mardi 28 janvier 2025
Bereavement
samedi 25 janvier 2025
Terrifier 2 et 3
🎪 Terrifier 2 & 3 — La kermesse putride de Damien Leone
Une fois n’est pas coutume : Damien Leone persévère d’opus en opus, et sa fange saignante s’épaissit sans jamais perdre son âme d’enfant malsain.
Le deuxième volet, déjà follement généreux, reste un cran en dessous du troisième. Et quand on a goûté à la folie démesurée du 3, l’absence de Victoria se fait cruellement sentir. Pour autant, avec son goût immodéré pour un gore festoyant et d’une brutalité insolente, Terrifier 2 déroule son train fantôme sous acide (au figuré comme au propre) : bizarroïde, putassier, dégueulbif, imprévisible. Sa durée gargantuesque (2h18 tout de même !) épuise parfois les chairs et la patience, mais l’ultime demi-heure rehausse l’ensemble dans un bouquet final presque aussi dantesque que le climax infernal du 3 — avec en prime une touche de fantasy plus prononcée, flirtant avec le comics et l’action épique.
À tout prendre, pour qui goûte au gore sans filtre, Terrifier 2 vaut amplement le détour : ça suinte la sympathie, la générosité artisanale, la passion candide de pousser le sous-genre vers des cimes aussi fendues que réjouissantes. Et tant pis pour le non-sens de certaines séquences nawaks qui désarçonnent pour mieux aimanter (cet accouchement final, hallucination crado tout droit sortie d’un cauchemar de foire). Et quel plaisir de retrouver notre fratrie du 3 (le petit frère, la grande sœur et leur mégère inénarrable !) qui s’échine, armes au poing ou à mains nues, à fracasser Art le clown et à le renvoyer dans son trou, viscères à l’air. Mention spéciale au score électro, bien plus stylé et entraînant que celui du 3 : on jurerait qu’il suinte de bobines granuleuses tout droit échappées des Eighties.
Et puis arrive Terrifier 3.
Je m’attendais à un étron Z, digne d’un Uncut Movie allemand fauché — je me suis retrouvé avec un formidable B-movie, digne héritier des déviances Eighties (Brain Dead, Re-Animator, Evil Dead 1 & 2) comme le prouvent les caméos clin d’œil de Savini et Clint Howard. On y entend aussi gronder l’écho d’Amityville, Black Christmas, Vendredi 13, Halloween 4, La Fissure, Mausoleum (et son final fluo démoniaque) et toute la saga Freddy que Damien Leone, transi d’amour pour le sang à l’ancienne (aucun CGI à l’horizon), convoque avec un soin maniaque, jusqu’à sa photo de Noël saturée en scope.
Quel régal de voir un grand-guignol si artisanal ! Si bien que l’on y croit, malgré les tripes qui dégoulinent et les bravoures sanguines perfectibles : c’est l’esprit cartoonesque qui triomphe, ce plaisir de fête foraine en roue libre. Et si je craignais un simple étalage de gore cradingue, Leone prend le temps de planter son univers, ses personnages, de les laisser respirer avec cette naïveté délicieuse typique des B-movies qu’on chérit. Leur charisme a beau paraître standard, il s’ancre, familier, pour mieux nous faire avaler leurs vicissitudes tragi-cocasses.
Sa durée, pourtant généreuse (2h05), ne pèse jamais vraiment : un ventre mou de quinze minutes tout au plus, et l’on repart, sourire de gosse greffé au visage. Quant à l’interdiction aux moins de 18 ans : on la comprend, tant ça hache du bambin ou ça dynamite du poupon, hors champ ou non, dans un feu d’artifice de cruauté et de fun sardoniquement assumé.
Si l’ancienne génération décroche, c’est peut-être qu’elle est désormais trop vieille pour ces conneries. Moi ? J’en redemande.
Bruno
24–25.01.25
jeudi 23 janvier 2025
Les Valseuses
Sortie salles France: 20 Mars 1974 (int - 18 ans).
