(Crédit photo : image trouvée via Google, provenant du site IMDB. Utilisée ici à des fins non commerciales et illustratives).
de Dan Curtis. 1973. U.S.A. 1h30. Avec Richard Anderson; Scott Brady, John Carradine, Wally Cox, Margaret Hamilton, Simon Oakland, Jo Ann Pflug, Darren McGavin.
Producteur, scénariste et réalisateur américain, Dan Curtis, créateur de la série Dark Shadows en 1966, fut un artisan discret de l'épouvante à l'ancienne. On lui doit La Fiancée du Vampire (1970), les téléfilms La Poupée de la Terreur (1975) et La Malédiction de la Veuve Noire (1977), œuvre qui marqua toute une génération d’ados lors de sa rediffusion au début des années 80. Mais c’est surtout en 1976 qu’il livra son chef-d'œuvre définitif : l’inoubliable et terrifiant Trauma, récompensé dans plusieurs festivals.
The Night Strangler s’inscrit dans cette veine : téléfilm-pilote faisant suite à The Night Stalker, il donnera naissance à la série TV Kolchak: The Night Stalker, composée de 20 épisodes produits entre 1974 et 1975.
The Night Strangler s’inscrit dans cette veine : téléfilm-pilote faisant suite à The Night Stalker, il donnera naissance à la série TV Kolchak: The Night Stalker, composée de 20 épisodes produits entre 1974 et 1975.
Synopsis: Un journaliste désinvolte et excentrique, détesté de ses confrères et méprisé par la police locale, enquête sur une série de meurtres rituels. Tous les 21 ans, pendant 18 jours, six jeunes femmes sont retrouvées étranglées, partiellement exsanguinées, le sang drainé vers le crâne, avec d’étranges marques nécrotiques incrustées dans leur cou.
La première série de crimes remonterait à 1889. L’assassin serait-il un vieillard impotent ?
Kolchak, journaliste obtus et farfelu, s’acharne à stopper cette horloge macabre avant que le sixième meurtre ne survienne… et que le tueur ne disparaisse à nouveau dans l’oubli — pour mieux ressurgir deux décennies plus tard.
À partir d’une nouvelle de Richard Matheson, Dan Curtis signe un film captivant. Une enquête décalée, à la Mike Hammer, assaisonnée d’humour noir et d’une épouvante gothique élégamment suggérée. Le mystère s’épaissit au fil des révélations, jusqu’à l’ultime vérité, livrée dans les dix dernières minutes. Suspense savamment dosé, mise en scène inspirée : tout fonctionne.
Quant au final, il surprend. Macabre, onirique, glissant vers le fantastique pur. Un tour de passe-passe temporel, clin d’œil au Dr Jekyll et Mr Hyde, saupoudré d’un zeste de Dorian Gray.
La grande force de The Night Strangler réside dans son scénario solide et sinueux. Chaque élément de l’intrigue, aussi bref soit-il, est distillé avec intelligence. Le polar glisse peu à peu vers l’étrange, jusqu’à frôler la quête impossible de l’éternelle jeunesse. Le mélange fonctionne à merveille, dans des ruelles suintantes de mystère et de brume, dignes d’un Jack l’Éventreur halluciné.
Le casting est un régal pour les amateurs de visages familiers du petit écran seventies : Simon Oakland (Les Têtes brûlées), Richard Anderson (L’Homme qui valait trois milliards), Scott Brady (Gremlins, Le Syndrome chinois, Johnny Guitare), l’immense John Carradine, et bien sûr Darren McGavin (Mike Hammer, L’Homme au bras d’or, Kolchak).
The Night Strangler pourrait, à sa manière, annoncer Jeepers Creepers par sa chronique des meurtres cycliques, ou préfigurer la série X-Files par son enquête policière dérivant vers l’inexplicable.
Un bijou télévisuel trop méconnu, à savourer comme un vieux cru, précieux et rare.
Encore une preuve éclatante du talent modeste mais indéniable de ce grand monsieur de l’ombre qu’était Dan Curtis.
— Bruno
09/06/10
Le casting est un régal pour les amateurs de visages familiers du petit écran seventies : Simon Oakland (Les Têtes brûlées), Richard Anderson (L’Homme qui valait trois milliards), Scott Brady (Gremlins, Le Syndrome chinois, Johnny Guitare), l’immense John Carradine, et bien sûr Darren McGavin (Mike Hammer, L’Homme au bras d’or, Kolchak).
The Night Strangler pourrait, à sa manière, annoncer Jeepers Creepers par sa chronique des meurtres cycliques, ou préfigurer la série X-Files par son enquête policière dérivant vers l’inexplicable.
Un bijou télévisuel trop méconnu, à savourer comme un vieux cru, précieux et rare.
Encore une preuve éclatante du talent modeste mais indéniable de ce grand monsieur de l’ombre qu’était Dan Curtis.
— Bruno
09/06/10
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