de Neil Marshall. 2009. Angleterre. 1H37. Avec Michael Fassbender, Dominic West, Olga Kurylenko, Noel Clarke, David Morrisey, JJ Feild, Riz Ahmed, Axelle Carolyn, Dave Legeno, Ulrich Thomsen, Hamish Moir...
BIO: Il s'agit du 4è long-métrage de Neil Marshall, réalisateur passionné par le cinéma d'horreur dès sa plus tendre enfance qui aura livré en 2005 une surprise de taille que personne n'attendait: offrir l'un des meilleurs survivals brut de décoffrage de ces dix dernières années !
LE SUJET: Anno Domini 117. L'empire romain s'étend de l'Egypte à l'Espagne et jusqu'à la Mer Morte à l'Est. Mais au nord de l'Angleterre, l'armée romaine se heurte à la tribu barbare des Pictes. Marcus Dias, unique survivant romain d'une attaque des Pictes, rejoint la légendaire 9ème légion du Général Titus Virilus pour détruire ses anciens agresseurs. Mais au cours d'une embuscade, le Général est fait prisonnier et Marcus se lance alors dans une lutte acharnée pour délivrer Virilus et sauver son peloton en les menant juqu'aux frontières romaines.
Après le "gloubi-boulga" à la sauce bisseuse qu'était "Domsday", forme d'hommage assumé aux séries Z italiennes des années 80, Neil Marshall se lance dans la voie du film d'action guerrier, épique et rebelle à la manière des grands succès que l'on connait tels que "Gladiator", "Braveheart", "300" et aussi le superbe et un peu trop oublié "Rob Roy".
D'un scénario de série B déjà maintes fois évoqué (la lutte de clans opposés où les gentils et les méchants divergent dans les 2 camps), Neil Marshall en tire un généreux film d'action barbare de cinéma de quartier, à feu et à sang où le fracas des armes et des lames s'entaillent dans les plaies de chair déchiquettée, sectionnée, empalée, tranchée, arrachée par ces lourds glaives de guerriers sans foi ni loi qui ne combattent que pour l'honneur et le devoir de leur patrie.
Durant la plus grosse partie de l'aventure endiablée nous allons suivre le destin d'une poignée de soldats romains, les huit derniers survivants d'un horrible massacre fustigé envers leur troupe tombée inopinément en embuscade par le clan adverse.
Ils vont alors tenter coûte que coûte à rester en vie face à ces ennemis intrépides lancés à leur trousse, totalement déterminés à se battre jusqu'au bout de leur capacité physique pour traquer sans relache leur proie quelqu'en sera le prix accordé.
Leur groupe est régi par une guerrière farouche sans aucun état d'âme qui ne vit que pour anihiler l'armée romaine sans établir aucune concession ou compassion pour l'ennemi pris en chasse !
A cause d'un passé traumatisé vilipendé par l'empire romain qui aura massacré toute sa famille sous ses propres yeux, la femme-loup, "Etais", ne jure que par vengeance à exterminer le moindre souffle romain occulté à l'horizon !
Nos huits soldats sont commandités par Marcus Dias, déjà survivant d'une attaque antérieure des Pictes. Pendant cette longue traque inlassable et impitoyable, ils vont alors tenter de retrouver ensemble leur côte romaine situé au Sud du pays, au prix de maintes efforts et trafalgards à perdre haleine.
Michael Fassbender qui interprète le soldat Marcus Dias avec persuasion en impose en virilité, hargne et courage pour son rôle d'homme combatif. Habité par l'ambition de l'hardiesse et du devoir de mener à bon terme son groupe épuisé, rendu faible par les maintes péripéties contournées, Marcus sera épris malgré tout d'une rare volonté d'affronter finalement l'adversaire.
Olga Kurylenko dans le rôle physique de la femme loup, "Etais", se révèle LA révélation du film dans son personnage de sauvageonne blessée et écorchée vive. Proprement divine, surprenante et charismatique dans son regard de louve avec son accoutrement de guerrière peinturlurée de traces bleux contournant son visage pour ne laisser percevoir aucune émotion rédemptrice face à son ennemi.