FILMOGRAPHIE: Bertrand Blier est un réalisateur, scénariste et écrivain français, né le 14 mars 1939 à Boulogne-Billancourt.1967 : Si j'étais un espion. 1974 : Les Valseuses. 1976 : Calmos. 1978 : Préparez vos mouchoirs. 1979 : Buffet froid. 1981 : Beau-père. 1983 : La Femme de mon pote. 1984 : Notre histoire. 1986 : Tenue de soirée. 1989 : Trop belle pour toi. 1991 : Merci la vie. 1993 : Un, deux, trois, soleil. 1996 : Mon homme. 2000 : Les Acteurs. 2003 : Les Côtelettes. 2005 : Combien tu m'aimes ? 2010 : Le Bruit des glaçons. 2019 : Convoi exceptionnel.
"Dewaere est mort, Depardieu au bout du rouleau. Blier ne tourne plus. Les beaufs avaient du talent, dans les années 1970."
Triomphe commercial chez nous (5 726 031 entrées) en dépit d'une critique grise mine, les Valseuses est un objet de scandale encore plus virulent aujourd'hui depuis l'émergence des mouvements féministes qui ont de quoi s'arracher les cheveux (à sang !) aujourd'hui. Comédie érotico-polissonne illustrant la grande vadrouille d'un duo de marginaux et d'une catin au grand coeur au sein de la France profonde des Seventies, les Valseuses explose les barrières du bon goût et du politiquement correct à renfort de gags aussi pittoresque qu'ubuesques. Le tout saturé de dialogues caustiques hallucinants d'inventivité couillue même si la crudité y est sciemment requise puisque totalement assumée.
Et si parfois l'aspect dérangeant de certaines séquences semi-dramatiques (le suicide, la scène dans le train: à mon sens la plus compliquée à tolérer) font grincer les dents jusqu'au malaise, la verve ironique des répliques (estampillées Bertrand Blier), le côté versatile des personnages lunaires (notamment adeptes de l'exaltation), l'insolite de leurs situations improbables emportent l'adhésion à travers ce vent libertaire qui irrigue tout leur périple de manière follement décomplexée. Il faut dire que le pétulant tandem Gérard Depardieu / Patrick Dewaere crève littéralement l'écran à travers leur naturel décomplexé aussi bonnard que sarcastique. Si bien que aussi effrontées, parfois violentes et machistes soient leurs actions illégales, les Valseuses dégage pour autant une poésie naturaliste parfois candide auprès de ses exclus avides d'amour (sexuel) et d'affection sous la mainmise d'une Miou-Miou empathique irrésistible de naïveté à la fois irraisonnée et insolente.
Farce pittoresque n'ayant rien perdu de son aura subversive au risque d'être taxé de misogyne, les Valseuses n'en demeure pas moins un monument de comédie scabreuse au souffle libertaire terriblement communicatif. Si bien que l'on ne peut que regretter cette époque passéiste à la fois bohème et frivole sous la houlette d'un Bertrand Blier terriblement provocateur pour mieux bousculer la zone de confort des bien penseurs réfractaires à l'anarchie libertaire et sexuelle. Et puis quelle mise en scène personnelle n'appartenant qu'au talent de son auteur composant une série de sketchs et quiproquos réjouissants de non-sens dans l'art et la manière si singulière de donner chair à ses fantaisies à la lisière d'un certaine forme de surréalisme.
