BIO: Joseph Zito répercute 9 films à son actif et les amateurs excités de nanars bourrins n'ont toujours pas oublié (ou digéré c'est selon !) les peloches énervées que sont "Portés Disparus 1" et "Invasion US.A." (avec Chuck "walker" Norris "Rangers"), "Le Scorpion rouge" (avec Lundgren) et Delta Force one réalisé en 1999. Trois ans après avoir tourné "Rosemary's Killer" et pour terminer en apothéose son rappel des faits, notre père Joseph est aussi responsable en 1984 d'un épisode transitoire de la fameuse série vacancière avec un tueur neuneu maltraité, pas gentil du tout : "Vendredi 13 IV, chapitre final"
Dans une petite bourgade, un mystérieux tueur revanchard refait surface trente ans plus tard pour commettre une série de meurtres sanglants sur de jeunes ados ! Durant son parcours meurtrier, on s’attache à un adjoint du shérif et à sa petite amie, témoins malgré eux d’événements dramatiques le temps d’une nuit rouge. Un jeu de cache-cache incessant, un chassé-croisé académique va alors se nouer entre le tueur et ce duo improbable.
Réalisateur du Vendredi 13 : Chapitre final, Joseph Zito reprend ici le même schéma narratif, en insistant sur une ambiance ombrageuse plutôt soignée, une partition stridante et des meurtres graphiques du plus bel effet (merci Monsieur Savini). Seul manque paradoxal : une bonne dose de sexe folichon ! Mais côté gore, l’expert en maquillages n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il s’en donne à cœur joie dans l’incongru et le démonstratif pour l’agonie de ses victimes. Égorgement en gros plan, fourche plantée tendrement dans l’estomac, couteau encastré en pleine tête dont la lame ressort par la gorge, tête explosée au ralenti – façon Maniac de Lustig.
Ces trucages en latex, à la fois charnels, cradingues et jubilatoires, constituent l’attraction principale de Rosemary’s Killer, là où les suites de Vendredi 13 n’osaient pas trop se dévergonder dans le meurtre contemplatif. Le film, efficacement confectionné, privilégie surtout une atmosphère doucement angoissante, renforcée par un suspense latent, parfois envoûtant, quand la mise en scène prend le temps de distiller la tension. Enfin, la partition discrètement lancinante de Richard Einhorn – inspirée des forêts d’Harry Manfredini – n’est pas en reste pour instiller une insécurité domestique, portée par un couple orageux qui s’entraide face à la menace meurtrière.
Quant à son accoutrement militaire, il confère au tueur un charisme inédit, d’autant plus ombrageux qu’il agit dans l’ombre d’un masque. Dommage, toutefois, qu’il manque un brin de célérité lorsqu’il s’élance à la poursuite de ses proies…
"Rosemary’s Killer : le bal du latex et de la fourche"
*Bruno
Dédicace à Mathias Chaput
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire