mercredi 4 septembre 2024
Magdalena l'exorcisée / Le cadeau du diable / Beyond the Darkness / Magdalena, Possessed by the Devil
vendredi 30 août 2024
Un p'tit truc en plus
Sortie salles France: 1er Mai 2024.
FILMOGRAPHIE: Victor-Artus Solaroa, dit Artus, est un humoriste, acteur, scénariste et réalisateur français, né le 17 août 1987 au Chesnay (Yvelines). 2024 : Un p'tit truc en plus. Prochainement : Duels à Davidéjonatown.
Le p'tit truc en plus qu'ont les handicapés réside dans cette fraîche innocence de vivre le plus gaiement l'instant présent. Voilà le message gratifiant de cette comédie sémillante que personne n'escomptait. Ben oui, une affiche solaire bankable, des têtes d'affiche pour la plupart méconnues regroupées en photo d'album (éculé), un titre standard un brin formaté quant à nos toutes premières impressions bâties sur le préjugé. Alors qu'au bout du chemin de la reconnaissance plus de 10 millions de spectateurs se sont bousculés dans les salles pour en sortir transformés passées 1h30 de villégiature. Si bien que son message de tolérance, d'apprentissage avec la différence, irrigué d'amour, de tendresse, de bonheur exaltant que communiquent handicapés / éducateurs nous bouleverse à point nommé bien au-delà de la projo sans se morfondre dans le misérabilisme de comptoir. Artus, réalisateur et acteur, parvenant à nous familiariser parmi eux le temps d'une semaine de vacances estivales comme si nous étions véritablement conviés chez eux au sein de leur chalet afin de participer à leur festivité, sans modération ni malaise. Les décors naturels, les splendides paysages verdoyants d'Auvergne qu'arpentent nos héros décomplexés suscitant un dépaysement solaire littéralement sensoriel.
Mais le p'tit truc en plus qu'amorce en prime ce divertissement populaire est d'avoir offert la chance à de véritables handicapés d'y jouer l'acteur lors d'une improvisation candide et naturelle au point d'en omettre la caméra nullement voyeuriste, complaisante, mielleuse, racoleuse. Tant et si bien que l'énorme succès que cette pépite indépendante a su générer émane surtout de la joie expansive qu'ont pu retransmettre ces talents hors norme auprès de leur humanisme inné fondé sur l'amitié la plus authentique. Exit donc les réseaux sociaux et smartphones qui polluent tant nos relations amicales et familiales, vous n'en trouverez nullement ici pour son retour aux sources de la communicabilité, le partage des valeurs les plus essentielles que forment mutuellement amour et amitié au sein d'une communion humaine impossible à dissocier. Et si le scénario simpliste, abracadabrantesque, émaillé de situations aussi improbables (la séquence du tribunal) n'est qu'un prétexte pour magnifier ses généreux portraits d'enfants adultes (parfois pointés du doigt par des quidams médisants - la scène du supermarché -), il est également une sorte de pilier, une plus-value pour renforcer le charme de ce conte humaniste où l'ironie des situations débridées parvient finalement à nous faire tolérer ses extravagances si spontanées.
*Bruno
Box Office France au 30.08.2024: 10 320 985 entrées
jeudi 29 août 2024
The Jacket
Sortie salles France: 24 Août 2005.
FILMOGRAPHIE: John Maybury (né le 25 mars 1958 à Londres) est un réalisateur britannique. 1986 : Max Little Ghost. 1986 : Ecce Homo Promo. 1987 : The Lion and the Cobra. 1990 : You Do Something to Me. 1992 : Screenplay (série télévisée). 1994 : Remembrance of things fast: true stories visual lies. 1996 : Maledicta Electronica. 1996 : Genetron. 1998 : Love Is the Devil: Study for a Portrait of Francis Bacon (+ scénariste). 2005 : The Jacket. 2007 : Rome (série télévisée, épisodes 7 et 10). 2008 : The Edge of Love.
"J'avais 27 ans la première fois que je suis mort. Il y avait du blanc partout. C'était la guerre, je me sentais vivant. Mais j'étais mort. Parfois, je crois qu'on vit des choses juste pour pouvoir dire qu'elles sont arrivées. Pas à quelqu'un d'autre mais à moi. Parfois on vit pour défier le destin. Je ne suis pas fou. Même s'ils ont cru que je l'étais. Je vis dans le même monde que tous. Mais j'en ai vu davantage. Et je suis sûr que vous aussi. Ils trouveront mon corps demain. Vérifiez si vous ne me croyez pas. J'ai vu la vie après ma mort. Je vous dit cela, car c'est le seul moyen de vous aider, vous et votre fille, à vivre mieux, à avoir une vie meilleure. Jean, un jour vous tomberez ivre morte en fumant et vous mourrez brûlée. Votre fille mènera la même vie triste que vous. Et vous lui manquerez tellement. Parfois, la vie ne commence vraiment que lorsqu'on sait qu'on va mourir. Que tout peut s'arrêter, même quand on en a le moins envie. L'important dans la vie c'est de croire que tant qu'on vit, il n'est jamais trop tard. Croyez moi Jean, je vous promets, il vaut mieux affronter les cauchemars éveillés qu'endormie. Et quand vous mourrez, vous n'aspirez qu'à une chose : revenir."