A l'aube de l'Amérique / American Primeval
mardi 21 janvier 2025
Nosferatu (2024)
Voué corps et âme à redonner chair au plus célèbre vampire du cinéma, Robert Eggers accomplit ici le prodige de réinventer le mythe à travers un schéma narratif éculé, que l’on revit pourtant comme s’il s’agissait de la première fois. À celles et ceux qui n’y ont vu qu’un écrin de fulgurance formelle, reprochant surtout un classicisme narratif poussif, je rétorque que Nosferatu possède bien plus que ses lauriers visuels : il s’arrache aux conventions, il déborde. Il contient un cœur, voire une âme, dans l’autonomie si singulière de son climat — austère, trouble, déconcertant, froid, glacial, violent, putrescent, primitif même. À l’image des exactions du vampire pestilentiel, que l’on redoute avec une fascination aussi irrépressible que morbide. Chaque apparition provoque rejet et sidération : noirceur du regard sans fond, vigueur gestuelle, voix rocailleuse, soupir assourdissant — à damner un saint — et une corporalité nouvelle, métamorphosée, plus vraie que nature.
Et pour mieux asseoir son potentiel dramatique : la teneur audacieuse de son final, d’une beauté funeste, bouleversée, désespérée — élégie macabre qui brave la conclusion du roman de Bram Stoker.
Quand bien même notre vampire iconique, délesté de moult clichés séculaires — pas de canines, pas de corps famélique, pas de miroir sans reflet — adopte ici une posture robuste, nécrosée, inspirant l’effroi, le dégoût, la révulsion, l’aversion. Bref, il fait peur. Vraiment. Autant par sa présence insalubre, que l’on redoute à des kilomètres, que par son immoralité à s’approprier l’âme d’Ellen : imposteur, tricheur, traître, manipulateur — égoïste rigoureusement détestable. Un être abject, incapable d’aimer la femme, aussi méprisant que puant — comme les pustules qui rongent son corps — que Bill Skarsgård incarne avec un art consommé de l’accent roumain (à découvrir absolument en VO, tant l’intonation y est incisive, emphatique, inédite).
dimanche 19 janvier 2025
Le Cadavre d'Anna Fritz / El cadaver de Anna Fritz / The Corpse of Anna Fritz
Exploitant avec une efficacité gratifiante le huis-clos à la fois macabre et sordide à travers sa thématique de la nécrophilie, le cadavre d'Anna Fritz est un formidable suspense Hitchcockien aux rebondissements justement dosés afin de relancer les actions morales de nos antagonistes putassiers aussi irresponsables qu'infortunés.
A condition toutefois de ne rien connaître de l'intrigue et de se laisser dériver vers un final probablement discutable auprès de ses facilités (d'autres évoqueront à court sûr l'improbabilité), le Cadavre d'Anna Fritz est d'autant plus inquiétant, anxiogène, (quelque peu mystique) et passionnant qu'il ne dure qu'1h15 et que l'excellence de l'interprétation permet d'autant mieux de nous identifier aux personnages à travers leur physique standard inconnu chez nous (production ibérique oblige).
Et si le début de l'intrigue (faisant écho à l'excellent Dead Girl) a de quoi révulser à travers ses étreintes nécrophiles scandées d'une photo glacée, le réalisateur est suffisamment habile et intelligent pour ne jamais verser dans la complaisance en militant sur la (demi-) suggestion et le hors-champs sonore, aussi insupportables soient ses exactions lubriques singulières que l'on reluque (entre effroi et malaise) du trou de la serrure.
Il est surtout rarement à court d'idées retorses pour nous surprendre là où on ne l'attend pas. Car si son schéma narratif semble effectivement prévisible tout en restant magnétique grâce aux concertations hésitantes de ce trio immoral, le Cadavre d'Anna Fritz se pare d'une ambiance macabre clinique assez immersive pour ne jamais décrocher de son intensité dramatique à faible lueur d'espoir.
Quant au surprenant final politiquement incorrect il se fige sur une image équivoque efficacement trouble et dévoyant.
Tout bien considéré, supérieur à "l'Autopsie de Jane Doe" bâti sur le même principe d'angoisse et suspense tendu en huis-clos hermétique.