La scène du combat avec le général Virilus, dominé par un Dominic West tout en maturité dans ses expressions chevronnées montre bien l'immense douleur morale de cette femme meurtrie dans toute sa haine extériorisée, sa férocité animale et sa hargne de tuer avec une incroyable agileté. Il faut la voir trancher bestialement en quatre coups de glaive une tête littéralement arrachée de son buste ! Sans oublier son puissant cri de haine libérateur qui fait écho dans les plaines voisines.
Les séquences d'action ultra violentes, généreusement saignantes et jouissives qui parsèment la globalité du métrage dépotent un maximum dans leur aspect spectaculaire. Et cela même si la seconde partie survival lâche une baisse rythmique sans conséquence du fait des nombreux évènements que traversent sans relache nos huit héros. Des têtes sauvagement tranchées, éventrations, bras sectionnés, égorgements et membres déchiquetés dans des éclaboussures abondantes de sang giclant sur les murs et le sol souillé pour notre plus grand bonheur de cinéphile addicte à la crudité et au réalisme imposé.
Malgré l'aspect numérique de ce sang digitalisé dénaturant parfois quelque peu l'intensité et le côté viscéral de la brutalité de certaines scènes, "Centurion" offre un pur spectacle viril, un vrai film de guerrier qui suinte la sueur, la pisse, les larmes et le sang.
Dans une photographie désaturée aux teintes chromées, ce "Centurion" qui connait le sens du mot "émotion" est une nouvelle preuve d'amour que porte sur le coeur Neil Marshal en matière de cinéma de genre. Avec une générosité en diable, une soin non dissimulé pour le fait de raconter simplement l'histoire humaine d'une poignée d'hommes au courage exemplaire, prêts à se battre jusqu'à leur dernier souffle pour sortir victorieux, fiers de leur ténacité à enrayer l'ennemi redouté.
Cette aventure intense parfaitement interprétée par des acteurs investis et confirmés, traversée par un sens épique et un souffle guerrier retranscris dans de magnifiques paysages naturels, nous laisse sur un sentiment de bonheur affirmé.
Nous sommes soulagés d'avoir pû assister à un de ces métrages aussi ludiques qu'intelligents dans sa manière de traiter son spectateur à hauteur d'homme: avec respect, humilité et tradition du grand spectacle bien fait.
NOTE: la preuve qu'une saute d'humeur, une fatigue passagère ou un stress pesant peuvent parfois induire en erreur notre point de vue subjectif.
19.08.10
BIO: Il s'agit du 4è long-métrage de Neil Marshall, réalisateur passionné par le cinéma d'horreur dès sa plus tendre enfance qui aura livré en 2005 une surprise de taille que personne n'attendait: offrir l'un des meilleurs survivals brut de décoffrage de ces dix dernières années !
LE SUJET: Anno Domini 117. L'empire romain s'étend de l'Egypte à l'Espagne et jusqu'à la Mer Morte à l'Est. Mais au nord de l'Angleterre, l'armée romaine se heurte à la tribu barbare des Pictes. Marcus Dias, unique survivant romain d'une attaque des Pictes, rejoint la légendaire 9ème légion du Général Titus Virilus pour détruire ses anciens agresseurs. Mais au cours d'une embuscade, le Général est fait prisonnier et Marcus se lance alors dans une lutte acharnée pour délivrer Virilus et sauver son peloton en les menant juqu'aux frontières romaines.
Après le "gloubi-boulga" à la sauce bisseuse qu'était "Domsday", forme d'hommage assumé aux séries Z italiennes des années 80, Neil Marshall se lance dans la voie du film d'action guerrier, épique et rebelle à la manière des grands succès que l'on connait tels que "Gladiator", "Braveheart", "300" et aussi le superbe et un peu trop oublié "Rob Roy".
D'un scénario de série B déjà maintes fois évoqué (la lutte de clans opposés où les gentils et les méchants divergent dans les 2 camps), Neil Marshall en tire un généreux film d'action barbare de cinéma de quartier, à feu et à sang où le fracas des armes et des lames s'entaillent dans les plaies de chair déchiquettée, sectionnée, empalée, tranchée, arrachée par ces lourds glaives de guerriers sans foi ni loi qui ne combattent que pour l'honneur et le devoir de leur patrie.
Durant la plus grosse partie de l'aventure endiablée nous allons suivre le destin d'une poignée de soldats romains, les huit derniers survivants d'un horrible massacre fustigé envers leur troupe tombée inopinément en embuscade par le clan adverse.