Il y a des films comme ça aptes à cueillir notre coeur sans prévenir. Comme on aime quelqu'un à un moment aléatoire de notre fil de la vie. The Jacket en fait parti, aussi modeste soit son contenu dénué de fard car inscrit dans une solide structure temporelle culminant vers une romance impossible à la fois bouleversante mais rédemptrice. Peut-être aussi à cause et grâce à son oubli, ce thriller à la croisée de la romance et de la science-fiction dégage rapidement une ambiance feutrée dépouillée redoutablement séduisante, pour ne pas dire magnétique au fil d'un cheminement aussi simpliste que surprenant quant aux rebondissements impartis aux valeurs de l'altruisme, du sens du sacrifice, de la maternité. Si bien que l'intensité dramatique qui en émane s'instaure de manière improvisée afin de mieux nous surprendre, nous émouvoir au coeur d'une sincérité mutuelle forçant le respect au grand dam des blessures des personnages fragiles écorchés par la marginalité.
Formidablement interprété par une poignée de comédiens bien connus de l'amateur éclairé (Keira Knightley, Kris Kristofferson, Jennifer Jason Leigh, Daniel Craig, Kelly Lynch), si bien qu'ils ne débordent jamais, The Jacket est toutefois dominé de la présence à la fois tranquille et apeurée d'Adrien Brody tentant de remonter le fil de sa destinée par le biais d'un espace temporel extériorisé de circonstances aussi obscures (une balle dans la tête en temps de guerre, un centre psychiatrique sujet aux expériences d'un apprenti sorcier) que fructueuses afin d'y modifier la destinée de tout un chacun. The Jacket générant avec humilité une réflexion à la fois existentielle, identitaire, spirituelle afin de prendre en considération ceux que nous chérissons pour modifier leur destinée et rendre leur vie meilleur. Finalement doué d'une sensibilité épurée que l'on ne voit pas arriver, The Jacket alterne le suspense inquiétant au sein d'une ambiance claustro assez perturbante avec la quête de vérité auprès d'une investigation spatio-temporelle aussi fascinante que l'Effet Papillon.
Budget : 29 millions de dollars
mardi 27 août 2024
La salle des Profs / Das Lehrerzimmer / The teachers' Lounge
Sortie salles France: 6 Mars 2024. Allemagne: 4 Mai 2023
FILMOGRAPHIE: İlker Çatak, né le 11 janvier 1984 à Berlin-Ouest (Allemagne de l'Ouest), est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma allemand. 2017 : Dans la cour des grands (Es war einmal Indianerland). 2019 : Parole donnée (Es gilt das gesprochene Wort). 2021 : Au bout du voyage (de) (Räuberhände). 2021 : Tatort (série télévisée), épisode no 1173 : Borowski und der gute Mensch. 2023 : La Salle des profs (Das Lehrerzimmer).
Une claque cette salle des profs, d'utilité publique que d'y dénoncer en filigrane l'hypocrisie du journalisme biaisant à leur sauce (racoleuse) une vérité exposée sans preuves infaillibles.
Réalisé avec souci documenté on est d'autant plus immergé dans ce huis-clos sous tension qu'il est magnifiquement incarné par des comédiens allemands inconnus chez nous. L'immersion est donc au diapason sachant que le réalisateur nous radiographie le portrait vibrant d'humanité (et de lucidité) d'une prof légitime (elle n'a pas volé son prix d'interprétation) auprès de ses valeurs morales fondées sur le respect d'autrui, le civisme, la tolérance religieuse, l'amour de son prochain quelque soit sa race, l'acceptation des cultures étrangères. On reste enfin pantois par sa résilience, son flegme à ne pas céder à la colère, l'abandon, la panique pouvant lui entraîner des actes irréfléchies (tant pour elle que pour la présumée coupable) auprès de sa fragilité démunie.
Davantage tendu sous l'impulsion d'un score monocorde subtilement inquiétant, la classe des profs nous laisse craindre le pire à mi-parcours auprès de la rebellion de l'élève incriminé alors que son final inopiné demeure autrement trouble, sciemment équivoque, interrogatif à se forger sa propre réflexion sur la notion de culpabilité et surtout sur les conséquences dramatiques que cela puisse entraîner quand on brave un peu la légalité (filmer quelqu'un à son insu) et que l'entourage (étudiant / parents / corps enseignant) s'efforce d'y découvrir la vérité selon leur propre personnalité (indulgente, empathique, rancunière, frondeuse ou suspicieuse), leur condition sociale et leurs théories branlantes bâties sur le préjugé.
