1: Ex-aecquo
2: Ex-aecquo
"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
Satire (oh combien) mysantrope où les thématiques sociales (immigration, cause animale, individualisme, égoisme, déshumanisation), économiques (malbouffe, vente libre des armes), politiques (racisme, élitisme de classe) passent au crible de la dérision sardonique (proche d'un Tex Avery vitriolé), The Hunt culmine son festoyant survival autour d'une confrontation féministe explosive (impossible de ne pas songer à Kill Bill "in the kitchen") en rehaussant la simplicité si fallacieuse de son intrigue beaucoup plus finaude qu'en apparence. Et ce en jouant à nouveau admirablement avec le subterfuge, la manipulation morale afin de mieux duper son adversaire martial en proie au doute et à la suspicion.
*Bruno
Sortie salles France: 29 Novembre 2023 (Int - 16 ans)
FILMOGRAPHIE: Eli Roth est un réalisateur américain, né le 18 Avril 1972 à Boston. 2002: Cabin Fever. 2006: Hostel. 2007: Thanksgiving (faux trailer). 2007: Hostel 2. 2009: Nation's Pride - Stolz der Nation (trailer). 2013: The Green Inferno. 2015: Knock Knock. 2018 : Death Wish. 2018 : La Prophétie de l'horloge. 2023 : Thanksgiving : La semaine de l'horreur. 2024 : Borderlands.
Hommage aux psycho-killers des années 90 (Scream en tête, indubitablement, Urban Legend et consorts) sous couvert d'une satire caustique sur le consumérisme (le prologue borderline est très réussi !) et la déshumanisation des réseaux sociaux, Thanksgiving compte à tous prix sur sa pléthore de scènes chocs résolument gorasses pour tenir en haleine le spectateur peu motivé de prime abord par son intrigue poussive. Le point le plus répréhensible de cette sympathique série B émanant de l'attrait fadasse des personnages pas franchement attachants dans leur fonction de victimes éplorées ou d'investigateurs en herbe s'efforçant maladroitement de remonter la piste du tueur avec l'appui d'une police aussi infructueuse. Qui plus est, nanti d'un charisme somme toute ordinaire à travers leur psychologie aussi sommaire que démunie, Eli Roth semble adopter ce parti-pris pour coller au plus près de l'ambiance et du charme candides de ces petites séries B horrifiques dénuées de prétention.
Or, plus le temps passe, plus le métrage devient davantage agréable à suivre, avec en intermittence 1 à 2 séquences flippantes particulièrement réussies auprès de la montée d'un suspense oppressant instauré au sein d'endroits exigus. Eli Roth prenant également constamment malin plaisir à élaborer ses séquences chocs avec une inventivité sans cesse renouvelée et un attrait probant pour le spectacle des poursuites infernales et estocades tranchées que l'on observe entre appréhension, dérision tacite et fascination morbide. Et s'il ne laissera pas de traces indélébiles auprès du sous-genre tant éculé, on garde toutefois en mémoire un divertissement sardonique bonnard de par son rythme particulièrement bien géré allant crescendo au fil d'une révélation identitaire assez réussie (bien que je l'ai personnellement deviné) et plutôt cohérente quant aux tenants et aboutissants du tueur tributaire de sa vendetta en roue libre (euphémisme).
Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
de Zack Snyder. 2011. U.S.A. 2h07 (version longue). Avec Emily Browning, Abbie Cornish, Jena Malone, Vanessa Hudgens, Jamie Chung, Carla Gugino, Michael Adamthwaite, Danny Bristol, Scott Glenn, Jon Hamm, Oscar Isaac...
Sortie en France le 31 Mars 2011, U.S.A le 24 Mars 2011
(mea-culpa:) Plus qu'un film, une philosophie existentielle.
