de Matthew Bright. 1996. U.S.A. 1h38. Avec Kiefer Sutherland, Reese Witherspoon, Wolfgang Bodison, Dan Hedaya, Amanda Plummer, Brooke Shields, Michael T. Weiss.
BIO: Matthew Bright est un réalisateur et scénariste américain, né le 8 juin 1952 aux États-Unis, responsable de quatres longs-métrages dont l'excellent Ted Bundy directement sorti en vidéo en 2001. Freeway est sa première réalisation. Il y tournera enfin sa suite 3 ans plus tard, restée inédite en salles en France.
Le pitch : Pendant que sa mère prostituée et son beau-père drogué sont arrêtés par la police, Vanessa, jeune fille rebelle, décide de s'enfuir de la région pour aller rejoindre sa grand-mère en dérobant la voiture de son assistante sociale. Sur l'autoroute, son véhicule tombe en panne, mais un aimable pèlerin, psychologue pour enfants, lui prête main forte pour l'amener à son rendez-vous. Vanessa accepte mais se retrouve embarquée dans une descente aux enfers où les rôles vont finalement s'inverser: d'innocente victime, elle accédera au rang de meurtrière vindicative !
Méfiez vous des apparences ! Car à l'annonce du pitch convenu, Matthew Bright accouche d'un film monstre aussi bâtard que débridé. Entre violence incisive et délire sardonique mâtiné de grand-guignol, à situer quelque part entre un Tex Avery vitriolé et le conte de Perrault, Le Petit Chaperon Rouge. Le tout assaisonné du tempérament explosif de son actrice néophyte, Reese Witherspoon ! Porté par l'incroyable talent d'une jeune comédienne en roue libre à l'orée d'une riche carrière (Freeway est déjà son 6è rôle !), la pin-up Reese Witherspoon endosse son rôle effronté avec une spontanéité, une incontinence et un naturel imparables ! Un personnage haut en couleur de diva sexy, une adolescente fragile mais débordante d'impertinence de par son caractère irresponsable !
Il faut la voir affronter courageusement son violeur avec une haine disproportionnée ou affronter les provocations gratuites d'une prisonnière impérieuse dans un pénitencier pour femmes ! Un pugilat féminin bougrement extraverti car culminant au déchaînement de violence désaxée ! Ou lorsque la haine de l'iniquité pousse à la révolte criminelle. Ainsi, Matthew Bright nous transfigure l'attachant portrait d'un chaperon rouge marginalisé d'une société urbaine en déliquescence, là où la justice et les forces de l'ordre sont devenues des parodies de leur corruption. Vanessa déambulant au hasard de ces rencontres autoritaires, telle l'enfant égaré dans une forêt hostile, pour retrouver un semblant de patrimoine familial, l'ultime espoir d'une retrouvaille salvatrice (celle de sa grand-mère !) au sein d'une métropole aliénée. Secondé par Kiefer Sutherland il caractérise à merveille l'emprise du violeur sadique, un tueur d'adolescent odieusement pervers dans son jeu de rôle cynique de questions-réponses éhontées. Rendu défiguré par sa diva hilare, ce renversement de situation ajoute du piment corrosif à cette traque meurtrière jamais avare de revirements impromptus ! Enfin, les apparitions furtives des seconds rôles ne laissent pas non plus indifférents. Que ce soit l'épatante et trop rare Amanda Plummer dans le rôle déchu d'une prostituée au grand coeur, Michael T. Weiss dans celui d'un drogué violeur aussi désopilant que pathétique, ou encore le duo imbu de flics obtus, campés successivement par Wolfgang Bodison et Dan Hedaya. Je termine avec la surprenante apparition de Brooke Shield interprétant la femme de Bob, une potiche de service aguicheuse au QI déficient, car incapable de déceler la moindre ambiguïté sur la double vie de son amant sociopathe.
La Revanche d'une blonde
Pour emprunter le cheminement d'un conte enfantin, Freeway adopte brillamment la démarche insolente de la farce à la fois cynique et sardonique. De remake trash à cartoon hilare, le cinéaste ayant su agencer climat insolent de rires nerveux et bouffées oxygénées d'ultra violence. Toutes les situations farfelues ou dramatiques s'exacerbant au rythme d'un ton goguenard, notamment par l'attitude erratique des personnages impudents. Enfin, la posture survitaminée de Reese Whiterspoon et l'arrogance déloyale de Kiefer Sutherland doivent beaucoup au caractère débridé de cette traque infernale ultra jubilatoire.
Bruno
18.09.10. 3èx
Récompenses: GRAND PRIX DU JURY AU FESTIVAL DU FILM POLICIER A COGNAC 1997
PRIX DE LA CRITIQUE
PRIX D'INTERPRETATION FEMININE
NOTE: La durée du film varie selon certains pays !