*Bruno
lundi 13 janvier 2025
Prête à tout / To Die For
Sortie salles France: 6 Décembre 1995
FILMOGRAPHIE: Gus Van Sant est un réalisateur, directeur de photo, scénariste et musicien américain, né le 24 Juillet 1952 à Louisville dans le Kentucky. 1985: Mala Noche. 1989: Drugstore Cowboy. 1991: My Own Private Idaho. 1993: Even Cowgirls get the blues. 1995: Prête à tout. 1997: Will Hunting. 1998: Psycho. 2000: A la rencontre de Forrester. 2002: Gerry. 2003: Elephant. 2005: Last Days. 2007: Paranoid Park. 2008: Harvey Milk. 2011: Restless. 2012: Promised Land. 2015 : Nos souvenirs. 2018 : Don't Worry, He Won't Get Far on Foot.
Illuminé d'une ensorcelante Nicole Kidman transperçant l'écran à chaque seconde dans sa posture ultra sexy (elle change de tenue vestimentaire toutes les 2 minutes pour mieux nous donner le tournis), Prête à tout est une jouissive satire caustique sur l'arrivisme et le narcissisme au sein de la sphère médiatique.
Un point technique sur le soin apporté à la photo et à la mise en scène à la fois inventive et inspirée vouant à travers sa caméra voyeuriste un amour immodéré pour son actrice gracile habitée d'une décomplexion étrangement vénéneuse.
Si bien que cette diatribe sur le pouvoir de la télévision nous laisse un goût à la fois sucrée, acidulé, amer dans la bouche.
Récompense: 1996 : Golden Globe de la meilleure actrice pour Nicole Kidman
*Bruno3èx. 4K vostf
mardi 7 janvier 2025
Network: main basse sur la TV / Network. 4 Oscars, 77.
Sortie salles France: 16 Mars 1977. U.S: 27 Novembre 1976
FILMOGRAPHIE: Sidney Lumet est un réalisateur américain, né le 25 Juin 1924 à Philadelphie, décédé le 9 avril 2011 à New-York. 1957: 12 Hommes en colère. 1958: Les Feux du Théâtre. 1959: Une Espèce de Garce. 1959: l'Homme à la peau de serpent. 1961: Vu du pont. 1962: Long voyage vers la nuit. 1964: Le Prêteur sur gages. 1964: Point Limite. 1965: La Colline des Hommes perdus. 1966: Le Groupe. 1966: MI5 demande protection. 1968: Bye bye Braverman. 1968: La Mouette. 1969: Le Rendez-vous. 1970: Last of the mobile hot shots. 1970: King: A filmed record... Montgomery to Memphis. 1971: Le Dossier Anderson. 1972: The Offence. 1972: Les Yeux de Satan. 1973: Serpico. 1974: Lovin' Molly. 1974: Le Crime de l'Orient Express. 1975: Un Après-midi de chien. 1976: Network, main basse sur la TV. 1977: Equus. 1978: The Wiz. 1980: Just tell me what you want. 1981: Le Prince de New-York. 1982: Piège Mortel. 1982: Le Verdict. 1983: Daniel. 1984: A la recherche de Garbo. 1986: Les Coulisses du Pouvoir. 1986: Le Lendemain du Crime. 1988: A bout de course. 1989: Family Business. 1990: Contre Enquête. 1992: Une Etrangère parmi nous. 1993: l'Avocat du Diable. 1997: Dans l'ombre de Manhattan. 1997: Critical Care. 1999: Gloria. 2006: Jugez moi coupable. 2007: 7h58 ce samedi-là.
À côté, Le Prix du Danger fait figure de comptine. L’extrême violence verbale préconisée par un Sidney Lumet furibond produit bien plus d’étincelles — dans sa facture documentée — que les effets graphiques d’un Yves Boisset. Car ici, il est tout bonnement impossible de sortir indemne d’un tel déchaînement de haine déshumanisante, vociférée par des margoulins (ça hurle à tous vents pendant deux heures) ne reculant devant aucune ignominie pour asseoir leur suprématie nouvelle.