Partagé entre la séduction et la déception au 1er visionnage (alors qu'un ami me l'avait fortement recommandé à renfort d'insatiables dithyrambes), il m'eut fallut patienter plus de 12 ans pour retenter l'expérience (à un moment aléatoire qui plus est) afin d'apprécier à sa juste valeur ce monstrueux morceau de pellicule autant inscrit dans la démesure homérique que dans la fragilité pour le profil imparti à la cause féministe en voie de surpassement de soi. Si bien que dans le cadre du film d'action épique où tout y est permis s'y chevauchent par le truchement du rêve (échappatoire à une réalité sordide) les composantes de la romance (déchue), de la science-fiction, de la Fantasy, de la violence belliqueuse (plus précisément le film de guerre), du film musical (surtout dans la version longue) et du drame. Sucker Punch nous étourdissant les sens (mirettes, ouïe, encéphale) parmi l'efficacité (pour ne pas dire l'audace) d'un concept musical (les numéros de danse que nous ne verrons jamais ouvertement tout en rendant hommage en filigrane au music-hall) avec une puissance émotionnelle inusitée. Eu égard de la mine déconfite, hagarde, sans voix que nous exprimions dans la finalité du déroulement du générique de fin. Tout du moins auprès de ma sensibilité ballotée durant tout ce périple ne ressemblant à nulle autre aventure de par son acuité formelle, symbolique pour autant numérisée. Et là aussi on peut parler de tour de force technique d'un réalisme immersif si stupéfiant, si dépaysant que l'on aimerait à jamais rejoindre cette armée de rebelles en jupes courtes plus que jamais remontées à bloc (ça pétarade à tout va au sein d'une action TOUJOURS lisible !) faute de leur condition d'exclusion.
Pensée particulière pour Luke...
Sortie salles France: 18 Octobre 2023
FILMOGRAPHIE: Martin Scorsese est un réalisateur américain né le 17 Novembre 1942 à Flushing (New-york). 1969: Who's That Knocking at my Door, 1970: Woodstock (assistant réalisateur), 1972: Bertha Boxcar, 1973: Mean Streets, 1974: Alice n'est plus ici, 1976: Taxi Driver, 1977: New-York, New-York, 1978: La Dernière Valse, 1980: Raging Bull, 1983: La Valse des Pantins, 1985: After Hours, 1986: La Couleur de l'Argent, 1988: La Dernière Tentation du Christ, 1990: Les Affranchis, 1991: Les Nerfs à vif, 1993: Le Temps de l'innocence, 1995: Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, 1995: Casino, 1997: Kundun, 1999: Il Dolce cinema -prima partie, A Tombeau Ouvert, 2002: Gangs of New-York, 2003: Mon voyage en Italie (documentaire), 2004: Aviator, 2005: No Direction Home: Bob Dylan, 2006: Les Infiltrés, 2008: Shine a Light (documentaire), 2010: Shutter Island. 2011: Hugo Cabret. 2013 : Le Loup de Wall Street. 2016 : Silence. 2019 : The Irishman. 2023 : Killers of the Flower Moon.
Pas un chef-d'oeuvre mais du vrai et grand cinéma en dépit de sa durée injustifiée (on aurait pu sucrer 30 à 45 minutes de bavardages sur 3h30 de métrage) même si Martin Scorsese a raison de prendre son temps pour planter, développer son intrigue et ses personnages innommables qui nécrosent le récit. Et c'est bien dommage car le rythme nécessairement lent s'y fait (peut-être trop) ressentir durant toute la pellicule faute de cette durée disproportionnée pas si fructueuse que cela (sur ce point je rejoins à 100% Tommy).
Magnifiquement interprété tous azimuts, c'est à mes yeux Di Caprio qui emporte la palme de l'acteur le plus expressif tant il semble littéralement habité, pénétré, transi par son personnage véreux à la fois inculte, torturé, influençable, vil, servile, pour ne pas dire pathétique au final. Il explose l'écran à chaque recoin d'autant plus qu'il est omniprésent face caméra.
Le score monocorde (tel un battement de coeur perpétuel) sied à merveille à l'ambiance vénéneuse de l'intrigue fétide militant pour la cause indienne avec un réalisme réfrigérant, insolent.
La mise en scène constamment virtuose de Scorsese fait le job avec une inspiration circonspecte tant il maîtrise tous les pores de son (gros) bébé avec un art consommé de la perfection.
Et c'est évidemment à ne pas rater même si tous les spectateurs n'en sortiront point comblés si bien que l'on reste captivé sans céder à la passion.
*Bruno
Vostfr
Sortie salles France: 3 Décembre 2003
FILMOGRAPHIE: Richard Curtis est un réalisateur, scénariste, et producteur néo-zélando-britannique, né le 8 novembre 1956 à Wellington (Nouvelle-Zélande). 2003 : Love Actually. 2009 : Good Morning England. 2013 : Il était temps (About Time).
Un bonheur capiteux de chaque instant que ce conte de Noël placé sous le signe de la romance la plus candide, la plus émoustillante, la plus frétillante, la plus décomplexée aussi, parfois.
2h15 de tendresse. d'humour, d'insouciance, d'une pointe de tracas, de remise en doute et (d'une avalanche) de sentiments qui nous donne la furieuse envie d'étreindre son prochain quelque soit l'issue envisagée.
En suffisant d'oser, de se lancer car le courage c'est d'avoir peur mais d'affronter quand même la (délicate) situation potentiellement casse-gueule.
