"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
lundi 19 avril 2021
Paiement Cash
jeudi 15 avril 2021
Embryo
mardi 13 avril 2021
Nomadland. Lion d'Or, Mostra de Venise 2020.
lundi 12 avril 2021
Asphalte
Sortie salles France: 7 Janvier 1981
FILMOGRAPHIE: Denis Amar est un réalisateur français né le 10 juin 1946 à Paris, vivant à Paris et au Cap Ferret. 1981 : Asphalte. 1984 : L'Addition. 1987 : Ennemis intimes. 1989 : Hiver 54, l'abbé Pierre. 1991 : Contre l'oubli. 1997 : Saraka bô.
Quel sentiment trouble d'avoir participé à ce manifeste contre les violences routières au sein d'une réalisation personnelle aussi qualitative que déroutante. A l'instar de ses quelques traits de dérision et de situations volontairement ubuesques émanant de personnages lunaires afin de s'extirper de l'ornière. C'est d'ailleurs grâce au soin de cette mise en scène oscillant les ruptures de ton et au jeu convaincant des comédiens qu'Asphalte cultive tout son intérêt pour aborder le thème de la violence routière du point de vue de quelques tranches de vie peu attentifs au problème de la vitesse. Outre ses acteurs reconnus (Jean-Pierre Marielle, Jean Yanne) et quelques brèves apparitions surprises néophytes (Christophe Lambert, Richard Anconina), Asphalte nous magnétise grâce à la présence irradiante de Carole Laure de par sa douce beauté ténébreuse. Littéralement sublime et omniprésente à l'écran, la brune incendiaire promène sa dégaine sensuelle avec un naturel innocent eu égard de son comportement à la fois naïf et versatile auprès d'une gente masculine très sensible à ses formes charnelles. Quand bien même au fil de son parcours hésitant, elle finira par rencontrer une main secourable apte à lui changer son destin Spoil ! après avoir failli perdre la vie Fin du Spoil.
Difficilement saisissable et toujours improvisé de situations tantôt décalées, tantôt légères, tantôt graves; Asphalte laisse une impression trouble d'avoir participer à un OVNI jalonné de 2/3 séquences de carambolages très impressionnantes (cascades exécutés par le spécialiste Remy Julienne). Comme le souligne d'ailleurs son final à la fois terrifiant et traumatique illustrant avec un vérisme glaçant les conséquences de notre comportement irresponsable au volant. Quand bien même pour renforcer le malaise et cultiver un certain parti-pris baroque, Denis Amar redouble le danger Spoil ! avec une fortuite agression animale d'une brutalité incisive Fin du Spoil. A découvrir tout en prenant conscience de son contenu biscornu émaillé de détails saugrenus.
*Brunosamedi 10 avril 2021
Contracted
jeudi 8 avril 2021
Qu'est-il arrivé à tante Alice ?
mercredi 7 avril 2021
Mais qui a tué tante Roo ?
vendredi 2 avril 2021
Le Rayon Bleu
"Blue Sunshine" de Jeff Lieberman. 1977. U.S.A. 1h35. Avec Zalman King, Deborah Winters, Mark Goddard.
Sortie salles: 7 Juin 1978
FILMOGRAPHIE: Jeff Lieberman est un réalisateur et scénariste américain né en 1947 à Brooklyn, New-York. 1972: The Ringer. 1976: La Nuit des Vers Géants. 1977: Le Rayon Bleu. 1980: Dr Franken (TV). 1981:Survivance. 1988: Meurtres en VHS. 1994: But... Seriously (TV). 1995: Sonny Liston: The Mystérious Lie and Death of a Champion (TV). 2004: Au Service de Satan.
Bruno
4èx. 122v
jeudi 1 avril 2021
Last Seduction. Prix de la Critique, Cognac.
Sortie salles France: 10 Mai 1995
FILMOGRAPHIE: John Dahl est un réalisateur et scénariste américain né en 1956 à Billings, Montana (États-Unis). 1989 : Kill Me Again. 1992 : Red Rock West. 1994 : Last Seduction. 1996 : Mémoires suspectes. 1998 : Les Joueurs. 2001 : Une virée en enfer. 2005 : Le Grand Raid. 2007 : You Kill Me.
