de Jon Knautz. 2007. Canada. 1H29. Avec Robert Englund, Trevor Matthews, Rachel Skarsten, David Fox, Daniel Kash, James A. Woods, Stefanie Drummond.
L'ARGUMENT: Jack, plombier vivant dans un perpétuel état de rage depuis que sa famille a été massacrée, devra affronter des créatures surgies d’un univers parallèle lorsqu’il ira dépanner la tuyauterie du professeur Crowley.
POINT DE VUE POSITIF: Premier réalisation de Jon Knautz également scénariste, "Jack Brooks" est un mirage dans notre paysage fantastique contemporain tant il reprend les composants et les clichés avec hommage et affection à la fameuse décennie bênnie des années 80.
Jack, jeune plombier discret mais impulsif a perdu ses parents quand il était enfant, massacrés devant ses yeux par un monstre cloitré au fin fond d'une forêt. Traumatisé par cet évènement si tragique, il se fait suivre par un psycholoque de renom pour entreprendre une thérapie et ainsi gérer ses émotions véhiculées par un tempérament susceptible, une attitude violente impromptue pour son entourage et ses témoins anonymes portés victimes malgré eux.
Alors qu'il répare une tuyauterie chez le Dr Crowley, il ne s'imagine pas qu'à cet instant sa vie va prendre une tournure différente quand il fera face aux forces démoniaques délivrées par un mystérieux coeur noir épousant peu à peu l'aspect de monstres peu ragoutants en possédant les esprits des êtres humains !
Après un début en fanfare faisant intervenir 2 monstres alléchants, l'un délirant et l'autre terrifiant, la suite va prendre son temps à installer ses quelques personnages, concocter une intrigue amusante pour justifier l'existence de la venue de ces monstres sur notre Terre, clairsemée entre autre de scènettes farfelues bienvenues qui n'enlèvera rien au charme constant que l'on éprouve durant tout le métrage avant que n'arrive une dernière demi-heure fougueuse et endiablée !
Tout d'abord autant prévenir les ardents amoureux de films de monstres décuplés car la jaquette très BD semble affirmer une grande aventure débridée à la manière d'un "Monster Club" matiné de "Jack Burton" et finement relevé d'"indiana Jones" !
Ce qui ne sera pas vraiment le cas car nous n'allons pas être en présence d'un florilège généreux de monstres tous plus affriolants les uns que les autres, non, car dans Jack Brooks vous ne verrez en fin de compte que 3 grands monstres difformes mais de belles créatures démoniaques réalisées avec amour et beaucoup d'attention !
A cause de moyens peu conséquents car doté d'un faible budget, "Jack Brooks" ne pourra pas se vanter de rivaliser avec les classiques du genre qui ont joyeusement bercé nos années 80 mais il possède malgré tout suffisamment d'atouts dans son sac à malice pour nous faire passer un bien agréable moment en compagnie d'un plombier qui va devoir faire face et finir par se battre contre les forces obscures du Mal.
Cette comédie horrifique qui ne cible pas un public familial (et c'est tant mieux) alors que l'affiche du film pourrait faire naitre le contraire séduit avant tout par son esprit léger et chaleureux, sa sincérité à nous faire partager un vrai film d'horreur fun fusionné au délire absurde du second degré. Les personnages primaires et parfois fébrilement bêtas ne sont pas en reste et surtout les fameux monstres seront entièrement réalisés à la main, à l'ancienne, à l'artisanal, c'est à dire sans aucun effet numérique et à ce niveau là c'est du bonheur beaucoup trop rare pour ne pas le souligner. Le côté jouissif des situations et des séquences d'action valent leur pesant d'or à travers un bestiaire monstrueux jouissif, tentaculaire qui bifurque en fin de parcours sanglant et survitaminé vers le film de possédés à la manière de "Evil Dead" et de "Brain Dead".
Ce qui rappelera avec nostalgie au spectateur fanatique de ce genre de spectacle décomplexé les perles des années 80 qu'auront été antérieurement "Atomic College"', "Bad Taste", "Monster Club", "Mausoleum"', "House" et aussi plus récemment pour la nouvelle génération "le Couvent" et "Horribilis".
