de René feret. 2007. France. 1H30. Avec Salomé Stévenin, Nicolas Giraud, Jean-François Stévenin, Marilyne Canto, Guillaume Verdier ...
BIO: René Féret est un cinéaste et acteur français, (26/05/45 à La Bassée, Nord) qui a réalisé 15 longs-métrages (La Communion solennelle, L'Homme qui n'était pas là, La Place d'un autre, Promenades d'été).
L'ARGUMENT: Marc et Anne vivent d'un amour passionnel qui vient à peine de démarrer. Mais le jeune homme va apprendre qu'il est atteint de la maladie de Hodgkin. Leur rêve d'avoir un enfant et de se marier sera inévitablement compromis.
A travers l'histoire poignante d'un homme atteint d'une grave pathologie, René Féret va nous dresser sans pathos ni grandiloquence le portrait d'un couple exemplaire engagé dans l'optimisme pour la liberté d'espérer et d'aimer coûte que coûte. Deux amants amoureux qui vont s'unifier dans leur sentiment pour combattre la maladie et la mort.
Avec une narration aussi éculée se fourvoyant fréquemment dans la mièvrerie et les larmes faciles, Comme une Etoile dans la nuit tire sa distinction, sa force et son éclat dans son refus d'apitoiement sur les personnes au seuil de la mort. Ou tout du moins qu'il sera évitable de se lamenter, se complaindre de manière exacerbée sur la gravité d'une situation aussi dramatique.
Ce qui intéresse en priorité le réalisateur c'est ce combat de la vie contre la mort qui sait ici rester humble et digne de foi pour accéder à une forme de victoire personnelle autant que fusionnelle dans l'épanouissement de l'amour à travers un couple idyllique écorné.
On suit alors la vie quotidienne en demi-teinte, nonchalante et pleine d'espoir de ce jeune couple enrayé par le cancer de la maladie.
C'est leur cheminement que nous allons suivre et perdurer en suivant leur parcours lourdement affecté à travers les va et vient de différents examens pathologiques prescrits pour Marc dans les diverses cliniques spécialisées. Les lourds traitements qu'il doit subir, ses espoirs, ses craintes, ses angoisses, ses interrogations qu'il fera tout autant partager à son amie Anne constamment à ses côtés.
C'est tout autant le point de vue de cette femme amoureuse au courage exemplaire dans sa nouvelle vie pesante que nous allons également côtoyer et analyser.
Sa lucidité devant le fait accompli, sa foi alimentée par l'optimisme, sa force imparable d'aimer jusqu'au bout de la route et offrir avec toute sa vigueur l'immensité de son coeur à l'être aimé.
Tandis que les autres témoins, les réactions exclamées de l'entourage de Marc ou du point de vue de Anne, leurs amies, les attitudes des différents acolytes ou des membres de la famille auront tendance à se mouvoir dans une plainte lamentée, une compassion tragédienne, un excès d'empathie envers l'état physique et la déliquescence du mourant.
Comme les parents de Anne qui refusent à admettre cette tragédie contemplative, n'acceptant pas que leur fille soit sur le fil du rasoir pour son équilibre vital, son avenir dénaturé, son épanouissement à vivre sa liberté lourdement remis en cause du haut de ses 25 ans.
Un père lâche, apathique et défaitiste qui refuse d'accepter que Marc soit potentiellement condamné par la maladie.
Tandis que les amis chers du malade, sa soeur ou ses parents s'apitoieront de manière pathétique sur son sort plutôt que de lui administrer un regain de chaleur, un optimisme rigoureux et une vivacité clairvoyante pour lui permettre de raviver son esprit et son éthique.
LES AMANTS ETERNELS.
Notre couple interprété par la très jolie Samuel Stevenin dans le rôle de Anne et Nicolas Giraud dans celui de Marc sont étonnants de justesse et d'humilité dans leur trajectoire périlleuse, pleine de doute, de craintes, d'espoir mais surtout leur force implacable de vivre jusqu'à la dernière seconde leur passion amoureusement ardente. Combattre le mal par une communion spirituelle promise dans la chair de l'autre.
La lettre bouleversante dans sa morale existentielle que Anne lira à la fin de leur parcours est un florilège de valeurs essentielles contre l'horreur de la mort, une leçon de vie pour y faire face et mieux affronter sa douleur vertueuse ou physique. Un hymne, une victoire de l'amour sur la mort quelqu'en sera notre destin et l'issue invoquée.
LA MELODIE DE L'AMOUR.
Dans une mise en scène épurée sans aucun artifice, pleine de retenue et de candeur, Comme une étoile dans la nuit est un très beau témoignage tout en modestie et pudeur sur un couple alimenté par la confiance et l'uniformisation de deux coeurs confrontés à l'abîme mais confortés dans le culte de l'altruisme. A travers cette expérience douloureuse du combat implacable contre la maladie, le film se veut un vibrant hommage à l'amour dans sa forme la plus expansive, authentifiée dans le reflet de ces âmes éternelles.
Exactement de la même manière que de verser des cendres dans un océan matinal laissant pointé à l'horizon un soleil serein et contemplatif.
A Pina...
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