Vénéneux film noir mâtiné de thriller torride sous l'impulsion d'un score jazzy référentiel, Last séduction demeure un excellent jeu de dupe et de manipulation sous la mainmise d'une Linda Fiorentino monopolisant l'écran sans effets de manche. Vêtue d'un tailleur noir et d'une chemise blanche à travers sa chevelure corbeau et son regard noisette, l'actrice insuffle une sensualité érotique vampirisante à chacune de ses apparitions provocantes. Notamment auprès de ses sous-vêtements que son corps fluet adopte sans complexe à travers ses jarretelles taillées sur mesure. Ainsi, de par son intrigue machiavélique au rebondissement impromptu et du jeu insidieux des personnages peu recommandables, Last Seduction suscite une fascination malsaine en la présence d'une mante religieuse dénuée de vergogne.
Si bien que l'on reste estomaqué par la tournure poisseuse de son dénouement tranché après que John Dahl eut émaillé son récit en suspens de pointes d'humour corrosives. L'intérêt de son cheminement narratif résidant dans la stratégie de communication de Bridget Gregory (/Wendy Kroy) tentant d'influencer son nouvel amant de supprimer son époux abusif (Bill Pullman suscitant dans la décontraction une ironie gouailleuse parfois inconséquente de par sa condition félonne) après lui avoir dérobé le pactole d'un trafic de drogue. Peter Berg endossant le pigeon prétendant avec une désarmante naïveté eut égard de son béguin pour cette femme fatale jamais à court de charme et de subterfuge afin de tisser sa toile. Ainsi, en misant sur l'attente escomptée d'une mise en scène criminelle, John Dahl redouble de cynisme, de cruauté et de perversité à travers un esprit caustique que les antagonistes déploient à renfort de réparties lubriques et de confrontations (machistes) davantage tendues. Chacun tentant maladroitement d'emporter la mise pour un enjeu cupide aux conséquences déloyales.
mardi 30 mars 2021
Spider-man 3
Sortie salles France: 1er Mai 2007
FILMOGRAPHIE: Sam Raimi est un réalisateur, acteur, producteur et scénariste américain, né le 23 Octobre 1959 à Franklin, Etats-Unis. 1981: Evil-Dead. 1985: Mort sur le Grill. 1987: Evil-Dead 2. 1990: Darkman. 1993: Evil-Dead 3. 1995: Mort ou Vif. 1998: Un Plan Simple. 1999: Pour l'amour du jeu. 2000: Intuitions. 2002: Spi-derman. 2004: Spider-man 2. 2007: Spider-man 3. 2009: Jusqu'en Enfer. 2013: Le Monde fantastique d'Oz.
Quand bien même Peter Parker tente de reconquérir sa muse après avoir maladroitement affiché un soupçon d'orgueil, d'insolence et de provocation auprès de sa popularité galopante. Si bien que c'est à la suite d'un baiser volé avec Gwen Stacy (fille d'un policier sauvée in extremis de la mort) que Peter Parker devra user de constance, bravoure et remise en question à travers sa soudaine déprise au symbiote (matière noire issue d'une comète) ayant la capacité d'extérioriser le Mal qui est en lui. Ainsi, avec une efficacité permanente, Sam Raimi exploite les morceaux de bravoure d'une lisibilité infaillible autour des enjeux humains que se disputent le triangle amoureux (Peter / Harry vs Mary Jane) et celui démonial (Harry / Flint / Eddie). Pour se faire, on peut notamment compter sur la vibrante implication des acteurs parvenant à retranscrire leurs émotions avec une tendre amertume eu égard de la tournure des évènements orageux se profilant pour un enjeu vindicatif. Tant et si bien que Spider-man 3 fait appel à un final très émouvant à travers les valeurs de l'amour, du pardon et de l'amitié que se réservent avec "pudeur" le trio amoureux.
C'est donc sur une touche aussi tendre qu'éprouvée que se conclut cette splendide saga faisant honneur aux films de super-héros avec un humanisme intelligemment expressif, notamment au niveau de l'intensité des regards chargés de regrets, de rancoeur et de remords que s'échangent mutuellement ces rivaux infortunés. Désormais un classique de l'ancienne école à revoir fissa tant Spider-man 3 possède un coeur et une âme pour se libérer sans ambages du carcan hollywoodien.
La chronique de Spider-man: http://brunomatei.blogspot.fr/2014/05/spider-man.html
Spider-man 2: http://brunomatei.blogspot.fr/2015/01/spider-man-2.html
jeudi 25 mars 2021
American Psycho
Sortie salles France: 7 Juin 2000 (Int - 16 ans)
FILMOGRAPHIE: Mary Harron est une productrice, réalisatrice et scénariste canadienne, née le 12 janvier 1953 en Ontario au Canada. 1996 : I Shot Andy Warhol. 2000 : American Psycho. 2005 : The Notorious Bettie Page. 2010 : Sonnet for a Towncar. 2011 : The Moth Diaries. 2018 : Charlie Says.