Au niveau des comédiens il y a fort longtemps que l'on n'avait pas vu un Robert Englund aussi en forme pour son personnage de Docteur (rendu) Maboul qui va progressivement se laisser happer par les forces surnaturelles de son jardin maudit pour ensuite s'en aller retrouver ses élèves de classe et se transformer en plein cours de fac en monstre verdatre glouton, belliqueux et bedonnant !
Il s'en donne à coeur joie dans les expressions idiotes et ridicules, dénuées de sens et de raison dans ses tics délurés avant d'aboutir à sa métamorphose accomplie gargantuesque !
Dans le role du anti-héros Jack Brooks, Trevor Matthews surprend aussi pas son physique anodin d'anti bellâtre, peu musclé et dénué d'ambition. Sorte de plombier en casquette paumé sans identité mais possédant malgré tout une certaine trogne attachante, condamné à consulter inlassablement son psychologue de service sans jamais bénéficier d'une potentielle guérison pour son net penchant à la rancune violence injustifiée, reflet d'un choc traumatique infantile irréversible.
A moins qu'un tube des années 50 lui offrira le déclic de combattre ses démons intérieurs et affronter pour de bon les pires créatures voraces de la Terre !
"Jack Brooks" est une petite série B ludique et communicative pêchant parfois d'un manque de rythme dans sa première partie mais sans jamais céder à l'ennui, l'idéal divertissement du samedi soir à voir entre potes, qui, malgré son manque flagrant de moyens et d'une réalisation sans gênie néanmoins appliquée réussi à séduire, amuser, voir enthousiasmer (surtout dans sa dernière partie) par sa sincérité, son respect du genre et son amour immodéré pour les monstres méchants cartoonesques du cinéma Bis à base de gore et de burlesque volontairement bêtifiant mais finalement drôle.
Au niveau des comédiens il y a fort longtemps que l'on n'avait pas vu un Robert Englund aussi en forme pour son personnage de Docteur (rendu) Maboul qui va progressivement se laisser happer par les forces surnaturelles de son jardin maudit pour ensuite s'en aller retrouver ses élèves de classe et se transformer en plein cours de fac en monstre verdatre glouton, belliqueux et bedonnant !
Il s'en donne à coeur joie dans les expressions idiotes et ridicules, dénuées de sens et de raison dans ses tics délurés avant d'aboutir à sa métamorphose accomplie gargantuesque !
Dans le role du anti-héros Jack Brooks, Trevor Matthews surprend aussi pas son physique anodin d'anti bellâtre, peu musclé et dénué d'ambition. Sorte de plombier en casquette paumé sans identité mais possédant malgré tout une certaine trogne attachante, condamné à consulter inlassablement son psychologue de service sans jamais bénéficier d'une potentielle guérison pour son net penchant à la rancune violence injustifiée, reflet d'un choc traumatique infantile irréversible.
A moins qu'un tube des années 50 lui offrira le déclic de combattre ses démons intérieurs et affronter pour de bon les pires créatures voraces de la Terre !
"Jack Brooks" est une petite série B ludique et communicative pêchant parfois d'un manque de rythme dans sa première partie mais sans jamais céder à l'ennui, l'idéal divertissement du samedi soir à voir entre potes, qui, malgré son manque flagrant de moyens et d'une réalisation sans gênie néanmoins appliquée réussi à séduire, amuser, voir enthousiasmer (surtout dans sa dernière partie) par sa sincérité, son respect du genre et son amour immodéré pour les monstres méchants cartoonesques du cinéma Bis à base de gore et de burlesque volontairement bêtifiant mais finalement drôle.
Il faudra impérativement entreprendre une suite car on sent que cette première tentative à vouloir créer un nouvel icone du tueur de monstre à la manière d'un Ash ou Jack Burton n'était qu'une possible mise en bouche et qu'avec des moyens plus adéquats et une réalisation plus solide nous pourrions avoir la possibilité de fantasmer notre "Evil-Dead 2" du film de Monstres !
Surtout quand on apprend qu'à la fin Jack Brooks n'aura plus qu'un seul et unique but dans sa nouvelle vie ardente ! parcourir le monde et débusquer le moindre monstre qui pourrait s'y planquer !
Avant d'embarquer dans de nouvelles promises aventures, vous pouvez déjà sans prétention jeter un oeil distrait et amusé sur ce p'tit film bougrement sympathique, affectueux et vivifiant.
07.07.10.
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