Profondément malsain, hautement dérangeant, trouble, inquiétant, alarmant : Network est moralement infect, ignoble, antipathique — mais terriblement lucide. Ces figures toutes plus licencieuses les unes que les autres nous renvoient en miroir notre propre image : celle d’un public désaxé, intoxiqué jusqu’à l’os par cette télévision racoleuse devenue pandémie planétaire.
lundi 6 janvier 2025
My Fair Lady. Oscar du Meilleur Film, 1965.
Un chef-d'oeuvre de la comédie musicale profondément féministe à travers cette lutte de classe que se livre une fleuriste et un linguiste misogyne issu de la haute bourgeoisie.
2h53 de pur spectacle (même si effectivement il y a une toute petite baisse de régime 15' durant passée l'entracte) que la divine Audrey Hepburn (euphémisme) et Rex Harrison monopolisent dans une commune fringance.
Décors (entièrement tournés en studio), photo, format scope, costumes, mobiliers à l'unisson dans une rutilante édition 4K à damner un saint.
Quant aux nombreuses chansons antidépressives qui enveloppent l'intrigue elles donnent autant envie de chanter et danser que les protagonistes communément transis de liesse.
BAFTA 1966 : Meilleur film
vendredi 3 janvier 2025
Vacances Romaines / Roman Holiday. Oscar Meilleure Actrice: Audrey Hepburn.
Sortie salles France: 9 Avril 1954. U.S: 27 Août 1953
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: William Wyler (Wilhelm Weiller) est un réalisateur et producteur américain d'origine suisse, né le 1er Juillet 1902 à Mulhouse, décédé le 27 Juillet 1981 à Los Angeles (Californie). 1926: Lazy Lightning. 1930: La Tourmente. 1935: La Bonne Fée. 1939: Les Hauts de Hurlevent. 1940: Le Cavalier du Désert. 1941: La Vipère. 1946: Les Plus belles années de notre vie. 1952: Un Amour Désespéré. 1953: Vacances Romaines. 1955: La Maison des Otages. 1956: La Loi du Seigneur. 1958: Les Grands Espaces. 1959: Ben Hur. 1961: La Rumeur. 1965: L'Obsédé. 1966: Comment voler un million de dollars. 1968: Funny Girl. 1970: On n'achète pas le silence.
Tourné en 53, Vacances Romaines est un grand classique hollywoodien dont j'ignorai l'existence jusqu'à ce soir.
Une splendide comédie romantique illuminée de la présence gracile d'Audrey Hepburn (couronnée 1 an plus tard de l'Oscar et d'un Golden Globe pour la Meilleure Actrice !) accompagnée de la force tranquille et de sureté d'un Gregory Peck également touché par l'élégance, la pudeur le raffinement.
Outre la finesse d'esprit pour ses rapports psychologiques à la fois amiteux, censés et teintés de tendresse, on se balade tranquillement dans la capitale touristique de Rome (parfois même antique) sous l'impulsion de traits d'humour habilement modérés puisque prêtant souvent à sourire plutôt que d'en rire.
Tourné en noir et blanc en 1.37, on reste impressionné par la maitrise de réalisation de William Wyler extrêmement circonspect pour donner chair à sa fable romantique avec un réalisme surprenant écarté de bons sentiments. Toutes les situations gentiment folingues, picaresques ou pittoresques demeurant si sobrement expressives qu'on jurerait qu'elles soient parfois improvisées.
Ainsi, à travers son discours acide sur la cupidité du journalisme confronté à l'élitisme d'une haute société y résulte une impossible histoire d'amour dont le final, plein de sagesse, d'humilité, de révérence et de non-dit (les échanges de regards à la fois brillants et éminents sont à marqués d'une pierre blanche !) est un grand moment d'émotions élégiaques.