Un témoignage puissant donc, accablant sur les rapports vénéneux qu'entretiennent de nos jours victime / présumé coupable notamment compromis par les commérages des réseaux sociaux, cathaliseurs de conséquences vindicatives pouvant entrainer l'irréparable.
*Bruno
Merci Jean-Marc Micciche pour l'influence.
Récompenses: Deutscher Filmpreis 2023 : meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario, meilleure actrice pour Leonie Benesch et meilleur montage
lundi 26 août 2024
La folle histoire du monde / History of the World: Part I
vendredi 23 août 2024
Longlegs
Sortie salles France: 10 Juillet 2024 (Int - 12 ans). U.S: 12 Juillet 2024 (Int - 17 ans)
Un thriller sépulcral habité par le diable en personne.
Précédé d’une réputation élogieuse (malgré les rageux, haineux, envieux, prompts à railler pour le simple plaisir de discréditer toute nouvelle sommité — plus t’es adulé, plus tu es haï, rengaine connue), Longlegs est une claque émotionnelle comme il en pousse peu dans ce paysage mortifère. Thriller horrifique à la mise en scène stylisée, frôlant la perfection — un Carpenter conjugué à un Argento épuré, toutes proportions gardées — Longlegs distille dès son prologue blafard un malaise qu’on croise rarement dans un genre pourtant conçu pour nous glacer. Il faut le rappeler : la peur est devenue rare, malgré quelques nobles exceptions qui sauvent encore notre goût pour la frousse. Ici, la pellicule (magnifiquement sépia) suinte littéralement une aura fétide, glauque, poisseuse, qui ne nous lâche pas d’une semelle, portée par un climat rural d’un flegme insidieux mais terriblement inconfortable.
Si certains ont ressenti une peur viscérale et tangible (au dire d’amis ou de spectateurs inconnus), ce ne fut pas tout à fait mon cas : j’y ai plutôt trouvé une angoisse rampante, hypnotique, fascinante, malgré deux accalmies à mi-parcours quand l’héroïne rend visite à sa mère. Mais, paradoxe délicieux, je rejoins sans mal ceux qui, dans les vingt dernières minutes, ont éprouvé une terreur rare, tétanisante, à rendre presque corporel ce malaise déjà bien asphyxiant : l’échine prise d’assaut comme rarement un film y est parvenu.
Pour ma part, il faut remonter aux plus fortes séquences démoniaques de L’Exorciste (1 et 3), à Amityville 2 ou au téléfilm Les Envoûtés pour retrouver ce vertige d’insécurité viscérale, jusqu’à l’étourdissement. Sans exagération. Car la façon dont Oz Perkins maîtrise sa mise en scène (il prend son temps sans jamais ennuyer), son atmosphère occulte (discrète mais palpable) et la raideur trouble de ses acteurs — tout cela tient du coup de maître alchimiste. L’intrigue, certes, ne révolutionne rien et certains rebondissements se devinent (raison pour laquelle mieux vaut ne pas trop réfléchir, pour préserver son plaisir de cinéphile friand d’ambiances faisandées à damner un saint) ; mais chaque détail compte : la pâleur inerte d’une poupée de porcelaine, un macchabée fulcien, des rébus à décrypter, un triangle diabolique à démêler — et surtout la posture proprement terrifiante de Nicolas Cage. Gourou goguenard, transi de douce démence, serial killer insidieux, rapace, délétère — donnez-lui un Oscar, tant il est méconnaissable.
Que dire de Maika Monroe, révélée dans It Follows ? Ici, agent du FBI intuitive, hantée par un passé à demi effacé, elle crève l’écran par sa pudeur nerveuse, ses angoisses rentrées qui explosent dans un final exutoire. Un physique naturel, presque ordinaire, pour une performance habitée, digne des plus grandes.









Requiem for a dream
mardi 20 août 2024
Evil-dead 2 / Evil Dead 2: Dead by Dawn. Licorne d'Or, Paris 1988.
À l’image de son comparse Bruce Campbell, qui crève littéralement l’écran dans sa seconde posture de victime estropiée, molestée tous azimuts par de nouveaux démons ricaneurs — mais ici bien plus revanchard, pugnace, intarissable à les combattre sans relâche, armé de sa tronçonneuse encastrée au moignon de son bras gauche. En privilégiant une horreur infiniment plus cartoonesque que celle de son aîné — probablement pour s’en démarquer, tant le premier était insurpassable — Raimi assume ici un comique sardonique, aussi ubuesque que décomplexé. Si bien que tout est permis dans ce sens de la dérision dégénérée, où les personnages encaissent avec une appréhension épeurante, frôlant la démence à force de fréquenter les forces du Mal.