Un cadeau de Noël avant l'heure en somme même si le hasard n'existe pas si bien qu'Estelle Denis et son équipe me l'ont suggéré en éveillant ma curiosité par média interposé avec une foi inébranlable.
Immense merci à vous au point de ne jamais omettre ce Mardi 5 Décembre 2023 au moment du déjeuner.
On pleure beaucoup, davantage en roue libre, mais c'est tout le temps au nom de la joie, de l'espoir et du bonheur.
Le métrage aurait pu durer 3h00 qu'on ne s'en serait jamais plaint tant on en redemande encore et toujours d'avoir trop précipitamment quitter ces personnages choraux (pléiade de stars à la fête !) soumis à leurs nouveaux périples dans un ultime élan de tendresse mélancolique.
Il n'est jamais trop tard, alors maintenant je sais. Je sais enfin ce que signifie un conte de Noël conçu pour déclarer sa flamme aux romantiques dans la simplicité d'une poésie ingénue.
Les bons sentiments ont beau pleuvoir on est tellement ailleurs, parmi eux, au sein de l'écran, qu'on ne cherche pas à évaluer ses menus défauts puisqu'on se sent si en accord avec eux.
*Bruno.
vf
de Martin Weisz. 2007. U.S.A. 1h29. Avec Michael McMillian, Jessica Stroup, Daniella Alonso, Jacob Vargas, Lee Thompson Young, Ben Crowley.
Sortie salles France: 20 Juin 2007 (Int - 16 ans)
FILMOGRAPHIE: Martin Weisz est un réalisateur allemand né le 27 mars 1966 à Berlin. 2006 : Confession d'un cannibale. 2007 : La Colline a des yeux 2. 2014 : Squatters.
Pourquoi tant de haine ?
Etrillé de façon tranchée par la critique et le public dès sa sortie, La Colline a des Yeux 2 ne méritait pas tant de discrédit, aussi superficiel soit son contenu mainstream conçu pour rameuter les foules en mal de sensations. Car si effectivement le réalisateur allemand Martin Weisz ne cherche surement pas la subtilité à travers son intrigue à la fois triviale et éculée, l'énergie de sa mise en scène, la beauté de sa photo solaire, la brutalité de ses séquences ultra gores, certaines trouvailles bienvenues (l'incursion d'un antagoniste salvateur, la cabine des WC) et l'intensité de certains affrontements barbares renforcent le capital hautement sympathique du projet. Quand bien même on peut tout aussi bien vanter l'aspect repoussant des mutants cannibales ici toujours aussi dégénérés, terrifiants, dénués de pitié comme le soulignent certaines séquences furibondes à la limite du supportable (le viol crapoteux est franchement impressionnant de par son réalisme insolent imparti aux châtiments pervers).
Franchement ludique et jamais ennuyeux de par son rythme homérique exempt de césure, La Colline a des Yeux 2 contient suffisamment de rythme, d'intensité, d'audaces et de formalité dépaysante pour maintenir notre attention avec une immersion finalement complice. Flingué fissa à sa sortie pour des raisons qui m'échappent, ce "Vendredi 13" à la fois hardcore, sépia et vitriolé est loin de naviguer vers les cimes du navet tant il divertit avec une générosité résolument sincère et métronome. A redécouvrir.
Pour public averti.
Sortie salles France: 8 Septembre 1961. U.S: 22 Juin 1961
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Jack Lee Thompson (John Lee Thompson), est un réalisateur, scénariste et producteur britannique, né le 1er Août 1914 à Bristol (Royaume-Uni), décédé le 30 Août 2002 à Sooke (Canada). 1955: An Alligator Named Daisy. 1959: Aux Frontières des Indes. 1959: Les Yeux du Témoin. 1961: Les Canons de Navarone. 1962: Les Nerfs à Vif. 1962: Tarass Boulba. 1963: Les Rois du Soleil. 1964: Madame Croque-maris. 1965: l'Encombrant Monsieur John. 1966: l'Oeil du Malin. 1969: l'Or de Mackenna. 1969: l'Homme le plus dangereux du monde. 1970: Country Dance. 1972: La Conquête de la Planète des Singes. 1973: La Bataille de la Planète des Singes. 1976: Monsieur St-Yves. 1977: Le Bison Blanc. 1979: Passeur d'Hommes. 1980: Cabo Blanco. 1981: Happy Birthday. 1981: Code Red (télé-film). 1983: Le Justicier de Minuit. 1984: l'Enfer de la Violence. 1984: l'Ambassadeur: chantage en Israel. 1985: Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon. 1986: La Loi de Murphy. 1986: Le Temple d'Or. 1987: Le Justicier braque les Dealers. 1988: Le Messager de la Mort. 1989: Kinjite, sujets tabous.
