Photo empruntée sur Google, appartenant au site expendables.wikia.com
de Sylvester Stallone. 2010. U.S.A. 1H44. Avec Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger, David Zayas, Terry Crews, Sylvester Stallone, Jet Lee, Jason Statham, Micker Rourke...
BIO: Sylvester Enzio Gardenzio Stallone, né le 6 juillet 1946 à New York, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur de cinéma américain.
Tributaire de 8 longs-métrages en tant que metteur en scène, il démarre la réalisation en 1978 avec La Taverne de l'enfer. Il tourne ensuite un an plus tard la suite de Rocky pour renouer avec l'étalon italien dans Rocky 3, l'oeil du tigre en 1982. Oublions le pathétique Staying Alive sorti en 1983 pour retrouver de nouveau l'énième suite des aventures du boxeur de Philadelphie dans un 4è volet entrepris en 1985.
Après une longue abscence derrière la caméra, Stallone renoue avec l'ambition de ses plus grands succès commerciaux pour tenter de donner suite en 2006 et 2008 aux mythes que sont Rocky et Rambo. Deux de ces icones les plus célèbres d'une riche carrière en demi-teinte.
En 2010, il entreprend The Expendables qui se veut un ultime hommage au cinéma d'action ludique qui aura bercé des millions de fans dans les années 80, rassemblant une tête d'affiche hors pair pour le genre viril et codifié.
L'ARGUMENT: Une bande de mercenaires sont envoyés en mission par la CIA pour renverser un dictateur du pays Sud-américain.
POUR UNE POIGNEE DE HEROS
Maintes fois annoncé et fantasmé à grand renfort de teasers et bande annonces prometteuses concoctés pour une horde de fans surexcités de voir à nouveau réunis sur grand écran leurs héros intrépides aux muscles saillants, Sylvester Stallone nous avait promis un hommage sincère et respectueux envers ces séries B d'exploitation de la vieille école. Des plaisirs coupables tournés sans prétention aucune (ou si peu) qui ont notamment envahi avec succès les rayons VHS des années 80. Pour citer les exemples les plus éloquents, les amateurs virils se repassent toujours en boucle Tango et Cash, Haute Sécurité, Cobra, Le Dernier Samaritain, Rémo, sans arme et dangereux, Oeil pour oeil, Full contact, Bloodsport ou encore Commando. Le résultat est-il à la hauteur de nos espérances ? En partie, on peut dire que oui tant cette nouvelle production remise au goût du jour reprend les ingrédients conventionnels des séries B survitaminées d'antan avec ce juste dosage d'action et d'humour. Mais aussi un mauvais goût assumé pour les scènes gores violentes et cartoonesques (hormis cette fâcheuse manie indolente à se laisser commander par des CGI aseptisés). Néanmoins, son prologue maladroit aurait pu annoncer le pire des vicissitudes à venir. En effet, cette séquence d'introduction mollement mise en scène débute sur un trafalgar peu inspiré dans ses actions tempérées, son caractère spectaculaire tombant ici à plat. La suite s'annonce un peu bancale avec la caractérisation folichonne de certains de nos personnages pour les retrouvailles familiales de l'équipe de choc. Et cela en dépit de clins d'oeil plutôt cocasses, Bruce Willis et Arnold Scwarzeneger se moquant d'eux même avec une décontraction spontanée. Cette narration désordonnée impose donc de prime abord et d'une façon malhabile les enjeux de nos mercenaires prêts à partir au combat et annihiler l'ennemi.
Le scénario balisé (une guerre est déclarée entre les bons et les méchants avec en guise d'appât une jeune rebelle farouche dont Stallone s'éprendra de manière affectueuse) n'est pas plus mauvais que nos productions eighties citées au préalable. Mais la sympathie de nos personnages héroïques casse-cou et les séquences d'action qui vont intervenir au bout de 30 minutes ravivent notre contentement soulagé d'assister à un spectacle généreux et ludique. C'est notamment ce défilé de stars complices qui fait vraiment plaisir à retrouver ici pour un fantasme qui relevait auparavant de l'utopie. Que ce soit Mickey Rourke, Dolph Lundgren, Steve Austin, Bruce Willis, Arnold Schwarzeneger, Jet Lee, Eric Roberts, Jason Stathan, et bien sur l'inoxydable Sylvester Stallone. Il est d'ailleurs dommageable que Steven Seagal et Jean Claude Vandamme n'aient pas répondu présent pour une telle opportunité !
Dans le rôle du leader chevronné, Sylvester Stallone impose avec décontraction son habituelle bonhomie et sa sympathie innée de briscard à la trogne burinée, du haut de ses 64 printemps. Il reste tout de même dans une belle forme physique pour ses talents d'acrobaties, de cogneur pugnace et de coureur fugace. Jason Statham, nouveau jeune prodige du cinéma d'action, prête son alliance avec une fougue délibérée pour servir ce commando atypique parti en guerre contre une armée de soldats et un tyran pernicieux. Sa prestance aussi juvénile que virile est un atout de charme et son maniement habile du couteau fait illusion pour défendre la vie des plus démunis. Jet Lee transcende l'action par l'art martial de ses combats chorégraphiés avec vigueur et sensualité pour les coups assénés contre l'ennemi désarçonné. Quand à Eric Roberts voué au bad guy d'un trafiquant de drogue, il incarne avec mesquinerie un personnage orgueilleux tout à fait détestable dans son snobisme hautain et sa lâcheté méprisante.
The Expendables n'est donc pas le film d'action ultime fantasmé par une armée de fidèles amateurs mais il reste un bon divertissement agréable à suivre en dépit d'une première partie laborieuse. La décontraction de nos illustres stars (vétustes ou contemporaines) du cinéma bourrin, la loufoquerie de certains dialogues et sa naïveté assumée, les séquences d'action jouissives (malgré une scène de poursuite automobile illisible) et son final apocalyptique concourent de nous offrir un spectacle assez honnête à contrario d'un manque d'ambition et d'émotion.
06.10.10
Bruno Matéï
Stallone est une légende, j'esperes le voir dans le remake "un justicier dans la ville", il est le dernier héros(ROCKY)
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