de Miguel Sapochnik. 2010. U.S.A. 2h00. Avec Jude Law, Forest Whitaker, Alice Braga, Liev Schreiber, Carice van Houten, Chandler Canterbury, Joe Pingue, Liza Lapira, Tiffany Espensen, Yvette Nicole Brown...
BIO: Il s'agit du premier long-métrage de Miguel Sapochnik, adapté du roman d’Eric Garcia intitulé The Repossession Mambo.
L'argument: Dans un futur indéterminé, une société appelée "l'union" a réussi à fabriquer des organes artificiels pour prolonger la vie de nos concitoyens. Le problème est que leur coût est très élevé sitôt la transplantation réalisée. C'est à ce moment là qu'interviennent les Repo Men, des hommes chargés de récupérer les organes non débités et ainsi tuer sans conscience morale leur clientèle endettée.
Les Rescapés du Futur.
Attention film OVNI réalisé par le jeune premier Miguel Sapochnik, Repo Men n'est point le remake du film culte des années 80 avec Emilio Estevez mais un film de science-fiction pessimiste à l'instar des distopies Brazil, Blade Runner, THX 1138, Silent Running ou encore Starship Troopers. De par sa narration aussi hallucinée que débridée on ne pouvait qu'enfanter un métrage bariolé, hybride, déroutant, indicible tant il télescope à rythme intermittent divers ingrédients inhabituellement agencés. Un alliage détonnant donc d'humour noir, d'action, de gore, d'ultra violence, de mauvais goût, de poésie macabre, de science-fiction, de romance et de film noir. Le tout irrigué d'une ambiance singulière ambivalente jouant avec l'opacité d'un univers sombre déshumanisé au rythme irrégulier d'une intrigue déroutante jalonnée de séquences d'action extrêmement violentes ou sanguines, qui plus est magnifiquement chorégraphiées.
Et donc, à travers ses têtes d'affiche peu recommandables on est particulièrement étonné par la radicalité de la mise en scène à aligner des scènes de violence rigoureusement brutales, impeccablement maitrisées sous l'impulsion d'une partition multi-factorielle alternant rock indépendant et mélodie lascive.
Une production cathartique pour l'empire d'Hollywood.
Série B subversive, abstraite, jamais ennuyeuse, assez prenante et agressive entre deux scènes intimistes désenchantées, repo Men ne peut laisser indifférent. Son climat insolite sans concession le rendra d'autant plus intéressant à suivre à travers son regard pessimiste alloué à notre société de consommation perfide. Une étonnante découverte donc sortie dans l'indifférence de par son attrait clinique, austère, brutal n'ayant pas froid aux yeux.
06.09.10
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