Du grand cinéma d'action à l'ancienne entouré de stars prestigieuses qu'on ne se lassera jamais de revoir (on ne voit même pas défiler les 2h37) tant le travail artisanal est ici retranscrit avec souci consciencieux. On apprécie en filigrane la qualité de ses effets-spéciaux toujours aussi bluffants aujourd'hui, récompensé à juste titre d'un Oscar.
Copie 4K: 10/10
*Bruno
L'archétype du film de commando
Une grosse machine de guerre anglo-américaine qui décrit des aventures militaires plus spectaculaires que vraiment surprenantes. Inspiré d'une histoire romancée par Alistair McLean entièrement fictive, mais plausible, c'est du cinéma à grand spectacle tourné en Grèce et dans les Balkans, et soutenu par une célèbre musique de Dimitri Tiomkin, où les événements dramatiques se succèdent comme une série de petits morceaux de bravoure, et dont le clou final reste la destruction de ces énormes canons. La recette est courante : un petit groupe d'hommes intrépides, une mission impossible et périlleuse, les inévitables Allemands dans le rôle du méchant, une grosse dose de suspense et d'héroïsme... et ça vous donne un grand film de guerre au succès international, qui bénéficie d'une interprétation de qualité grâce à de grandes stars et une poignée de solides acteurs de second plan. Vu comme ça, on a l'impression que je présente le film d'une façon ironique, mais pas du tout, j'adore ce film, je l'ai en DVD et j'adore le revoir, j'aime ces superproductions qui même si elles n'ont pas toujours une grande ambition artistique, ont ce côté soigné et cet amour du travail bien fait, et je sais que je passerai à chaque fois un bon moment. Les personnages sont dessinés simplement et restent au sein de cette aventure des hommes pris dans la guerre qui doivent remplir une mission coûte que coûte, l'essentiel réside donc dans l'action et le suspense ; on passera aussi sur les effets obsolètes (les canons en cartons qui s'écroulent dans un bassin), il est clair qu'on ne ferait plus ainsi de nos jours, mais pour l'époque c'est pas si mal. Une grande fresque à gros budget, sans cesse captivante, et devenue un classique.
Récompenses:
Oscars 1962 : Meilleurs effets spéciaux pour Bill Warrington
Golden Globes 1962 :
Golden Globe du meilleur film dramatique
Golden Globe de la meilleure musique de film pour Dimitri Tiomkin
Sortie salles France: 7 Novembre 1990. U.S: 13 Juillet 1990
FILMOGRAPHIE: Jerry Zucker est un réalisateur, producteur, acteur et scénariste américain, né le 11 mars 1950 à Milwaukee, dans le Wisconsin. 1979 : Rock 'n' Roll High School. 1980 : Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (Airplane!) coréalisé avec Jim Abrahams et David Zucker. 1984 : Top secret ! coréalisé avec Jim Abrahams et David Zucker. 1986 : Y a-t-il quelqu'un pour tuer ma femme ? (Ruthless People) coréalisé avec Jim Abrahams et David Zucker. 1990 : Ghost. 1995 : Lancelot, le premier chevalier (First Knight). 2001 : Rat Race.
Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
Oscar du meilleur scénario original pour Bruce Joel Rubin
Golden Globes 1991 : Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
Saturn Awards 1991 :
Saturn Award du Meilleur film fantastique
Saturn Award de la Meilleure actrice pour Demi Moore
Saturn Award de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
British Academy Film Awards 1991 : BAFTA de la meilleure actrice dans un rôle secondaire pour Whoopi Goldberg
NAACP Image Awards 1992 : prix de la Meilleure actrice pour Whoopi Goldberg
Nikkan Sports Film Awards 1990 : prix du Meilleur film étranger
ASCAP Film and Television Music Awards 1991 : prix du « Top Box Office Films » pour Maurice Jarre
American Comedy Awards 1991 : prix de l'actrice dans un rôle secondaire la plus drôle pour Whoopi Goldberg
Goldene Leinwand 1991
Kansas City Film Critics Circle Awards 1991 : prix de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Whoopi Goldberg
People's Choice Awards 1991 : prix du Film dramatique préféré
Prix du film Mainichi 1991 : prix du choix des lecteurs du Meilleur film étranger
Prix Sant Jordi 1991 : prix du Meilleur film étranger
Young Artist Awards 1991 : prix du Film familial le plus divertissant