etau. 1972: Frenzy. 1976: Complot de Famille.
Si Soupçons ne fait pas parti des chefs-d'oeuvre du maître du suspense Alfred Hitchock, il n'en demeure pas moins un excellent thriller misant essentiellement sur la paranoïa aigue d'une épouse aussi vulnérable que vertueuse de s'accrocher au basque de son époux gouailleur franchement immature. Et ce au point de nous irriter sans modération face à son arrogance insolente d'y brimer (sciemment ou non ? !) la jeune Lina qu'il prénomme "Ouistiti" en proie à une psychose peu à peu capiteuse. Oscar de la Meilleure Actrice un an après la sortie du film, Joan Fontaine irradie l'écran du début à la fin de par sa présence au ténue qu'attendrissante en prime de sa beauté sensuelle résolument suprême. Oasis de tendresse, de pudeur et d'angélisme de par son doux regard inspirant naturellement la pureté. Celle-ci endossant une épouse habitée par le "coup de foudre" mais davantage contrariée et démunie à suspecter son époux (un Dom Juan gentiment manipulateur) de tendances meurtrières eu égard des rebondissements qui empiètent l'intrigue au gré d'un suspense aussi latent que captivant. Celle-ci ne cessant de lui pardonner ses erreurs, ses mensonges et ses maladresses au nom de son amour irrépressible pour lui.
Captivant et inquiétant, Soupçons tisse sa toile à suspense sans jamais ennuyer le spectateur. Et ce en dépit d'un final un chouilla décevant selon mon jugement de valeur si bien que j'aurai opté pour un revirement autrement dramatique quant aux véritables intentions du mari qu'incarne élégamment Gary Grant en joueur invétéré rarement à court de ruse pour amasser son gain et pour duper sa partenaire face à sa situation désargentée. Au niveau d'une intensité franchement éprouvante, si bien que le spectateur reste rivé au siège face à pareille poursuite effrénée, je tiens à souligner l'incroyable maîtrise d'Hitchcock d'y parfaire une escapade en voiture sillonnant les routes sinueuses à proximité des falaises. L'épouse, persuadée de trépasser dans la seconde à venir, insufflant une appréhension terrifiée au fil de la vitesse toujours plus furtive du bolide braquant sans aucune vigilance d'étroits virages. Une séquence anthologique littéralement crispante dans son art d'y provoquer une terreur à la fois sournoise et incertaine quant aux véritables intentions du suspect potentiellement criminel. Lina, fragilement éprouvée par son enchainement de suspicions se retrouvant piégée en interne du véhicule sans pouvoir crier à l'aide.
Arts-Martiaux
Baby Cart: l'enfant massacre: https://brunomatei.blogspot.com/2025/02/baby-cart-lenfant-massacre-kozure-okami.html
Bras de la Vengeance (le): https://brunomatei.blogspot.com/.../le-bras-de-la...
City of Darkness: https://brunomatei.blogspot.com/2024/09/city-of-darkness.html
Kill Bill 2: http://brunomatei.blogspot.com/2012/01/kill-bill-volume-2.html
mercredi 23 juin 2021
Duo Mortel
Photo empruntée sur Google, appartenant à Dvdfr.com
"Shuang xia" de Cheh Chang. 1971. Hong-Kong. 1h21. Avec David Chiang, Lung Ti, Feng Ku, Lei Cheng, Sing Chen
Sortie salles Hong-Kong: 22 Décembre 1971
FILMOGRAPHIE: Chang Cheh (張徹 en chinois, Zhāng Chè en hànyǔ pīnyīn) est un réalisateur chinois hongkongais, né en 1923 à Hangzhou en Chine et mort le 22 juin 2002 à Hong Kong. 1966 : Le Trio magnifique. 1967 : Un seul bras les tua tous. 1968 : Le Retour de l'hirondelle d'or. 1969 : The Singing Thief. 1969 : Le Bras de la Vengeance. 1969 : The Flying Dagger. 1969 : Le Sabreur solitaire. 1970 : Vengeance. 1970 : Les Treize Fils du Dragon d’Or. 1971 : La Rage du tigre. 1971 : Duel aux poings. 1971 : Duo Mortel. 1972 : Le Justicier de Shanghaï. 1972 : La Légende du lac. 1972 : Le Nouveau justicier de Shanghaï. 1973 : Frères de sang. 1974 : Ceinture noire contre kung-fu. 1974 : Les Cinq Maîtres de Shaolin. 1978: 5 Venins Mortels. 1982 : The Brave Archer and His Mate. 1984 : Shanghai 13. 1993 : Ninja in Ancient China.
Réalisé par le spécialiste du genre Chang Cheh qu'on ne présente plus; Duo Mortel, (réalisé la même année que la Rage du Tigre), demeure un incontournable de la Shaw Brothers pour tous les fans d'action homérique d'une vélocité sans égale. Le pitch: Un prince de la dynastie Sing est retenu en otage auprès du clan des Yuan réputé pour leur barbarie insidieuse. Après un 1er essai infructueux de daigner le sauver, Pao Ting Tien et ses comparses vont à nouveau tenter une opération de sauvetage en compagnie d'un expert en arts-martiaux inébranlable. Intrigue simpliste mais redoutablement efficace, Duo Mortel brille de 1000 feux de par l'ampleur de sa mise en scène au plus près des combats épiques que Chang Cheh filme parfois en oscillant plusieurs combats à la fois. Et ce sans jamais perdre de vue la chorégraphie (tatillonne) des moults affrontements sanglants épaulés de l'ultra dynamisme du montage où rien n'est laissé au hasard. Des combats parfois ternaires à nous donner le tournis de par l'agilité de la caméra se réjouissant d'y parfaire les arts martiaux auprès de ces chevaliers aguerris maniant le sabre, la lance, la hache ou encore d'autres outils singuliers comme nulle autre guerrier.
