vendredi 11 mars 2011

Kick Ass

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Matthew Vaughn. 2010. U.S.A. 1h57. Avec Aaron Johnson, Christopher Mintz-Plasse, Mark Strong, Chloe Moretz, Omari Hardwick, Xander Berkeley, Michael Rispoli, Clark Duke, Lyndsy Fonseca, Evan Peters...

Sortie salles France: 21 Avril 2010

FILMOGRAPHIE: Après "Layer Cake" (2004) et "Stardust" (2007), "Kick Ass" constitue le troisième métrage de Matthew Vaughn, acteur, réalisateur, scénariste, producteur. Il s'agit d'une adaptation du comic book du même nom créé par Mark Millar et John Romita Jr.

Le Pitch: Un adolescent rêveur mal dans sa peau décide de devenir un super-héros malgré la normalité de sa force humaine et de sa faible corpulence peu taillée pour s'accoutumer d'un tel emploi de sauveur de l'humanité contre l'injustice du mal. Sur sa route il va rencontrer un duo iconoclaste beaucoup plus radical et professionnel que lui, tandis que la mafia davantage irritée par ce chambardement intempestif s'intéresse d'un peu plus près à ces nouveaux super-héros des temps modernes !

L'ambition première de "Kick ass" est de donner un bon coup de pied dans la fourmilière à tous ses super-héros névrosés dôtés de pouvoirs surhumains combattant le crime de par leur force surnaturelle !
Matthew Vaughn dépoussiérantle mythe de manière inusitée, frontale avec un savant dosage de violence exacerbée de nombreuses éclaboussures de sang ! Comme si nous avons à faire à une bande dessinée déviante, sardonique conçu prioritairement pour un public responsable ! Et à ce niveau, le spectateur habitué à ce genre de spectacle tous publics (ou presque) est rapidement interloqué par tant d'ultra violence jouissive sous l'impulsion de personnages résolument impliqués en supers-héros en herbe. 
D'autant plus que la virtuosité des scènes d'action chorégraphiées à l'instar d'un John Woo scotche le spectateur impressionné par la fluidité de ses séquences mentionnées. L'énergie déployée pour ses scènes rocambolesques y est transcendée d'une mise en scène survitaminée s'emparant du récit avec beaucoup d'humour débridée et un habile montage d'une inventivité constante.

Là ou le film emporte aussi pas mal de points, c'est dans la caractérisation de chaque personnage singulier, particulièrement bien dessiné. Tel le père revanchard campé par un sobre Nicolas cage, surprenant dans sa droiture chevronnée, déterminé à se venger de ceux qui l'ont envoyé 5 ans derrière les barreaux. Pour se faire, il décide d'inculquer à sa gamine de 11 ans le maniement des armes, l'habileté à combattre à mains nues, supprimer l'ennemi ciblé sans aucun état d'âme et surtout ne faire jamais confiance à personne. Une condition qu'il pourrait malgré tout lui même trahir et ainsi causer la perte de la confrérie. Ainsi, cette fillette de 11 ans prénommée Hit Girl et interprétée par la vrombissante Chloë Moretz sera LA star du récit ! Il faut la voir se trimballer en tenue d'écolière pour ensuite se vêtir d'une panoplie de guerrière de manga, bondir fougueusement sur les murs, sauter à perdre haleine et s'éjecter sur l'ennemi avec ses armes meurtrières et autres gadgets élancés sans hésiter une seconde à tuer de sang froid chacun de ses adversaires. A côté, Kick Ass endossé par Aaron Johnson fait pâle figure avec ses deux matraques de fortune et son pijama vert digne d'un Star Trek animé !
Mais l'évolution narrative amenera néanmoins Kick Ass a reprendre du poil de la bête, démontrer enfin ses véritables preuves et sauver d'une mort certaine l'un de nos super-héros pris à parti. 
Quand au 4è larcin, Red Mist interprété par Christopher Mintz-Plasse (Supergrave), il est le méchant ado par excellence. Le traitre rusé ayant pour mission d'infiltrer le groupe et ainsi nuire à cette nouvelle société de supers-héros marginaux (en attendant son éventuelle revanche dans un fatidique 2è volet au vu du clin d'oeil final).

Enrichi d'une bande son percutante aussi disparate (on y croise autant du Morricone que le dernier tube pop-rock), sans jamais omettre l'émotion pour l'attachement causé aux persos, "Kick Ass" est un spectacle haut en couleurs jamais vu au préalable (en dehors de Defendor impliqué sur le même principe). Une sorte d'ovni subversif prenant malin plaisir à transgresser l'interdit pour notre plus grand bonheur de spectateur mal élevé. 

*Bruno
26/07/10.

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