C’est dire si cette nouvelle mouture, menée à 100 à l’heure, carbure à l’adrénaline d’une horreur désaxée, laissant libre cours à moult railleries en roue libre, sans la moindre once de répit. Et ce jusqu’au final, encore plus débridé et dépaysant, puisqu’il présage déjà un futur opus aux genres disparates.
lundi 19 août 2024
Le Pic de Dante / Volcano.
Sortie salles France: 2 Avril 1997. U.S: 7 Avril 1997
FILMOGRAPHIE: Roger Donaldson, né le 15 novembre 1945 à Ballarat, dans l'État de Victoria, en Australie, est un réalisateur, producteur et scénariste australo-américano-néo-zélandais. 1977 : Sleeping Dogs. 1980 : Nutcase (en). 1981 : Smash Palace (en) (+ scénariste). 1984 : Le Bounty. 1985 : Marie. 1987 : Sens unique. 1988 : Cocktail. 1990 : Cadillac Man. 1992 : Sables mortels. 1994 : Guet-apens. 1995 : La Mutante. 1997 : Le Pic de Dante. 2000 : Treize Jours. 2003 : La Recrue. 2005 : Burt Munro. 2008 : Braquage à l'anglaise. 2011 : Le Pacte. 2014 : The November Man. 2017 : McLaren: L'homme derrière la légende.Traité sobrement à l'ancienne afin de renouer avec nos classiques des Seventies, avec son lot de clichés moins appuyés que ces congénères et l'efficacité d'un récit à suspense captivant, le Pic de Dante prend son envol au bout d'1heure pour aligner des séquences catastrophes non stop, 40 minutes durant. Or, quelques décennies plus tard on reste bluffé par la qualité des FX numériques.
Brosnan (en géologue) et Hamilton (en maire du village) sont attachants sans en faire des caisses, notamment lorsqu'ils jouent les héros de dernier ressort plutôt stoïques lors de leurs vicissitudes inarrêtables. Efficace, bien troussé et impressionnant même si l'écrin semble un tantinet formaté. On passe un bon moment.
Budget: 116 000 000 $
samedi 17 août 2024
Halloween 4 / Halloween 4: The Return of Michael Myers
de Dwight H. Little. 1988. U.S.A. 1h29. Avec Donald Pleasence, Ellie Cornell, Danielle Harris, George P. Wilbur, Michael Pataki, Beau Starr, Kathleen Kinmont.
Sortie salles France: 9 Mai 1990. U.S: 21 Octobre 1988
FILMOGRAPHIE: Dwight Hubbard Little est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 13 janvier 1956 à Cleveland, Ohio (États-Unis).1986 : Getting Even. 1986 : KGB: la guerre secrète. 1988 : Bloodstone. 1988 : Halloween 4. 1989 : Le Fantôme de l'opéra. 1990 : Désigné pour mourir. 1992 : Rapid Fire. 1995 : Sauvez Willy 2 : La Nouvelle Aventure. 1997 : Meurtre à la Maison-Blanche. 2001 : Deep Blue. 2004 : Anacondas : À la poursuite de l'orchidée de sang. 2009 : Tekken.
Faisant suite aux 2 premiers opus, Halloweeen 4 est probablement l'épisode le plus réussi après ceux-ci en flirtant à nouveau avec ce parfum (si cher) des années 80 auquel il appartient. Si bien que l'on sent rapidement dès l'intervention de Loomis, (le visage brûlé un peu plus sclérosé qu'au préalable suite à sa confrontation finale avec Michael lors du second opus), l'application, l'honnêteté de Dwight H. Little d'y contenter l'amateur éclairé auprès d'une trame classique pour autant efficace culminant lors des 40 ultimes minutes. Nos héros s'efforçant de se confiner dans une demeure domestique afin de se préserver de la menace meurtrière de Michael aux aguêts. Quant bien même son final autrement haletant et explosif se fixe comme ambition d'y délocaliser l'action sur les routes champêtres d'Haddonfield magnifiquement éclairées d'un onirisme bleuté crépusculaire. Il faut dire que la sublime photographie de Peter Lyons Collister doit également beaucoup de l'aura tantôt angoissante, tantôt envoûtante qui se dégage de cette banlieue que Michael Myers arpente en discrétion pour mieux y instiller un climat d'insécurité sous-jacent. Et celà fonctionne encore en toute modestie (même si les moyens sont plus importants et tape à l'oeil), si bien que Dwight H. Little s'amuse à reprendre la règle de Carpenter d'y privilégier de prime abord la suggestion avant le déploiement d'exactions à la fois brutales et percutantes entre proies et tueur.
30.10.2017. 365v