Qui plus est, le métrage se permet une violence gore permanente avec parfois l'utilisation du ralenti pour y parfaire des tableaux baroques à travers ses morts exclamant un dernier cri de rage (ou de haine, c'est selon). Mais au-delà de la vigueur des nombreux combats martiaux qui émaillent sans cesse le récit, Chang Cheh s'intéresse autant à ses personnages, loyaux ou fourbes selon le clan ciblé, en mettant en appui un sens du sacrifice ébouriffant si je me réfère à la posture d'un des duos mortels au paroxysme de l'héroïsme suicidaire. On se réjouit également des stratégies offensives de certains membres de la dynastie Sing lorsqu'ils doivent par exemple traverser un pont pour accéder au manoir d'où est retenu prisonnier le prince Kang. Et ce avant qu'un premier groupe eut essuyé une sévère déroute macabre particulièrement escarpée. Des stratagèmes retors à répétition jusqu'à ce que le groupe supervisé par le duo "mortel" parvient à se faire accepter au fief des Yuan avec une audace extrêmement périlleuse.
*Bruno
2èx
mardi 22 juin 2021
Blue Valentine
lundi 21 juin 2021
Oscar
Sortie salles France: 11 Octobre 1967
FILMOGRAPHIE: Edouard Molinaro est un réalisateur et scénariste français, né le 13 Mai 1928 à Bordeaux, en Gironde, décédé le 7 Décembre 2013 à Paris.1958: Le Dos au mur. 1959: Des Femmes disparaissent. 1959: Un Temoin dans la ville. 1960: Une Fille pour l'été. 1961: La Mort de Belle. 1962: Les Ennemis. 1962: Les 7 Pêchers capitaux. 1962: Arsène Lupin contre Arsène Lupin. 1964: Une Ravissante Idiote. 1964: La Chasse à l'Homme. 1965: Quand passent les faisans. 1967: Peau d'Espion. 1967: Oscar. 1969: Hibernatus. 1969: Mon Oncle Benjamin. 1970: La Liberté en Croupe. 1971: Les Aveux les plus doux. 1972: La Mandarine. 1973: Le Gang des Otages. 1973: L'Emmerdeur. 1974: L'Ironie du sort. 1975: Le Téléphone Rose. 1976: Dracula, père et fils. 1977: L'Homme pressé. 1978: La Cage aux Folles. 1979: Cause toujours... tu m'intéresses ! 1980: Les Séducteurs. 1980: La Cage aux Folles 2. 1982: Pour 100 briques t'as plus rien... 1984: Just the way you are. 1985: Palace. 1985: L'Amour en douce. 1988: A gauche en sortant de l'ascenseur. 1992: Le Souper. 1996: Beaumarchais, l'insolent. 1996: Dirty Slapping (court-métrage).
Vaudeville mené sur un train d'enfer, Oscar n'a pas volé ses 6 122 387 entrées dans l'hexagone (second au box-Office derrière Les Grandes Vacances !) après avoir triomphé au théâtre à l'orée des années 60. Si bien que la pièce de Claude Magnier est adapté au cinéma par le spécialiste Edouard Molinaro avec autant d'efficacité en roue libre. Car outre son scénario irracontable multipliant à un rythme effréné les quiproquos et rebondissements en pagaille autour de l'enjeu pécuniaire d'une valise ballotée tous azimuts, les comédiens affichent communément une spontanéité frétillante à se crêper le chignon et à se pardonner pour une cause maritale. Louis De Funès, omniprésent, monopolisant l'écran avec une énergie galvanisante infatigable.
Maître de la répartie, celui-ci s'oppose à ses partenaires avec une expansivité exubérante au point de nous donner le vertige à force d'outrances verbales fréquemment hilarantes. Car si Oscar dégage une bonne humeur et un entrain formidablement communicatifs, les éclats de rire qui irriguent l'intrigue s'interposent violemment pour nous donner des crampes aux fossettes. C'est dire si le spectacle conçu par Molinaro demeure jubilatoire à travers ses allers et venues de convives et d'étrangers surprises se précipitant dans la demeure de Bertrand Barnier (De Funes) avec un art consommé du bagout. Claude Rich dans le rôle de Christian Martin demeurant indétrônable à tenter d'amadouer et de duper son adversaire Bertrand Barnier avec une force tranquille et de sureté enclin à l'ironie. Quand bien même les seconds-rôles impartis aux domestiques (Paul Préboist en tête) reluquent leur cacophonie conjugale dans une posture soumise amiteuse.
Authentique classique de la comédie populaire alloué au huis-clos domestique, Oscar parvient à s'extirper du carcan théâtral grâce à la mise en scène efficace du cinéaste, au sens du détail architectural et au jeu lunaire des acteurs semant le désordre avec une expressivité sémillante. Sa drôlerie en roue libre émanant surtout de la gestuelle de De Funes mais aussi de ses comparses déversant sans aucune modération une verve impayable pour tenter de s'y réconcilier. Et signe que cette comédie pulsatile demeure bel et bien une réussite probante du genre, elle n'a aujourd'hui pas pris une ride !
Box-Office France: 6 120 862 entrées (d'autres sources évoquent 6 122 387)