Ils vont alors tenter coûte que coûte à rester en vie face à ces ennemis intrépides lancés à leur trousse, totalement déterminés à se battre jusqu'au bout de leur capacité physique pour traquer sans relache leur proie quelqu'en sera le prix accordé.
Leur groupe est régi par une guerrière farouche sans aucun état d'âme qui ne vit que pour anihiler l'armée romaine sans établir aucune concession ou compassion pour l'ennemi pris en chasse !
A cause d'un passé traumatisé vilipendé par l'empire romain qui aura massacré toute sa famille sous ses propres yeux, la femme-loup, "Etais", ne jure que par vengeance à exterminer le moindre souffle romain occulté à l'horizon !
Nos huits soldats sont commandités par Marcus Dias, déjà survivant d'une attaque antérieure des Pictes. Pendant cette longue traque inlassable et impitoyable, ils vont alors tenter de retrouver ensemble leur côte romaine situé au Sud du pays, au prix de maintes efforts et trafalgards à perdre haleine.
Michael Fassbender qui interprète le soldat Marcus Dias avec persuasion en impose en virilité, hargne et courage pour son rôle d'homme combatif. Habité par l'ambition de l'hardiesse et du devoir de mener à bon terme son groupe épuisé, rendu faible par les maintes péripéties contournées, Marcus sera épris malgré tout d'une rare volonté d'affronter finalement l'adversaire.
Olga Kurylenko dans le rôle physique de la femme loup, "Etais", se révèle LA révélation du film dans son personnage de sauvageonne blessée et écorchée vive. Proprement divine, surprenante et charismatique dans son regard de louve avec son accoutrement de guerrière peinturlurée de traces bleux contournant son visage pour ne laisser percevoir aucune émotion rédemptrice face à son ennemi.
La scène du combat avec le général Virilus, dominé par un Dominic West tout en maturité dans ses expressions chevronnées montre bien l'immense douleur morale de cette femme meurtrie dans toute sa haine extériorisée, sa férocité animale et sa hargne de tuer avec une incroyable agileté. Il faut la voir trancher bestialement en quatre coups de glaive une tête littéralement arrachée de son buste ! Sans oublier son puissant cri de haine libérateur qui fait écho dans les plaines voisines.
Les séquences d'action ultra violentes, généreusement saignantes et jouissives qui parsèment la globalité du métrage dépotent un maximum dans leur aspect spectaculaire. Et cela même si la seconde partie survival lâche une baisse rythmique sans conséquence du fait des nombreux évènements que traversent sans relache nos huit héros. Des têtes sauvagement tranchées, éventrations, bras sectionnés, égorgements et membres déchiquetés dans des éclaboussures abondantes de sang giclant sur les murs et le sol souillé pour notre plus grand bonheur de cinéphile addicte à la crudité et au réalisme imposé.
Malgré l'aspect numérique de ce sang digitalisé dénaturant parfois quelque peu l'intensité et le côté viscéral de la brutalité de certaines scènes, "Centurion" offre un pur spectacle viril, un vrai film de guerrier qui suinte la sueur, la pisse, les larmes et le sang.
Dans une photographie désaturée aux teintes chromées, ce "Centurion" qui connait le sens du mot "émotion" est une nouvelle preuve d'amour que porte sur le coeur Neil Marshal en matière de cinéma de genre. Avec une générosité en diable, une soin non dissimulé pour le fait de raconter simplement l'histoire humaine d'une poignée d'hommes au courage exemplaire, prêts à se battre jusqu'à leur dernier souffle pour sortir victorieux, fiers de leur ténacité à enrayer l'ennemi redouté.
Cette aventure intense parfaitement interprétée par des acteurs investis et confirmés, traversée par un sens épique et un souffle guerrier retranscris dans de magnifiques paysages naturels, nous laisse sur un sentiment de bonheur affirmé.
Nous sommes soulagés d'avoir pû assister à un de ces métrages aussi ludiques qu'intelligents dans sa manière de traiter son spectateur à hauteur d'homme: avec respect, humilité et tradition du grand spectacle bien fait.
NOTE: la preuve qu'une saute d'humeur, une fatigue passagère ou un stress pesant peuvent parfois induire en erreur notre point de vue subjectif.
19.08.10
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