France : 102 minutes ; Australie : 97 minutes ; Etats-Unis : 97 minutes (cut version)
BIO: Matthew Bright est un réalisateur et scénariste américain, né le 8 juin 1952 aux États-Unis, responsable de quatres longs-métrages dont l'excellent Ted Bundy directement sorti en vidéo en 2001. Freeway est sa première réalisation. Il y tournera enfin sa suite 3 ans plus tard, restée inédite en salles en France.
Le pitch : Pendant que sa mère prostituée et son beau-père drogué sont arrêtés par la police, Vanessa, jeune fille rebelle, décide de s'enfuir de la région pour aller rejoindre sa grand-mère en dérobant la voiture de son assistante sociale. Sur l'autoroute, son véhicule tombe en panne, mais un aimable pèlerin, psychologue pour enfants, lui prête main forte pour l'amener à son rendez-vous. Vanessa accepte mais se retrouve embarquée dans une descente aux enfers où les rôles vont finalement s'inverser: d'innocente victime, elle accédera au rang de meurtrière vindicative !
Méfiez vous des apparences ! Car à l'annonce du pitch convenu, Matthew Bright accouche d'un film monstre aussi bâtard que débridé. Entre violence incisive et délire sardonique mâtiné de grand-guignol, à situer quelque part entre un Tex Avery vitriolé et le conte de Perrault, Le Petit Chaperon Rouge. Le tout assaisonné du tempérament explosif de son actrice néophyte, Reese Witherspoon ! Porté par l'incroyable talent d'une jeune comédienne en roue libre à l'orée d'une riche carrière (Freeway est déjà son 6è rôle !), la pin-up Reese Witherspoon endosse son rôle effronté avec une spontanéité, une incontinence et un naturel imparables ! Un personnage haut en couleur de diva sexy, une adolescente fragile mais débordante d'impertinence de par son caractère irresponsable !
Il faut la voir affronter courageusement son violeur avec une haine disproportionnée ou affronter les provocations gratuites d'une prisonnière impérieuse dans un pénitencier pour femmes ! Un pugilat féminin bougrement extraverti car culminant au déchaînement de violence désaxée ! Ou lorsque la haine de l'iniquité pousse à la révolte criminelle. Ainsi, Matthew Bright nous transfigure l'attachant portrait d'un chaperon rouge marginalisé d'une société urbaine en déliquescence, là où la justice et les forces de l'ordre sont devenues des parodies de leur corruption. Vanessa déambulant au hasard de ces rencontres autoritaires, telle l'enfant égaré dans une forêt hostile, pour retrouver un semblant de patrimoine familial, l'ultime espoir d'une retrouvaille salvatrice (celle de sa grand-mère !) au sein d'une métropole aliénée. Secondé par Kiefer Sutherland il caractérise à merveille l'emprise du violeur sadique, un tueur d'adolescent odieusement pervers dans son jeu de rôle cynique de questions-réponses éhontées. Rendu défiguré par sa diva hilare, ce renversement de situation ajoute du piment corrosif à cette traque meurtrière jamais avare de revirements impromptus ! Enfin, les apparitions furtives des seconds rôles ne laissent pas non plus indifférents. Que ce soit l'épatante et trop rare Amanda Plummer dans le rôle déchu d'une prostituée au grand coeur, Michael T. Weiss dans celui d'un drogué violeur aussi désopilant que pathétique, ou encore le duo imbu de flics obtus, campés successivement par Wolfgang Bodison et Dan Hedaya. Je termine avec la surprenante apparition de Brooke Shield interprétant la femme de Bob, une potiche de service aguicheuse au QI déficient, car incapable de déceler la moindre ambiguïté sur la double vie de son amant sociopathe.
La Revanche d'une blonde
Pour emprunter le cheminement d'un conte enfantin, Freeway adopte brillamment la démarche insolente de la farce à la fois cynique et sardonique. De remake trash à cartoon hilare, le cinéaste ayant su agencer climat insolent de rires nerveux et bouffées oxygénées d'ultra violence. Toutes les situations farfelues ou dramatiques s'exacerbant au rythme d'un ton goguenard, notamment par l'attitude erratique des personnages impudents. Enfin, la posture survitaminée de Reese Whiterspoon et l'arrogance déloyale de Kiefer Sutherland doivent beaucoup au caractère débridé de cette traque infernale ultra jubilatoire.
Bruno
18.09.10. 3èx
Récompenses: GRAND PRIX DU JURY AU FESTIVAL DU FILM POLICIER A COGNAC 1997
PRIX DE LA CRITIQUE
PRIX D'INTERPRETATION FEMININE
NOTE: La durée du film varie selon certains pays !
France : 102 minutes ; Australie : 97 minutes ; Etats-Unis : 97 minutes (cut version)
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