Alors qu'American Psycho date de 2000, j'avais omis à quel point cette oeuvre à la fois sulfureuse et scabreuse demeure résolument malaisante à travers le portrait huppé d'un tueur en série victime de sa condition élitiste. Tant et si bien que 21 ans plus tard, il m'a beaucoup plus dérangé et terrifié sous l'impulsion d'un Christian Bale littéralement habité par son rôle schizophrène. L'acteur, omniprésent, monopolisant l'écran avec une force d'expression à la fois spontanée, détachée et décomplexée. Misogyne, perfectionniste, raciste, machiste, homophobe, formaliste, tatillon, cynique et arriviste à travers les arcanes de son esprit torturé, Christian Bale EST Patrick Bateman si bien que l'on oublie son statut proverbial derrière ce visage froid, imberbe, impassible sombrant dans une démence en roue libre faute de son acclimatation auprès d'une société aseptisée supra superficielle. Ainsi, baignant paradoxalement dans une ambiance aussi agréable que détendue à travers ses décors pailletés de bars et de boites de nuit que des donzelles fortunées dénuées de sensibilité arpentent, et à travers ces immeubles high-tech que seuls les nantis peuvent se procurer, American Psycho instille un vénéneux malaise auprès de la quotidienneté intime du sociopathe multipliant ses conquêtes d'un soir.
Entre beuveries, baises et défonces en lieu et place de désagrément, pour ne pas dire de mal-être existentiel de par sa solitude dénuée de soutien amiteux (si on élude peut-être la présence uniquement amicale de sa secrétaire trop accorte). La réalisatrice Mary Harron parvenant à maîtriser son sujet satirique (pied de nez à l'élitisme) à l'aide d'un esprit caustique profondément dérangeant eu égard de sa scénographie huppée et de la complexité morale de Bateman capable de perpétrer le pire lors des moments les plus opportuns et inopportuns. Le type bellâtre, complètement détendu dans son orgueil et sa condescendance, se livrant à une déchéance davantage immorale à considérer la femme comme unique objet de consommation (de chair et de sang). Quand bien même son final désincarné parvient d'autant mieux à y semer trouble et malaise en nous immergeant dans l'esprit névrosé de Bateman à travers sa prise de conscience de dépendre d'hallucinations morbides.
A la fois dérangeant, trouble, sauvage et éminemment malsain, mais aussi fascinant que séduisant à travers son érotisme en demi-teinte et sa peinture vitriolée d'une société arriviste snobinarde, American Psycho nous laisse un goût âcre dans la bouche de par ce portrait glaçant d'un golden boy extériorisant sa haine sociétale dans un délire morbide. Et rien que pour la présence électrisante de Bale, American Psycho est à revoir d'urgence.
mercredi 24 mars 2021
Vendredi 13, 5 : Une nouvelle Terreur
Sortie salles France: 31 Juillet 1985
FILMOGRAPHIE: Danny Steinmann, né le 7 janvier 1942 à New York, et mort le 18 décembre 2012, est un auteur, producteur et réalisateur américain. Il est le fils du collectionneur d'art Herbert Steinmann. 1977 : Spectre. 1980 : Les Secrets de l'invisible. 1984 : Les Rues de l'enfer. 19885: Vendredi 13, 5.
On prend les mêmes et on recommence une 5è reprise pour le pire et pour le rire, si bien que Vendredi 13, 5: une nouvelle terreur ne déroge pas à la règle du teen movie horrifique acnéen à travers sa galerie de persos neuneus que l'on croiraient extraits d'un asile d'aliéné. Je pousse un peu le bouchon de la provoc, mais pas tant que ça car il suffit de se remémorer le duo formé par ces rednecks insalubres vociférant à tout va des divagations dans leur taudis champêtre. Ou encore ce jeune simplet ventripotent importunant son entourage à soumettre ses barres chocolatées. Bref, Vendredi 13, 5 fleure bon le nanar ludique décomplexé auprès de ces persos extravagants adeptes de la drogue et de la baise (miches à l'air à l'appui). Mais c'est sans compter sur notre sainteté du Killer Hockey pour remettre dans le droit chemin cette bande de marmots à coups de machettes et autres outils inventifs, si bien que Danny Steinmann cumule les meurtres toutes les 5/10 minutes sous l'impulsion, en bonne et due forme, du score de Harry Manfredini.