P.S: En 1999, l'American Film Institute classe Audrey Hepburn à la troisième place de sa liste des plus grandes actrices de films américains de tous les temps
mardi 31 décembre 2024
Romance
Loving: http://brunomatei.blogspot.fr/2017/01/loving.html
Diamants sur canapé / Breakfast at Tiffany'
Sortie salles France: 17 Janvier 1962. U.S: 5 Octobre 1961
FILMOGRAPHIE: Blake Edwards est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, né le 26 Juillet 1922 à Tulsa (Oklahoma), décédé le 15 Décembre 2010 à Santa Monica (Californie). 1955: Bring your smile along. 1956: Rira bien. 1957: L'Extravagant Mr Cory. 1958: Le Démon de Midi. 1958: Vacances à Paris. 1959: Opération jupons. 1960: Une seconde jeunesse. 1961: Diamants sur canapé. 1962: Allô, brigade spéciale. 1962: Le Jour du vin et des roses. 1963: La Panthère Rose. 1964: Quand l'inspecteur s'emmêle. 1965: La Grande course autour du monde. 1966: Qu'as-tu fait à la guerre, papa ? 1967: Peter Gunn, détective spéciale. 1968: La Party. 1970: Darling Lili. 1971: Deux Hommes dans l'Ouest. 1972: Opération Clandestine. 1973: Top Secret. 1975: Le Retour de la Panthère Rose. 1976: Quand la panthère rose s'emmêle. 1978: La Malédiction de la Panthère rose. 1979: Elle. 1981: S.O.B. 1982: Victor, Victoria. 1982: A la recherche de la Panthère Rose. 1983: L'Hériter de la Panthère rose. 1984: L'homme à femmes. 1984: Micki et Maude. 1986: Un sacré bordel. 1986: That's Life. 1987: Boires et Déboires. 1988: Meurtre à Hollywood. 1988: L'Amour est une grande aventure. 1991: Dans la Peau d'une blonde. 1993: Le Fils de la Panthère rose.
A tous les amoureux, la solitude est dangereuse.
La magie d'un moment impromptu, là où notre cœur s'émerveille sans crier gare, et s'ouvre à la félicité, n'a pas de prix. Il ne s'explique pas. Il se ressent infiniment au fond de l'âme et du coeur. Car quand on découvre pour la toute première fois Diamants sur canapé on a l'impression d'avoir découvert l'un des plus bels écrins du monde.
En tout état de cause, derrière cette délicieuse comédie romantique (d'une époque aujourd'hui révolue) s'y tâpie une douloureuse réflexion sur le mal-être existentiel, la peur de l'engagement, la quête identitaire à travers le besoin de s'inventer une chimère, une existence huppée dénuée de valeurs.
D'un naturel inné dans sa décomplexion en roue libre, Audrey Hepburn inonde chaque plan de sa beauté gracile au fil d'une intensité dramatique à la fois bouleversante et fructueuse. On sort littéralement amoureux de cette bohème si bien que finalement elle panse nos plaies en nous apportant la sérénité et la paix intérieure.
Mais que dire aussi de l'acteur George Peppard que je connais hélas si peu à traves sa filmo pléthorique ! Un jeu à la fois tranquille et placide invoquant une personnalité équilibrée, loyal, empathique puisque à l'écoute de l'autre avec un art consommé de l'humilité. Une interprétation presque aussi saillante que sa partenaire "démiurge" (euphémisme j'vous dit) alors qu'il eut un destin galvaudé passé son trépas à l'âge de 65 ans faute de son alcoolisme et de son tabagisme (3 paquets par jour).
Quant à l'inoubliable mélodie Moon River qui serpente le film dans la discrétion, elle fut récompensée aux oscars à 2 reprises, tant pour les paroles de Johnny Mercer que pour la musique d'Henry Mancini.
P.S: Un grand merci à Atreyu pour la découverte.
vendredi 27 décembre 2024
Love Lies Bleeding
Sortie salles France: 12 Juin 2024 (Int - 12 ans). U.S: 8 mars 2024 (Int - 17 ans)
FILMOGRAPHIE: Rose Glass est une réalisatrice et scénariste britannique née en 1990 à Chelmsford. 2019: Saint Maud. 2024: Love Lies Bleeding.