de Lee Unkrich. 2010. U.SA. 1H40. Avec Tom Hanks, Tim Allen, Michael Keaton, Joan Cusack, Ned Beatty, Don Rickles, Wallace Shawn.
BIOGRAPHIE: Diplômé de l'école de cinéma de l' USC (University of Southern California) en 1991, Lee Unkrich entame sa carrière dans le cinéma et la télévision en prises de vue réelles, travaillant notamment sur la série Les Dessous de Palm Beach.
Arrivé en 1994 chez Pixar, Lee Unkrich est monteur sur Toy Story (réalisé par John Lasseter) en 1995, puis sur 1001 Pattes en 1998, pour lequel il assure également certaines voix additionnelles.
Coréalisateur, monteur et à nouveau voix additionnelles sur Toy Story 2 en 1999, Lee Unkrich co-signe Monstres & Cie en 2001.
En 2003, il coréalise avec Andrew Stanton Le Monde de Nemo, certifié plus grand succès de l'histoire de l'animation quelques semaines après sa sortie.
L'ARGUMENT: Andy, le héros des deux premières aventures doit rentrer à l'université. C'est ce qu'apprennent à leur dépend le cow-boy Woody, le cosmonaute Buzz et leurs nombreux amis. Au lieu de prendre la direction du grenier (ce qui est toujours mieux que la décharge), ils sont envoyés dans une garderie. Malheureusement pour eux, la jeune clientèle ne leur fait guère attention, et quelqu'un les empêche de retourner au bercail.
On prend les mêmes et on recommence ! Sauf qu'une fois de plus, la série des Toy Story réussit à nouveau l'exploit de se renouveler, de nous émerveiller dans leurs surprenantes aventures débridées. La grande réussite de la série des Toy Story tient surtout en cette incroyable alchimie rendue crédible de réussir à authentifier des jouets doués de vie !
Des objets fantaisistes fabriqués pour amuser et faire rêver l'enfant dans son âge le plus épanoui, dans l'innocence et l'insouciance de son avenir lointain. Où seul le moment présent compte et où les divertissements les plus ludiques et puérils savent faire preuve d'un irrésistible pouvoir d'évasion et de rêverie dans l'esprit fantasque d'un enfant.
Et c'est ce que Toy Story réussit à retranscrire durant 1H43 en nous faisant croire que nos fameux jouets vétustes ont bel et bien une vie quand nous avons à peine le dos tourné !
Mais qu'arrive-t'il quand Andy, le propriétaire de ces fabuleux héros de plastique, est devenu un adolescent en âge d'entrer à l'université ?
Par une maladresse malveillante, nos jouets favoris Woody et ses amis vont se retrouver dans une garderie où des enfants turbulents trop énervés maltraitent inconsciemment leur jouet avec plaisir masochiste
Dans cet environnement festif trop bruyant, il y a également une pièce située juste à côté, un endroit beaucoup plus calme qui est régi par Lotso. Ce leader rancunier est un vieil ours en peluche rose orgueilleux qui décide de mener la vie dure à ces nouveaux locataires.
Il soumet alors de les faire prisonnier en trafiquant les mécanismes de Buzz l'éclair pour mieux soumettre à l'esclavage ces humbles acolytes davantage indignés.
La révolte ne va pas tarder à éclater, en attendant la grande évasion...
Avec une narration aussi amusée et farfelue faisant intervenir deux clans de jouets, les bons et les méchants, Toy Story 3 nous entraine dans une troisième aventure haute en couleurs qui ne connait pas l'essoufflement ou la redite à cause d'une fantasque inventivité dans ses situations les plus folles et grâce à un fructueux dosage entre action survoltée (la longue séquence de la décharge qui se conclue vers la déchetterie est anthologique) et comédie hilarante (le singe gardien est à hurler de rire !).
Sans oublier une véritable tendresse, une étonnante compassion, une incroyable humanité pour chacun de ses protagonistes représentés avec ardeur, force de caractère et personnalité fougueuse.
C'est notre fabuleuse équipée héroïque menée par Woody et Buzz l'éclair qui réussit à nouveau de nous attendrir et divertir dans leur périlleuse entreprise faisant intervenir une multitude de personnages jubilatoires. On retrouve donc familièrement nos héros que l'on a côtoyé et chéri à travers leurs deux précédentes aventures. Que ce soit bien entendu Woody et Buzz l'éclair, Jessy, la cow-girl éprise d'amour pour Buzz, Mr et Mme Patate, le cochon rose, le dinosaure Rex, les 3 petits hommes verts, la charmante Barbie, le cheval de Woody et le chien à ressort.
Mais d'autres personnages vont tout autant intervenir dans le clan opposé particulièrement hostile, souhaitant dominer et imposer ses règles de conduite aux autres invités dans une hiérarchie dictatoriale.
Nous faisons donc connaissance avec le perfide Lotso, un ours en peluche rose suivi de sa clique téméraire composé de Ken, un don juan présomptueux, deux robots belliqueux, des aliens indociles, un bébé insalubre ainsi qu'un singe sans cervelle qui passe son temps à claquer ses cymbales dès que le moindre prisonnier tentera de s'échapper de la garderie.
Le final particulièrement émouvant et intense semble clôturer une trilogie qui aura su séduire toutes les tranches d'âge, du moins pour ceux qui savent encore se laisser ramener à leur part d'enfance.
Il rappelle aussi à la raison que chaque période de la vie est un moment précieux qu'il faut savoir savourer avant de pouvoir entamer la prochaine étape dans l'âge plus responsabilisé de la maturité.
D'ici là, il restera le souvenir des aventures improbables et ces fidèles amitiés universelles parties vers d'autres tribulations avec un nouveau néophyte rêveur et illusionné.
Toy Story 3 vibre sa corde sensible, rend hommage à l'illusion infantile et renoue avec miracle et émerveillement dans sa nouvelle déclaration d'amour aux jouets de notre enfance.
Dédicace à Virginie Pioffret-Sabourdy et Valentin Dussart.
23.11.10
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