Rigolo tout plein à travers ses situations délibérément pittoresques, parfois même jouissif à observer ses tueries gratuites auprès d'ados détestables, et con comme la lune de par leur attitude limite déficiente, Vendredi 13, 5 se regarde d'un oeil aussi sadique que distrait. Et ce même si sa trajectoire narrative patine tout de même un peu vers son final cartoonesque archi éculé à force de rebondissements redondants à maintenir en vie l'increvable Jason. Par ailleurs, à travers l'icone de ce tueur bêta récalcitrant, Danny Steinmann s'efforce un tantinet d'apporter un regain d'originalité à travers sa fausse identité. Et ce en jouant maladroitement avec le cliché des faux suspects de par le personnage tourmenté de Tommy, héros juvénile aperçu dans l'antécédent Chapitre Final de Joseph Zito mais aujourd'hui sévèrement perturbé par son acte meurtrier perpétré sur Jason. Un sympathique opus donc pour les fans indéfectibles du genre, aussi inutile et hilarant que ses antécédents volets. En attendant le 6è épisode, ouvertement parodique et diablement frétillant, de loin le meilleur d'une saga archi surfaite.
lundi 22 mars 2021
Payback: Straight up (Director's Cut). Prix première du Public, Cognac 1999
Sortie salles France: 31 Mars 1999 (int - 16 ans). U.S: 5 Février 1999
FILMOGRAPHIE: Brian Helgeland est un réalisateur et scénariste américain, né le 17 janvier 1961 à Providence (Rhode Island). 1996 : Les Contes de la crypte (Tales from the Crypt) - (série télévisée) - 1 épisode. 1999 : Payback. 2001 : Chevalier. 2003 : Le Purificateur. 2006 : Payback: Straight Up (version director's cut de Payback). 2013 : 42. 2015 : Legend.
Polar des années 90 sous influence Tarantinesque, Payback demeure un excellent divertissement rondement mené à travers son concentré d'action et de violence pimentées. D'autant plus qu'à travers sa version Director's Cut, le film plus sombre et moins ironique, s'avère moins tape à l'oeil sous la mainmise d'un Mel Gibson monopolisant l'écran du début à la fin avec la classe virile qu'on lui connait. Celui-ci endossant le "mauvais garçon" à la fois teigneux, obtus et escarpé de par sa vengeance méthodique à récupérer 70 000 dollars auprès d'une firme mafieuse. Parfois sarcastique (l'intervention torride de Lucy Liu vaut son pesant de cacahuète en maîtresse SM rigoureusement insatiable), un tantinet romantique (les liens affectifs entre la prostituée et Porter suscitent une empathie nuancée) et truffé d'idées retorses de par ses règlements de compte à la fois sournois, rocambolesques et imprévisibles, Payback redouble d'efficacité pour contenter l'amateur de polar rugueux. D'autant plus que sous un aspect formel, sa photo azur chromé, son superbe scope et ses décors urbains particulièrement bien mis en valeur nous offrent un plaisir de cinéma stylisé sous l'impulsion d'un (nouveau) score "idoine" de Scott Stambler spécialement influencé par les polars des années 50.
Ainsi, le film s'en sort donc grandi à travers sa nouvelle mise en forme plus personnelle, laconique (la voix-off a disparu) et moins conventionnelle à y dresser le portrait subversif d'un escroc criminel n'hésitant pas par ailleurs à molester explicitement la femme (le passage à tabac de Lynn Porter impressionne par sa violence tranchée !) dans son principe de vendetta à double tranchant. Quant au final détonnant, punchy et un chouilla dramatique on reste d'autant plus surpris par la tournure ironique de son épilogue en suspens laissant libre choix au spectateur d'imaginer la suite du destin de Porter. Outre une savoureuse galerie de personnages véreux au charisme délectable (James Coburn - aussi concise soit son apparition -, Bill Duke en flic corrompu et le génial William Devane en baron placide spécialement tatillon), on apprécie particulièrement le jeu plus vrai que nature de Gregg Henry en malfrat sadique dénué de vergogne. Un personnage impassible que l'on adore détester à travers son charme distingué et son tranquille aplomb d'y défier avec gouaille ceux qui empiètent son chemin. Enfin, Maria Bello apporte l'unique touche de douceur au récit en prostituée au grand coeur tentant, dans un concours de circonstances aussi bien dramatiques que fructueuses, de renouer avec son amant d'autrefois (Porter donc) qu'elle connut en tant que chauffeur. Le récit se permettant en prime d'y distiller une noble émotion à travers l'évolution morale de ce couple infortuné s'épaulant discrètement.
Classieux, violent, percutant et punchy, Payback possède une vraie gueule cinégénique dans sa facture désaturée de polar noir sans morale auquel les antagonistes s'en donnent à coeur joie dans les roueries criminelles. Jouissif et passionnant, ce Director's Cut demeure finalement un tout autre métrage plus convaincant, carré et magnétique.