de Fruit Chan. 2004. Hong-kong. 1h31. Avec : Miriam Yeung, Bai Ling, Tony Leung Ka Fai, Mi Mi Lee, Pauline Lau, Miki Yeung...
L'ARGUMENT: Ching Lee, une ancienne star approchant la quarantaine est décidée à retrouver sa beauté d'autrefois afin de reconquérir son infidèle mari. Pour cela, elle s'adresse à Mei, une cuisinière charismatique qui a pour spécialité les jiaozi, raviolis à la vapeur, typiques de la cuisine chinoise sauf qu'ici la préparation dégustative possède sa propre particularité.
8è long-métrage du réalisateur de "3 Extrêmes", le hongkongais Fruit Chan aborde avec poésie macabre et formelle la thématique de l'élixir de jeunesse à travers le portrait de deux femmes adepte du cannibalisme, pratique ancestrale couramment étendue en Chine durant des siècles nous annoncera l'héroïne principale. Un acte frauduleux pour le sacrifice d'avortons au prix de la beauté éternelle. A cause d'un mari infidèle, une quadra sur le déclin va entretenir une rencontre impromptue avec une cuisinière possédant l'art culinaire de concocter des raviolis à la vapeur qu'on appelle en Chine les "jiaozi". L'irrésistible besoin de se sentir désirer et rajeunir pour pouvoir abolir les affres du temps va entraîner nos deux conquêtes dans un besoin irrépressible du plat culinaire quotidien. Dans une superbe photographie pastel et d'une recherche esthétique constamment inventive combinant l'horreur racée et la poésie sulfureuse, "Nouvelle Cuisine" s'amuse avec subtilité à se jouer du désir addictif de nos sens à travers nos aliments. C'est à dire affilier la cuisine modèle en fonction du "jiaozi" avec la chair humaine tendre d'un nouveau-né afin de retrouver l'éclat de notre épiderme. Par le biais de ce prétexte alimentaire macabre émane également un plaisir sensoriel des sens de l'odorat et du goût !
Jusqu'ou serions nous capable d'aller pour oser transgresser le plaisir interdit de l'anthropophagie, cette pratique ancestrale dénuée de moralité et ainsi nuire à l'atavisme de la vieillesse ? Nous sommes tous des consommateurs de chair semblerait nous dire Fruit Chan, que ce soit pour le besoin vital de la gastronomie car manger est un besoin naturel que l'homme doit faire pour assurer la vie de son corps animal ou pour le fantasme inconscient de mordre sa partenaire, l'idée fantasmatique de la dévorer pendant l'acte sexuel ! L'instinct du cannibale est en nous alors que ferions nous s'il nous était permis d'accéder au secret de la beauté éternelle par le biais de cette pratique ! Un rajeunissement dévoilant notre image hautaine de l'apparence à travers la galerie de personnages arrogants évoluant au sein d'une société de surconsommation.
NOTE: Prix du meilleur second rôle féminin (Bai Ling) lors du Golden Horse Film Festival 2004.
Prix du meilleur second rôle féminin (Bai Ling) lors des Hong Kong Film Awards 2005
Prix du film du mérite lors des Hong Kong Film Critics Society Awards 2005.
21.06.10
L'ARGUMENT: Ching Lee, une ancienne star approchant la quarantaine est décidée à retrouver sa beauté d'autrefois afin de reconquérir son infidèle mari. Pour cela, elle s'adresse à Mei, une cuisinière charismatique qui a pour spécialité les jiaozi, raviolis à la vapeur, typiques de la cuisine chinoise sauf qu'ici la préparation dégustative possède sa propre particularité.
8è long-métrage du réalisateur de "3 Extrêmes", le hongkongais Fruit Chan aborde avec poésie macabre et formelle la thématique de l'élixir de jeunesse à travers le portrait de deux femmes adepte du cannibalisme, pratique ancestrale couramment étendue en Chine durant des siècles nous annoncera l'héroïne principale. Un acte frauduleux pour le sacrifice d'avortons au prix de la beauté éternelle. A cause d'un mari infidèle, une quadra sur le déclin va entretenir une rencontre impromptue avec une cuisinière possédant l'art culinaire de concocter des raviolis à la vapeur qu'on appelle en Chine les "jiaozi". L'irrésistible besoin de se sentir désirer et rajeunir pour pouvoir abolir les affres du temps va entraîner nos deux conquêtes dans un besoin irrépressible du plat culinaire quotidien. Dans une superbe photographie pastel et d'une recherche esthétique constamment inventive combinant l'horreur racée et la poésie sulfureuse, "Nouvelle Cuisine" s'amuse avec subtilité à se jouer du désir addictif de nos sens à travers nos aliments. C'est à dire affilier la cuisine modèle en fonction du "jiaozi" avec la chair humaine tendre d'un nouveau-né afin de retrouver l'éclat de notre épiderme. Par le biais de ce prétexte alimentaire macabre émane également un plaisir sensoriel des sens de l'odorat et du goût !
Jusqu'ou serions nous capable d'aller pour oser transgresser le plaisir interdit de l'anthropophagie, cette pratique ancestrale dénuée de moralité et ainsi nuire à l'atavisme de la vieillesse ? Nous sommes tous des consommateurs de chair semblerait nous dire Fruit Chan, que ce soit pour le besoin vital de la gastronomie car manger est un besoin naturel que l'homme doit faire pour assurer la vie de son corps animal ou pour le fantasme inconscient de mordre sa partenaire, l'idée fantasmatique de la dévorer pendant l'acte sexuel ! L'instinct du cannibale est en nous alors que ferions nous s'il nous était permis d'accéder au secret de la beauté éternelle par le biais de cette pratique ! Un rajeunissement dévoilant notre image hautaine de l'apparence à travers la galerie de personnages arrogants évoluant au sein d'une société de surconsommation.
NOTE: Prix du meilleur second rôle féminin (Bai Ling) lors du Golden Horse Film Festival 2004.
Prix du meilleur second rôle féminin (Bai Ling) lors des Hong Kong Film Awards 2005
Prix du film du mérite lors des Hong Kong Film Critics Society Awards 2005.
Bruno Matéï
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